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Accueil du site > Tribune Libre > A propos de l’avortement, du droit à y recourir, de sa justification (...)

A propos de l’avortement, du droit à y recourir, de sa justification et de la liberté d’expression

Sujets : L'avortement - la liberté d’expression - le rôle de la Puissance Publique et ses limites (Pas d'autre débat SVP).
 
Vu les débats à propos de l'avortement qui ont enflammés, en Belgique, les médias au point d'écarter un enseignant de son poste, je ne peux m’empêcher de revenir sur le sujet.
 
Nous avons le devoir, par principe humain fondamental, d'être pour la vie et ses promesses.
 
De facto, nous (à commencer par les femmes) ne pouvons qu'être par principe opposés à l'avortement.
 
Mais on peut difficilement être contre la dépénalisation de l'avortement
 
Cela au nom, NON d'un droit absolu égocentrique de propriété sur son corps (ou sur son utérus comme j'ai entendu dire sur RADIO UNE, niant ainsi totalement l’embryon, et le père), mais du respect des santés physique et mentale de la femme qui souhaiterait le faire pour des raisons multiples, toujours personnelles mais aussi du devenir de l'embryon et du désir du père. Ce choix comme tout choix devant toujours rester négocié, c'est à dire être débattu avec des professionnels des santés physique, psychique et pédiatrique, des assistants sociaux ainsi que du père et de la famille. Tout choix ne pouvant se faire que de façon éclairée.
 
La Puissance Publique n'a pas de leçon de morale à donner mais elle n'a pas non plus à banaliser l'avortement. Il faut donc selon moi, maintenir le caractère criminel de l'avortement tout en le dépénalisant. Sinon pourquoi ne pourrait-on pas tuer un enfant de moins de 4 ans, sous prétexte qu'il n'est pas encore autonome ? Ou un vieux parce qu'il ne l'est plus ? Ou un pauvre parce qu'il est "incapable" de s'assumer ? Ou un malade, un handicapé... ? C'est ça l'Eugénisme !
 
Prétendre que c'est le droit sur son corps qui justifie à lui seul le droit à l'avortement constitue une négation de l'existence effective d'un être en devenir, l'embryon, du père et de la famille. Prendre ce choix sans tenir compte de tous les paramètre provoque, d'ailleurs, des séquelles physiques et psychiques, parfois graves, qui peuvent perdurer toute une vie. et ce pas uniquement chez la femme.
 
Au surplus le respect par la femme de son corps commence (indépendamment bien sûr des viols) par s'assurer, si elle ne souhaite pas d'enfant, d'être protégée correctement lors de tout rapport sexuel. Il est donc (sauf dans des cas où la contraception aurait été déficiente ou qu'elle n'y ait eu aucun accès possible) difficile pour la femme de justifier le droit au respect (à la propriété, comme si un corps était un objet, propriété privée) de son corps pour commettre un avortement.
 
P.S. :
 
- 1 - Je m'abstiens d'utiliser l'expression IVG (interruption volontaire de grossesse) car l'usage de ce terme est une façon (délibérée ?) de réduire l'avortement à un acte technique et ainsi à le banaliser.
Ce faisant il ne s'agit en rien d'une moralisation de l'acte (n'en déplaise aux pseudo-féministes qui appellent à la libération de la propriété privée du corps) mais bien d'un rappel du principe premier de l'humanité, le respect de la vie (et, de facto, de ses promesses aussi).
 
- 2 - Rappelons que, dès que le spermatozoïde a fécondé l'ovule et que la cellule ainsi formée à commencé à se diviser, l'embryon a un ADN différent de celui de sa mère. Il s'agit, dès cet instant, d'un être différent de la mère issu de l'ADN de deux parents. Le statut de l'embryon n'est donc pas une question philosophique mais bien une question juridique et politique.
 
- 3 - Pour le cas du professeur de l'UCL exclu pour ses propos.
 
