1969 résumée en une seule image ? La voici !
Le décès de Neil Armstrong a fait chez plusieurs, dont je suis, resurgir des images surprenantes, 43 ans après son exploit. Aujourd'hui, il devient diffcile d'expliquer aux jeunes générations le contexte dans lequel s'est passée la conquête lunaire. Après avoir replongé dans ma collection de souvenirs et d'ouvrages sur l'événement, je me suis posé la question de savoir quelle photo pourrait bien représenter le mieux la complexité des sentiments ambigus des gens de l'époque, qui à la fois étaient tous ou presque restés devant leurs téléviseurs ce soir du 20 juillet 1969 à admirer ce qui n'était aussi que l'étalage de la puissance militaire américaine, et qui le lendemain, pour certains d'entre eux, iraient manifester contre la présence de ces mêmes militaires au Viet-Nam, dans une guerre où les civils étaient loins d'être épargnés. Et j'ai finalement fini par trouver le document adéquat, une simple photo, : celle d'un gamin de 20 ans engagé alors comme Navy Seal, le tout premier a avoir plongé pour sortir de leur cabine (fort abîmée) les trois cosmonautes de retour en vainqueurs de l'aventure lunaire. Et cette très surprenante photo, à elle seule, je pense, résume toute l'ambiguité de l'époque...
Armstrong et Aldrin ont collecté à la sauvette le maximum de roches (21 kg seulement mises dans des sacs puis dans des caisses), car ils ont un concurrent d'annoncé et ils avaient aussi ce jour-là plein d'autres choses à faire, comme d'installer un réflecteur laser dont les prismes avaient été taillés en France, et qui servira à leur retour à calculer la distance Terre-Lune comme jamais on n'avait alors pu le faire. A lui seul, l'une des preuves indiscutables de la présence de l'être humain sur le satellite terrestre : pour qu'il puisse marcher, il fallait l'installer manuellement, avec un inclinomètre... et un marteau pour le fixer. Aucun appareil automatique déposé par robot n'aurait pu le faire avec ce genre de modèle. Ils ont aussi déployé un appareil pour mesurer les ombres (un gnomon). Question ombres, certains vont tripatouiller le contenu du magasin de l'Hasselbald couleur emmené par la mission pour fabriquer des "fakes" évidents (quand on ne peut pas prouver, on fabrique !).
Une fois leurs sacs remplis, avec dessus cette poussière mystérieuse, plus noire que grise qui s'infiltre partout, les voilà déjà à faire le check-up du départ, après quelques instants de repos octroyés par la NASA.
L'heure du décollage arrive ; nous sommes le 21 Juillet il est déjà 18 h 54 et la fusée de l'étage supérieur du LEM se met en marche (avec un stylo, Aldrin en rentrant de sa sortie ayant cassé le bouton l'activant !). Les astronautes n'ont passé que 22 heures sur la surface de la Lune, course à l'engin soviétique oblige. Le rendez-vous est prévu avec un Michael Collins (qui avait volé ave Gemini X où il avait testé les rendez-vous et les sorties spatiales) resté en orbite à les attendre. Un rendez-vous au radar, terminé à à 22 h 35, suivi d'un transvasement à et bientôt le module supérieur du LEM est largué, allant s'écraser sur l'astre lunaire quelques heures plus tard. Le voyage de retour peut commencer. L'aller avait pris 109 h et 42 minutes. Avec une appréhension atténuée par trois expéditions précédentes (Apollo VIII - Borman, Lovell, et Anders, IX avec McDivitt, Schweickart, et Scott et la mission X Stafford, Cernan et Young) : celle de la terrible rentrée dans l'atmosphère (expliquée ici ), à des vitesses jamais atteintes par un véhicule spatial et les êtres humains qu'il contient. Leurs capsules rentrent en effet... fort abîmées (comme le montrent les clichés de la 8, de la 9 et de la 10) : rentrer dans l'atmosphère à 43 000 km/ en revenant comme un boulet de la Lune n'est pas la même chose qu'à 28000 (lors d'une orbite terrestre simple). Pour s'en faire une idée, on peut regarder la scène de rentrée d'Apollo XI filmée de l'intérieur de la cabine : époustouflant, et pas vraiment rassurant. Les appels de Houston pendant le "black out " de la radio étant plutôt... poignants.
