2012 : un programme pour une société réellement alternative au capitalisme
Alors que les yeux s'ouvrent enfin et que le mot "oligarchie" devient de plus en plus usité pour nommer cette pseudo "démocratie" représentative, la plupart des grands partis politiques autoproclamés révolutionnaires jouent encore le jeu du système et ne proposent au final que de fades programmes restant dans sa logique antidémocratique et oligarchique.
Et si, au contraire, les élections pouvaient servir de vecteur de diffusion à des idées remettant véritablement en cause ce modèle représentatif capitaliste à la botte de la classe dominante ?
Je ne suis pas réformiste. Je ne crois pas en l'omnipotence de notre tant louée « démocratie » représentative, mise en place dans l'unique but de protéger les intérêts économiques de la classe dominante et d'être moins sujet à réprobation que cette bonne vieille dictature à l'ancienne « par la force ».
Je ne nourris aucune illusion quant à cette parodie de république, oligarchique et pensée de manière à autoriser le changement lorsqu'il s'agit de favoriser toujours plus les élites, mais à se révéler impuissante pour qui oserait vouloir réellement changer les choses. Bref, je ne pense pas que le capitalisme et son avatar politique, l'oligarchie, soient réformables à petits coups de lois et d'amendements faussement progressistes.
Mais après tout, je peux me tromper.
Je suis pour l'abolition de l'Etat, des frontières et de toute forme de domination et de hiérarchie. Pour la démocratie directe intégrale. Pour l'abolition du politicien et du mandat représentatif.
Alors, pourquoi voter, pourquoi participer aux élections, et pourquoi - pire encore - rédiger un programme politique ? N'est-ce pas paradoxal ?
Bien sûr que si. L'Univers, et plus encore le monde humain, sont bâtis sur des paradoxes, des absurdités, des non-sens absolus. Dans ce monde, des pacifistes non-violents sont amenés à se battre pour la Paix, de farouches opposants à l'argent sont obligés de vendre leur force de travail à des capitalistes sans vergogne pour gagner de quoi subsister, des démocrates anti-autoritaires véritables doivent faire de la politique et même parfois devenir, à l'opposé de toutes leurs convictions, des leaders charismatiques si ils veulent parvenir à fédérer les masses. Il en est ainsi, et pas autrement.
Un révolutionnaire, tout communiste et libertaire qu'il soit, doit se battre sur tous les fronts qui s'offrent à lui. Qu'il s'agisse des luttes quotidiennes, des grèves, des projets concrets comme les écovillages, les SEL ou les coopératives, des associations, ou même... des élections.
Celles-ci peuvent se révéler l'occasion de faire circuler les idées et de toucher un maximum de personnes... même si elles doivent être dénaturées par la propagande des médias de masse à la botte de leurs riches possédants.
Bien que rêvant d'une lutte sans partis et sans concessions sur la forme, il me paraît impossible de clasher le capitalisme et de fonder une société communiste (c'est-à-dire, une société sans Etat, sans classes sociales, sans exploitation et sans domination) en ayant omis de préparer le terrain.
Une révolte d'un peuple en colère, et après ? Que vont devenir les révolutions tunisiennes, égyptiennes, libyennes ? Tout simplement, d'autres avatars du capitalisme.
Être populiste ne suffit pas. Si les peuples ne sont pas informés, « aiguillés », éduqués, rien de nouveau ne pourra vraiment en sortir.
Il n'y a qu'à voir les propositions « communes » des Indignados en Espagne – mouvement que je soutiens naturellement de tout cœur : malgré toute cette bonne volonté, toute cette énergie revendicatrice, il s'agit encore et toujours de réformer le capitalisme. En grande partie, par manque de références, d'idées, de vision globale de la société.
Et puis, qui sait ? Malgré toutes les limites inhérentes au système, ne pourrions-nous pas être tentés de rêver ? Un président et une assemblée élus pourraient peut-être faire office de détonateur dans l'implosion du système, en prenant rapidement des mesures radicales permettant d'affaiblir sa soumission à la classe dominante et de le « débrider ». Nous n'avons finalement pas grand chose à y perdre... à condition de ne pas sombrer dans l'électoralisme et la politique politicienne, comme la plupart des partis dits « communistes » l'ont déjà fait.
