et vous conseille d’en faire autant. Que vous soyez convaincus par, indécis à propos de ou opposants à François Bayrou. Il s’agit d’une œuvre salutaire car elle pose le constat et l’analyse d’un homme politique français qui a été un des acteurs et candidats majeurs aux élections présidentielles de 2007, qui a fondé la troisième force politique en France et qui peut selon la conjoncture, un jour de 2012, devenir Président de la République. Autant savoir comment il voit les choses, les analyse et propose des remèdes car il voit une drôle de maladie mexicaine qui a infesté son, notre pays.
Autant vous le dire tout de suite ce livre traite moins de Sarkozy que de la France. Sarkozy n’y est qu’une incidente, incontournable, mais un des éléments non seulement de ce livre mais de ce qui arrive à notre pays. Sarkozy est , si vous me passez celte expression, comme quelques chardons au milieu d’un champ de luzerne au milieu duquel on a peut-être la chance de trouver quelques trèfles à quatre feuilles.
Ce que j’ignore c’est d’où vient le fait que l’on croit que l’essentiel de ce livre serait un réquisitoire tourné uniquement à l’encontre de Sarkozy, et ne serait qu’un réquisitoire. Trois origines sont possibles : l’auteur lui-même qui a poussé dans cette direction, son éditeur comme bon outil de marketing, les journalistes qui par flemme de lire le livre, ou pour le stigmatiser (ce qui n’est pas si mal après tout pour un Catholique), ou pour faire dans le sensationnel n’en ont tiré que quelques lignes et quelques expressions, les plus sanglantes comme enfant barbare par exemple. Ce qu’il y a de certain c’est que cette accroche permet par son affût de faire comme le fait une aiguille qui perce la peau pour faire ensuite pénétrer dans l’organisme le contenu de la seringue, faire acheter ce livre puis le lire. La surprise décevra quelques voyeurs et amateurs de sang (même si l’analyse est très sévère et sans gants), mais ravira les autres. Certes Sarkozy y est présent mais comme quelques gouttes d’antésite dans l’eau qui la teinte sans la rendre pour autant opaque. Sarkozy dans l’histoire est l’instrument d’un mode de pensée et de théories aux objectifs avoués et je vais y revenir. Ce livre est selon moi un choc de civilisations si l’on veut être grandiloquent, sinon le choc de deux mondes : celui d’une France post révolutionnaire qui a dans ses gênes une volonté de réduire les inégalités contre un monde né en occident suivant des théories fallacieuses que plus d’inégalités entraînerait plus de richesse pour tout le monde. Cela a été théorisé, et cela a été mis en application par trois chefs d’Etat : Margaret Tatcher, Georges Bush et est en cours par la volonté de Sarkozy.
Si l’on veut être tout simplement objectif dans le sens où les mots ont leur place, je crois que dans ce livre, Sarkozy jusqu’aux pages 170 y est de façon certes présente mais ici ou là, de la façon que j’appelle incidente, puis nettement plus présente et enfin dans les dernières pages du dernier chapitre, écrit en italique, totalement absente.
Comme dit plus haut ce livre traite en fait de la France. Ce qu’elle fut jusqu’à l’accession de Sarkozy au pouvoir, un pays qui a avancé - quels que furent les présidents à sa tête - vers plus d’égalité, avec ses échecs, ses erreurs, ses imperfections, mais toujours dans ce sens-là. La France pouvait se résumer en ces trois mots : Liberté, Egalité et Fraternité. La liberté ne pouvant exister sans égalité et l’égalité permettant la fraternité. Ce modèle de résistance, de fait, à d’autres modèles, avec vocation universelle, a été battu en brèche par des théoriciens tels que Hayek par exemple. Et Minc aussi. N’est-ce pas lui qui a écrit dans un rapport du milieu des années 1990 (Abus de pouvoir, François Bayrou, Plon Paris 2009 p 114 et 115) « Une société dynamique, en forte croissance, et offrant des espoirs de progrès individuels, pourra sans doute davantage tolérer d’inégalités qu’une société dont l’économie croît moins vite … [il faut donc] trouver le niveau d’inégalités nécessaires pourra assurer le dynamisme de l’économie… » (souligné par l’auteur) ? On ne peut être plus clair : les inégalités moteur de la croissance.
