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Accueil du site > Tribune Libre > 2012 : un programme pour une société réellement alternative au (...)

2012 : un programme pour une société réellement alternative au capitalisme

Alors que les yeux s'ouvrent enfin et que le mot "oligarchie" devient de plus en plus usité pour nommer cette pseudo "démocratie" représentative, la plupart des grands partis politiques autoproclamés révolutionnaires jouent encore le jeu du système et ne proposent au final que de fades programmes restant dans sa logique antidémocratique et oligarchique.

Et si, au contraire, les élections pouvaient servir de vecteur de diffusion à des idées remettant véritablement en cause ce modèle représentatif capitaliste à la botte de la classe dominante ?

Je ne suis pas réformiste. Je ne crois pas en l'omnipotence de notre tant louée « démocratie » représentative, mise en place dans l'unique but de protéger les intérêts économiques de la classe dominante et d'être moins sujet à réprobation que cette bonne vieille dictature à l'ancienne « par la force ».

Je ne nourris aucune illusion quant à cette parodie de république, oligarchique et pensée de manière à autoriser le changement lorsqu'il s'agit de favoriser toujours plus les élites, mais à se révéler impuissante pour qui oserait vouloir réellement changer les choses. Bref, je ne pense pas que le capitalisme et son avatar politique, l'oligarchie, soient réformables à petits coups de lois et d'amendements faussement progressistes.

Mais après tout, je peux me tromper.

Je suis pour l'abolition de l'Etat, des frontières et de toute forme de domination et de hiérarchie. Pour la démocratie directe intégrale. Pour l'abolition du politicien et du mandat représentatif.

Alors, pourquoi voter, pourquoi participer aux élections, et pourquoi - pire encore - rédiger un programme politique ? N'est-ce pas paradoxal ?

Bien sûr que si. L'Univers, et plus encore le monde humain, sont bâtis sur des paradoxes, des absurdités, des non-sens absolus. Dans ce monde, des pacifistes non-violents sont amenés à se battre pour la Paix, de farouches opposants à l'argent sont obligés de vendre leur force de travail à des capitalistes sans vergogne pour gagner de quoi subsister, des démocrates anti-autoritaires véritables doivent faire de la politique et même parfois devenir, à l'opposé de toutes leurs convictions, des leaders charismatiques si ils veulent parvenir à fédérer les masses. Il en est ainsi, et pas autrement.

Un révolutionnaire, tout communiste et libertaire qu'il soit, doit se battre sur tous les fronts qui s'offrent à lui. Qu'il s'agisse des luttes quotidiennes, des grèves, des projets concrets comme les écovillages, les SEL ou les coopératives, des associations, ou même... des élections.

Celles-ci peuvent se révéler l'occasion de faire circuler les idées et de toucher un maximum de personnes... même si elles doivent être dénaturées par la propagande des médias de masse à la botte de leurs riches possédants.

Bien que rêvant d'une lutte sans partis et sans concessions sur la forme, il me paraît impossible de clasher le capitalisme et de fonder une société communiste (c'est-à-dire, une société sans Etat, sans classes sociales, sans exploitation et sans domination) en ayant omis de préparer le terrain.

Une révolte d'un peuple en colère, et après ? Que vont devenir les révolutions tunisiennes, égyptiennes, libyennes ? Tout simplement, d'autres avatars du capitalisme.

Être populiste ne suffit pas. Si les peuples ne sont pas informés, « aiguillés », éduqués, rien de nouveau ne pourra vraiment en sortir.

Il n'y a qu'à voir les propositions « communes » des Indignados en Espagne – mouvement que je soutiens naturellement de tout cœur : malgré toute cette bonne volonté, toute cette énergie revendicatrice, il s'agit encore et toujours de réformer le capitalisme. En grande partie, par manque de références, d'idées, de vision globale de la société.

Et puis, qui sait ? Malgré toutes les limites inhérentes au système, ne pourrions-nous pas être tentés de rêver ? Un président et une assemblée élus pourraient peut-être faire office de détonateur dans l'implosion du système, en prenant rapidement des mesures radicales permettant d'affaiblir sa soumission à la classe dominante et de le « débrider ». Nous n'avons finalement pas grand chose à y perdre... à condition de ne pas sombrer dans l'électoralisme et la politique politicienne, comme la plupart des partis dits « communistes » l'ont déjà fait.

Mais ça, ça reste encore du domaine du rêve.

En tout cas, présenter un programme pour les élections présidentielles, ça reste relativement classieux. Même si l'on n'a pas l'âge requis pour assumer ladite fonction.