Il est urgent de rappeler que dans un état démocratique laïcisé, la liberté de conviction, de pensée et d'expression ne peut souffrir d'aucune limitation, la liberté est totale et ce, de facto, dans l'espace public.
 
Toute limitation de la parole est illégitime et, à fortiori, toute sanction de celui qui s'exprime.
 
En démocratie on combat les idées par les idées, on ne lutte pas contre des personnes.
 
Il n'y a pas de politiquement correct qui puisse tenir. Tout au plus un devoir de réserve et de respect d'autrui mais qui doit rester à la seule appréciation de celui qui parle (c'est la seule chose qui justifie la liberté de Charlie hebdo).
 
Même la limitation de cette liberté au nom de la mémoire convenue juste ou au nom de l'ordre public est une entorse innacceptable.
 
Ce sont des actes et non des paroles qui troublent l'ordre public.
 
En démocratie, seuls les actes sont répréhensibles même si, dans nos démocraties déliquescentes, on y déroge de plus en plus (au point d'en devenir des totalitarismes ?).
 
Quant à la mémoire, elle doit toujours être discutée car la mémoire n'est jamais une vérité pas plus que l'histoire. Il faut pouvoir les revisiter notamment à l'aune de nouveaux documents factuels ou même de nouvelles interprétations suppléant à d'autres interprétations. L'idée de détenir une histoire vraie définitive est un mythe. L'histoire est toujours racontée, comme un roman (on parle d'ailleurs du roman national, comme on parle d'une invention quand on fait la découverte d'un trésor ou d'un vestige archéologique).
 
Quand la Puissance Publique limite le droit d'expression, non seulement elle commet un acte autoritaire inacceptable car anti-démocratique, mais aussi s'érige en moralisatrice définissant le bien et le mal.

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21 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 27 mars 2017 17:30

    sauf pour un cureton ou un muslim, sans cerveau un embryon n’est pas vivant.


    • Lonzine 27 mars 2017 17:39

      @foufouille et il est vivant à quel age ?


    • Agafia Agafia 1er avril 2017 15:59

      @foufouille

      Les bébés anencéphales ne sont donc pas vivants ?



    • Abou Antoun Abou Antoun 27 mars 2017 19:38

      De facto, nous (à commencer par les femmes) ne pouvons qu’être par principe opposés à l’avortement.
      Pourquoi ce ’de facto’ confirmé par un ’par principe’. A l’heure où la planète croule sous la démographie humaine, on peut être par principe pour la contraception et en cas d’échec par principe pour l’avortement. A moins que plutôt que de supprimer des embryons vous ne préfériez en faire de la chair à canon.


      • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 27 mars 2017 20:00

        Ne vous inquiétez pas, on pourra vendre les bébés ^^ C’est choquant non ? smiley


        • Jonas Jonas 27 mars 2017 23:29
          En France, plus de 220 000 avortements sont pratiqués chaque année, un véritable génocide à l’échelle industrielle.
          Comble du cynisme, ce programme d’extermination de masse est financé entièrement par vos impôts, à hauteur de 70 millions d’euros par an.

          L’extinction de la population française est programmée à grande échelle pour être remplacée par une population extra-européenne (berbères, arabes, asiatiques, africains sub-sahariens).

          Porter atteinte à la vie d’autrui n’est pas un droit, le foetus humain n’a pas le même ADN que sa mère, il est donc un corps étranger, un être unique, une identité à part entière, une vie en puissance.
          Y mettre fin volontairement est un crime.