Dans son livre François Bayrou détaille ce qu’est la France dans ses profondeurs et ses idéaux et comment un autre monde a commencé à se développer avec son représentant en France comme promoteur et maître d’œuvre Nicolas Sarkozy. Ce monde a pour veau d’or l’argent qui est, pour lui, l’aune de la réussite. Tout le symbole, alors que la populace, le soir du 6 mai était à la Concorde pour fêter une illusion, se réunissait et se congratulait au Fouquet’s. Le pouvoir de l’argent avait mis la main sur le pouvoir politique. Enfin. Le Fouquet’s a été la réunion de l’image et de l’argent, du pouvoir industriel, financier et médiatique au service d’une société en cours : celle des inégalités croissantes. Ainsi Bayrou développe-t-il le passage d’un France de républicains à une France de financiers avec comme mode de gouvernance ce qu’il a appelé en fin de livre une égocratie. Ce néologisme créé pour le seul Sarkozy par Bayrou a tout son sens du fait que les autres mots employés ont des connotations trop lourdes (monarchie) ou sont inadaptés (tyrannie, dictature). Sarkozy c’est le pouvoir du moi, je (Myself, me and I comme disent ces fameux anglo-saxons qu’admire tant Sarkozy).
Sarkozy est tout à la fois la mise en scène perpétuelle, la démultiplication jusqu’à l’assourdissement des annonces et la mise en place volontaire et permanente de cette nouvelle société que dénonce avec force François Bayrou. « Le président de la République a un plan. Il conduit la France là où elle a toujours refusé d’aller. L’abandon du modèle républicain, le culte de l’argent, le choix d’une société d’inégalités, le renoncement à ce qui faisait la force et l’originalité de la France dans le monde. Partout, la France se range du côté des puissants. En même temps, tous les centres de décision, politiques, économiques, médiatiques sont convoités et mis en réseau. L’arbitraire règne en maître. Jamais démocratie ne porta plus mal son nom. Jamais République ne fut pas moins publique. » Cependant il croit qu’il y a des îlots de résistance. En fait, Bayrou ne parle pas en son nom seul, il se fait l’écho de ceux qui pensent comme lui mais qui n’ont su jusqu’alors comment l’exprimer. Il est le porte parole de sentiments diffus mais persistants. Il se veut le défenseur du peuple pour un pouvoir par le peuple pour le peuple opposé à un pouvoir d’une élite argenté, pour cette élite argentée et par un simulacre de démocratie. La phrase de Sarkozy qui fait écho à celle de Minc a été prononcé à Saint Quentin par le Président de la République qui a affirmé (ibidem, p87) « Une société égalitaire, c’est le contraire d’une société de liberté et de responsabilité . » Bayrou lui répond par cette déclaration des droits de l’homme et du citoyen, article VI (ibidem, p 86 et 87)« [La loi] doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Tous les citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs Talents. »
Dans son livre Bayrou démontre que Sarkozy n’ jamais eu mandat du peuple français pour nous infliger cette punition. Il a trompé par ses appels et ses convocations lyriques à Jaurés, Mendès France et même s’il n’avait pas eu peur du ridicule, Marx. Bayrou démontre l’injustice de ce système au travers des affaires comme Tapie et Pérol, la mise au pas par action ou autocensure des media.
Au tout début de son livre il veut mettre les choses au point et utilise le latin. Son combat, le combat de Bayrou est un combat politique. Pas une attaque ad hominem, contre l’homme Sarkozy. Il oppose les mots latins inimicus, l’ennemi intime et personnel à l’hostis, le combat d’un camp contre un autre, celui qui à qui on fait la guerre. Il reste dans la sphère du politique, du débat de société, ou de civilisation. Je m’autorise, puisque moi je suis un électeur à ne pas être d’accord. Le combat de Bayrou est donc un combat du haut, si l’on veut. Cependant on ne peut dissocier l’homme qui gouverne de ce qu’il est. C’est le fameux débat des jésuites et des jansénistes. Qu’est-ce qui compte : l’acte ou l’intention ? De fait, je ne peux me détacher du fait que Sarkozy est amoral, orgueilleux, brutal, menteur, égocentrique, rancunier. En d’autres mots sans foi ni loi, ce que démontre ce livre. On ne peut ignorer quel est l’objectif de cette politique et quel en est le moteur, ni de quelle manière elle est mise en œuvre. Et dans ce cas précis, en plus de l’idéologie ou de la théorie des inégalités croissantes, il y a bien le caractère du Prince qui nous gouverne qui entre en jeu. Je ferme cette parenthèse.