Voici donc le programme que je tenterais d'appliquer si vous m'élisiez Président de la République Française en l'An de grâce 2012 : *musique officielle*

 

Économie

L'économie, c'est quand même un peu la base de tout. Objectifs : abolir le profit, l'exploitation, le productivisme, le consumérisme, les classes sociales, la misère et la propriété privée des moyens de production.

  • Nationalisation de toutes les grandes entreprises, qu'elles soient d'origine française ou étrangère, et de tout ce qui se doit d'être un service public (transports, énergie, laboratoires,...). Remise du pouvoir de ces entreprises entre les mains de leurs employés sur un modèle de démocratie directe autogestionnaire, sans hiérarchie, cadres surpayés ou autres, à la manière des sociétés coopératives.

  • Toutes les entreprises nouvellement créées doivent l'être sous cette forme de coopératives autogérées, en attendant que l'ensemble des entreprises soient passées à l'autogestion démocratique. Le salariat est ainsi aboli.

  • Nationalisation de toutes les banques, afin de reprendre en main le pouvoir monétaire (enfin, de ce que notre appartenance à la zone Euro nous laisse).

  • Création d'un système monétaire alternatif à celui du capitalisme au niveau national - par exemple, basé sur une monnaie scripturale gagée sur la production (la valeur de la monnaie créée tous les mois et distribuée à la population selon différents revenus correspond à la valeur de ce qui est produit), non thésaurisable (« détruite » à l'usage = abolition du profit) et prenant en compte le coût écologique dans la définition de la valeur des biens et services -, utilisé dans un premier temps en parallèle de l'existant pour ensuite le remplacer totalement. Stop à la loi de la rentabilité et à la barrière virtuelle créée de toute pièce par le système capitaliste de l'argent ! (qui n'a jamais entendu : « C'est bien tout ça, mais où trouver les sous pour le financer, hein ? »)

  • En attendant que ce nouveau système monétaire soit mis en place et que toutes les entreprises soient aux mains des travailleurs et des populations locales, taxation à 100% des revenus au-dessus de 5 fois le SMIC et augmentation de celui-ci à 1600 euros.

  • Réquisition des logements vacants, lancement d'un vaste programme de construction de logements écologiques et de rénovation écologique des logements existants.

  • Réquisition des biens et nationalisation des entreprises des « évadés fiscaux » et autres lobbyistes capitalistes qui voudraient liquider leurs entreprises pour faire pression – dans le court laps de temps précédent leur « collectivisation ». Le système monétaire changeant, le problème de la « fuite des capitaux » n'en est plus un : la production n'a fondamentalement besoin que d'hommes, de savoirs et d'outils.

  • Abolition de la propriété privée des terres et des habitats au profit d'un droit d'usage (la propriété privée des moyens de production étant d'ors et déjà abolie par leur collectivisation autogestionnaire).

  • Abolition du grand héritage.

  • Création d'instituts de statistique afin d'étudier les besoins, la consommation, la production, la force de travail disponible,... pour préparer une planification décentralisée et démocratique de la production.

  • Création d'un Revenu Inconditionnel d'Existence, accordé à tous et permettant à chaque être humain de vivre de manière digne.

  • Abolition de tous les systèmes de brevets, en particulier les brevets sur les médicaments.

  • Dissolution de la SACEM et consort. Création d'un espace web permettant de partager toute la culture possible et imaginable, et permettant de rémunérer les artistes d'une manière juste et équitable. Abolition du copyright.

  • Amélioration massive du réseau et gratuité afin que tous les foyers puissent avoir accès à Internet.

 

Écologisme

Celle-ci étant particulièrement liée à la production et à la consommation, voir également les propositions concernant l'économie.

  • Énormes investissements et travaux dans les transports en commun. Gratuité totale de ces transports en commun.

  • Fermeture immédiate des centrales nucléaires les plus dangereuses.

  • Préparation d'un plan pour sortir du nucléaire d'ici une dizaine d'années, basé sur la sobriété énergétique (on pourrait consommer beaucoup, beaucoup moins d'énergie en produisant moins de saloperies inutiles voulues par le consumérisme !), un investissement massif dans la recherche sur les sources d'énergie écologiques (pour l'exemple, aujourd'hui, le coût de mise à jour du parc nucléaire français est de 40 milliards d'euros : si nous y avions consacré le même budget, les systèmes de production d'énergie « propres » seraient, et de loin, bien plus productifs !) et l'efficacité énergétique (logements écologiques prévus pour consommer moins en énergie et en chauffage, diminution de la longueur des trajets par la localisation de la production d'énergie,...). Contrairement à ce que le lobby de l'atome tente de nous faire croire, c'est très largement possible !

  • Interdiction des transports de marchandises par autoroutes (camions), au profit du ferroviaire et du maritime.

  • Diminution drastique de la vitesse maximale autorisée sur les routes.