          « C’est une pauvreté de décider qu’un enfant doit mourir pour que vous puissiez vivre comme vous le souhaitez ».
          Mère Teresa

          « L’avortement tue deux fois. Il tue le corps du bébé et il tue la conscience de la mère. L’avortement est profondément anti-femmes. Les trois quarts de ses victimes sont des femmes : la moitié des bébés et toutes les mères »
          Mère Teresa

          « Le plus grand destructeur d’amour et de paix est l’avortement qui est la guerre contre l’enfant. La mère n’apprend pas à aimer, mais tue pour résoudre ses propres problèmes. Tout pays qui accepte l’avortement n’enseigne pas à son peuple à aimer, mais à utiliser toute violence pour obtenir ce qu’ils veulent ».
          Mère Teresa

          L’institut de sondage Opinion Way dans une étude de 2013 révélait que 85 % des femmes déclarent avoir ressenti une souffrance au moment de l’IVG médicamenteuse, y compris une souffrance morale pour 82 % d’entre elles.

          Les responsables du »Planning familial" aux USA n’ont aucun scrupule à vendre les organes de foetus avortés pour se faire de l’argent, une déshumanisation et une désacralisation de l’homme, le réduisant au niveau d’un meuble ou d’une voiture.

          • tobor tobor 28 mars 2017 00:20

            Pour le cas de l’enseignant, enseigner n’est pas juste s’exprimer, il y a des programmes et des directives. Le prof de géo qui enseigne « la terre plate » a ses étudiants se met en faute même s’il peut tenir des discussions polémiques avec les mêmes en dehors des cours.
            .
            L’article semble oublier qu’au delà de toute visée féministe et/ou orgueilleuse visant l’indépendance et la liberté de choix pour « les femmes », cette vie qui s’amorce dans l’œuf est en totale dépendance de son hôtesse. La femme fécondée est la seule personne à même de décider si l’aventure se poursuit ou pas et il n’est aucun jugement moral supérieur. À notre époque où existe l’alternative « avortement médicalisé », d’autres pratiques beaucoup plus risquées, violentes et dégradantes ont reculées car celle qui ne désirait pas enfanter pouvait outre se torturer le bassin, se suicider.
            .
            Ce moment de fécondation, c’est effectivement Bingo pour ce spermato et cet ovule, c’est la mise en place de la chaîne-de-prod interne à Madame. C’est à 9 semaines que le statut passe d’embryon à fœtus mais les organes sensoriels, ce qui relie notre conscience au monde, n’apparaît qu’après la 20ème semaine. Pendant ce temps, avant 3 mois, les risques de fausse-couche sont au plus élevés et n’appellent en rien à l’accusation de meurtre interne de la part de la parturiente, même si elle a consommé par inadvertance son lot de produits indiqués pour l’avortement naturel !
            .
            Même si la responsabilité première est pour la contraception, l’époque actuelle est bien là pour nous rappeler que c’est le moment où on perd la tête, où on oublie tout, qu’il y a les pilules du lendemain, deux manières d’avorter médicalement/légalement, que tout ne se joue plus irréversiblement pendant la fusion X/Y comme cela semblerait avoir été le cas auparavant. Cela bafoue la nature sacrée de la vie, certes mais ouvrez les yeux, cette société occidentale n’a aucune idée du « sacré », juste des clichés. Le pragmatique l’a emporté.
            .
            Le « sacré » de la vie est aussi tout à relativiser, les choses se régulent naturellement avec leur lot de drames qui se jouent, la vie n’encourage pas que la vie, elle lutte majoritairement pour sa propre survie ou celle de son groupe sans pitié aucune pour les autres ou pour ce qu’elle piétine inconsciemment, c’est déjà vrai chez les végétaux. Qu’une société arrive à se réguler et à se maintenir dans un équilibre harmonieux ouvrirait des perspectives de durée qui arrangent certainement la vie plutôt qu’un entre-déchirement par le sur-nombre et dans l’incompétence (?) 


            • Le Gaïagénaire 29 mars 2017 04:14

              @tobor 28 mars 00:20


              « Qu’une société arrive à se réguler et à se maintenir dans un équilibre harmonieux ouvrirait des perspectives de durée qui arrangent certainement la vie plutôt qu’un entre-déchirement par le sur-nombre et dans l’incompétence (?) »

              Je dirais dans l’inconscience crasse et intéressée d’êtres non voulu/désiré qui « répètent » leur drame ontologique. Je constate que personne n’a demandé son opinion à l’innocent qui sera condamné à un esclavage de 80 ans. Cette partie là n’intéresse pas les sadiques mères Theresa de ce monde.

