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Accueil du site > Tribune Libre > 1940 : Une défaite très bien organisée

1940 : Une défaite très bien organisée

L’homme autour duquel a tourné, en 1940, la catastrophe de Sedan était ce général Huntziger qu’on retrouverait à la tête de la délégation qui, dans le wagon de Rethondes, signerait l’armistice du 22 juin 1940, après une brève visite d’Hitler… Mission accomplie.

JPEG Quelle mission ? Celle qui avait été peu à peu installée dans les esprits, et au plus haut des états-majors français, par ce qu’on pourrait appeler la Cagoule militaire… et ses annexes idéologiques phénoménalement ramifiées dans toute une partie de la "conscience très française"… des élites.

Je ne m’étendrai pas ici sur ce que j’ai expliqué dans l’ouvrage Quand le capital se joue du travail - Chronique d’un désastre permanent. Mais, comme on le sait, dès mars 1940 une commission parlementaire dirigée par Pierre Taittinger s’est rendue sur le front de Sedan où elle avait constaté que :
« Les organisations défensives sont, dans ce secteur, rudimentaires, pour ne pas dire embryonnaires. » (C’est souligné dans l’original du rapport cité dans Michel J. Cuny, Quand le capital se joue du travail, Éditions Paroles Vives, 2012, page 35)

Ensuite, la Commission fournit tous les détails de la "préparation". Et puis, achevé, le Rapport fait immédiatement le tour de la présidence du Conseil (Daladier) et des états-majors concernés jusqu’à revenir, sur le terrain, au commandant du lieu, le général Huntziger, qui rétorque, avec tout l’aplomb nécessaire, sur quelques points… de détail :
« L’insuffisance relative de la DCA et de l’aviation pour s’opposer efficacement au survol de la IIème Armée par l’aviation ennemie est réelle. Mais c’est une situation de fait que j’ai signalée à plusieurs occasions au commandement. Je ne dispose d’aucun moyen propre pour l’améliorer. » (Quand le capital…, page 37)

Drôle de guerre, en effet ! Et le général Huntziger de conclure :
« J’estime qu’il n’y a aucune mesure urgente à prendre pour le renforcement du secteur de Sedan, qui, ainsi qu’il est demandé, se poursuit, sous la direction du général-commandant le Xème Corps d’armée, avec énergie et avec tous les moyens en matériel et en personnel qui peuvent être mis en œuvre. » (page 37)

C’est-à-dire pas beaucoup, et pratiquement moins que rien… puisque, de toute façon, nous sommes décidés à tout céder dès que possible. La suite, c’est Charles de Gaulle, soi-même, qui va s’en charger. Et cela devient parfaitement comique. Évidemment, lui - comme d’autres - connaissait par cœur tous les éléments du rapport Taittinger, et tout ce qui n’avait pas bougé à Sedan tant que Guderian n’avait pas eu le loisir d’appliquer le coup de faucille qui, anéantissant l'armée française en moins de deux semaines, devait le rendre célèbre à tout jamais.

Mais cette dernière affaire étant faite, et quinze jours après la fin de la chevauchée fantastique allemande, nous voici à Bordeaux où, le 11 juin 1940, le tout nouveau sous-secrétaire d’État à la Guerre, Charles de Gaulle, s’entretient avec le président du Conseil, Paul Reynaud, sur la question de savoir qui nommer généralissime en lieu et place de Weygand.

Selon De Gaulle dans ses Mémoires, Paul Reynaud lui aurait dit :
« Nous avons parlé du général Huntziger comme successeur possible de Weygand. Allons tout de suite voir Huntziger ! »

Qui aura proposé cet homme-là ? Ce qui est sûr, c’est que De Gaulle ne paraît pas avoir fait la moindre objection à ce choix, si même il ne se trouve pas directement à son origine. Mais nous ne disposons ici que de son témoignage, qui se poursuit ainsi, puisque c’est lui qui a dû faire le pigeon voyageur :
« Je trouvai à Arcy-sur-Aube, son poste de commandement, le général Huntziger, commandant le groupe d’armées du Centre. Au même moment, ce groupe d’armées était attaqué et percé sur le front de Champagne par le corps blindé de Guderian. Cependant, je fus frappé par le sang-froid d’Huntziger. Il m’informa de sa mauvaise situation. »