  • Interdiction de la culture des OGMs. Remplacement de l'agriculture intensive à la fois destructrice de l'environnement et improductive par une agriculture biologique relocalisée, respectueuse de l'environnement et basée sur la connaissance scientifique de l'écosystème (écologie). Selon une étude, on pourrait doubler la production agricole mondiale en utilisant des techniques comme l'agro-écologie !

  • Lutte intensive contre l'obsolescence programmée (machines volontairement bridées et « tombant en panne » afin de pouvoir vendre plus).

  • Interdiction de la publicité pour stopper le consumérisme créant des besoins inutiles.

  • Arrêt immédiat des productions inutiles flagrantes (armes, produits de luxe polluant,...), et réflexions afin de diminuer largement la production et la consommation... la plupart des biens que nous consommons étant en réalité superflus !

  • D'une manière générale, relocalisation de l'économie et de la production.

 

Institutions

Pour une vraie démocratie directe et décentralisée, aussi appliquée au secteur économique !

  • Abolition de toutes les lois liberticides (HADOPI, LOPPSI,...) et bureaucratiques.

  • Débats dans toutes les villes et villages afin de former des « communes » d'un nombre acceptable d'habitants (par exemple, entre 5000 et 10000) pour pratiquer la démocratie directe.
    Le but est, au final, d'abolir l'Etat bourgeois et la démocratie représentative au profit d'une fédération de communes basée sur une démocratie directe intégrale et décentralisée - que ce soit au niveau de l'autogestion des entreprises par les travailleurs, de leur contrôle et création par les citoyens (« planification décentralisée démocratique ») ou de l'établissement des « règles » de chaque commune. Le tout éventuellement aidé par l'informatique et basé sur le concept de « vote qui est concerné ».

  • Développement de programmes sous forme de Logiciels Libres sécurisés afin de faciliter la démocratie directe.

  • Vote par référendum des éléments importants de la mise en place du nouveau système.

 

Éducation

Pour une éducation humaniste, libertaire et formant des êtres humains complets et intellectuellement indépendants !

Ce qui pourrait se rapprocher le plus de mon « système éducatif idéal » dans ce qui a existé en France pourrait être quelque chose comme le Centre Universitaire Expérimental de Vincennes ou les différentes « Universités Populaires ».

  • Mise en place d'un revenu d'autonomie pour les jeunes (en plus du Revenu Inconditionnel d'Existence).

  • Interdiction de tout financement privé des universités et de toute participation des entreprises aux conseils de gestion.

  • Augmentation significative du budget de l'éducation et de la recherche.

  • Autogestion démocratique des établissements, où tous les élèves et le personnel prennent ensemble les décisions.

  • Fermeture des établissements religieux et des établissements à but lucratif.

  • D'une manière générale, lutte contre l'endoctrinement religieux ou politique de la jeunesse (organisations de jeunesse, catéchisme,...).

  • Unification de l'éducation supérieure, actuellement divisée en différents types d'établissements qui se vouent une concurrence malsaine (Facs, IUT, BTS, prépa, grandes écoles,...) en une seule grande université.

  • Mise en place de « programmes » et de méthodes basés sur « l'envie d'apprendre » plutôt que « l'obligé d'apprendre », et visant à susciter la réflexion personnelle, l'autonomie et le débat au lieu de formater les élèves afin de faire d'eux de bons moutons consommateurs, soumis à l'autorité et « prêts à embaucher ».

  • Redéfinition de la place de l'élève : il faut définitivement tirer un trait sur cette conception conservatrice et autoritaire de l'éducation ! L'élève et le professeur sont deux êtres humains égaux se devant un mutuel respect.

  • Abolition de la notation, concurrentielle et démotivante, au profit d'une évaluation et d'un suivi personnalisés de l'élève par ses professeurs. Ceci nécessite bien sûr une embauche massive de professeurs et autres personnels.

  • Supression du baccalauréat et de la sélection à l'entrée afin de permettre à tous les jeunes et travailleurs de faire ou reprendre des études supérieures.

 

Justice

Parce-que la répression coercitive ne résout rien, que la morale religieuse n'a pas à s'ingérer dans nos vies privées et que chacun devrait pouvoir disposer de son propre corps. Nous ne sommes plus au moyen-âge !

  • Légalisation des « drogues douces » et dépénalisation de toutes les « drogues ».

  • Libération de tous les prisonniers non dangereux pour la société et injustement privés de leur liberté d'être humain (pour prise de drogue, vol, usage de la liberté d'expression,...), et application éventuelle d'une peine plus adaptée (travaux publics,...). Fermeture progressive de toutes les prisons.