              Il ne s’agit donc pas d’un génocide que d’épargner à 220,000 innocents une existence de merde, mais d’Humanisme Vrai.


              @ l’auteur
              « - 2 - Rappelons que, dès que le spermatozoïde a fécondé l’ovule et que la cellule ainsi formée à commencé à se diviser, l’embryon a un ADN différent de celui de sa mère. Il s’agit, dès cet instant, d’un être différent de la mère issu de l’ADN de deux parents. Le statut de l’embryon n’est donc pas une question philosophique mais bien une question juridique et politique. »

              Ceci est faux car l’énergie de chaque cellule de cet embryon est assuré par les mitochondries dont l’ADN est exactement le même que celui de la souche matriarcale. C’est ce passager qui se perpétue de génération en génération depuis Ève.

              Quand à son mot à dire par l’homme subjugué décrit par Esther Vilar, il s’agit bien d’un esclave bien programmé depuis sa conception qui n’a donc aucun droit au chapitre autre que de pourvoir pour les clones de leur mère.

              Il y a des limites à imiter les rois et les reines dans leurs perversions.

              Cordialement

            • Olivier MONTULET Olivier MONTULET 29 mars 2017 15:30

              @Le Gaïagénaire Vous vous trompez l’ADN de l’embryon est bien différent de celui de la mère. Vous n’avez pas le même ADN que votre mère même si les souches mitochondriales sont les mêmes. Cette différenciation de l’ADN est effective dès la fécondation de l’ovule est le démarrage de la division cellulaire.

              Votre négation de l’homme (mâle) est pire que tout machisme.

              L’Eugénisme ne peut trouver aucune justification morale. Si vous trouvez qu’il y a trop d’humain sur terre commencer par vous tuer vous-même.

              Ceux qui consomment le plus sur terre (sur le dos des autres) sont non seulement ceux qui polluent le plus mais sont aussi ceux qui se reproduisent le moins (au point de ne plus pouvoir assurer leur reproduction - moins de 2 enfants par femme-). La question de la gestion des ressources et de la préservation de l’environnement n’est pas un problème démographique mais un problème social et idéologique.


            • Le Gaïagénaire 29 mars 2017 21:26

              @Olivier MONTULET 29 mars 15:30


              Les humains sont des métastases tumoraux dont les cellules souches sont les femmes.

              Il n’y a pas trop d’humains sur terre, il y a trop d’humains non voulu/désiré d’où l’incompétence, l’inconscience.

              Je dis humains mais je pense animaux car tous sont non voulu/désiré.

              Les humains seront très différents quand ils seront conçus avec l’engramme du désir pour eux-mêmes.

              Ceci n’étant pas possible car les loups ne donnent pas des humains, les robots feront l’affaire.

              Cordialement


              PS en ce qui concerne l’ADN, qu’est primordial ? La carrosserie ou le moteur ?

            • babelouest babelouest 28 mars 2017 09:43

              On voit que l’auteur est belge... la problématique est différente en France, où le tiers des personnes est athée, le second tiers agnostique, et où les croyants (souvent du bout des lèvres) se partagent le reste.

              Il ne soulève même pas le cas très fréquent du viol (y compris entre époux, cela existe) dont la femme souhaite ne pas voir la suite : c’est déjà assez traumatisant en tant que tel. D’où le fait que l’apporteur mâle n’ait pas son mot à dire sauf si la femme sollicite d’elle-même son avis (seulement son avis).

              Les premières semaines, il ne s’agit pas encore d’un humain qui est en cours de formation. On passe du stade amibe au stade végétal, puis purement animal, et seulement plus tard il s’agit bien d’un être humain. Avant ce stade-là, une intervention est parfaitement possible, de la même façon qu’on cueille une fleur ou un champignon.

