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Accueil du site > Tribune Libre > 2008 : la Chine vous souhaite une bonne année !

2008 : la Chine vous souhaite une bonne année !

2007 aura été une année de préparation, aussi bien du côté chinois que du côté occidental. Jamais auparavant les médias de nos pays n’auront autant traité, souvent de manière trop négative, des cas de la Chine, de son régime politique, de son économie miraculeuse, de sa population émergente et de ses problèmes sociaux et environnementaux pour ne citer que ceux-là. Jamais auparavant dans l’époque moderne la Chine n’aura autant souhaité s’imposer en tant qu’acteur majeur sur la scène mondiale, mais également dans ses relations régionales, avec le Japon ou l’Inde par exemple, ou dans ses nouveaux accords bilatéraux, comme avec certains pays africains.

2007 aura donc été une année de préparation pour 2008, car depuis que le CIO a choisi en 2001 de désigner Pékin pour accueillir les Jeux de la XXIXe Olympiade, 2008 est l’horizon symbolique de la nouvelle Chine. Cette année qui débute doit être celle du retour à un rayonnement mondial de l’Empire du Milieu, mais aussi l’année qui permettra de juger les niveaux de développement et de modernité atteints par le pays le plus peuplé de la planète. Compte tenu de leur volonté de réussir et leur préparation forcenée le fait que les Chinois offriront aux yeux ébahis du monde entier de grands Jeux olympiques ne soulève guère d’interrogations.
En revanche, trois questions fondamentales demeurent : Quel est le niveau réel atteint par la Chine à l’aube des JO de 2008 ? Qu’est-ce que la Chine attend de ces JO et réciproquement qu’est-ce que l’Occident attend de la Chine ? Quelles sont les perspectives de la Chine de l’après-JO ?

Un développement déséquilibré et inégalitaire
La Chine a la superficie d’un continent et connaît donc différentes situations topographiques et climatologiques. La moitié ouest est presque totalement rendue impraticable par les hauts sommets himalayens ou les zones désertiques. Le centre sort à peine de son enclavement. Le littoral oriental a deux décennies d’avance sur le reste du pays, avec investissements étrangers, grandes métropoles modernes dont Shanghai est l’exemple le plus flagrant. Ce déséquilibre se retrouve à tous les niveaux, dans tous les secteurs de la vie des Chinois. En termes d’éducation, de niveau de vie, de consommation, les classes moyennes et supérieures des grandes villes (dans mon cas, je l’observe à Pékin) n’ont rien à envier aux Européens, si ce n’est peut-être une moindre pollution. Mais dès que l’on sort de la ville, le niveau de développement est tout autre. Lors d’un voyage dans la province de Mongolie intérieure, j’ai visité une école qui n’avait ni électricité ni eau courante, donc ni vrai chauffage ni vraies toilettes. Les habitants du village ne semblaient pas avoir vu beaucoup d’Occidentaux avant nous, ne connaissaient ni le fonctionnement d’un appareil photo ni les mots chinois pour dire Internet. Cet exemple est certes extrême, mais la Chine, si grande et si peuplée, est réellement très hétérogène.

Ce que l’on constate toutefois (et malgré ce qu’en disent parfois les médias français qui mettent tous les Chinois dans le même sac des « exploités politiques et économiques »), c’est que ce développement d’une rapidité incroyable profite à la quasi-totalité des Chinois, dont le niveau de vie ne cesse d’augmenter, alors que le nombre de personnes sous le seuil de pauvreté diminue de plus en plus. Maintenant, il faut aussi reconnaître que certains en profitent beaucoup plus que d’autres, et comme dans beaucoup de pays, l’écart entre les plus riches et tous les autres s’accroît exponentiellement. Chacun sera sensible à différentes données : le destin de ceux qui restent pauvres, les conditions de travail de ceux qui sont effectivement exploités (souvent par des entreprises occidentales au passage...), les succès extraordinaires de certains, ou l’accroissement incontestable du niveau de la moyenne. Chacun est donc libre de juger ce développement trop insuffisant ou très impressionnant, trop inégalitaire ou en très bonne voie, mais ce que personne ne peut nier, c’est que la Chine a accompli une véritable révolution pour passer en quelques années du rang de pays en développement à celui de puissance menaçante pour l’Europe et les Etats-Unis. Cette révolution du développement a eu lieu dans bien des domaines... mais toujours pas dans celui de la politique !