On reproche souvent à Bayrou de ne s’autoriser que la critique et l’opposition frontale sans proposer. Ce livre démontre que c’est tout autre chose. Il y a une opposition frontale d’abord à un système de pensée, à un monde inégalitaire et qui s’en réclame, et une analyse de ce qu’est au fond d’elle-même la France et ce que ne pourront accepter les Français. Ce livre est avant tout une analyse et un constat, ensuite c’est un combat, une résistance, et encore plus précisément contre Sarkozy car il en est ici l’instrument, ce qui en démontre la non personnalisation de l’attaque. C’eut été un autre que cela fût pareil. C’est en tant qu’incidence dans cette histoire de société aux inégalités croissantes que Sarkozy est attaqué et non en tant que Nicolas Sarkozy intuiti personnae. Et pour terminer, ce livre se clôt sur sept pages de propositions. Certains esprits mal intentionnés diront que c’est si peu sur 260 pages. Je leur conseille de lire le livre et de réfléchir à cette proposition. Si d’un côté vous faites le constat de ce qu’un corps a fait pour devenir adulte, il vous faudra quelques pages pour l’en expliquer. Il vous faudra quelques lignes et quelques paragraphes pour en décrire l’état dans lequel il se trouve. Ensuite vous prendrez un peu de temps pour démontrer qu’il existe une attaque contre ce corps, quels en sont les ressorts, les modes d’action, les symptômes et les effets néfastes. Mais un bon médecin quand il a aura fait toute sa consultation qui lui aura pris bien du temps et qu’en plus il en aura expliqué la genèse au patient, s’il s’agit de la grippe d’abord porcine puis mexicaine, n’écrira qu’un mot sur l’ordonnance : Tamiflu. L’ordonnance de Bayrou fait plus d’un mot, mais n’a pas besoin de s’étendre sur autant de pages et de pages pour montrer la voie de ce qu’il faut faire pour rétablir la France dans les valeurs qui ont fait ce qu’elle a été avant d’être dénaturée par Sarkozy. Par exemple : recréer les conditions de la séparation des pouvoirs et aller plus loin en créant les conditions d’indépendances des médias comme le voulait le conseil de la résistance, comme celles de la justice. Trouver les moyens de reprendre le chemin de la réduction des inégalités. Il ne s’agit pas d’un catalogue de bonnes intentions, mais des grandes directions que doit prendre un pays pour retrouver ce qu’il a perdu et en améliorer ce qui en était faible ou mauvais.
Abus de pouvoir démontre la capacité d’analyse et de réflexion du président du Mouvement Démocrate, des positions fortes et fermes, une pensée poussée et réfléchie, et un engagement total. Abus de pouvoir est dores et déjà un livre qui compte. Et qui comptera.
Ce livre sort au moment où les sondages ne sont pas si mauvais. Pour Le Figosky et Opinon Sarkoway si le premier tour des présidentielles avait lieu ces jours-ci Bayrou ferait jeu égal avec Royal à 20 % et notre Guide à 30 %. Pour les européennes, à nouveau le Mouvement Démocrate est crédité de 14 %. Mais il n’y a pas que cela. Les choses bougent (Villepin et Hollande ouvrent des portes). On dit que Giscard se serait à nouveau rapproché de Bayrou et que certains députés du Nouveau Centre commenceraient à tanguer. C’est pourquoi, comme le dit Le Monde, pour Sarkozy Bayrou est l’homme à abattre. Jean-François Kahn l’avait rapporté aussi en ajoutant qu’il fallait soit l’acheter soit le tuer. Aimable. Avec ce livre, Minc et ses amis vont aussi sortir leur fusil à lunette. Les riches et les puissants, tous ceux qui profitent de ce que dénonce Bayrou, ne vont pas aimer, mais pas aimer du tout ce livre. Et ce d’autant que l’on dit que 50 000 exemplaires avaient été tirés mais qu’aussitôt 20 000 de plus l’ont été devant l’afflux des demandes. C’est de bonne augure (au féminin svp).