              Et, oui, on parlera bien d’IVG. Voilà. Même si la bien-pensance s’offusque.


              • babelouest babelouest 28 mars 2017 11:15

                @oncle archibald
                J’assume. Dans la stricte limite des premières semaines. Je ne suis pas le seul.


              • babelouest babelouest 28 mars 2017 11:22

                @oncle archibald
                Laissez aux femmes le choix. On ne saurait mieux dire. Mais des hommes veulent interférer : NON ! C’est la même chose pour le droit à décider de son départ, que des personnages refusent catégoriquement en décidant pour les autres.


              • babelouest babelouest 28 mars 2017 13:27

                @oncle archibald
                Votre réponse ne me surprend pas, et m’attriste : rien de nouveau dans vos arguments. Toujours pareil : vous voulez imposer votre façon de voir aux autres. Ce n’est vraiment pas bien. Des femmes ne vous diront pas merci, des vieillards ou des handicapés physiques qui n’en peuvent plus, non plus. Pour ma part, je n’aimerais pas avoir à vivre ce que ma chère femme endura pendant presque 25 ans : la souffrance, la paralysie totale hormis la tête.


              • Olivier MONTULET Olivier MONTULET 28 mars 2017 14:31

                @babelouest
                Mon propos est de défendre l’exercice en toute liberté (éclairée) du choix de la décision d’avorter., hors moralisation et hors banalisation.
                Les viols dans un couple existe. L’abus de violence dans toute relation est innacceptable. Mais si tout auteur de violence doit être réprimer (et sa violence avant tout). La violence physique n’est pas de l’usage des seuls hommes. La violence psychologique est aussi très répandue et en particulier par les femmes (bien plus que par les hommes). Par Chantage affectif, elles peuvent ainsi imposer aux hommes de faire un enfants. Il arrive aussi très souvent que les femmes fassent un bébé dans le dos du père (ce qui est tout aussi innacceptable). Ce ont ces violences autant que les viols (commis aussi, parfois, par les femmes -oui ça existe et plus courant que l’on pourrait imaginer-) qui doivent être réprimés. Le débat sur la nécessité de l’avortement ne peut survenir que suite à la condamnation de la violence initiale.
                Pourquoi utiliser un terme technique (IVG) alors qu’il existe un mon de français si ce n’est pour banaliser l’acte. Qu’on accepte ou refuse l’avortement, cela reste un acte qui n’a rien de banal (comme devrait l’être aussi l’acte de faire l’amour). Cette banalisation engendre toujours des plaies.


              • Olivier MONTULET Olivier MONTULET 28 mars 2017 14:34

                @babelouest
                Il ne s’agit pas que l’homme choisisse seul. Mais la femme n’a pas plus le droit à choisir suelle. Le choix d’avorté ne peut dépendre du seul choix de la femme car elle n’entre pas seule en comptes. Tout choix doit être délibéré.
                notez que mon propos est de défendre l’exercice en toute liberté (éclairée) du choix de la décision d’avorter., hors moralisation et hors banalisation.


              • Olivier MONTULET Olivier MONTULET 28 mars 2017 14:42

                @babelouest
                C’est sidérant comme les femmes, qui défendent l’IVG au non de leur droit suprême, rejettent les autres et leur refusent tout accès au débat.. Cet égocentrisme hyper-narcissique est un des dommages collatéraux d’une idéologie dominantes individualiste à l’extrême menant à l’intolérance que,ici,ces femmes expriment. On peut parler d’une androgynie miroir de la misogynie. Oui l’homme mérite une même place entière que la femme dans la question de la reproduction.


              • babelouest babelouest 28 mars 2017 16:04

                @Olivier MONTULET
                Je vous désapprouve hautement. Pareille véhémence pourrait cacher un véritable machisme. J’espère que ce n’est pas le cas.

