500000 pilotes !
Quelques aspects des contraintes écologiques du transport aérien
Le crash de l’A320 de Germanwings a fait ressortir des placards quelques chiffres touchant à l’aviation. On nous rappelle ainsi qu’il faudra prévoir plus de 500000 pilotes de ligne dans les 20 prochaines années.
Supposons que chaque pilote vole 700 heures par an à la vitesse moyenne de 700 km/h à bord d’avions transportant 150 passagers et admettons une consommation de 2,5 litres de carburant par passager par 100 km.
Un simple calcul démontre que les avions de nos 500000 pilotes consommeront annuellement le même volume de carburant que 750 millions d’automobiles parcourant chacune 12000 km/an.
Un autre calcul associé aux chiffes ci-dessus montrerait qu’ils correspondent à la présence permanente de 20000 avions de ligne dans les airs, en moyenne. Je vous laisse le soin d’imaginer le volume des traînées de condensation en résultant. Ces traînées ne sont pas neutres en matière de changement climatique.
Volontairement, je vous livre ces chiffres sans vouloir les commenter si ce n’est que la PURE et DURE pression écologique n’a pas encore pris ses marques. La vraie pression écologique s’imposera par la Nature alors que le mouvement écolo actuel n’est encore que prétexte à opportunités politiques. Lorsque l’heure de cette écologie sera venue, chaque citoyen se verra attribuer un quota d’heures d’avion ou de kilomètres aériens à consommer au cours de sa vie. Les riches seront-ils autorisés à s’acheter des km auprès des pauvres ? Bien entendu, les puissants, ceux du Parti par exemple, bénéficieront d’un régime de faveur. Il faudra attendre que de nouvelles technologies telles que le solaire viennent révolutionner le transport aérien. En attendant, on prendra le temps de voyager à bord de paquebots.
Personnellement, je ne vote pas pour EEL. Mais gouverner c’est prévoir et je m’étonne que le transport aérien soit encore autorisé entre Paris et certaines villes qui lui sont reliées par TGV. Le temps c’est de l’argent dit-on sans ajouter que les ressources naturelles n’ont que faire d’un tel argent. J’écoute fréquemment Daniel Cohn-Bendit le matin vers 8 heures et m’étonne que, malgré sa grande gueule apparente, il ne rentre pas vraiment dans le lard de ces choses-là. Que craint-il donc ?
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