Un dernier point qui sépare de façon tranchée Sarkozy de Bayrou, c’est que ce dernier écrit tous ses discours et ses livres, le premier aucun.
Abus de pouvoir, François Bayrou, Plon, 260 p Paris 2009
Introduction
I. D’homme à homme
II. Références
II. L’hyper
IV. Réformes, le mot piégés
V. La rupture
VI. L’idéologie argent
VII. L’idéologie OTAN
VII. Condamnation de nos ambitions
IX. Laïcité
X. Les médias sous influence
XI L’affaire Tapie ou L’arbitraire
XII Contre la république, l’égocratie
XII. Au bout du pouvoir
Il existe un chemin
Moyenne des avis sur cet article :
4.45/5
(44 votes)
Nommez Sarkozy est ce qu’il fallait faire. Car souvenez-vous de Chirac refusant de prononcer le nom de son ministre de l’Intérieur et rival, ce n’était pas très franc du collier. J’aime bien le titre du 1er chapitre « D’homme à homme »... Bayrou est plus tracteur que détracteur ; il creuse son sillon et déclare qu’il existe un chemin quand l’Autre - pardon : Sarkozy - affirme qu’il n’existe pas d’alternative à son plan machiavélique et ne fait que se dresser des barrages populaires sur sa route, qu’il feint d’ignorer ou qu’il force avec l’aide de la police et, demain qui sait, de l’armée ? Le projet comme l’art de gouverner, tout diffère décidément chez ces deux hommes.
Après lecture, de ce livre, Minc aurait qualifié Bayrou de « Le Pen soft ». Minc perd la tête.
L’égalité est au capitalisme ce que la conscience est à la science, de sorte que l’on peut écrire, après Rabelais : « capitalisme sans égalité n’est que ruine des nations ».
Je lis : « Il (Sarkozy) conduit la France là où elle a toujours refusé d’aller ».
Je ne suis pas de cet avis. Sarkozy ne conduit rien du tout, il laisse faire. Sarkozy a une vision réductrice qui rejoint l’impensé libéral dont parle Castoriadis. Comme la mouche du coche, il lui suffit de pousser dans le sens « où ça va. Et pour cela, sa recette simpliste s’exprime très clairement par cette formule : » Une société égalitaire, c’est le contraire d’une société de liberté et de responsabilité . "
Pourquoi se priverait-il, quand cette recette lui procure le beurre et l’argent du beurre, à la fois la satisfaction de son principe de réalité et de son principe de plaisir ? En cela il est à la fois un enfant immature et un barbare qui a décriché le Jackpot.
J’ai le sentiment que Sarkozy confond égalité et égalitarisme, ce qui n’est pas la même chose : l’égalitarisme, c’est la dérive, l’outrance du principe d’égalité, type communisme ou extrême-gauche. Pour Sarkozy, tout appel à plus d’égailté, c’est revendiquer une société égalitariste ! En faisant l’amalgame entre l’Egalité inscrite dans notre devise et l’égalitarisme, il veut saper à la base ce principe érigé par nos révolutionnaires et le flétrir à jamais.
Il y a un long passage qui explique comment le mot équité a remplacé le mot égalité afin, en fait, de faire accepter les inégalités. De la sémantique au service des intérêts.
L’équité est plus une notion de justice : rendre la justice avec équité et pas uniquement au pied de la lettre. L’équité, c’est le bonus nécessaire pour un meilleure justice. Il y a aussi le mot « solidarité » dont malheureusement la Gauche s’est attribué le monopole et qu’elle a marqué idéologiquement de ses dérives parfois, d’où ma réticence à l’employer. Restons-en donc à l’égalité !
Il est évident que ce sont la droite sarkozyste et les journalistes amis qui emploient le mot de « réquisitoire » ou de « brûlot » pour désigner le livre de Bayrou afin de le diaboliser et d’en décridibiliser la portée.
Les premiers lecteurs, comme Imhotep, permettront sans doute de lui donner la place qu’il mérite : celle d ’un vibrant plaidoyer pour des valeurs gravement menacées par l’égocentrisme d’un homme au service des puissants et prêt à casser sans vergogne notre modèle de société pour assouvir ses ambitions personnelles.
on l’a vu sur France 2 l’autre soir, les media a la botte de l’Elysee tentent en effet de deplacer le debat : a les ecouter, ce n’est pas la Republique qui serait en danger mais la sante mentale de ce brave Bayrou.
