Abandon de la déchéance de nationalité : l’UMPS au sommet de son art
C’est officiel. François Hollande a jeté l’éponge, quatre mois après avoir promis d’inscrire cette mesure dans la constitution lors du discours de Versailles du 16 novembre dernier.

On le sait, François Hollande ne souhaitait pas vraiment mettre en œuvre sa promesse et espérait que le Conseil d’Etat rendrait un avis défavorable, mais ce ne fut pas le cas.
Heureusement, il peut toujours compter sur ses compères de l’UMP. Au terme de subtiles manœuvres de la part des sénateurs fillonistes soutenus par leurs collègues socialistes, le Sénat a voté un texte différent de celui de l’Assemblée.
Et la majorité des 3/5e étant nécessaire pour modifier la constitution, la réforme était condamnée.
Si tôt connue la décision du chef de l’Etat, les parlementaires PS et LR se sont rejetés mutuellement la responsabilité de cet échec, mais qui est encore dupe de leur petit jeu de rôle ? Car ni le PS – qui est au bord de l’implosion –, ni LR – dont la fermeté en matière de sécurité et d’immigration n’a jamais été qu’une posture – ne voulaient de cette mesure.
La preuve ? Un referendum aurait permis de sortir de cette impasse. Le PS et LR l’ont-ils proposé ? Non, car on sait bien que les Français sont légèrement demeurés et « ne répondent jamais à la question posée. »
Si vous cherchiez une « autre façon de faire de la politique », passez votre chemin ! On est dans la bonne vieille politique tripatouillarde digne de Baron Noir.
Cet épisode illustre à merveille l’art consommé que sont en train d’atteindre le PS et LR dans l’opposition feinte tout en tirant dans le même sens. Et ce n’est pas la dernière loi sur la « modernisation » de l’élection présidentielle et l’accaparement du temps de parole médiatique par ces deux formations siamoises qui risque de corriger cette impression.
Toute la question est maintenant de savoir pendant combien de temps les Français qui votent encore pour ces partis vont accepter d’être pris pour des imbéciles…
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