85B

À l'heure où j'apprends que le Prix Nobel de la Paix se réserve le droit de décider seul, contre l'Europe, contre l'ONU, d'attaquer la Syrie, pour défendre les intérêts du peuple américain, mission pour laquelle il a été élu, et bien qu'il semble qu'un net recul par ailleurs se fasse jour, j'ai envie d'écrire une connerie, une couillonnade, une légèreté voire une grivoiserie, je ne sais !
Un bon fou rire, ce rire qui est quasi un orgasme de tout notre corps éreinté par notre sensibilité à vif, alors que l'heure est grave, et qu'il ne faut pas...
Mais voilà, l'obsession ne laisse pas d'espace à la récréation. Rien à faire ; la gaudriole, la légèreté ne se sont pas invitées dans mon esprit depuis une bonne semaine.
Les réactions aux nouvelles de Syrie, ou plutôt à celles d'Occident en ce qui concerne la Syrie, sont intéressantes : il est en effet notable que ceux qui sont engagés dans la bonne marche de notre monde, avec quelques récompenses et satisfactions, sont enclins à avoir encore et malgré tout un peu de foi dans les échos des politiques donnés par les médias !
La plupart garde la tête froide : peu de passion, peu de révolte devant les mensonges et la stupidité de nos dirigeants, qui, faut-il le rappeler, agissent avec tant de désinvolture depuis longtemps...
Je m'arrête à la guerre de 14 ; le grand chambardement.. puis en 45, le pompon ; on se découpe le monde comme un gâteau , non pas offert et par qui ? Mais dû.
Mais je n'ai encore jamais vu ou lu quelqu'un qui trouverait équitable que, nous ingérant - c'est commode n'est-ce-pas, pour aller faire les affaires qui nous conviennent ailleurs, l' O N U promulgue une loi ,- allez foutre la pagaille, la guerre, le désespoir, la destruction de tout est dorénavant légal - la Syrie par exemple ou l'Afghanistan puisse agir de même chez nous, en toute légalité !
Pourtant il serait opportun, et pour faire leçon à certains qui semblent ne rien comprendre et s'imaginent assis sur leurs lauriers jusqu'à la fin des temps, qu'un quelconque pays du même acabit vienne par chez nous nous expliquer qu'on laisse un peu trop de liberté à nos femmes, par exemple. Vous voyez où je veux en venir... la peur ( des peuples) de l'islamisation de nos contrées, n'est pas la cause de ces guerres mais sa conséquence ; retour en miroir d'un comportement de nos politiques que nous avons ignoré, puis subi, puis que nous tâchons de combattre une fois la conscience éveillée.
La peur du châtiment ; la dérobade, les yeux baissés ou haineux... bref, un comportement vieux comme le monde !
Vous avez dit progrès ?
Mais, de tous les coins de la planète, la grande majorité des êtres sont partie prenante d'une société dont ils défendent les valeurs de manière évidente ; ces valeurs qui les ont formés, nourris, difficile de les remettre en question.
Bien sûr la plupart s'accorde à penser que chaque civilisation a le droit d'être ce qu'elle est, - on ne dit jamais bien ce qu'est ce droit ni aux yeux de qui ils s'exerce, mais on peut supputer qu'il s'agit d'échanges, les uns, par rapport aux autres ou d'interdit de chercher ne serait-ce que des poux dans la tête de quelqu'un parce qu'elle ne nous revient pas - , bien qu'à l'intérieur de chacune d'elles, des individus se sentent agressés par ces différences. Quand le monde était peu ouvert au péquin de base, quand les médias ne nous bassinaient pas avec ce qu'il faut penser, les choses se passait plus calmement tellement il est vrai que nous ne sommes pas contraints de fréquenter les gens qui ne nous attirent pas ; c'est dommage d'ailleurs qu'il y ait si peu d'occasions de rencontres fortuites car les amitiés se soudent sur la vie à mener ensemble, sur des luttes, sur des galères à assumer, des dégâts à réparer, des secours à porter.. la vie quoi qui, après le travail et l'effort nous fait partager les repas et les fêtes.
Mais bon, de part et d'autres – ce n'est pas réservé aux français !!- il y a ceux qui sont prêts à se haïr.
Nous avons bien compris que les politiques roulent sur du velours avec ces failles-là, pour pouvoir mener leurs affronts, leurs conquêtes, leurs guerres en vue d'occuper les places stratégiques et mettre la main sur les énergies et matières premières et garder l'assentiment de leur peuple.
Moi qui n'ai pas la haine sur la main, je me demande toujours pourquoi ce qui peut se faire gentiment se réalise agressivement ; pourquoi ne pas poser les données avec un sens strict du constat, peser ses atouts et ses faiblesses, les atouts et les faiblesses des uns et des autres, s'apercevoir qu'ensemble, c'est assez riche tout ça, et composer !
J'entends derrière mon dos déjà, des rires moquant l'utopie, la naïveté pour ne pas dire la connerie. Il se trouve que j'ai très bien compris, qu'en gros il n'y en a pas pour tout le monde ! Ce qui est sidérant quand même c'est croire qu'il y en aura toujours pour quelques-uns !
Mais la paranoïa a gagné ; c'est curieux car ce n'est pas une évolution obligée d'un pouvoir même mondial ! Jadis Le Royaume-Uni avec sa flotte et ses colonies, La France, avec sa culture et ses colonies, l'Espagne avec ses conquêtes, n'ont jamais fini leur règne en paranoïaques !