L’ouvrage de François Bayrou est un pamphlet. Brillant, subjectif, passionant, irritant... il n’y a rien de mou dans l’ouvrage. Qu’il est loin le temps où l’on se gaussait de ce centriste... Et c’est bien pourquoi la carricature de Bayrou aux guignols ne fait plus rire : trop éloigné du caractère réel. Toute satyre se doit de contenir un fond de vérité.
Dans ce livre, François Bayrou dénonce en réalité une dérive extrême. Traditionellement, droite ou gauche négligeaient l’un des aspects du triptique sur lequel repose notre société, liberté, égalité, fraternité. Un peu moins d’égalité pour la droite, un peu moins de liberté pour la gauche (quoi que). Pour François Bayrou, le Sarkozysme est une boule qui dégomme deux quilles sur trois, et laisse la troisième chancelante. Privée de ses fondements, la société « à la française » s’effondre, et nombre de citoyens avec.
En se proposant de renforcer de façon équilibrée ce tryptique, Bayrou souhaite reconstruire notre société sur ses bases, issues du siècle des lumières. Bien sûr, l’auteur force le trait, mais il marque le point.
Il suffit de lire les éditoriaux, aux antipodes, des deux grands quotidiens que sont Le Figaro et Libération ce matin, pour se rendre compte de l’impact dévastateur et refondateur de cet ouvrage.
D’un côté, Paul-Henri du Limbert (excusez du peu...), dans le Figaro (qui a aimablement censuré mon commentaire, mais quand on prend le pseudonyme de Voltaire, peut-on s’en émouvoir...) illustre l’inquiétude qui s’empare soudain du conservateur ampoulé. En feignant de reconnaitre au président du Mouvement Démocrate une certaine habilité politique, qu’il habille de Mittérandisme (l’insulte suprème de la droite antique), il le dépouille de toute prétention constructive, le réduisant à un simple opposant critique, bon sur la forme, creux sur le fond. Ce mépris qui relève de la méthode Coué révèle bien l’impuissance d’une droite qui aurait tant à perdre, et se retrouve confrontée à une impuissance panique vis à vis d’un opposant que rien ne soumet.
De l’autre, Laurent Joffrin, dans Libération, en vient à espérer une vaste alliance anti-Sarkozyste, de la gauche de la gauche à Bayrou, qu’il espère encore menée par le socialisme. Erreur fondamentale d’appréciation que de réduire Bayrou à un simple opposant : François Bayrou, comme il l’exprime à la fin de son ouvrage, ne s’indigne pas par principe. Il est porteur d’une vision, d’un projet de société, qui est aussi différent de celui du NPA que du sarkozysme. Pour qu’une élection ait un sens, et se révèle constructive, voire reconstructrice, il est essentiel que l’électeur vote « pour » un projet, et non « contre » un autre ou son représentant.
On le voit, par ce livre, François Bayrou poursuit sa démolition méthodique du paysage politique français. Que ce livre ait été écrit par cet ancien reponsable de la droite, plutôt que par un homme de gauche, en dit long sur la déliquescence de celle-ci, et sur son impuissance. Sur ces ruines, il faudra reconstruire.
Les socialistes ont eu leur chance avec Jospin, qu’ils ont détruite à cause de leurs ambitions intestines. Ils ont gâché toute chance pour lontemps de gagner la présidence. Ils ont voulu figurer au second tour en 2007 pour prendre leur revanche sur 2002 et renforcer la machine à gagner des postes d’élus, quitte à laisser gagner Sakozy. C’est un jeu malsain qui, personnellement, me dégôute.
Ce n’est pas au MoDem de suivre le PS, c’est bien au PS de rallier Bayrou s’il ne veut pas faire réélire Sarkozy en 2012.