C’est dans ce contexte que d’autres croiraient dramatique, que De Gaulle pose au général Huntziger la question qui tue à propos de son acceptation éventuelle du rôle de généralissime :
« - Vous seriez cet homme-là ?
- Oui, répondit simplement Huntziger. »

Quelques jours plus tard, c’était Rethondes…

Petite question. Et pendant ce temps-là, que faisaient Jean Moulin et ses deux futurs ennemis mortels : le colonel Georges Groussard, ancien camarade de bureau de Charles de Gaulle, et Pierre Bénouville, futur homme-lige de… Marcel Dassault, l’homme longtemps le plus riche de France, et le mécène intéressé dont le général Pierre Guillain de Bénouville tiendra longtemps l’un des carnets de chèques les plus importants, à faire valoir dans la dimension idéologique des activités charitables de l’avionneur chéri de Charles de Gaulle  ?


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24 réactions à cet article    


  • adeline 27 mai 2015 12:46

    weygand, quelle bouffée de naphtalyne.... vous avez du courage


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 27 mai 2015 13:15

      Les causes de la défaite de 40 sont multiples et variées.


      Peut-on dire pourtant qu’il s’agissait d’un complot ? Pas vraiment.

      Plusieurs notions sont à garder en mémoire

      - la société française de l’époque était très majoritairement pacifiste. La boucherie de 14-18 était très fraîche encore dans les mémoires. Pas étonnant que les Français aient acclamé Daladier à son retour de Munich qui dépeçait la jeune Tchécoslovaquie. Tout plutôt que de recommencer.

      -le désastre de l’invasion de la Sarre a fortement entamé l’image et la crédibilité du pays à l’international. Pour récupérer trois francs, le pays s’est aliéné de précieux alliés, ce dont les politiques se sont rendu compte, les poussant à laisser les militaires plus longtemps dans les casernes.

      - l’ Etat-major n’a pratiquement pas été renouvelé. Les généraux sont demeurés en place alors que la stratégie militaire a radicalement évolué avec la guerre d’ Espagne et les prémisses de la Blitzkrieg. Aucune leçon ne fut tirée et le matériel militaire resta en grande partie celui de 1918.

      -les mauvaises personnes furent placées au mauvais endroit. Ministre de la Guerre, Pétain va bloquer toute initiative de modernisation du matériel et des tactiques. Même après 1918, Pétain ne croyait pas en l’aviation. Pour lui, les appareils allaient devenir comme les cuirassés : de plus en plus gros, lourds, massifs et difficiles à diriger, devenant inutiles de fait et trop précieux pour être risqués sur les champs de bataille.

      - la France ne pouvait agir seule contre la Wehrmacht. Il lui fallait l’appuis anglais mais le souvenir de 14-18 y était encore plus présent, ce qui a permis aux régimes fascistes de l’époque de faire ce qu’ ils veulent en Espagne et en Ethiopie. 

      Une fois la guerre commencée par l’ invasion de la Pologne, il était trop tard pour réagir et changer les stratégies. La seule réussite du début du conflit fut la prise de Narvik, par ou transitait le fer suédois dont le Reich avait absolument besoin. Mais la ville fut évacuée deux jours après pour rapatrier les troupes en raison de l’ invasion de la France. Décision inepte et représentative de la faiblesse du commandement français.

      • CN46400 CN46400 27 mai 2015 21:52

        @Mmarvinbear


        Pour situer correctement l’armée française en 1940, on peut être bien plus court. Il suffit de noter que bien qu’ayant déclaré la guerre à l’Allemagne le 1°septembre 1939 les hostilités n’ont commencé sur le front ouest que lorsque les allemands ont terminé l’annexion de la Pologne....

         Cette situation est le résultat final de la démarche entamée en septembre 38 à Munich. Se mettre à la remorque de l’Allemagne, dans les meilleures conditions possibles (2 millond de prisonniers + complexe militaro-industriel intact) pour soutenir l’attaque à venir d’Hitler vers l’est. Une surprise pourtant, la bourgeoisie anglaise décidant au dernier moment (10 mai 40) un changement de pied imôrtant en troquant Chamberlain contre Churchill....Mais en France, jusqu’au bout ce sera : plutôt Hitler que le Front Populaire !

      • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 27 mai 2015 22:06

        @CN46400
        Merci pour ces éléments tout à fait déterminants que vous venez d’apporter.
        Bien cordialement.


      • Joe Chip Joe Chip 28 mai 2015 03:00

        L’Angleterre contrôlait 90% de nos importations pétrolières avant la guerre, à partir de là tous les « yavéka/falékon » se heurtent au problème principal, qui est qu’on ne peut pas faire la guerre sans pétrole, ce qui voulait dire, en l’occurrence, sans avoir le tampon politique des Anglais qui, de leur côté, concédèrent presque tout aux Allemands, jusqu’à aller signer cyniquement un accord naval avec Hitler le jour de l’anniversaire de la bataille de Waterloo.... heureusement pour eux, ils avaient Churchill, qui rompit énergiquement avec cette politique et fit surveiller de près tous les sympathisants de la cause allemande, en particulier dans la famille royale, sans quoi, les choses auraient pu très mal tourner pour l’Angleterre .

        Il faudrait aussi rajouter le problème monétaire (déjà !) et la crainte des autorités françaises de voir le franc s’effondrer sous l’effet des attaques spéculatives, comme dans les années 20. Cette obsession monétariste devait conduire Poincaré à renoncer à toute politique de force en Ruhr-Rhénanie, dans l’espoir de garder l’appui des grandes banques anglo-américaines, et à renoncer en outre à la garantie d’intervention américaine en cas d’attaque de l’Allemagne que les Français avaient obtenu en 1921 en échange du retrait des troupes et du renoncement à un état-tampon sur le Rhin.

        Affaibli militairement et économiquement après la première guerre mondiale, la France s’est retrouvée pieds et poings liés devant l’Allemagne en raison de la politique étrangère complaisante, pour ne pas dire complice, poursuivie par les « alliés », raison pour laquelle de Gaulle ne pouvait pas piffrer les Américains et fit tout par la suite pour rétablir l’indépendance française dans le plus grand nombre de domaines possible.


      • CN46400 CN46400 28 mai 2015 09:27

        @Joe Chip


        L’histoire par le petit bout de la lorgnette. Chamberlain est un traître et Daladier ne pouvait rien faire d’autre.... Au fait, c’est qui qui a signé Munich ? Chamberlain ? Daladier ? ou les deux !...

      • Mmarvinbear Mmarvinbear 28 mai 2015 13:11

        @CN46400

        Absolument pas. S’ il est vrai que certaines élites soutenaient les nazis par anticommunisme primaire, la grande majorité se méfiait des nazis comme des cocos.

        La réalité est plus terrible : les armées françaises et anglaises avaient besoin de temps pour se réorganiser et pour frapper efficacement la Ruhr ou se trouvait le coeur industriel de l’ Allemagne, elles étaient condamnées à la défensive avant de pouvoir frapper.

        En fait, les plans alliés prévoyaient d’attaquer début juillet 40, pensant que les nazis n’auraient pas le temps de faire revenir leurs troupes de l’ Est.

        Les calculs étaient faux. Les alliés pensaient que la Pologne tiendrait au moins 6 mois, ils n’ont pas prévu l’entrée des troupes soviétiques qui a anéanti toute chance de résistance polonaise.

        Avec un dispositif prévu pour l’attaque, et mal organisé de toute façon avec une arme blindée dispersée et non organisée en unités puissantes et rapides comme les Panzer, un manque d’imagination qui a fait considérer les Ardennes comme infranchissables et une incurie qui a fait que les généraux alliés pensaient toujours comme en 1918, la défaite était inévitable.

