Ah enfin. Enfin un article mettant en garde contre les dangers du scientisme et son apparente caution objective.
Les dernières théories scientifiques « sembleraient » signaler que même la connaissance scientifique « balisée » et « certaine » est pauvre. En effet, si cela s’avère juste, la quantité d’énergie noire et de matière noire en proportion de l’énergie et de la matière qu’on connait, indiquerait qu’on ait eu connaissance jusqu’à présent d’uniquement 5% de l’Univers (ou Multivers, Cosmos, rayez les mentions inutiles).
En conséquence, il existe un « piège de la raison » qui fonctionne un peu de la même manière que le « piège de la monnaie » où le moyen devient l’objectif.
Et comme la raison, n’est finalement qu’une explication « temporelle » (dialectique ?) et bien souvent héritée de la tradition socio-culturelle (occidentale, asiatique, africaine ...), elle ne peut être le résultat à droite du signe égal pour conclure une solution satisfaisante pour l’intérêt humain.
En ce qui me concerne, j’estime que la raison n’est plus l’alpha et l’oméga de la quête de la sagesse, et je lui substitue plus volontiers la philosophie du choix.
La sacralisation de la raison (dont je rappelle qu’elle n’est qu’une représentation temporaire de la Vérité) est une arme redoutable qui veut faire accepter des choix inhumain comme inéluctables.
D’ailleurs, les économistes bardés de raison « raisonnable » n’hésite pas à y associer la morale pour appuyer là où ça fait mal.
Ainsi, on se doit de rembourser ses dettes, car il est à la fois moral et raisonnable de le faire.
Moral, parce qu’on ne revient pas sur une parole donnée, et raisonnable parce que si plus personne ne rembourse ses dettes, alors plus personne ne prêtera de l’argent dorénavant.
Cela donne bien sûr l’impression d’un carcan incassable : on se doit en toute circonstance rembourser ses dettes puisque, et la raison et la morale l’impose.
Cependant, nous sommes davantage face à un choix que devant une fatalité (qu’on voudrait nous imposer).
En effet, il nous est arrivé à tous à devoir transiger entre 2 situations déplaisantes qui faisait que quelque soit la solution retenue, on sacrifiait un peu de raison et de morale au profit de l’unique choix qu’on avait du faire.
Car, concernant la dette d’état, il serait tout autant immoral et déraisonnable de la payer vu que des millions de personnes risquent la mort sociale, voir la mort tout court.
Et c’est là que la philosophie du choix, prend tout son sens :
choisiriez-vous de sauver votre honneur en honorant votre dette ou sauver les gens ?
Les deux peuvent se défendre avec des arguments,
mais seul le choix nous fera basculer ou pas dans l’humanité