La politique : sujet central mais dont personne ne parle
Certains crient au scandale : les Jeux olympiques vont se dérouler dans un pays dictatorial qui ne respecte pas les Droits de l’Homme et personne n’ose protester, c’est Berlin 36 qui recommence ! Certains lancent des appels au boycott. Ici en Chine, les gens ne comprennent pas ce qu’ils prennent pour une attaque personnelle. Car la relation des Chinois à la politique est très différente de la nôtre, et tant que l’Occident ne le comprendra pas, il ne pourra attendre aucun progrès sur ce plan-là. C’est pourquoi je parlerai d’un échange réciproque d’attentes. Les Chinois ayant connu la Chine d’avant le communisme ne sont plus très nombreux. Tous ceux qui ont moins de 68 ans sont nés dans un régime communiste, ont été éduqués dans ce système et même si l’idéologie maoïste n’est plus à l’ordre du jour aujourd’hui, et même si beaucoup ont tenté de se révolter contre le système, la plupart des Chinois ne font pas la différence entre le pays Chine, le Parti communiste chinois (PCC) et la politique. Ils ne conçoivent pas d’alternatives hors du PCC, car ils n’ont connu que cela. Et actuellement, les classes supérieures qui pourraient menacer l’hégémonie du Parti n’ont aucune raison de le faire, car il leur assure les fruits d’une croissance économique annuelle de 10%. L’argent passe avant les valeurs, c’est cela aussi la Chine moderne. Les médias sont contrôlés par le pouvoir et mentent à longueur de pages ? Les Chinois sont les premiers à le savoir, et ne prennent plus la peine de lire les journaux officiels. Personne ne parle de politique, non pas parce que c’est un sujet tabou interdit, mais parce que personne ne veut en parler. La politique est au-dessus d’eux, et ils ont intégré qu’ils n’ont aucun pouvoir d’interaction directe avec elle. Cette facette est rarement présentée en France, et sans cela, la situation de la Chine est incompréhensible.

Cela ne signifie pas pour autant que l’Occident doit abandonner toutes ses réserves, même pour faciliter quelques contrats aéronautiques juteux ! Le seul effet d’une attaque frontale sur tel ou tel prisonnier politique ou bien sur telle ou telle entreprise qui pollue trop ou emploie des enfants sera de braquer les Chinois contre nous et de les faire se replier sur eux-mêmes, car ils ne sont pas tenus au courant de ces événements et y verront une nouvelle marque de mépris pour leur pays. Les discours anti-chinois qui font l’erreur de considérer que tous les Chinois sont malintentionnés à notre égard alors qu’ils devraient nous écouter car nous savons à leur place ce qui est bon pour eux sont aussi absurdes et caricaturaux que les discours anti-américains de 2003 au sujet de l’Irak. L’effet final est contre-productif, et les vrais responsables sont renforcés. Les seuls qui ont un vrai pouvoir pour toucher les responsables et faire évoluer progressivement les choses sont nos chefs d’Etats. C’est à eux de poser leurs exigences, c’est sur eux qu’il faut faire pression. Bush l’a fait pour les Etats-Unis avec le Dalaï-Lama, Merkel l’a fait pour l’Allemagne sur les Droits de l’Homme. Cela a-t-il nui aux relations commerciales entre ces pays et la Chine ? Non. Pourtant, Sarkozy et toute la diplomatie française n’ont pas sourcillé quand la Chine les a accueillis, il y a un mois. Or, c’est maintenant que la voix de nos dirigeants est forte, car la Chine a besoin de leur non-opposition avant d’accueillir ses propres Jeux olympiques. Après les Jeux, les choses sont beaucoup moins nettes et les marges d’action sont pour le moment plus incertaines...

Après les Jeux, la Chine en quête d’un nouvel horizon
Difficile d’imaginer ce que sera la reprise de la vie normale après les Jeux olympiques, notamment à Pékin, où tout est en chantier accéléré pour finir d’ici le début du mois d’août. Y aura-t-il toujours autant de constructions ? Que deviendront tous les travailleurs migrants qui érigent jour et nuit la capitale olympique ? Les Occidentaux auront-ils toujours cette fièvre chinoise, ou se détourneront-ils au profit de l’Inde ou d’ailleurs ? Quel est l’« effet JO » sur la croissance exceptionnellement forte de la Chine ? Au-delà d’août 2008, tout semble très flou ! Mais si tout se passe bien pour les Chinois, leur pays aura définitivement un palier supplémentaire aux yeux du monde entier. Le gouvernement en retirera certainement l’assurance de rejeter toutes les critiques internationales en prétextant que la Chine a son propre mode de fonctionnement politique et que, du fait qu’elle ne se permet pas de donner des leçons aux autres puissances, elle ne s’attend pas à en recevoir davantage. Le risque pour le régime en place ne viendra plus de l’extérieur... mais pourrait se révéler de l’intérieur !