      • Joe Chip Joe Chip 28 mai 2015 15:55

        @CN46400

        Réponse péremptoire et sans intérêt, puisque vous extrapolez mes propos pour me faire dire ce que je n’ai pas dit. Je n’ai nullement accusé les Anglais de traîtrise, j’ai dit que les Français avaient insuffisamment défendu leurs intérêts face à leurs alliés : 

        « Vous pouviez librement couvrir de boue le chef de l’Etat et ses ministres, nier effrontément nos engagements internationaux les plus évidents, désavouer le gouvernement de votre pays en pleine négociation diplomatique, donner tort à la France devant l’étranger. Bravo ! C’était de bonne guerre… Mais il vous était défendu de critiquer la mystique de l’équilibre budgétaire, sous peine d’être considéré comme un traître et accusé de provoquer des catastrophes… » (Jean Zay, à propos du monétarisme durant les années 30).

        A Munich, il était déjà trop tard, les erreurs commises par les Français et les Anglais à ce moment-là sont pour ainsi dire fatales. La seule différence, c’est que les Anglais avaient un fossé rempli de flotte pour les protéger et leur donner le temps de réagir.
        Cela n’exonère en rien les responsables français des erreurs majeures qui ont été commises entre 1921 et 1936.


      • Ruut Ruut 28 mai 2015 16:14

        @Joe Chip
        Faux, l’électrique, le gaz et d’autre sources sont utilisables pour compenser l’absence de pétrole.
        La dépendance au pétrole est juste un choix politique.
        C’est comme la dépendance actuelle de la France au nucléaire.

        Mais il est vrais qu’après la mort du dernier Roi de France, l’autonomie du pays a définitivement été compromise.
        Incompétence, volonté, autre...

        D’ailleurs aucune arme du futur ne sera dépendante du pétrole.
        La vérité c’est que notre pays n’est plus souverain depuis un certain temps, hélas.


      • Neo-str 28 mai 2015 22:50

        CN46400,

        « Il suffit de noter que bien qu’ayant déclaré la guerre à l’Allemagne le 1°septembre 1939 »

        Pas le 1er mais le 3 septembre ..

        Le premier septembre c’est l’Allemagne et la Slovaquie qui ont attaqué la Pologne sans déclaration de guerre ... Le 3 septembre la France et d’autres déclarent la guerre ...


      • Joe Chip Joe Chip 28 mai 2015 23:05

        @Ruut

        Quand on explique la défaite de 1940 par la mort de Louis XVI - j’ose espérer que vous ne faites pas référence à Louis-Philippe - parce que - idiots que nous sommes - nous n’avons pas utilisé des centrales nucléaires et des moteurs électriques pour faire la guerre aux Allemands (qui, de leur côté, perdaient leur temps à convertir leur charbon en pétrole, on se demande bien pour quelle raison...), c’est que l’on est pas en mesure de comprendre grand-chose à l’histoire.
        En outre, je n’ai pas parlé de pénurie de pétrole mais d’une dépendance au pétrole britannique, ce n’est pas tout à fait pareil.


      • CN46400 CN46400 29 mai 2015 09:23

        @Mmarvinbear


        Les soviètiques n’ont pas envahi la Pologne, ils ont récupéré le terrain qui leur revenait (Ligne Curzon) depuis le traité de Versailles (1920). Jouer à la belote derrière la ligne Maginot fût, 9 mois durant, la préoccupation principale, de l’armée française... Pour perdre la guerre pouvait-on faire mieux ?

      • Mmarvinbear Mmarvinbear 29 mai 2015 13:17

        @CN46400

        Les soviétiques ont bel et bien envahi la Pologne.

        Suite à la guerre russo-poloniase de 19-22, l’ URSS a perdu les territoires de l’ Est polonais et a reconnu la possession par Varsovie de ces territoires par deux traités qui ont remplacé Versailles sur ce point.

        L’entrée en guerre de l’ URSS contre la Pologne constitue bien une invasion.

        Ensuite, il ne faut pas blâmer les soldats français de s’être occupés comme ils le pouvaient durant la « drôle de guerre ». Un soldat obéit et quand l’ Etat-Major fait n’importe quoi, ce n’est pas lui qu’il faut blâmer.

      • CN46400 CN46400 29 mai 2015 21:07

        @Mmarvinbear


        En clair Staline a récupéré, sur le tapis vert, des territoires qui avaient, par la force, enlevé à l’URSS en 1922. Et qui sont aujourd’hui, bielorusses, lituaniens et ukrainiens comme la France a récupéré en 45 l’Alsace-Lorraine enlevée par la force en 40....