Allez toujours toujours plus loin, inventer l'ami, l'acheter, puis l'ennemi, l'attaquer, puis transformer l'ami en ennemi, l'abattre et l'humilier si possible, puis l'ennemi en ami, l'ennemi de l'ami en ami et inversement...
Je suis de celles qui pensent qu'il n'est pas improbable que les US eux-mêmes aient monté le coup du onze septembre ; mais en tout cas que l'idée soit plausible et attire tant d'adhésion, prouve que nous sommes dans un monde de fous .
On me ment une fois, non seulement je ne crois plus mais je n'écoute plus ; on m'a menti sur l'Irak, alors que, de la même manière qu'aujourd'hui avec la Syrie, ils étaient nombreux à dénoncer le traquenard, avant ! Nous sommes de plus en plus nombreux à savoir tout ça et pourtant, et pourtant, cela continue comme une machine indomptable, bien huilée et qui doit avancer ; est-ce notre insatiable besoin de confiance qui nous égare ? Ce besoin d'avoir un sol solide sous les pieds pour marcher ? Si nous ne pouvons rien, pourquoi continuer à s'intéresser ? Sommes-nous masochistes ?
Aujourd'hui, je me suis réjouie de trouver dans ma boîte aux lettres ma revue Politis qui n'a pas paru de tout l'été.
Midi, je rentre des champs, j'ai chaud, je me douche vite fait pendant que l'eau chauffe pour le thé à la menthe ; je savoure ce moment que je vais passer dans mon hamac à la lire !
Trois quart d'heure suffisent à rencontrer une personne, disait Octavio Paz, parce que, avait-il constaté, après elle se répète
Mais il y a aussi le scénario que quelques années sont parfois nécessaires avant de tomber sur le désaccord qui tuera le lien ; en ce qui concerne un journaliste, vous allez me dire que ce n'est pas si grave ; sûrement, cependant la perte de Politis dans ma vie fera un grand vide, que rien ne remplacera ; je n'ai pas hésité entre deux produits qui me paraissaient équivalents, j'ai choisi un journal unique. Avec Sieffert surtout, toujours d'accord, j'en aimais le style, l'humour, la nuance.. patatras.
Parce que je me suis désabonnée...
Il a basé sa vision du monde, cette semaine, sur la vérité que « L'armée de Bachar al-Assad venait, en pleine nuit, de répandre un gaz mortel sur la population de la banlieue de Damas, brûlant les poumons de 1300 civils, femmes et enfants, asphyxiés dans leur sommeil. »
...À peine fini la lecture de l'Édito, et juste après avoir jeté un coup d'oeil sur l'article qui, plutôt que nuancer, enfonçait le clou.
Mon exigence ne lui a pas laissé le droit à l'erreur ! Une question de confiance...trahie.
…. Ah ! Oui ! 85B...
Je ne fais pas métier de fréquenter les jeunes filles, je ne suis pas prof, je ne suis pas éduc ni médecin. Je ne fréquente que les filles des copains et les copines de mon fils, j'en rencontre dans les rues et que vois-je, que sais-je ?
De mon temps, il y a un siècle passé maintenant, les filles de quinze ans étaient à peine pubères, gaunées (1) comme des pauvresses, même si elles ne l'étaient pas, sauf une ou deux exceptions, bien sûr, car sinon il n'y aurait pas de règle !
Pas de seins à cet âge ; il fallait avoir seize ans passés pour comparer les siens à ceux de sa copine, et dix-huit pour qu'on soit sûr que vous n'étiez pas encore tout-à-fait une gamine. Les filles, même de vingt ans, ne ressemblaient pas à des femmes ; enfin je veux dire, les filles normales, au bahut, dans la rue, il ne leur venait pas à l'idée de s'attifer d'un décolleté dans le dos jusqu'au creux des reins, d'un soutif balconnet, (on dit pigeonnant !!), des talons, enfin vous voyez ce que je veux dire.
Mais surtout, le plus commun, c'était le 85B !
Dès qu'on a changé de millénaire – un peu avant c'est vrai, mais c'est pour simplifier- il a fallu changer de tout ; il faut dire que les féministes étaient passées par là pour libérer les jeunes femmes.
Alors, soudain, se sentant libres et approuvées, elles se mirent à faire des seins de 90C à 100C, comme qui rigole ! Le 85C se trouve désormais au rayon fillette !
Mais aussi, elles ont leurs règles à onze ans, onze ans et demi ; à cet âge-là moi je jouais à la marelle et aux billes !
Elles sont clafies d'oestrogènes ! Ça déborde de partout, du short, des marcels, du petit bustier au jupon court, que du volume, oh, encore tendu sous la peau neuve, belles oui, mais quels engins !
Sauf quelques exceptions, bien sûr, sans quoi il n'y aurait pas de règle !
Et une aise, toutes ces reines !
Mon cul ? C'est pas du poulet ! Clament-elles en disant autre chose.
Alors quoi ? Ces hormones, elles viennent d'où ? De la nourriture généreuse de leur enfance ? Ou de la pilule troisième génération, qui bouffit les unes et épanouit les autres ? Les deux sans doute...
En tout cas, dans mon coin, l'été c'est un festival, mais, puis-je vous l'avouer sans me faire huer : j'ai un petit faible pour le 85B, de mes successives brus sportives, de la jeune femme d'un jeune ami, timide et, de quelques-unes qui ont , on se demande pourquoi, échappé à l'augmentation de la taille de l'espèce !!
(1 : gauner est un mot du patois Bressan, et qui veut dire habiller,mais avec une nuance fort péjorative !)
Pour ceux qui n'auraient pas compris le néologisme : clafies, disons que c'est un peu ce qu'est un clafoutis de cerises !
59 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON