ok pour la démence voilà un vocable utile, à condition de le libérer de l’imagerie du forcené et de le centrer à partir du discours, dont l’effet est double :
soit il ouvre une violence qui se met en acte
soit il ferme, en violence, et libère du dément, pertes de mots.
y’a des soirs de misère où l’humanité prend les allures
d’un aveugle tombé au fond d’un puits et qui tâte les parois, qui vérifie,
là où la terre, de l’homme, se débarrasserait de l’homme ;
jusqu’à ce jour, les saignées ont oeuvré,
pestes, sinon guerres, famines, etc.
les tragiques grecs sont les plus durs quand ils montrent combien l’homme a tendance à la destruction de ce qu’il aime, cette fidélité est soit une damnation soit une chance.
question mesure, des commentaires du gorgias de platon la situent ainsi :
le cosmos est harmonie, l’homme y a une place qu’il doit mesurer, sinon il contribue au désordre et insulte cette harmonie sur laquelle il repose.
héraclite ne vous déplairait pas au sens où vous lisant,
je sais que certains de ses fragments peuvent vous intéresser,
notamment ceux sur le logos : son système suppose que la grande Raison est dans l’éther,
disséminée, depuis les astres déjà ça diffuse, irradie, de nuit, en sommeil,
par les pores humains, cela se murmure,
au réveil les hommes se comportent comme si consciences individuelles,
mais cela est un sommeil,
la pensée, le logos est unique et se pense en tous,
l’âme est une humidité de mort qui tend à l’hypnose de l’individuation,
quand elle atteint son éclat sec elle se réveille et alors voit le sommeil
etc etc.