  • Aménagement de centres de désintoxication, d'hôpitaux psychiatriques (sans verser dans la psychose psychiatrique actuelle où tout individu ne rentrant pas « dans le moule » devrait se faire soigner) et autres structures adaptées afin d'aider ceux qui restent à se réintégrer dans la société (en prenant évidement toutes les précautions qui s'imposent). Le but est de remplacer cette justice arriérée et vengeresse, qui punit de la même manière dont on punirait un enfant, par une justice ayant pour seul objectif de protéger et d'aider la population.

  • Abolition des pouvoirs abbérants détenus par la police – bras armé de l'Etat bourgeois et de ses intérêts -, comme la fouille au corps, la mise en garde à vue abusive, etc.

  • Restructuration de la police et de la gendarmerie en un seul corps, de proximité et contrôlable démocratiquement par la population locale (notamment pour éviter les bavures et les abus de pouvoir).

  • Introduction de la démocratie directe et des droits syndicaux au sein de la nouvelle police.

 

Politique étrangère

Stop à la politique impérialiste et à l'exploitation des pays pauvres !

  • Régularisation de tous les sans-papiers (avec tous les droits qui vont avec : logement, droit de vote,...), ouverture des frontières.

  • Abolition des dettes des pays pauvres.

  • Réquisition des stocks excédentaires et envoi massif d'aides aux pays pauvres (nourriture, médicaments,...). Il est malheureux que de la nourriture soit jetée chez nous, alors que d'autres meurent de faim !

  • Aide à l'éducation des populations des pays défavorisés, en particulier en matière d'agriculture (apprentissage des techniques agro-écologiques,...), afin qu'ils puissent enfin être autonomes et subvenir à leurs propres besoins. La dépendance alimentaire aux pays occidentaux reste une forme d'impérialisme !

  • Retrait de tous les pays où l'armée est présente.

  • Destruction des stocks d'armes, arrêt immédiat des embauches pour au final parvenir à l'abolition de l'armée. Ne soyons pas aveugles, le seul rôle de l'armée est de protéger le système de sa contestation intérieure.

  • Remise aux mains des populations locales des entreprises multinationales françaises situées dans les pays pauvres.

  • Fin des blocus et autres embargos affamant les populations.

  • Arrêt des ventes d'armes et de technologies nucléaires.

 

Toutes les propositions de ce court programme, variant en importance et en urgence, ne constituent évidement qu'un vague aperçu de ce qui pourrait être revendiqué par un parti révolutionnaire réellement désireux d'abolir cette société capitaliste esclavagiste, meurtrière et destructrice de notre planète. Cela dit, le jour où un candidat, fût-il « d'extrême-gauche », présentera un programme semblable, un grand bond en avant aura été accompli.

À noter que ces propositions sont largement inspirées du projet Codename Utopia, visant à regrouper un certain nombre d'idées cohérentes entre elles pour une alternative concrète au capitalisme. N'hésitez pas à aller y jeter un œil si des questions vous trottent dans la tête, notamment sur le système monétaire, la planification décentralisée ou la démocratie directe.

Révolutionnairement.


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26 réactions à cet article    


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 6 juin 2011 12:10

    Économie

    L’économie, c’est quand même un peu la base de tout. Objectifs : abolir le profit, l’exploitation, le productivisme, le consumérisme, les classes sociales, la misère et la propriété privée des moyens de production.
    Nationalisation de toutes les grandes entreprises, qu’elles soient d’origine française ou étrangère, et de tout ce qui se doit d’être un service public (transports, énergie, laboratoires,...). Remise du pouvoir de ces entreprises entre les mains de leurs employés sur un modèle de démocratie directe autogestionnaire, sans hiérarchie, cadres surpayés ou autres, à la manière des sociétés coopératives.

    Autre alternative :
    Manifeste du Parti Capitaliste Français ( PCF )

    Depuis plus de 160 ans, Karl Marx fourvoie le prolétariat en le focalisant sur la lutte des classes et la possession prolétarienne des moyens de production.

    Aujourd’hui encore, la situation semble lui donner raison puisque le capital boursier mondial, d’environ 36.000 milliards d’Euros, est majoritairement détenu par une minorité de « nantis ».

    Toutefois, il est vain d’espérer une plus juste répartition des moyens de production par des nationalisations, voire des révolutions. Cela a déjà été fait avec les tristes résultats que chacun connaît...

    Puisque le capital boursier mondial est en permanence disponible à la vente et à l’achat, pour que le prolétariat, les « démunis », puisse accéder à la possession des moyens de production, la solution la plus simple consisterait à produire un effort soutenu d’épargne et d’investissement à long terme afin d’acheter ce capital financier des entreprises, banques incluses, et parvenir à l’Acquisition du Pouvoir Économique.

    Alors, les citoyens-électeurs-contribuables deviendraient collectivement propriétaires du Pouvoir Économique qu’ils géreraient via une représentation démocratiquement élue et absolument indépendante de l’État.