Lors du vol Apollo 8, comme pour les suivants, on avait décidé de surveiller de près cette rentrée et l'échauffement qui en découlait. On craignait véritablement cette phase, au point de construire des avions spécialisés pour suivre en vol les cabines dans les couches denses de l'atmosphère. Ce seront les drôles deKC-135 de la flotte des ARIA. Des "gros nez" ("ALOTS") servant de suivi radar, ou des avions disposant d'un fuseau sur le côté équipé d'une caméra suiveuse, un dispositif appellé "Airborne Lightweight Optical Tracking System". Le fuseau d'observation était simplement fixé à la porte de chargement du KC-135 d'origine. Le tout était sous la houlette de Bob Mosley, le patron de l'Aircraft Operations Control Center situé sur la Base de Patrick, en Floride.
Les avions vaudront des millions de dollars et ne serviront pas à grand-chose, réussissant à prendre à grand peine 4 clichés corrects seulement de la réentrée d'Apollo 8. Sur le troisième, on distinguera effectivement la longue traînée de flammes derrière la cabine ;un cliché plutôt... effrayant. Une vidéo lisible ici montre la ré-entrée d'Apollo XI, saisie à 43 000 pieds (13 100 m) par le KC-135 Alots d'Oakley Baron. Le plus étonnant, c'est que l'Aria d'Oakley filmera la désintégration du module d'équipement du module de commande, largué donc juste avant que la cabine ne plonge vers la terre (à partir de 50 secondes du début). Un autre observateur inattendu verra la cabine rentrer : un pilote de Boeing de Quantas, Franck Brown, qui racontera à la presse ce qu'il a vu ce jour-là (voir document en bas de l'article).
Le 24 Juillet à 17 h 51 (heure locale), la capsule touche le Pacifique au 13° 19N et 169° 9W. Pas loin du porte-avions USS Hornet (CVS-12) dépêché pour aller sortir les cosmonautes de leur cabine qui flotte au dessus de l'océan. Leur arrivée est tellement sûre que le président Nixon est en personne à bord pour les accueillir. La capsule est ballottée à 920 miles au sud-ouest d' Honolulu et à 13 miles seulement de l'USS Hornet. Les trois parachutes largués, elle s'est retrouvée dans une position la tête en bas que le gonflement des trois ballons de redressement prévus (déclenchés par les cosmonautes) corrige aussitôt.
Un très étonnnant film 16 mm d'une heure et demie signé British Pathé d'une valeur inestimable aujourd'hui (les personnes n'ont rien vu de tout ça dans leur télé) nous en montre un peu plus sur les premiers plongeurs à sauter dans l'eau pour gonfler deux radeaux de sauvetage à positionne aux côtés de la capsule. Dans la preview de 16 minutes, on les voit beaucoup s'affairer, et ils semblent à la peine pour réussir à maintenir leur embarcation aux côtés de la capsule. Et surtout, passent un temps fou à enfiler une drôle de combinaison grise au dessus de leur tenue caoutchoutée de nageurs de combat. On remarque que ça gîte sec avec la houle,
que la capsule est elle aussi très abîmée (son revêtement pêle par morceaux entiers), et que la sortie des astronautes se montre bien longue, sous la surveillance du célèbre Sea-King SH-3D (un S-61 de la Navy) numéro 66 (152711), des "Black Nights", piloté ce jour-là par Donald S. Jones, qui possède aussi une histoire assez passionnante (*) Sur ce décidément fort passionant document, on peut voir, dans une séquence montée à l'envers dans le temps, à la fin du film (à 14'45'), la capsule effectivement tête en bas, relevée par le gonflage des trois ballons, mais aussi par une très bonne action de soufflage dirigée par le N°66, qui aide la cabine à se redresser. Un autre récit donné ici par Aaln Needell, directeur du musée du Smithsonian montre une autre vue, où l'on peut voir notamment le rase-mottes du N°66 (rase-vagues ici !) pour larguer son homme grenouille, et le travail des Navy Seals avec l'attache d'un flotteur circulaire tout d'abord, puis la remontée des cosmonautes un par un dans un panier surnommé le filet Billy-Pugh. La encore, dans ce passage, on revoit la capsule à l'envers, avant son redressement. Avoir la tête en bas, dans l'espace n'est pas un problème, mais là, nos cosmonautes ont retrouvé la gravité, et ils pèsent à nouveau leur poids !!!
Le long passage de l'enfilement des tenues grises pour aussi bien les cosmonautes que les plongeurs s'explique : on craignait une contamination possible de la part de germes lunaires, et on avait décidé de mettre les revenants en quarantaine, dans une sorte de caravane installée à bord du porte-avions et ensuite transbordée à terre avec les cosmonautes toujours à bord. Le président Nixon, comme leur famille, ne pourront leut parler qu'au travers d'une vitre. Ils resteront trois semaines à bord de cette "caravane" de décontamination, comme le raconte intelligemment ici Michel Viso, du CNES. Après avoir mis les combinaisons ; on a soupoudré les cosmonautes comme les nageurs en combinaison grises d'hypochlorite de sodium... de l'eau de Javel, tout simplement !