Mais ça, ça reste encore du domaine du rêve.
En tout cas, présenter un programme pour les élections présidentielles, ça reste relativement classieux. Même si l'on n'a pas l'âge requis pour assumer ladite fonction.
Voici donc le programme que je tenterais d'appliquer si vous m'élisiez Président de la République Française en l'An de grâce 2012 : *musique officielle*
Économie
L'économie, c'est quand même un peu la base de tout. Objectifs : abolir le profit, l'exploitation, le productivisme, le consumérisme, les classes sociales, la misère et la propriété privée des moyens de production.
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Nationalisation de toutes les grandes entreprises, qu'elles soient d'origine française ou étrangère, et de tout ce qui se doit d'être un service public (transports, énergie, laboratoires,...). Remise du pouvoir de ces entreprises entre les mains de leurs employés sur un modèle de démocratie directe autogestionnaire, sans hiérarchie, cadres surpayés ou autres, à la manière des sociétés coopératives.
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Toutes les entreprises nouvellement créées doivent l'être sous cette forme de coopératives autogérées, en attendant que l'ensemble des entreprises soient passées à l'autogestion démocratique. Le salariat est ainsi aboli.
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Nationalisation de toutes les banques, afin de reprendre en main le pouvoir monétaire (enfin, de ce que notre appartenance à la zone Euro nous laisse).
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Création d'un système monétaire alternatif à celui du capitalisme au niveau national - par exemple, basé sur une monnaie scripturale gagée sur la production (la valeur de la monnaie créée tous les mois et distribuée à la population selon différents revenus correspond à la valeur de ce qui est produit), non thésaurisable (« détruite » à l'usage = abolition du profit) et prenant en compte le coût écologique dans la définition de la valeur des biens et services -, utilisé dans un premier temps en parallèle de l'existant pour ensuite le remplacer totalement. Stop à la loi de la rentabilité et à la barrière virtuelle créée de toute pièce par le système capitaliste de l'argent ! (qui n'a jamais entendu : « C'est bien tout ça, mais où trouver les sous pour le financer, hein ? »)
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En attendant que ce nouveau système monétaire soit mis en place et que toutes les entreprises soient aux mains des travailleurs et des populations locales, taxation à 100% des revenus au-dessus de 5 fois le SMIC et augmentation de celui-ci à 1600 euros.
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Réquisition des logements vacants, lancement d'un vaste programme de construction de logements écologiques et de rénovation écologique des logements existants.
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Réquisition des biens et nationalisation des entreprises des « évadés fiscaux » et autres lobbyistes capitalistes qui voudraient liquider leurs entreprises pour faire pression – dans le court laps de temps précédent leur « collectivisation ». Le système monétaire changeant, le problème de la « fuite des capitaux » n'en est plus un : la production n'a fondamentalement besoin que d'hommes, de savoirs et d'outils.
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Abolition de la propriété privée des terres et des habitats au profit d'un droit d'usage (la propriété privée des moyens de production étant d'ors et déjà abolie par leur collectivisation autogestionnaire).
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Abolition du grand héritage.
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Création d'instituts de statistique afin d'étudier les besoins, la consommation, la production, la force de travail disponible,... pour préparer une planification décentralisée et démocratique de la production.
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Création d'un Revenu Inconditionnel d'Existence, accordé à tous et permettant à chaque être humain de vivre de manière digne.
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Abolition de tous les systèmes de brevets, en particulier les brevets sur les médicaments.
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Dissolution de la SACEM et consort. Création d'un espace web permettant de partager toute la culture possible et imaginable, et permettant de rémunérer les artistes d'une manière juste et équitable. Abolition du copyright.
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Amélioration massive du réseau et gratuité afin que tous les foyers puissent avoir accès à Internet.
Écologisme
Celle-ci étant particulièrement liée à la production et à la consommation, voir également les propositions concernant l'économie.
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Énormes investissements et travaux dans les transports en commun. Gratuité totale de ces transports en commun.
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Fermeture immédiate des centrales nucléaires les plus dangereuses.