    Par cette voie, les citoyens-électeurs-contribuables transformeraient le capitalisme ordinaire que nous connaissons en un Capitalisme intrinsèquement Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable.

    En effet, de telles prises de participation (minorités de blocage ou majorités absolues) dans le capital des entreprises permettraient aux peuples d’orienter leur Recherche & Développement vers des voies bien plus écologiques et humanistes qu’aujourd’hui.

    Cette capitalisation progressive mais massive dans l’économie réelle marchande devrait permettre l’instauration d’un Dividende Universel qui résulterait des profits réalisés par ces capitaux accumulés durant et après la phase initiale d’épargne et d’acquisition du patrimoine boursier mondial.

    En attendant que le Dividende Universel soit opérationnel, il serait très souhaitable de reprendre la proposition de feu Jacques Marseille d’instaurer immédiatement une Allocation Universelle transitoire et inconditionnelle de 750 Euros mensuels pour tout citoyen(ne) adulte (et de 375 Euros pour les mineurs), financée par la fusion de tous les budgets sociaux actuellement existants. Cela représente un coût fiscal additionnel de 11 milliards en première année (calculs de Jacques Marseille).

    [Par parenthèse, cela revient beaucoup moins cher que le Revenu Citoyen conditionnel de 850 Euros mensuels de Dominique Galouzeau qui coûtera 30 milliards par an...]

    Pour un Nouvel Ordre Socio-Économique Français Équitable !




    • Francis, agnotologue JL 6 juin 2011 12:42

      Comment ne pas voir que ce que dit là JP Llabrès c’est du communisme pur et dur mais un communisme qu’il faudrait, en plus, acheter !? Et que feraient ceux à qui l’on a acheté tout ça et qu’ils nous ont quelque part, volé ? Que feraient-ils de cet argent que nous leur donnerions en échange, alors qu’ils ne savent déjà pas quoi faire de celui qui leur est déjà pléthorique au point d’en faire des bulles qui risquent de nous exploser à la figure à tout instant ?

      Cette simple question devrait suffire à démontrer à ceux qui ne l’ont pas encore aperçue, la bêtise incommensurable de la proposition de JP Llabrès.


    • jejeteka jejeteka 6 juin 2011 15:52

      L’idée est intéressante, mais elle est loin de résoudre tous les problèmes liés à l’existence du PROFIT et du SALARIAT ;)
      Et moralement, c’est un peu moyen, je ne vois pas pourquoi il faudrait acheter les moyens de production (en plus, c’est parfaitement irréaliste, étant donné que la très grande majorité des ressources est détenue par une très faible minorité d’hommes... même en se cotisant), alors que par définition le salariat est le « vol » de la « plus-value » produite par les salariés. C’est un peu comme si tu étais un berger, qu’on te vole tes brebis et qu’on te les revende derrière. smiley


    • Francis, agnotologue JL 6 juin 2011 12:36

      Article délirant d’un auteur qui réclame à la fois, je cite : « l’abolition de l’Etat, des frontières et de toute forme de domination et de hiérarchie » et la « Nationalisation de toutes les grandes entreprises » (entre autres !!!)


      • jejeteka jejeteka 6 juin 2011 15:56

        Faut lire l’article en entier avant d’écrire des choses comme ça :)
        Nationaliser les entreprises, pour les remettre ensuite directement entre les mains de leurs employés (autogestion), et non de l’Etat.
        L’abolition de l’Etat, ça ne vient qu’après, une fois que toutes les structures (économiques, démocratiques et logistiques) sont prêtes.


      • non667 6 juin 2011 13:27

        à jejeteka
        c’est un nouveau jeu informatique ? smiley smiley


        • Hermes Hermes 6 juin 2011 13:39

          Bonjour,

          vu votre profil, je lance une petite pointe humoristique

          <humour>
          interdiction des gadgets geeks participant à la pollution globale, au gaspillage des ressources, à l’exploitation des peuples et à la spéculation financière ainsi qu’à la mise en place progressive et douce de moyens de contrôle et de privation des libertés individuelles.
          </humour>

          Ceci dit, jolie liste à la prévert cher ami. Je vous propose de chercher quelles sont les conditions qui permettraient de faire apparaître les changements de comportement indispensables pour qu’une telle utopie soit soutenue par une majorité de personnes et acceptée au plan international.

          Les tensions sociales nous amènent certes petit à petit à un point de rupture, mais il n’y a pas tellement de raisons pour qu’une fois le choc amorti, la nature humaine ne reprenne le dessus de façon très mécanique en quelques petites années, voire beaucoup moins...