      • Mmarvinbear Mmarvinbear 30 mai 2015 19:54

        @CN46400

        Et qui avant d’être russes étaient polonais avant le troisième et dernier partage de la Pologne au XVIIIè siècle, et qui avant étaient lituaniens, en partie teuton et avant encore n’étaient qu’ une multitude de petites principautés indépendantes.

        Tout comme l’ Alsace était avant son annexion par la Prusse Française, et avant appartenait au Saint Empire et avant encore était dans l’empire carolingien, héritier de l’ Empire romain et des premiers duchés qui couvraient le territoire.

      • Le p’tit Charles 27 mai 2015 13:40

        bof...le plus fort dans toute cette histoire c’est...Daladier avec son bout de papier a la descente de l’avion...« La paix est gagnée »...ça laisse rêveur sur la valeur de ces valeureux politicards..ceux qui ont suivi c’est encore plus déplorable jusqu’à nos jours...mise à part De Gaulle bien sur.. !


        • Mmarvinbear Mmarvinbear 28 mai 2015 13:13

          @Le p’tit Charles

          Daladier était bien plus lucide que vous ne le pensez. 

          Il pensait se faire écharper à son retour de Munich. 

          Quand il a vu qu’il était ovationné, il a déclaré « les cons ! » hors micro.

        • Aristide Aristide 27 mai 2015 21:18

          Il y a un vrai problème de méthode dans vos « études » : la caviardage et la mise en corrélation ne suffisent pas à faire une démonstration. Vous ne cessez d’extraire de petits bouts de textes, documents, ...et surtout vous essayez de démontrer ce que vous avez posé comme un postulat. A la mode des complotistes de toute engeance, vous n’étudiez que les éléments qui corroborent vos allégations. 


          Sur cette affaire, resucée d’un article ancien, vous démontrez cette inaptitude à la distance indispensable, au recoupement, à la démonstration en place de la suspicion ou de l’accusation sans fondements, ... 

          Votre désir de paraître ou plutôt de faire paraître vos « oeuvres » serait mieux utilisé si vous essayiez un tant soit peu d’ajouter de la distance à vos fallacieuses affirmations. 

          • Le Corbeau Magnifique Le Corbeau Magnifique 27 mai 2015 21:34

            Je demande la suppression de cet article.

            Si on commence, comme l’auteur à dire l’Histoire, à analyser ce qu’ont fait les acteurs de l’époque dans le contexte qui était le leur, alors ça devient n’importe quoi.

            Donc, je vous demande d’oublier cet article stupide et de m’écouter :

            Dans le Monde, il y a les bons et les méchants. Les bons c’est les zantiracistes, les sans-frontières et les sans-papiers ! Les méchants, c’est les Français qui sont tous racistes colonialistes, cannibales voire zoophiles

            En 1940, les méchants Français ont trahi leur pays en s’alliant aux nazis ! Heureusement les zantiracitses sans-papier sans-frontières et sans-culottes les ont combattu dans la Résistance (d’au moins 3 ou 4 ohms) et les ont vaincus !

            Gloire soit rendu aux honnêtes gens d’SOS-Rcaisme et à leur patron très très honnête que fut Harlem Désir, maudits soient les Français anciens colonialistes, anciens esclavagistes et surtout anciens génocideurs des hommes de néanderthal, génocide pour lequel nous devons tous les jours demander repentance aux plus proches représentant de l’espèces néanderthalienne encore survivante : les socialistes ! smiley


            • mac 27 mai 2015 23:07

              C’est la grande mode de salir de Gaulle en ce moment.

              Il existe des théories qui disent que le nazisme a été en partie voulu par certains membres du grand patronat car ils ne supportaient pas le acquis sociaux du milieu des années 30 et qu’il fallait remettre de l’ordre dans tout ça.
              On parle de grand industriels ayant financé Hitler...

