2007-2023 : évolutions de la DETTE sous les 3 derniers quinquennats. D’abord celui de N. Sarkozy
Dans notre propos, nous parlerons de la DETTE et du déficit public qui l’a alimenté tout au long des quinquennats de N. Sarkozy, de F. Hollande et d’E. Macron.
Nous parlerons aussi du PIB (Produit intérieur brut) qui est censé participer au remboursement de la DETTE, et du chômage de masse qui le pénalise.
On rappelle que pour la bonne gestion de tout pays européen, le traité de Maastricht établit le rapport dette publique / PIB à 60% et celui de déficit public à 3% du PIB.
Point méthodologique : en France, chaque nouveau Président prend ses fonctions aux alentours du mois de mai. Que ce soit pour le PIB comme pour la dette et le chômage, l’inertie de toute décision macroéconomique importante les concernant, porte des effets sur plusieurs mois, voire sur 2 ou 3 trimestres ou même plus. Pour cela, nous prendrons les chiffres de fin de période, c'est-à-dire du 4ème trimestre de chaque année, au 31/12. Ainsi, on a vraiment 5 années pleines, pour chaque quinquennat.
QUINQUENNAT de N. SARKOZY (en milliards d’euros (arrondis) ou en %).
La dette, le PIB et les déficits :
|
2007 |
2008 |
2009 |
2010 |
2011 |
2012 |
Sur 5 ans |
En 5 ans |
PIB |
1941 |
1992 |
1936 |
1995 |
2058 |
2089 |
+7.6% |
+148 mds |
Dette |
1253 |
1370 |
1608 |
1701 |
1808 |
1893 |
+51% |
+640 mds |
Constat : explosion de la dette et très faible création de richesse (PIB).
La création de richesse nationale a été 4.3 fois inférieure à l’augmentation de la dette !
|
2008 |
2009 |
2010 |
2011 |
2012 |
Cumul |
Déficits % |
-3.5 |
-7.4 |
-7.2 |
-5.3 |
-5.2 |
depuis 2008 |
Déficits Mds |
70 |
143 |
143 |
109 |
108 |
573 mds (*) |
Constat : explosion concomitante des déficits publics !
(*) la non-équivalence du cumul des déficits avec l’augmentation de la dette provient, notamment que la dette est un stock (composé d’emprunts ayant des maturités, des taux d’intérêt et éventuellement des devises différents (bien que l’euro soit très majoritaire)) et le déficit est un flux relativement homogène.
En fin de période, notre dette et notre déficit public sont bien au-delà des critères de Maastricht (91% et 5.2% du PIB) !
Le chômage :
|
2007 |
2008 |
2009 |
2010 |
2011 |
2012 |
variation |
taux % |
8 |
7,4 |
9,1 |
9,3 |
9,2 |
9,8 |
+1,8 pt |
Constat : crise de 2008 et environnement récessif ont fait exploser le chômage de masse.
Conclusion :
Quelles qu’en soient les raisons (les crises : subprimes, bancaire et financière, économique et récession), la sanction internationale fut immédiate. En janvier 2012, la célèbre agence de notation, S&P, enlève à la France son triple A, acquis en 1975, qui passe à AA+. Pourtant, dans le même contexte international : le Royaume-Uni, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Danemark, la Suède, la Suisse, etc., ont conservé leur triple A.
Il est vrai que le mandat de N. Sarkozy, succédant à celui de J. Chirac, avait mal commencé. Seulement 4 mois après son élection, son 1er ministre, F. Fillon, déclarait, le 21/09/2007 : « Je suis la tête d’un État en situation de faillite ! ».
640 milliards de dettes ! Du jamais vu depuis 1945. Pourtant personne n’a crié : « Sarkozy a cramé la caisse ! ». Il est vrai qu’à cette époque, la politicienne V. Pécresse sortait juste du berceau !
Après la sanction internationale qui a fait perdre à la France son triple A, le 6 mai 2012, l’électorat de N. Sarkozy, notamment celui de la droite sociale, ne lui renouvelle pas sa confiance. Il perd l’élection présidentielle, face au socialiste F. Hollande. La machine économique (PIB, dette, chômage, productivité, etc.) est en lambeaux.
N. Sarkozy quitte l’Élysée sans enrichissement personnel. Son 1er ministre, F. Fillon, ne peut pas en dire autant !
À suivre : Quinquennat de F. HOLLANDE puis celui d’E. MACRON
Crédit photo : lien
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