          L’abolition des conditionnements de base - sexe, pouvoir et prestige, argent - ne se décrètera pas par texte de loi. Ce sera -peut-être- le fruit d’une lente évolution. Il est nécessaire pour cela d’atteindre une masse critique de personnes conscientes de leur totale responsabilité dans la perpétuation des violences qui font le terreau de la peur et de l’ignorance et de l’envie de « réussir » individuellement.

          Bonne journée.


          • jejeteka jejeteka 6 juin 2011 16:00

            C’est clair que ce n’est pas gagné d’avance.

            Mais il ne faut pas confondre « la nature humaine », qui n’est ni bonne, ni mauvaise, et le conditionnement sociétal du capitalisme qui nous fait adopter certaines valeurs et certains comportements égoïstes.

            Un début de solution : EDUCATION.


          • Hermes Hermes 6 juin 2011 16:54

            Effectivement, le mot éducation vient à l’esprit... Mais toute la violence et les murs que la volonté d’éducation construit ne sont t’ils pas déjà un facteur d’échec ?

            « we don’t need no education » The wall

            Le sujet de la conscience n’est pas lié à l’éducation au sens institution du terme. Peut-être l’utilisez-vous dans un autre sens ?

            Le sujet de la conscience est lié à la connaissance de soi et de ses propres mécanismes, et mieux encore à un éveil à la réalité du présent, une sortie du sommeil, avec un réquilibrage des valeurs dans le sens du coeur.

            A ma connaissance les religions ont déjà essayé d’oeuvrer pour une éductation allant dans ce sens, et on en voit les résultats : les messages d’origine ont rapidement été transformés en croyances inoffensives, et seuls quelques exégètes et quelques hommes exceptionnels savent les y retrouver.

            Commençons par nous-même en assumant nos responsabilités, et voyons ce que nous pouvons générer de positif dans les rapports humains autour de nous (enfants, proches, amis voisins etc.), charité bien ordonnée.....

            A bientôt peut-être.


          • Hermes Hermes 6 juin 2011 16:58

            Petite précision quand à la nature humaine :

            Ce qui reprend le dessus si rapidement ce n’est pas une nature bonne ou mauvaise, mais la tendance au sommeil (habitudes, rêvs, croyances, peurs, ....)


          • Patrick Samba Patrick Samba 6 juin 2011 13:55

            Bonjour,
            une suggestion pour établir un programme révolutionnaire : partir des besoins fondamentaux de l’Humain pour aller vers l’accessoire.

            1) Penser 2) aux besoins = 1) idéologie (partir des besoins fondamentaux de l’Humain pour aller vers l’accessoire), 2) politique 3) économie

            Les premiers besoins :
            - VIVRE ! Donc supprimer le danger de mort immédiat (cf plus bas)
            - boire et se nourrir —> politique de l’eau et agriculture, apprentissage de l’autonomie
            - dormir—> droit àla sieste, droit au logement —> apprentissage de l’autonomie, artisanat, industrie ? , lutte contre les nuisances sonores, psychologiques, sanitaires
            - se vêtir ( essentiel dans les pays froids !) —> apprentissage, artisanat, industrie ?
            - favoriser l’affection, l’amour, la dignité : favoriser la connaissance de l’autre et du monde : philosophie, culture, art...lutte contre la solitude...
            - etc

            Mais dès àprésent, dans l’immédiat, l’urgence absolue : mettre tous les moyens en oeuvre pour limiter les dégats de Fukushima !


            • thomthom 6 juin 2011 15:57

              ça, pour être révolutionnaire, ça serait révolutionnaire.... pas qu’à moitié.

              Bon, je ne vais pas rentrer dans le détail car il faudrait des pages, mais je trouve qu’il y a dans cet articles quelques idées intéressantes... noyées au milieu d’autres totalement irréalistes.

              Au moins, c’est clair, ça nous change des non-programmes moudujnou des grands partis


              • reprendrelamain reprendrelamain 6 juin 2011 17:02

                C’est sur qu’a coté du programme socialiste il n’y a pas photo !

                Malgré tout trop d’idées tuent les idées, je pense qu’il vaut mieux proposer une action concrète sur un point bien précis plus tôt que des dizaines de propositions où personne ne sait comment il peut intervenir pour qu’elles se réalisent. Les « révolutions » arabes en Tunisie et en Egypte ont bien commencé car les deux ne réclamaient qu’une seule chose : le départ des dictateurs. Le problème des espagnols (ils ont tout mon soutient également) c’est qu’ils se dispersent dans un nombre incalculable de revendications.