                Que l’homme donne son AVIS, oui, mais c’est tout. Lui ne porte pas un embryon neuf mois, donc il ne peut décider EN RIEN.

                Je rappelle que les viols entre époux sont fréquents. On en parle bien peu !


              • babelouest babelouest 28 mars 2017 17:48

                @oncle archibald
                Je crains, cher ami, que nous n’en arrivions à des positions irréconciliables.

                Chacun a ou a eu un vécu, qui lui est propre. Ce vécu l’amène à prendre des positions. Des sensibilités diverses à des cas parfois douloureux, extrêmement divers, en sont la conséquence.

                Je ne sais pas, non, je ne sais pas si une femme qui a pris une décision s’en félicite, ou au contraire le regrette. Je connais une amie, qui continue à se féliciter d’avoir mis fin à une grossesse. L’inverse aussi peut se produire. Nous en arrivons donc au CHOIX, à la prise de responsabilité. Qu’ajouter ? Après presque 25 ans de souffrance immobile, ma femme n’a jamais demandé à accélérer sa fin, et cela aussi, c’est un choix. Toute notre vie se compose de choix, importants ou non. Le seul critère, c’est qu’on puisse faire ce choix sans subir des pressions parfois terribles, ou alors ce n’est plus un choix, mais un diktat. Les gourous sont très forts là-dessus.

                Qu’en pensez-vous ?


              • Olivier MONTULET Olivier MONTULET 28 mars 2017 21:43

                @babelouest

                Je ne suis en rien véhément. Je suis rigoureux dans ma pensée.

                Je suis par principe, quasi ontologique, opposé à l’avortement car c’est contraire à la vie.

                Il crée toujours des conséquences psychologique chez la femme et son entourage (le nier est une escarmouche qui tient à la fuite et aggrave toujours , à terme, les conséquences psychologiques).

                Oui, quoi que vous en pensiez, un avortement est toujours une blessure (tout psychologue vous le confirmera).

                Mais je ne m’oppose pas à que d’aucun, en toute liberté, c’est à dire en toute connaissance et responsabilité d’y avoir recours après avoir muri ,par une réflexion approfondie -autant que cela ce puisse dans des délais, de fait, trop brefs- et en tenant compte de l’avis des autres impliqués dont le père, de faire le choix d’y recourir.

                Il faut être misanthrope pour ne pas reconnaitre que le père a une place dans la décision de garder l’enfant.

                Il n’est en rien misogyne de dire que la femme n’est pas seulle à devoir participer au choix.

                Cela n’a rien à voir avec le viol. Qu’un violeur n’ait pas à participer au débat c’est un fait, mais que diriez-vous lorsque une femme fait un enfant dans le dos de son partenaire sans que celui ne soit d’accord (c’est très courant et on en parle jamais), la loi décréterait que seul le partenaire qui ne voulait pas d’enfant peut décider de garder le bébé ou non ? Il me semble bien pourtant que c’est là un principe de réciprocité légitime.

                D’autre part, en démocratie, dès lors que le législateur décide de prendre un dossier en étude, de facto, il devient un problème public ouvert au débat public mis aux mains de tous les citoyens quelles que soient leur origine, leurs convictions, leur genre, leur couleur de peau, leurs idéologie, leurs idées, leur religion... Les hommes ont donc pleinement le droit de participer au débat et ce au même titre que n’importe qui d’autre. Il n’y a en démocratie aucun débat qui appartienne plus à l’un qu’à l’autre. La seule légitimité pour débattre c’est d’être un citoyen.

                Dans le choix, d’avoir ou pas un enfant, d’avorter ou pas les partenaires ont la même légitimité démocratique pour participer à la décision.

                Le législateur n’a pas à banaliser l’acte d’avortement, il a à l’encadrer pour que l’intérêt (dont la santé) de tous soit assuré la mère mais aussi le père et l’embryon. Pour ce faire, la puissance publique doit aussi garantir et mettre en place les moyens de l’information la plus large possible mais aussi que le débat entre père et mère puisse avoir lieu dans le respect de l’un et l’autre.