J'en viens donc (enfin) à mon image, ou plutôt mes images pour commencer : c'est celle de la récupération du module Apollo XI, avec les cosmonautes à bord, puis, une fois remontés un par un via le N°66, voilà que l'on découvre les plongeurs largués par l'hélicoptère pour aller les chercher et sécuriser la capsule. Voilà déjà un premier cliché :
Parmi les trois premiers nageurs arrivés, tous trois des nageurs de combat des Navy Seals, celui du milieu sur la photo suivante, John Wolfram, celui qui a sauté en premier, tient la capsule comme s'il venait de terrasser une vache Longhorn dans un rodéo : voilà bien une posture bien américaine ! En réalité il tient en main une ancre-parachute, à savoir une sorte de sac déplié dans l'eau pour empêcher la capsule de dériver : il est exténué, comme les deux autres, car il leur a fallu une heure à lutter contre les vagues dans des creux de 3,6 mètres et un vent de 45 km/h, pour arriver à arrimer les différents radeaux à la capsule Apollo.
Celle-ci est déjà plus intéressante, puisqu'on y découvre un peu mieux les deux autres "Seals", dont le pote de Wolfram, qui s'appelle Wes Chesser. et le troisième larron, dont le nom est Mike Mallory. Et là, une chose m'intrigue assez vite : l'homme au "lasso" a une tenue fort peu réglementaire, semble-t-il. Effectivement, et un cliché pris par un de ses amis plongeurs alors qu'ils attendaient que le porte-avions se rapproche d'eux le démontre :
La voilà donc ma photo représentative : John Wolfram, (à droite) alors âgé de 20 ans, engagé chez les Navy Seals, arbore sur sa tenue de plongeur de combat deux beaux auto-collants... hippies, deux fleurs dans le style qu'arborent au même moment les mouvements contestataires américains ! Une impression vite confirmée par ma photo suivante... prise par un autre nageur de combat : les mêmes ; rejoints en bateau par un ami, Clency Hatleberg, faisant avec Wolfram le signe de paix des hippies (celui de la victoire aussi, il est vrai, mais leur attitude, plus les fleurs décoratives font bien "peace and love" :
Etonnantes photos : l'homme en short qui joue au hippie est le chef de la mission de récupération ! Selon l'auteur de l'ouvrage "Moon Men Return", Scott Carmichael, qui raconte les faits, pas un des Seals, et encore moins le jeune Wolfram, ne recevra de réprimandes pour sa tenue. Les hommes qui ont conquis la Lune, à leur retour, ont donc baigné immédiatement dans l'atmosphère des "flower pot men" comme on les appelait à l'époque, du nom de leur groupe phare de 1967 . Les auteurs de Walk in the Sky ! 1967, l'année où tout avait commencé à Haight-Ashbury, un quartier de San Francisco. Là où on entendait déjà les Grateful Dead, le Jefferson Airplane ou Country Joe and the Fish. Ce dernier deviendra immortel à Woodstock (en août 1968, soit une vingtaine de jours à peine après le retour de la Lune !) avec sa chanson "Feel Like I'm Fixing To Die" virulente charge contre la guerre au Viet-Nam, débutant par son célèbre what that's spell (FUCK !- les paroles sont ici) ?
Dès 1967 encore, avait eu lieu une marche hippie rassemble des millliers de personnes au Pentagone dans une méga-manifestation anti-guerre. Une guerre dont on apprend progressivement les dérives, malgré les interdictions que subissent les journalistes, ou la propagande des médias. On cache pas mal de choses au public US. Le massacre des villageois de My Laï aura lieu le 16 mars 1968, mais il ne sera connu du grand public que le 12 novembre 1969 grâce au journaliste Seymour Hersh. La communication des circonstances de l'horreur aura une répercution immense aux USA (et dans le monde). L'Amérique se découvre alors une armée sans foi ni loi, et des soldats déprimés se shootant à la coke où fumant de longs pétards de marijuana... prônés par les hippies !