              Pour ce qui est de GAULLE, outre l’homme du 18 juin, il a pris un pays exsangue en 1958 où une partie de la population vivait encore comme au 19 ème siècle et l’a amené directement au 21 ème siècle ( spatial, aéronautique,informatique, nucléaire, ferroviaire, armement...). faisant de la France le pays globalement le plus puissant d’Europe à la fin des années soixante. On en est malheureusement loin aujourd’hui.


              • gaston gaston 28 mai 2015 01:32

                @mac

                J’ignore si le patronat Français à financé Hitler avant la débâcle de l’armée Française en 1940.
                Par contre tous les historiens spécialisés dans cette période vous diront que Ford à financé les
                nazis, preuves à l’appui.Que les financiers Américains possédaient des actions dans les Industries
                de réarmement Allemandes. Que Roosevelt dès l’entrée en guerre des Américains contre l’Allemagne
                le leur a interdit,sans grand succès.
                Enfin, il est notoire que les industriels Français ( mais pas tous ) se sont mis au service de la machine
                de guerre Allemande sans état d’âme. De Gaulle le leur a reproché d’une manière cinglante.
                « Messieurs , je ne vous ai guère rencontré à Londres ! » Je n’ai pas retrouvé la citation exacte.
                Il est vrai que de Gaulle a empêché les Américains d’établir un régime d’occupation en France comme
                ils l’avaient prévu.Les $ d’occupation étaient imprimés. Mais ne pas oublier la puissance de la
                résistance armée communiste...Pour le reste je suis presque d’accord avec vous.Presque, car 
                sa prise de pouvoir en 1958 ( j’avais 13 ans ) était pratiquement un coup d’état.Puis sa politique sociale
                était fort contestable.

              • mac 28 mai 2015 18:22

                @gaston
                Un « coup d’état » le mot est fort tout de même car il n’y a jamais eu autant de référendum que sous son pouvoir et il a fini par démissionner, ce que n’ont jamais été capables de faire ses successeurs.
                Pour ce qui est du social, le bilan est plutôt positif et la régression ultralibérale est surtout venue après y compris sous les socialistes.


              • titi titi 28 mai 2015 00:25

                Jadis les rois de France s’inventaient des ancêtres pour se rapprocher de Mérovée. Surtout ceux qui évinçaient les lignées plus légitimes.

                Le Empereurs Romains s’inventaient des ancêtres pour se rapprocher de Enée. Surtout ceux qui avaient fait assassiner leurs prédécesseurs.

                La réécriture, la manipulation de l’histoire est une pratique courante dans la propagande de tous les régimes autoritaires.

                Désormais certains s’inventent des histoires pour se rapprocher de Jean Moulin et en éloigner les autres.

                Comme quoi les bonnes pratiques de propagande ne se perdent pas, tout est bon pour se créer de la légitimité. Surtout quand on en manque...


                • julius 1ER 28 mai 2015 08:23

                  les victoires ou les défaites sont dans les esprits ..avant d’être sur le terrain !!!!

                  il est clair que la politique avant-guerre suivi par la France n’était pas volontariste, déjà à cause de la saignée de 14/18 mais aussi la guerre d’Espagne où le non interventionnisme ressemble au ni-ni de Sarkosy d’il n’y pas si longtemps !!!
                  de non interventionnisme en non interventionnisme cela a conduit à ne pas faire alliance avec l’URSS, de ne pas intervenir en Allemagne lorsque la Tchecoslovaquie a été démembrée, puis de nouveau lorsque la Pologne a été attaquée (en dépit des traités) il faut le souligner !!!!

                  ce qui est tout aussi pathétique aujourdhui c’est que l’on intervient partout pour défendre finalement des intérêts européens, et l’Europe laisse tout cela à la charge du contribuable français qui en bon blaireau ne mouffte pas et subit la loi du 3% de déficit ....
                  encore une fois c’est tout le problème du volontarisme en politique qui est posé et de volontarisme il n’y a pas, tout le monde ronronne tranquillement, pas de financement des états par la banque centrale, alors que des quantités impressionnantes de devises ont été versées aux banques, et plus de 40 millions de chômeurs en Europe et cela va durer.... mais jusqu’à quand ???? quel est le seuil où la machine à un moment donné va coincer ????

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