Il me semble que cet article du Figosky est parfaitement révélateur. La cellule de l’Elysée est un échec absolu. Elle a voulu d’abord vidé le futur Modem de son sang en créant le Nouveau Centre qui n’a attiré que quelques élus (20 et quelques) mais, contrairement à ce que claironnent les media, peu des autres. Aujourd’hui 2 500 élus au Modem. Mais pire le Modem a le double d’adhérents que n’en avait lancienne UDF. Ils ont cru que la défaite de Pau était la fin de Bayrou. mais comme il reste resplendissant en haut des sondages, ils ont tenté la diabolisation : Le Pe, light. Maintenant ils essayent une autre voie : ce n’est plus l’Elysée qui a peur de bayrou c’est le PS. Or c’est évidemment faux. L’Elysée et le PS ont peur de bayrou. Je suppose que la diabolisation du Le Pen light a fait un fiasco tant cela s’éloigne de la vérité. Cela ne convainc que ceux qui haïssent bayrou mas aucun observateur sérieux, même adversaire.
Cet éditorial du Figosky est pauvre intellectuellement. Il démontre l’affolement du château et ça c’est une bonne nouvelle. Ce livre c’est une bombe atomique qui attaque de front la société dont Sarkozy en est le porte parole et le metteur en scène, et par le souffle dégage une place qu’aurait pu prendre les socialistes qui sont assez empêtrés par leurs querelles internes et leurs cent mille courants.
En tout cas, j’en connais un qui ne dormira pas d’un someil de Plon à l’approche de 2012 et à la vue de sondages...L’« homme du chemin » va se mettre en travers de sa route.
Pour la prétention je m’essaye à imiter votre maître, mais sans succès. En effet, mais comme vous êtes trop occupé à soigner vos hémorroïdes dans vos toilettes vous êtes passé à côté du fait que je ne parle pas de moi dans cet article. Et aussi vous donné-je deux conseils :
1- une bonne pommade pour vos hémorroïdes dont je comprends qu’elles soient à vif depuis deux ans que l’on vous le met à sec,
2- un pot de vasseline pour les 3 ans à venir, c’est moins rêche que les discours de Sarkoko même sur papier glacé.
Ce livre n’est pas un brûlot ni un pamphlet. C’est une sérieuse étude politique cityoenne, difficile à lire, perturbante à comprendre, qui s’éloigne du niveau de réflexion digne d’un miroir émis par les télévisions aux ordres de TF1 ou M6 (et nouvellement France2).
Il faut lire, relire, comprendre, mettre en rapport ses idées avec les notres.
On peut être d’accord, pas d’accord, ou accorder certains passages à ses propres espoirs pour notre pays En bref, refaire l’effort d’être cityoyen et ne pas (ne plus) abandonner le pouvoir aux dévoreurs de liberté.
Car, en dessous des « petites phrases assasines » relativement rares, Monsieur François Bayrou démontre une thèse que beaucoup n’auront pas vue venir :
Monsieur Nicolas Sarkozy n’est pas un adolescent incompétent qui naviguerait à vue mais il incarne une politique qui a un objectif précis : remplacer la société française par un marché ultra libéral profitable à une poignée de ce qu’il « nomme » les néoconservateurs.
La réunion au Fouquet’s célébrait la victoire des puissants.
En 1995, le grand visionnaire, celui
qui allait être le très inoubliable ministre de l’Education
Nationale, je nomme Monsieur Bayrou, dans sa grande sagesse signait le
décret royal ordonnant le retrait d’ Aimé Césaire des programmes
de l’Education Nationale.
En Avril 2008, le grand Bayrout s’est
déplacé à Fort de France et se recueillait gravement sur la tombe
d’Aimé Césaire en exprimant sa très grande douleur à l’AFP : « je
salue en Aimé Césaire, le sage que l’on visitait et qui, de ses
yeux devenus fragiles, voyait souvent au-delà de l’horizon. Je
pense au poète et à cette langue si rare, maîtrisée, animant le
pamphlet comme la poésie. Il a donné aux Africains, aux Antillais
et à beaucoup d’autres la fierté de la peau noire et relevé
ainsi des générations jusque-là courbées”.
Un an plus tôt, 37 parlementaires sur 39 (96%
de ses amis) quittaient le grand Bayrou pour fonder le nouveau
centre.
A chaque fois que je me relis, j’en rougi de honte... La concentration en fautes d’orthographe est absolument catastrophique et je ne peux que plaider coupable, en implorant l’indulgence du lecteur. J’avoue avoir la plus grande fainéantise à me relire, faute de temps et de courage, mais cela ne constitue guère une circonstance atténuante.