Les groupes de musique se mobilisent : en 1968, alors que Martin Luther King vient d'être assassiné et que le pays est traversé par un nombre incroyable de manifestations, du 26 au 29 août, la convention démocrate se tient à Chicago dans une atmosphère délètère : plus personne ne veut de L.B. Johnson, qui d'ailleurs a refusé de se représenter. On craint des émeutes : pour 10 000 manifestants à Chicago le maire rameute 23 000 policiers et gardes-civils. Les violences éclatent, la police chargeant sans sommation devant l'hôtel Hilton...
et le groupe Chicago, alors en train de naître, en fait une introduction de chanson ("Prologue, August 29, 1968"), avec la prise de son des manifestants criant "the whole word is watching you"... (le groupe fera un carton en France avec la reprise monumentale de "I'am a Man"). En décembre 1968, les américains découvrent enfin ce qu'à fait la police à Chicago : en tapant à outrance dans le tas, elle a elle-même provqué les émeutes : le magazine bien pensant "Time" sort un article au vitriol intitulé "The police rioted", avec un autre titre sur la même page évoquant une police "corrompue"... pour beaucoup de citoyens US, c'est un monde qui s'effondre littéralement... des valeurs qui disparaissent, le monde à l'envers ! Les hippies étaient jugés "excessifs", les voilà devenus martyrs de la paix.
L'Amérique qui vient de voir ses cosmonautes revenir de la Lune est en pleine contestation, par sa jeunesse d'une guerre que cette dernière ne veut plus faire, déjà. Nous y retrouvons pourtant notre jeune nageur aux fleurs de hippies (en photo à droite Wolfram avant son engagement chez les Seals). En fait, il revient déjà du Viet-Nam où il a été envoyé dès 1967... et où ne tiendra pas encore longtemps le choc. Il est d'abord recruté pour l'opération Apollo, qui devient une mission intermédiaire, puisqu'il repart au Viet-Nam peu après. Lui qui avait subi l'entraînement quasi-inhumain des Seals, dont la réputation de durs n'était déjà plus à faire, va craquer en deux ans.
Il naviguait alors sur des bateaux blindés sur le Mékong, des engins qui n'hésitent pas à utliser des lance-flammes pour brûler les paillottes au bord du fleuve. Les horreurs au napalm ou au bombardement au phosphore sont quotidiennes. L'agent orange est déversé par tonnes. En 1971 ; il envoie tout balader pour embrasser la foi et devenir missionnaire "en asie du sud-est" (en fait au Viet-Nam même) ! Les fleurs (et les idées) des hippies auraient-elles anéanti son engagement militaire ? Le Navy Seal dressé pour tue est en effet devenu... pasteur évangéliste, revenu chez les Pentecotistes de Californie en plein "Church Revival" ! Le nageur de combat passe désormais sa vie à plonger des gens dans l'eau... pour les baptiser ! De la propagande d'une amérique triomphante ayant terrassé le dragon communiste, le voilà à prêcher l'existence du Christ... une autre propagande.
L'image du Navy-Seal portant des fleurs hippies qui a été le premier à sortir de sa capsule Neil Armstrong et ses deux collègues est donc très représentative de la période. D'un côté la fin d'une gabegie, de l'autre la naissance d'un mouvement pacifiste qui débouchera malheureusement sur peu de choses, et bien souvent des replis sur soi, ou le retour de vieux fantasmes religieux (dont G.W. Bush fera son propre credo). Oui, 1969 a été une date charnière en histoire : l'ancien monde replié sur lui-même s'effondrait, car le monde entier avait assisté en même temps à un événement médiatique, avec l'Homme sur la Lune, en même temps une guerre inique était en perdition, attaquée de toutes parts par des mouvements pacifistes, une jeunesse se levait pour bousculer les habitudes et provoquer les changements (qui n'iront pas loin, ne rêvons pas)...
c'est donc bien cette photo là qu'on peut retenir comme hautement symbolique... d'une époque qui se cherchait encore. Le jeune plongeur de combat, en arborant ses fleurs hippies avait voulu nous montrer quelque chose, c'est sûr. Peut-être voulait-il signifier que toute la débauche d'énergie et d'argent qu'avait englouti la conquête spatiale, dans un seul but de prestige (**) ne présentait pas d' autre intérêt que l'étalage d'une suprématie millitaire ? En tout cas, il avait réussi son coup, personnellement. Mais les médias n'en avaient pas pipé mot, à l'époque : propagande oblige, on avait totalement ignoré son geste !
PS : la nostalgie de la période Apollo, chez certains, n'est pas que larmoyante. Ainsi Jeff Bezos , le fondateur d'Amazon, et son projet fou, celui de récupérer au fond de l'eau d'autres éléments d'Apollo, tels que les énormes moteurs du premier étage de Saturn, monstres de puissance jamais construits depuis. Il les a repérés à 14 000 pieds de profondeur (4200 m !) et pense qu'il peut les remonter en bon état, ou suffisamment pour les exposer dans un musée. Cela ne présente que fort peu d'intérêt, mais bon, les lubies de milliardaires....