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Préparation d'un plan pour sortir du nucléaire d'ici une dizaine d'années, basé sur la sobriété énergétique (on pourrait consommer beaucoup, beaucoup moins d'énergie en produisant moins de saloperies inutiles voulues par le consumérisme !), un investissement massif dans la recherche sur les sources d'énergie écologiques (pour l'exemple, aujourd'hui, le coût de mise à jour du parc nucléaire français est de 40 milliards d'euros : si nous y avions consacré le même budget, les systèmes de production d'énergie « propres » seraient, et de loin, bien plus productifs !) et l'efficacité énergétique (logements écologiques prévus pour consommer moins en énergie et en chauffage, diminution de la longueur des trajets par la localisation de la production d'énergie,...). Contrairement à ce que le lobby de l'atome tente de nous faire croire, c'est très largement possible !
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Interdiction des transports de marchandises par autoroutes (camions), au profit du ferroviaire et du maritime.
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Diminution drastique de la vitesse maximale autorisée sur les routes.
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Interdiction de la culture des OGMs. Remplacement de l'agriculture intensive à la fois destructrice de l'environnement et improductive par une agriculture biologique relocalisée, respectueuse de l'environnement et basée sur la connaissance scientifique de l'écosystème (écologie). Selon une étude, on pourrait doubler la production agricole mondiale en utilisant des techniques comme l'agro-écologie !
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Lutte intensive contre l'obsolescence programmée (machines volontairement bridées et « tombant en panne » afin de pouvoir vendre plus).
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Interdiction de la publicité pour stopper le consumérisme créant des besoins inutiles.
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Arrêt immédiat des productions inutiles flagrantes (armes, produits de luxe polluant,...), et réflexions afin de diminuer largement la production et la consommation... la plupart des biens que nous consommons étant en réalité superflus !
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D'une manière générale, relocalisation de l'économie et de la production.
Institutions
Pour une vraie démocratie directe et décentralisée, aussi appliquée au secteur économique !
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Abolition de toutes les lois liberticides (HADOPI, LOPPSI,...) et bureaucratiques.
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Débats dans toutes les villes et villages afin de former des « communes » d'un nombre acceptable d'habitants (par exemple, entre 5000 et 10000) pour pratiquer la démocratie directe.
Le but est, au final, d'abolir l'Etat bourgeois et la démocratie représentative au profit d'une fédération de communes basée sur une démocratie directe intégrale et décentralisée - que ce soit au niveau de l'autogestion des entreprises par les travailleurs, de leur contrôle et création par les citoyens (« planification décentralisée démocratique ») ou de l'établissement des « règles » de chaque commune. Le tout éventuellement aidé par l'informatique et basé sur le concept de « vote qui est concerné ». -
Développement de programmes sous forme de Logiciels Libres sécurisés afin de faciliter la démocratie directe.
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Vote par référendum des éléments importants de la mise en place du nouveau système.
Éducation
Pour une éducation humaniste, libertaire et formant des êtres humains complets et intellectuellement indépendants !
Ce qui pourrait se rapprocher le plus de mon « système éducatif idéal » dans ce qui a existé en France pourrait être quelque chose comme le Centre Universitaire Expérimental de Vincennes ou les différentes « Universités Populaires ».
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Mise en place d'un revenu d'autonomie pour les jeunes (en plus du Revenu Inconditionnel d'Existence).
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Interdiction de tout financement privé des universités et de toute participation des entreprises aux conseils de gestion.
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Augmentation significative du budget de l'éducation et de la recherche.
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Autogestion démocratique des établissements, où tous les élèves et le personnel prennent ensemble les décisions.
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Fermeture des établissements religieux et des établissements à but lucratif.
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D'une manière générale, lutte contre l'endoctrinement religieux ou politique de la jeunesse (organisations de jeunesse, catéchisme,...).
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Unification de l'éducation supérieure, actuellement divisée en différents types d'établissements qui se vouent une concurrence malsaine (Facs, IUT, BTS, prépa, grandes écoles,...) en une seule grande université.
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Mise en place de « programmes » et de méthodes basés sur « l'envie d'apprendre » plutôt que « l'obligé d'apprendre », et visant à susciter la réflexion personnelle, l'autonomie et le débat au lieu de formater les élèves afin de faire d'eux de bons moutons consommateurs, soumis à l'autorité et « prêts à embaucher ».