Les prix en Chine connaissent une grosse inflation avec l’approche des Jeux. Beaucoup de Chinois commencent à montrer leur mécontentement. Tant que la hausse des salaires était supérieure à l’inflation, il n’y avait pas de problème car les Chinois pouvaient toujours acheter plus qu’avant. Mais en cas de ralentissement de la croissance avec la retombée du soufflet olympique, les Chinois devront consommer moins. Dans ce cas, le gouvernement, incapable d’assurer la croissance, serait le premier visé. Or, si le PCC est bien un parti unique, cela n’empêche qu’il y ait des débats internes et des courants divergents. Pour la première fois, la succession de Hu Jintao dans cinq ans n’est pas encore tranchée entre un profil libéral et réformiste et un profil plus traditionnel et communiste. Lors des élections locales, il n’y a pas d’opposition déclarée, mais des candidats plus réformistes peuvent être élus (malgré toutes les fraudes, etc.), donc la balance peut bouger progressivement.

En conclusion, j’espère que ces petits commentaires sur ce que je ressens depuis la Chine vous auront apporté un éclairage différent de ce que vous trouvez dans la plupart des articles français que vous lisez et que je lis aussi. 2008 sera une année exceptionnelle pour la Chine, à n’en pas douter, car elle récompensera les immenses efforts que le pays a consenti pour être au niveau de l’événement mondial qu’il va accueillir. Je comprends les nombreuses critiques que les Français peuvent faire à la Chine et aux Chinois, bien que la plupart soient erronées selon moi (du moins, maintenant que je suis ici, c’est mon sentiment !), mais je souhaitais également dire pourquoi le fait de ressasser ces éternelles critiques en visant une population chinoise qui n’en est pas directement responsable est, selon moi, voué à l’échec. Afin de vous faire votre propre idée, le mieux serait de venir en Chine, si ce n’est déjà fait, et pourquoi pas, de consulter le blog que je tiens tout au long de cette année d’études à Pékin : http://valinchina.over-blog.com. Bonne année 2008 !


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6 réactions à cet article    


  • Daniel Roux Daniel R 10 janvier 2008 18:00

    L’article est un peu confus mais certains points, sans être originaux, sont intéressants.

    La Chine est un pays contrasté géographiquement et économiquement. Le niveau de vie augmente en général quoique certaines populations vivent encore au 19ème siècle alors que d’autres soutiennent la comparaison avec les classes moyennes occidentales.

    Les jeux olympiques marquent la reconnaissance internationale forcée d’une Chine qui redevient, ce qu’elle était avant l’humiliation des guerres de l’opium menées par les occidentaux, une puissance qui compte.

    L’auteur avoue ignorer quelles seront les orientations des dirigeants chinois une fois que l’épée de Damoclès d’un boycot des jeux ne sera plus au-dessus de leur tête. Si les chefs d’Etat étrangers souhaitent des aménagements, c’est le moment d’exprimer leurs revendications.

    Il est vrai qu’un boycot important des JO ferait perdre la face aux dirigeants et mettrait du coup leur pouvoir en péril.

    Comme tout peuple humilié, les chinois sont susceptibles, nationalistes et paranoïaques. Ils n’ont rien oublié des mauvais coups et rêvent d’une revanche. Les critiques ne font que renforcer ces sentiments et , par un effet de citadelle assiégée, le Parti au pouvoir.

    Enfin, les Chinois ne sont pas plus stupides que tout ceux qui vivent sous une dictature, ils savent qu’il est inutile d’affronter le Parti dragon tout puissant et qu’il vaut mieux tenir sa langue si l’on veut profitter de la vie.

    Ceci étant dit, les occidentaux ont toutes les raisons de s’inquiéter du renouveau chinois. L’expansion économique de l’empire a des conséquences visibles sur nos économies. L’agressivité que montre l’Etat chinois dans la recherche et la captation des matières premières et en premier lieu le pétrole, donne des sueurs froides à nos gouvernants.

    Dorénavant, les grandes compagnies pétrolières privées, les majors, trouvent en face d’elles des adversaires qui ne sont pas liés par les mêmes obligations en matière de lutte contre la corruption. Les Chinois font feux de tout bois pour assurer et sécuriser leur approvisionnement à long terme et ne s’embarrassent de morales.

    Les prix de toutes les matières premières flambent donc et ne semblent pas près de baisser. Il est hélas assez probable qu’un jour ou l’autre, les américains et leurs alliés prennent des mesures coercitives pour sauvegarder leurs intérêts stratégiques.

    Le fait que les emplois et les savoir-faire soient délocalisés en Chine, entraînent un ressentiment et des critiques de plus en plus fort de la part de ceux qui sont victimes de ces transferts. Les gouvernants occidentaux favorisent et encouragent cet état d’esprit. Ils n’ont de cesse de reporter sur la mondialisation les conséquences de leurs incompétences sociale et économique ainsi que leur refus ou leur impuissance à maitriser la cupidité des financiers.

