17 petites phrase sorties de la bouche à Macron
Ça fait longtemps qu’on n’avait pas vu un tel déferlement médiatique aussi cru et aussi vide. Certes 95 % des médias sont entre les mains de 7 milliardaires et ces 7 milliardaires, les banques, le Medef sont « emballés » par le prédicateur Macron, une sorte d’OVNI libertarien qui figurerait brillamment à l’aile droite du parti républicain US, mais à ce point, c’est étonnant. 48 h non stop d’images, de sons, de papiers, de directs à temps perdu, de gros titres vides de contenu, de commentaires creux, d’exégèses interminables, de sottises, de ridicules pseudo-débats, sur un type qui exprime seulement tout haut les mantras néolibéraux que la direction du PS pense tout bas.
Macron, ce n’est pas seulement l’obligation du travail le dimanche pour les femmes pauvres et précaires et les étudiants désargentés, c’est le banquier aux 12 points de « dette » officielle de plus, c’est les 41 milliards donnés au Medef sans contrepartie, c’est le bradage de l’industrie façon Arcelor-Mittal, c’est une loi de 308 articles de destruction de centaines de droits sociaux, la casse du Code du travail, des 35 h, de la protection face aux licenciements boursiers, de la médecine du travail, des prud’hommes, et avec Sapin, de l’inspection du travail. Macron, c’est l’anti-écologie, qui, en pleine année COP 21, remplace les trains par des autocars. L’homme défend, comme les libertariens aux États Unis, une « société sans statut », les contrats zéro heure, les indépendants loueurs de bras, tacherons, journalisés, payés à la mission, au chantier, sans protection sociale.
Mais il le fait avec la complicité des plus grands donneurs d’ordre : ainsi il s’invite encore une fois à TF1 au journal télévisé et parle 21’ sans RIEN dire. Il le fait exprès : il crée le dérèglement, le suspens,
l’attentisme, la manœuvre, et fait durer les révélations, comme savent si bien faire les prédicateurs. Et il se moque de ses adorateurs en prétendant créer un mouvement bidon, « de 15 000 », puis de « 50 000 », puis de « 100 000 personnes », avec des sondages fabriqués, et, des « porte-à-porte », tous ses représentants faux néophytes illuminés répétant mot à mot les mêmes éléments de langage magiques : « Le calendrier est d’interroger les Français, puis nous rendrons une analyse de leurs réponses, puis nous dirons ce que nous proposons, puis… ». Comme si tout le monde ne savait pas d’où il vient et où il va. Comme si on ne voyait pas tous que ce cirque lent, méthodique, manipulateur est soutenu puissamment par les banques et le Medef.
L’homme défend, comme les libertariens aux États Unis, une « société sans statut », les contrats zéro heure, les indépendants loueurs de bras, tacherons, journalisés, payés à la mission, au chantier, sans protection sociale. On s’épuiserait à redire ici les dizaines d’aphorismes réactionnaires, pro Thatcher, anti-sociaux, qui sont sortis de sa bouche depuis qu’il est en Cour, en voici tout de même quelques-uns :
- 1. « Si j’étais chômeur, je n’attendrais pas tout de l’autre, j’essaierais de me battre d’abord. »
- 2. « Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires. »
- 3. « Bien souvent, la vie d’un entrepreneur est bien plus dure que celle d’un salarié, il ne faut pas l’oublier. Il peut tout perdre, lui, et il a moins de garanties. »
- 4. « Il y a dans cette société (Doux) une majorité de femmes. Il y en a qui sont, pour beaucoup, illettrées. »
- 5. « Le libéralisme est une valeur de gauche »
- 6. « Les salariés doivent pouvoir travailler plus, sans être payés plus si les syndicats majoritaires sont d’accord. »
- 7. « Le FN est, toutes choses égales par ailleurs, une forme de Syriza à la française, d’extrême-droite »
- 8. « Je n’aime pas ce terme de modèle social. »
- 9. « Être élu est un cursus d’un ancien temps. »
- 10. « Vous n’allez pas me faire peur avec votre t-shirt, la meilleure façon de se payer un costard c’est de travailler. »
- 11 . « Les britanniques ont la chance d’avoir eu Margaret Thatcher »
- 12 Je dis aux jeunes : « ne cherchez plus un patron cherchez des clients »
- 13 « La France est en deuil d’un roi »
- 14 « Je suis pour une société sans statuts »
- 15 « Je ne suis pas là pour défendre les jobs existants »
- 16 « Le chômage de masse en France c’est parce que les travailleurs sont trop protégés »
- 17 : Il qualifie ceux qui, au sein du PS, s’opposent à sa loi (308 articles réactionnaires dont le travail le dimanche, de nuit, ou la privatisation du don du sang) de « foyer infectieux »
Il n’y a pas de continuité historique entre le « parti socialiste de Jaurès » et la clique néolibérale, anti-ouvrière et pro-Medef de la rue de Solférino, ce n’est que le résultat de parcours d’ambitieux et de parvenus. Le bankster Macron est une créature politique de ce PS. Estimant que le cadavre pestilentiel de la rue de Solférino ne sera plus en mesure d’assurer sa tâche de défenseur du Capital après mai 2017, il démissionne donc du gouvernement. Macron trahit Hollande qui lui même a trahi ses millions d’électeurs. Les traîtres méritent d’être trahis par d’autres traîtres…
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