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Redéfinition de la place de l'élève : il faut définitivement tirer un trait sur cette conception conservatrice et autoritaire de l'éducation ! L'élève et le professeur sont deux êtres humains égaux se devant un mutuel respect.
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Abolition de la notation, concurrentielle et démotivante, au profit d'une évaluation et d'un suivi personnalisés de l'élève par ses professeurs. Ceci nécessite bien sûr une embauche massive de professeurs et autres personnels.
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Supression du baccalauréat et de la sélection à l'entrée afin de permettre à tous les jeunes et travailleurs de faire ou reprendre des études supérieures.
Justice
Parce-que la répression coercitive ne résout rien, que la morale religieuse n'a pas à s'ingérer dans nos vies privées et que chacun devrait pouvoir disposer de son propre corps. Nous ne sommes plus au moyen-âge !
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Légalisation des « drogues douces » et dépénalisation de toutes les « drogues ».
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Libération de tous les prisonniers non dangereux pour la société et injustement privés de leur liberté d'être humain (pour prise de drogue, vol, usage de la liberté d'expression,...), et application éventuelle d'une peine plus adaptée (travaux publics,...). Fermeture progressive de toutes les prisons.
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Aménagement de centres de désintoxication, d'hôpitaux psychiatriques (sans verser dans la psychose psychiatrique actuelle où tout individu ne rentrant pas « dans le moule » devrait se faire soigner) et autres structures adaptées afin d'aider ceux qui restent à se réintégrer dans la société (en prenant évidement toutes les précautions qui s'imposent). Le but est de remplacer cette justice arriérée et vengeresse, qui punit de la même manière dont on punirait un enfant, par une justice ayant pour seul objectif de protéger et d'aider la population.
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Abolition des pouvoirs abbérants détenus par la police – bras armé de l'Etat bourgeois et de ses intérêts -, comme la fouille au corps, la mise en garde à vue abusive, etc.
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Restructuration de la police et de la gendarmerie en un seul corps, de proximité et contrôlable démocratiquement par la population locale (notamment pour éviter les bavures et les abus de pouvoir).
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Introduction de la démocratie directe et des droits syndicaux au sein de la nouvelle police.
Politique étrangère
Stop à la politique impérialiste et à l'exploitation des pays pauvres !
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Régularisation de tous les sans-papiers (avec tous les droits qui vont avec : logement, droit de vote,...), ouverture des frontières.
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Abolition des dettes des pays pauvres.
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Réquisition des stocks excédentaires et envoi massif d'aides aux pays pauvres (nourriture, médicaments,...). Il est malheureux que de la nourriture soit jetée chez nous, alors que d'autres meurent de faim !
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Aide à l'éducation des populations des pays défavorisés, en particulier en matière d'agriculture (apprentissage des techniques agro-écologiques,...), afin qu'ils puissent enfin être autonomes et subvenir à leurs propres besoins. La dépendance alimentaire aux pays occidentaux reste une forme d'impérialisme !
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Retrait de tous les pays où l'armée est présente.
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Destruction des stocks d'armes, arrêt immédiat des embauches pour au final parvenir à l'abolition de l'armée. Ne soyons pas aveugles, le seul rôle de l'armée est de protéger le système de sa contestation intérieure.
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Remise aux mains des populations locales des entreprises multinationales françaises situées dans les pays pauvres.
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Fin des blocus et autres embargos affamant les populations.
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Arrêt des ventes d'armes et de technologies nucléaires.
Toutes les propositions de ce court programme, variant en importance et en urgence, ne constituent évidement qu'un vague aperçu de ce qui pourrait être revendiqué par un parti révolutionnaire réellement désireux d'abolir cette société capitaliste esclavagiste, meurtrière et destructrice de notre planète. Cela dit, le jour où un candidat, fût-il « d'extrême-gauche », présentera un programme semblable, un grand bond en avant aura été accompli.
À noter que ces propositions sont largement inspirées du projet Codename Utopia, visant à regrouper un certain nombre d'idées cohérentes entre elles pour une alternative concrète au capitalisme. N'hésitez pas à aller y jeter un œil si des questions vous trottent dans la tête, notamment sur le système monétaire, la planification décentralisée ou la démocratie directe.
Révolutionnairement.
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