                Juste un avis en passant…


                • Wàng 6 juin 2011 19:28

                  Une société alternative au capitalisme ? On a déjà donné. smiley


                  • jejeteka jejeteka 6 juin 2011 19:41

                    Si tu veux parler de l’UR« S »S, il s’agit de la plus grande mystification politico-historique de tous les temps. Tant dans la forme que dans l’esprit, c’est tout à fait le contraire du communisme, société sans classes sociales, sans exploitation et sans Etat. On appelle ça du capitalisme d’Etat, où les entreprises sont aux mains d’un Etat tout puissant bureaucratique, et dirigées par une caste de coordinateurs. Et je parle même pas de la Chine, libéralisme économique + nationalisme + autoritarisme :/

                    Par contre, effectivement, des sociétés alternatives communistes et / ou libertaires ont déjà plus ou moins existées : les communautés amérindiennes, l’Espagne libertaire de la guerre civile, la Commune de Paris, l’EZLN, des écovillages et autres ZAP...
                    Pour la plupart, massacrées dans le sang par l’homme capitaliste.


                  • Wàng 6 juin 2011 20:24

                    Je pense que vous êtes mûr pour apprécier à sa juste valeur l’article que j’ai écris voici deux jours. smiley

                    Plus sérieusement, capitalisme d’état, ça ne veut rien dire. le socialisme entraîne inévitablement la corruption et la misère à plus ou moins brève échéance. Voyez la corrélation du PIB par habitant avec l’indice de liberté économique.

                    Quand à l’homme capitaliste buveur de sang, il commence par l’homme qui a un compte en banque, qui ferme sa porte quand il part de chez lui, et qui choisit ses amis. smiley


                  • jejeteka jejeteka 6 juin 2011 22:20

                    La « liberté économique » c’est plutôt le contraire : celle de ne pas se faire exploiter, de vivre dignement et de maîtriser démocratiquement son outil de production. Le « prisme de l’idéologie dominante », comme dirait Marx, inverse la réalité. C’est bel et bien les travailleurs qui fabriquent la richesse et le patron qui profite d’eux ; et non le gentil patron qui offre du travail à ses employés (quelle générosité !).

                    Le capitalisme d’Etat ça ne veut pas « rien dire », c’est, comme je l’ai dit plus haut, la propriété étatique des moyens de production, et leur gestion par une classe de priviligiés... comme en URSS. Il faut savoir que le modèle économique de Lénine était l’Allemagne de la 1ère guerre mondiale... produire à fond pour ne pas avoir « que la misère à partager ».
                    Le socialisme (terme pouvant désigner une gamme très large d’idéologies et systèmes) n’a jamais été testé à grande échelle, et là où il a été testé, il a pas mal marché... jusqu’à ce qu’on vienne les déloger par la force (bawé, faudrait pas non plus qu’ils donnent l’exemple *_*). Et on fait dire aux chiffres et aux statistiques ce qu’on veut, cf l’exemple de nos amis pastafariens qui ont prouvé que le réchauffement climatique était dû à la baisse de la population de pirates : http://tropdublog.net/wp-content/uploads/2010/11/piratesarecool4.gif. :D

                    J’ai jeté un oeil sur votre programme de (extrême-) droite, et je dois dire que c’est assez représentatif de l’idéologie dominante. Libéralisme sur le plan économique, conservatisme absolu sur le plan des moeurs, de la sécurité et des libertés individuelles (voire carrément réactionnaire) . Sarah Palin et ses potes intégristes du Tea Party ne renieraient rien :) Au moins, les libertariens (vrais libéraux) ont une certaine logique.

                    En tout cas, mon programme gauchiste et votre programme droitiste mis côte à côte, c’est juste magique, et ça peut être très intéressant à étudier ! ;)


                    • Bobby Bobby 6 juin 2011 22:44

                      Bonjour,

                      Si nous avions des c... c’en serait finit depuis longtemps de tous les profiteurs du système. c.a.d. de ceux qui gagnent plusieurs fois le smig... voire plusieurs centaines de fois...

                      Et ils osent ériger des réglementations, qui excluent les chômeurs... qui fabriquent la misère sans espoir d’en sortir... aliènent le peuple et le maintiennent sous le seuil de pauvreté, tant économique que psychologique.

                      Il est grand temps que cela change ! car tout conservatisme en la matière fait le jeu des plus nantis au détriment ds plus nécessiteux.

                      Un salaire universel... peut être ? un changement de mentalité, sûrement ! une véritable éducation permanente qui permette un équilibre de chacun au profit de tous.

                      Mais la, on se heurte à bien des obstacles... et les mentalités sont les choses les plus difficiles à mouvoir !

                      Je gage que l’homme est capable, face au véritable défi que représente la limitation des ressources terrestres, de trouver les solutions adéquates. C’est sa propre survie qu’il joue et la limitation des naissances en fait partie !

                      Espérons qu’il en prenne conscience avant qu’il ne déclenche les cataclysmes prévisibles que son avidité suscite... C’est le souhait que je formule.


