Il est à souligner que les « progressistes » du XIXe siècle empruntent beaucoup au christianisme. L’homme, tel que le voit la gauche d’alors et aujourd’hui encore, est biblique : créé par Dieu ou produit du hasard, il est décrété frère de tous les autres hommes, ce que toute l’histoire connue dément.
Et l’histoire linéaire dans laquelle la gauche inscrit l’humanité procède également d’une perspective biblique, celle qui la conduit de la création au millénium pour les chrétiens, respectivement de ses origines paléolithiques à la société sans classes pour les socialistes.
Sachant cela, on s’étonne moins de lire sous la plume d’un Peillon : « ...l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi. » Comme quoi, l’obscurantisme et le sectarisme peuvent faire bon ménage avec la laïcité d’expression rabique.