(*) l'hélicoptère est aujourd'hui... au fond de l'eau, à 220 pieds de profondeur (67 mètres) à quelqes miles de l'entrée du port de San Diego ! Il avait pourtant déjà récupéré Apollo 8, le 27 décembre 1968 à bord du USS Yorktown, avec comme pilote le commandant Donald S. Jones de la CVS-10 et Apollo 10, le 29 mai 1969 à partir de l'USS Princeton, de la LPH-5, alors piloté par le commandant Chuck B. Smiley. Après la récupération d'Apollo XI, la Navy, qui n'apprécie pas les décorations supplémentaires, a repeint sur l'appareil un (petit) numéro 66 740, véritable numéro au départ. Mais les pilotes suivant ont repeint à chaque fois sur le fuselage un grand numéro "66" seulement sur le côté de l'appareil. Après Apollo 13, la Navy a commencé à utiliser d'autres appareils pour les repéchages d'Apollo. Mais le HS-4 N°66, devenu "66740", était encore un appareil relativement nouveau à l'époque, et on l'a affecté à sa mission principale de de chasse de sous-marins. Lors de l'été de 1975 le célèbre Sikorsky se trouvait à à l'Imperial Beach, en Californie quand ses deux pilotes, le Lieutenant Leo S. Rolek, et son copilote le lieutenant (Junior Grade) Charles D. Neville, et deux autres membres d'équipage ont décollé en début de soirée vers sur une zone d'entraînement à la chasse sous-marine au large de la côte de San Diego. Comme d'habitude, la mission consistait à descendre par un trou situé au milieu de la cabine un sonar, immergé à 30 mètres sous la surface de l'eau lorsque l'appareil est subitement devenu instable : décision a été prise de l'immerger plus profond, alors que l'hélico restait en vol stationnaire à 40 pieds d'altitude (12 mètres). Or à ce moment-là, l'hélicoptère a été comme "aspiré" vers le fond de l'eau... avec son équipage qui a réussi à le fuir in extremis, recueilli par un HH-3F des gardes-côtes. Le pilote, pilote Leo Rolek avait été victime lors de l'impact en mer d'une rupture de la rate et il est mort de ses blessures trois semaines plus tard. Le N°66 avait certainement été emporté par un sous-marin (russe ou américain ?) qui croisait dans les parages et avait embarqué à grande vitesse son câble de sonar immergé !
(**) "D'un point de vue scientifique, le principal intérêt d'un voyage sur la Lune était de ramasser des échantillons de matériaux lunaires - ce qui est relativement mince. « Même à l'époque, les avis étaient partagés », rappelle l'astrophysicien René Breton, qui travaille sur un postdoctorat à l'Université de Toronto. En 1963, l'éditeur de la revue Science avait d'ailleurs affirmé avoir fait un sondage auprès de dizaines de scientifiques n'ayant pas de lien avec la NASA, dont 110 étaient contre la mission et seulement trois l'approuvaient. Le projet Apollo comptait initialement 20 missions, dont trois furent annulées par les compressions budgétaires de l'administration Nixon en 1970. Le public, de toute façon, avait déjà perdu un grande partie de son intérêt pour la chose. « À la base, le but d'aller sur la Lune, c'était une question politique, dit M. Breton. Et du moment que l'intérêt du public n'était plus trop là, qu'on avait démontré que c'était possible, et qu'il y avait des problèmes monétaires, on a décidé de sabrer. [...] Déjà à Apollo XIII, il n'y avait presque personne au lancement. »"
l'ouvrage de référence :
L'histoire de Wolfram ici racontée par lui-même chez CBS :
http://www.youtube.com/watch?v=61fur35O54I
Et ici chez FoxNews
http://www.youtube.com/watch?v=Zrf7kDbtZzQ&feature=relmfu
Une bio (religieuse !), faisant allusion à la période sur fond de Crosby Stills and Nash
http://www.youtube.com/watch?v=uCex4xsJVR0&feature=related  ;
Sur les KC-135 ARIA :
http://www.flyaria.com/ariaaircraft.html#
L'historique de l'ARIA en vidéo
http://www.flyaria.com/theheritagehistoryreunionvideo.html
Le suivi astronomique des missions Apollo :
http://www.astr.ua.edu/keel/space/apollo.html
Le récit du pilote de Qantas ici à droite
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