                      • Christian 7 juin 2011 07:05

                        Faudra se serrer la ceinture parce que d’ici à ce que la paysannerie collabore...
                         D’ailleurs c’est justement ce qui s’est passé en URSS : une guerre civile entre paysans et intellos

                        Maintenant prétendre à la fois que ce n’était pas le communisme en URSS et en même temps glorifier le communisme vainqueur du nazisme, y a quelque chose qui cloche.

                        D’accord, la deuxième constatation n’est pas dans le texte.

                        Eh bien je vais vous dire, j’ai plus de considération pour Bill Gates, tout capitaliste qu’il soit, que pour Pol Pot, ça vous étonne ?


                        • jejeteka jejeteka 7 juin 2011 15:56

                          Moi aussi.
                          Ca vous étonne ?


                        • Christian 8 juin 2011 06:05

                          Moi aussi.
                          Ca vous étonne ?

                          Le vous se voulait général...pour vous, non, pas vraiment, surtout que Bill est un futur collègue, pas vrai étudiant informaticien ?  smiley

                           


                        • jejeteka jejeteka 8 juin 2011 15:28

                          Billou est plus un businessman qu’un informaticien. Un businessman qui a pourri le monde de l’informatique en imposant ses logiciels (en particulier, son Système d’Exploitation Windaube (tm)) par des méthodes illégales telles que la vente forcée et autres trahisons.

                          Assimiler les informaticiens à Bill Gates, c’est d’autant plus stupide qu’il s’agit plus d’une famille de professions que d’une profession. Et que la plupart des « informaticiens », donc, a une image particulièrement négative de cet illustre milliardaire. Encore plus les militants du Logiciel Libre et de la Culture Libre dont je fais parti ;)

                          Message écrit sous Ubuntu et Mozilla Firefox, sans une once de logiciel proprio (bon, OK, sauf les drivers de la carte graphique).


                        • Christian 9 juin 2011 06:32

                          Bill Gates était tout de même informaticien à la base et à 20 ans il a créé son entreprise, ce qui suppose que des fonctionnaires ne lui ont pas mis des batons dans les roues. Le résultat est monstrueux pour les uns fabuleux pour les autres. Il a effectivement réussi à imposer son système, la question est de savoir s’il l’a imposé par des magouilles ou parce que c’était le meilleur ? Si l’électronique, dont dépend entièrement l’informatique, a réussi un développement aussi rapide, c’est grâce à des personnes telles que Bill Gates qui ont bénéficié d’une liberté d’action exempte de directives. C’est une constatation et si j’essaye de rester équitable dans mon appréciation je suis obligé également à reconnaître que cette liberté d’action ne fait pas que des heureux d’où votre proposition de changement.

                          http://www.tsr.ch/video/emissions/pardonnez-moi/#id=3158008


                        • jejeteka jejeteka 9 juin 2011 14:43

                          HAHAHAHAHA.
                          Merci, j’ai bien rigolé.

                          Billou n’a pas réussi à imposer son système car « il est le meilleur » (loin, très loin, très très loin de là), mais en truandant, trahissant, volant à gauche et à droite (même le code source du DOS était à la base volé à un étudiant). L’imposition de son système par des méthodes douteuses et illégales (qu’on soit pro ou anti logiciel libre, de gauche ou de droite, c’est un fait) a rendu impossible l’adoption de solutions alternatives et en tous points supérieures (BeOS :’(, UNIX, etc). C’est l’exemple typique de l’échec du capitalisme, de la multinationale qui bride tout un secteur par son monopole. D’ailleurs, même l’Union Européenne (qui n’est pas fondamentalement communiste) a sanctionné Micro$oft de nombreuses fois.

                          J’veux bien qu’on débatte sur le programme, qu’on dévie sur l’informatique c’est déjà moyen, mais alors débiter un flot d’anneries sur la supposée supériorité de M$, c’est juste risible. ^^


                        • Christian 9 juin 2011 17:38

                           Il a effectivement réussi à imposer son système, la question est de savoir s’il l’a imposé par des magouilles ou parce que c’était le meilleur ?

                          Avant de devenir informaticien il faut apprendre à lire, non ? Je n’ai pas écrit qu’il était le meilleur j’ai posé la question. Je ne me suis guère intéressé à savoir comment BG était parvenu à son succès et pour être franc je m’en fous.


                        • sarkopask 7 juin 2011 11:50

                          le peuple belge nous montrent l’exemple d’une démocratie sans gouvernance...

                           peut être une bonne idée à creuser dans cette voie...
                          par contre changer la nature humaine à coup de lois...
                          c’est un problème faudrait que les puissants nous montrent l’exemple...




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