    Le système économique mondial s’emballe et pertube les équilibres antérieurs. Le dollar menace de s’effondrer, les bourses vacillent, les occidentaux (les blancs) sont rejetés de partout, les nationalismes s’exacerbent et les peuples angoissés sont à point pour se jeter dans les bras du premier démagogue populiste venu.

    Bush, Poutine, Sarkozy, sont de ce type, nationalistes, manipulateurs, agressifs et pour tout dire, dangereux.

     

     

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    • jamesdu75 jamesdu75 11 janvier 2008 01:13

      L’article est trés interressant. Mais plusieurs point noir dans la Chine sont une vraie plais pour le nouveau siecle :

       

      1 - La chine a des pensée expensioniste economiquement. Si il y avait un crack boursier comme aux USA, l’asie du Sud est et les interet Americano européen en serait plus que touché. D’ou un risque de guerre.

       

      2 - Outre les droit de l’homme qui ne sont pas respecté. Il faut voir que l’europe s’ouvre de plus en plus a des pays au regime dictatoriale. Regardez avec Kadhafi. Cela chox une grande partie des européens.

      3 - Enfin n"oublions que le communisme n’a amenée que des dictature despuis le debut du 20e siecles. La peur du soldat rouge couteau entre les dents est loin. Mais c’est la même chose que le grand blond germanique tout puissant. Un mauvais vestige du passé.

       

       

       


      • chimichel 11 janvier 2008 03:53

        Intéressant. Je vis actuellement dans l’est (Nanjing), après avoir vécu à Shenzhen.

        Coté politique, c’est vrai que dans ces régions, la majorité des chinois que je connais ne se posent pas trop de questions : tant que je gagne plus d’argent année après année, tout va bien…

        D’autres, les plus éduqués, surtout ceux qui ont vécu à l’étranger ont un regard très critique sur leur pays. Mais comme ce sont aussi ceux qui gagnent le plus, même chose, ils préfèrent en profiter plutôt que de risquer de tout perdre pour la gloire d’avoir osé critiquer le gouvernement (on pourrait aussi dire ‘pour la gloire d’avoir osé pisser dans un violon’).

         

        Un point parmi d’autres m’inquiète : les écarts de richesse Enormes. Un exemple, dans la société dans laquelle je bosse (35 personnes) : la standardiste gagne 1000 yuans (net après impôts) par mois ; un ingénieur avec 3 ans d’expérience 4000 ; un ingénieur avec 10 ans d’experience 11 000…. Soit 11 fois plus !!! et le patron 40 000…

        ‘Grace’ au niveau de salaire de l’ingénieur, les prix de l’immobilier s’envolent. Ils ont doublé en un an. On est moins cher qu’au centre-ville de Pékin, mais dans le quartier (zone industrielle), les appartement sont passés de 4 à 8 000 yuans le mètre carré : 70m2 = 560 000 yuan, 55 000 euro, soit 46 ans de salaire pour la standardiste…

         


        • chimichel 13 janvier 2008 07:55

          Les prix que je donne dans le précédant post sont les prix moyens du quartier. Pour une maison individuelle, faut compter 2000 euro le mètre toujours dans la zone industrielle. Il n’y a pas de petites maisons. Elles font 400m2 (soit 800 000 euro quand même, autrement dit, même expat, j’ai pas les moyens)

          Pour un étranger, il faut amener au minimum 40% d’apport, on n’a le droit qu’à un bien immobilier, que l’on n’a pas le droit de revendre, sauf en quittant le territoire.

          A ma connaissance, on est toujours sous le régime des baux de 67 ans. A la fin du bail, je ne sais pas comment ça se passe, aucun bail n’est encore arrivé à expiration.

           

          Pour les entreprises, même chose. Bail de 67 ans.

           

          Pour mon cas, notre entreprise loue ses locaux, bail de 1 an renouvelable (loyer = 20 000 euro pour 1 500m2, pas cher pour Nanjing)

           

          Je ne connais pas bien les différences de réglementation entre les entreprises privées à capitaux chinois et celles à capitaux étrangers. Il faut quand même savoir que toutes les entreprises sont sous droit chinois.

           

           


        • chimichel 13 janvier 2008 08:01

          Précisions sur les mètres carrés chinois :

          Ici, on compte TOUS les m2. un appartement dont les dimensions au sol, incluant la portion de couloir commun en son vis-à-vis sont 10x10 mètres = 100m2.

          En moyenne, ramené au mode de calcul Français, on arriverait probablement à 70-75m2

           


        • moebius 11 janvier 2008 11:47

          les jouneaux chinois sont remplis d’offres immobiliéres le prix de l’immobilier sembler dérisoire pour un occidental mais il me semble que la notion de propriété chinoise n’est en rien comparable à la notre. Le terrain appartient’il toujours à l’état ou à la colectivité ? Quelle est le statuts des entreprises étrangéres installées en Chine est ’il comparable à celui des entreprises chinoises installées en Europe ?

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