Vous au moins vous êtes pour la démocratie et le libre choix de se présenter et en plus vous prenez la place des électeurs français qui sont assez grands pour décider de voter pour lui ou non. Votre vue personnelle n’est pas une vérité.
« Nicolas le petit » est malin et rusé, ce qui brille en lui c’est une déformation de son intelligence qui, prise au piège de sa vanité, fait rimer « pouvoir » avec « Gloire » et « Histoire », mais une Gloire et une Histoire toute personnelle, qui n’incarnent pas un atome de ce qui « fait la France ».
« Abus de Pouvoir » le titre sonne déjà très juste. Quand celui qui devrait être le premier serviteur de la france en devient le premier fossoyeur, alors « La France » trouvera toujours parmis ces enfants, quelques « François » plus ou moins inspirés pour faire entendre sa voix.
François Bayrou à une dignité que l’autre n’a plus, à vendu, ou n’a jamais eu...
Magnifique votre article, oui magnifique ! Magnifique aussi le livre de Bayrou. Je l’ai lu. Il trace une frontière entre deux conceptions de la France. De Gaulle avait déjà tracé une semblable frontière. C’était le 18 juin 1940.
« Ce livre est selon moi un choc de civilisations si l’on veut être grandiloquent, » l’avenir le dira.
Merci Imhotep d’avoir pris le temps de relater de ce livre. En effet, Bayrou réfléchit en parlant, sachant que toute déclaration non suffisamment mesurés lui sera immédiatement renvoyée sur tout le panel de la presse et de l’audiovisuel alignés. Il ne fait pas de promesses débordantes parce qu’il a conscience de ce qui se passe derrière le rideau du pouvoir. Il est loin ainsi d’être un orateur convainquant et j’apprécie pleinement votre démarche que je juge salutaire. Autant il est difficile à écouter, autant ses écrits méritent d’être connus.
Il faut effectivement se méfier pleinement de ceux qui relaient cette allusion au « le Pen light », car ils relèvent eux-mêmes d’un « le Pen Hard » qui ne dit pas son nom, mais qui doit son origine au président lui-même...
L’abus de pouvoir, c’est aussi ça : l’opérateur téléphonique qui lit vos SMS et vous dénonce au procureur. Vous finissez en garde-à-vue avec de bonnes chances de finir comme Coupat, emprisonné par lettre de cachet pour une durée indéfinie... : Le courrier picard
« l’abus de pouvoir vient souvent de l’abus de position pour les mêmes »
Un homme qui ne prend même plus le temps de s’arrêter, de lire, de se cultiver autrement, d’écrire ses propres discours, de se remettre en cause, en question, lui le premier, ne peut bien sur véritablement rendre service à une société autrement, et de manière moins couteuse pour le pays, et quand bien même vous le ferez passer davantage passer en boucle à l’image, au nom de la réforme des êtres qui ne vient toujours pas bien au contraire... Quelle affliction pour beaucoup et dire que certains trouvent ce genre de conduite tout-à-fait normal et préférable, faute de mieux aussi par rapport à tant d’idées reçus sur les uns et les autres en matière de compétence, vraiment mais vers quoi et vers qui nous nous dirigeons peu à peu sans même plus en prendre véritablement conscience en nous …
Avez-vous vu Bayrou présenter son livre sur la 2 ? Petit reportage avant. D’entrée Bayrou indique à Delahouse qu’il n’ a aucune antipathie pour Sarkosy. Il lui manque toujours des c...... Toujours mou du genou. Putain, qu’il dise vraiment ce qu’il en pense. Mais aucune inquiétude pour ma part. Le modem, parti ’porteur d’eau’ pour la droite, un point c’est tout !
Bayrou sait qu’il va vendre pas mal ce livre, et ça va lui rapporter gros, le reste il s’en fiche.
Effectivement Bayrou se situe au niveau projet de société et lutte contre Sarkozy comme représentant d’un projet qu’il exècre, quant à moi c’est la personnalité-même de Sarkoko qui me sort par les yeux. Mais sa personnalité qui fait que je m’affronte à lui en tant qu’homme public de mon le plus parfait droit d’électeur et d’opposant, car dès qu’il ne sera plus aux commandes de notre France qu’il transforme en Titanic il ne m’intéressera plus du tout, mais alors plus du tout.
