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@Bernard Dugué
L’Evangile de Jean lu seul a donné les hérésies gnostiques alors que l’Evangile de Matthieu lu seul a conduit aux hérésies messianiques. Jean connaissait déjà les hérésies messianiques lorsqu’il a créé son texte et s’il corrige quelques unes de leurs erreurs, il peut donner l’impression d’une autre foi que celle de Matthieu, ce qui est également une erreur. Il est sans doute préférable de lire les quatre Evangiles. Les Evangiles ne sont que les doigts qui nous montrent Dieu. Encore faut-il savoir se tourner dans la bonne direction pour se faire confirmer l’interprétation que nous pouvons en avoir. La foi chrétienne ne se déduit pas de la croyance dans un texte mais de la rencontre avec Jésus vivant.
Saint-Paul n’a pas créé une foi différente. L’évangéliste Luc était un de ses compagnons et son Evangile n’est pas différent des autres. Les lettres de Paul sont les lettres d’un évêque qui situe l’enseignement de Jésus dans la vie des communautés dont il a la charge. Les lettres des papes répondent aux mêmes besoins. Les papes, comme les laïcs sont invités à rencontrer Jésus et tous n’y arrivent pas. Mais cette rencontre nous fait rentrer dans le mystère de l’amour de Dieu qui se traduit par une joie profonde. Il est donc attendu q’un Pape vive dans la paix et la sérénité sans craindre la mort. Si ce n’était pas le cas, cela nous indiquerait que ce pape a un problème de communications avec l’au-delà...
En principe, un Chrétien sait que la vérité est bien au-dessus et que nous ne la posséderons jamais, du moins avant la mort. Mais la rencontre avec Jésus nous indique dans quelle direction chercher car la phrase « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14, 6) prend alors tout son sens.
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