A sa manière Ségolène Royal était déjà « une indignée » en 2007

Sous la bannière du désormais célèbre « Vous nous empêchez de rêver, nous vous empêcherons de dormir  » la jeunesse Espagnole s’émancipe avec force et raison des entraves politiques qui sont en train de la priver d’avenir. Entraînant avec elle, et c’est salutaire, tout un pan de la société civile exaspéré d’être les dindons de la grosse farce d’une mondialisation et d’un système financier qui mettent au pas les dirigeants politiques, certains doigt sur la couture, d’autres plus contraints. Cette jeunesse, moteur d’avenir, donne le la à un mouvement Européen qui, au fond, ne réclame rien d’autre que « La politique autrement » et qu’enfin « Le citoyen soit remis au centre de la politique » pour ne plus la subir, mais l’orienter.

Souvenons-nous du principal argument de campagne que Ségolène ROYAL défendait dès les primaires de 2006 et qui nourrit l’enthousiasme populaire durant toute sa campagne de 2007. « Il faut remettre le citoyen au centre de la politique  ». Cette femme, que d’aucuns s’échinent en vain à discréditer, avait, une fois encore, vu juste avant tous les autres. « Remettre le citoyen au centre de la politique  » comme « Redonner aux Français le goût de la politique », ou encore « Faire de la politique autrement  » sont autant de formules qui prouvent l’instinct politique de Ségolène ROYAL

Comme à chaque fois dans l’histoire de tous les continents, seule la vindicte populaire conduite par une jeunesse déterminée, sera capable d’inverser le cours des choses. Le mouvement des indignés qui a pris forme en Espagne va très vite se répandre à travers l’Europe comme le vent de l’espoir. La politique ne se fera plus jamais comme avant. Les peuples resteront sourds à tout appel à la raison tant que ne leur sera pas donné sans artifice le contrôle de l’action politique. Comment ne pas retrouver dans cette légitime exigence populaire, la démocratie participative de Ségolène ROYAL, ou encore ses Jurys populaires exerçant droit de critique sur l’action publique des élus.

Ce vent de pacifique révolte, que personnellement j’appelle de mes vœux, est devenu seul et ultime remède à la folie financière qui régit la planète, sacrifiant les hommes et l’environnement, pour ne rassasier que quelques grands décideurs. A force de les contraindre et de les flouer, les peuples reprendront leurs droits. Il ne s’agit pas là d’anarchie au sens noble du terme comme cela fût le cas dans d’autres temps de l’histoire, mais plutôt de l’expression d’une volonté populaire à se faire entendre et à exercer un droit d’ingérence dans le milieu politique. L’expertise citoyenne, la révolution numérique, les autoroutes de l’information, l’accès au puits sans fond de la connaissance par internet, l’échange instantané d’informations par les réseaux sociaux planétaires, sont autant d’éléments qui vont inexorablement sculpter un nouveau rapport entre les citoyen et la politique. Qui l’avait mieux compris dès 2006 que Ségolène ROYAL ?

Le Parti Socialiste conventionnel, qui ne voit en Ségolène qu’une empêcheuse de tourner en rond, a-t-il bien pris la mesure du poids des indignés dans la politique de demain. Je n’en suis pas certain. Or sans cette prise de conscience, les solutions politiques offertes resteront lettre morte. Dès lors, là encore comme à chaque fois dans l’histoire, quand l’autisme politique à ruiner les espérances d’un peuple, celui-ci se drapera du nationalisme exacerbé, terreau de haine et de violences. Notre emblême national mérite mieux que d'être ainsi détourné .

Alors permettez-moi de sourire, quand j’entends dire ici où là « Je suis un candidat normal » ou quand quelques ambassadeurs de la vieille école socialiste oscillent, tels de stupides culbutos, de plateaux télé en studios radios pour dresser un profil sans relief de la Première Secrétaire du PS et lui prêter des qualités aussi simplistes que « Ce pourrait être la première femme Présidente de la République ». Ces arguments qui n’en sont pas n’ont d’autres objectif que d’espérer influer sur le choix des Français afin d’obtenir au final la reconnaissance de l’éventuelle élue et un confortable fauteuil.

Si le Parti ne veut pas la voir, la rue donnera raison. Ségolène ROYAL avec la Force citoyenne qui la porte, s' inscrit dans le sens de l’histoire. Quotidiennement cette femme de convictions et de courage nous fait montre de son amour pour les hommes et les femmes de son pays, et d’ailleurs bien au-delà. Avec témérité elle s’érige devant les lobbys de toutes sortes. Exige l’encadrement du prix du pétrole, de l’énergie, des loyers, des produits de première nécessité. Ils peuvent la railler tous ces politiques de castes, à droite comme à gauche, un proche avenir lui donnera à nouveau raison. Prenez l’exemple de la réforme des retraites, dernier coup de force en date de SARKOZY, vassal de la finance internationale. Ségolène avait dit « On ne gouverne pas contre la volonté du peuple ». Que disent d’autre aujourd’hui les indignés.

Christian aussi sur Twitter @che64000