                La misogynie c’est le mépris pour les femme dès lors La misogynie est aussi :

                - de croire que les femmes sont incapables de prendre une décision éclairée et raisonnée et ne peuvent débattre d’un choix impliquant des tiers ;

                - dire aux femmes, vous n’avez pas de choix à faire, faites ce que vous voulez comme vous l’entendez, car ce serait les déresponsabiliser, les infantiliser :

                - faire croire aux femmes que les hommes ne comptent pour rien ou qu’ils ne sont que des misogynes qui abusent systématiquement de leur machisme. Car c’est faire d’elles ce qu’elles reprochent aux hommes, des être qui abusent d’un pouvoir sur l’autre ;

                - faire croire que le machisme est un problème uniquement masculin et non pas un problème culturel et social dans lequel les femmes sont tout autant impliquées. Car c’est les victimiser et les rendre ainsi irresponsables, leur ôter toute aptitude à prendre leur destin en main ;

                - de déresponsabiliser les hommes et ainsi les dispenser de réfléchir aux conséquences de leurs actes sexuels ;

                - de faire croire que ne pas prendre de précaution quand on a un rapport sexuel et qu’on (ou le partenaire) ne veut pas d’enfant est un acte irresponsable de non respect de soi-même, du partenaire et de l’embryon qui pourrait en advenir ;

                Non l’avortement n’est pas un acte inconséquent et banal, dont le choix n’est inhérent qu’à la mère. Il est urgent de le rappeler. Cela même si la santé et la sécurité de la femme doivent être préservées aussi.

                Moi je crois que le débat est toujours la meilleure solution, je crois aussi que tous nous sommes capable d’assumer nos responsabilités si on nous laisse la possibilité de le faire e les moyens de le faire notamment en nous donnant accès à l’information la plus large possible.

                Je ne crois pas que c’est le rôle de la loi de décider pour les citoyens car c’est les infantiliser et ne pas leur faire confiance, bref, leur ôter leur état de citoyen. Le législateur doit, uniquement, rendre possible le débat et s’assurer qu’il reste toujours équilibré. La puissance publique n’a pas de morale à promouvoir et donc ne doit pas définir le bon du mauvais. Hors banaliser des actes c’est dire que tout est bon en la matière.

                Je ne crois pas que la liberté c’est faire égoïstement tout ce qui me plait (ça c’est le libéralisme). La liberté c’est faire des choix responsables dans les limites du possible et le respect d’autrui.

                Moi je fais confiance au citoyens quelles qu’elles, quels qu’ils soient et ce indifféremment entre eux. Et ça c’est profondément respectueux de toutes les femmes et de tous les hommes.


              • Raymond SAMUEL Raymond SAMUEL 28 mars 2017 10:27

                Il faut être fortement formaté et irresponsable pour refuser de reconnaître que dès l’instant où le spermatozoïde s’est combiné avec l’ovule une vie nouvelle est créée. Une vie indépendante de toute autre, définitivement caractérisée par des gènes spécifiques, comme tous les individus.. Regardons-nous dans le miroir, regardons les autres, regardons nos enfants vivants, l’embryon supprimé était aussi déterminé que ceux qu nous voyons. C’est bien, non pas une promesse de vie que nous détruisons par l’avortement mais une vie à son début, parfaitement indépendante et spécifique, impossible à modifier.
                Essayons au moins d’être honnîtes et surtout responsables de nos actes.
                P.S. Que le commentateur qui dit qu’il faut supprimer des vies par l’avortement pour réduire la surpopulation ne propose pas lâchement de supprimer autrui mais commence par lui-même. Il serait logique et moral de ne pas sacrifier ceux qui ne peuvent pas se défendre, les plus dépendants, mais de désigner 220.000 adultes par an pour ce service public. Soyez volontaire Monsieur ABOU ANTOUN. et vous serez crédible !

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