Pour Lech : Merci de votre précision mais j’avais parfaitement compris le sens de votre message. Ma réponse en était donc une et pour la forme et pour le fond.
N’est-il pas un peu démagogique de présenter les choses ainsi : « avant Sarko la France n’avait qu’un but : respecter les valeurs d’égalité, de liberté et de fraternité ; pendant l’ère Sarko elle s’emploie à rejetter ces valeurs pour se calquer à fond sur le modèle libéral américain et se rapprocher des puissants » ?
Comme tout raisonnement manichéen ce postulat est partiellement juste mais profondément éloigné d’une réalité à mon sens bien plus complexe.
Je ne remets pas en cause Bayrou, pour qui j’ai de la sympathie (et en qui je fonde toutes mes espérances pour 2012) mais je pense néanmoins que les qualités de réflexion dont il fait preuve sont parfois corrompues par son âme de politicien qui le pousse à séduire plus qu’à démontrer (c’est à dire à polir son raisonnement afin que celui ci soit digeste et puisse le rendre éligible).
hum, à lire l’article et quelques commentaires, je me rends compte qu’une fois de plus le coup de polish est bien pratique en bien des domaines. ça évite de poser les vraies questions. Les idées du « siècle des lumières » (séparation de pouvoir etc) ? une utopie, ça na jamais existé Les idées de la révolution (liberté, ...) ? pas mieux en fait. Les images du passé (devoir faire un sillon pour y planter des graines) ? démontées jour après jour.
Lire un livre qui me propose de refaire les erreurs qu’on a pu faire avant ? quel intéret ai-je à le lire ? (note : ma pensée de la politique actuelle est au vote ce que l’agnostisme est à la messe)
Eh bien moi j’aurais aimé que vous nous contiez les propositions de votre candidat, oui les 7 pages que vous réclament vos lecteurs. Avouez que ça aurait plus de gueule de faire enfin des propositions plutôt que de démolir une fois encore NS qui n’en peut mais.
Au lieu de cela vous conseillez à vos lecteurs d’acheter le livre...Oh le vilain, seriez-vous devenu agent littéraire de F. Bayrou ? Allez soyez cool Imothep donnez-nous les ces propositions qui vont révolutionner la France et marquer d’une pierre lumineuse l’avenir de l’Humanité.
P.S. Ne voyez surtout pas dans mon trait d’humeur une quelconque agression envers vous dont j’apprécie les articles en général, et encore moins une trace de soumission au maître de la France actuelle.
OK. Pour vous et notre mage et les autres , des extraits :
Le parlement représente la nation. Pour qu’il ne soit pas la marionnette de l’exécutif, il faut une loi électorale juste qui fasse dépendre l’élection des parlementaires non pas du bon vouloir du Président, mais de l’adhésion des Français. La république fédérale d’Allemagne a trouvé un bon équilibre. A chaque élection législative deux bulletins de vote : le premier pour élire des députés, sur leur personnalité, représentant tous les territoires ; et le deuxième bulletin de vote pour donner des voix à un parti. Au soir de l’élection, il suffit d’ajouter des sièges aux partis à qui l’élection directe des députés n’a pas donné leur juste compte d’élus. Ainsi la dynamique majoritaire s’impose. Mais l’Assemblée est équilibrée. L’immense majorité des élus tient son mandat directement du peuple, mais tous les grands courants du pays ont leur place au Parlement, dès lors qu’ils ont recueilli 5 % des suffrages.
La justice sera restaurée dans son indépendance. La justice pénale doit être coordonnée par un garde des Sceaux confirmé par le Parlement à une majorité qualifiée et responsable devant lui. Les juges sont mis à l’abri de la mainmise de l’exéctif, aussi bien par la menace que par les honneurs ou les avantages de carrière. La justice administrative est réformée de manière que les citoyens puissent contester une décision de l’Etat lorsque cette décision est soupçonnée d’être contraire à la loi.
Une nouvelle séparation des pouvoirs est proclamée, qui va au-delà de la séparation entre eux des pouvoirs politiques. Le pouvoir économique et le pouvoir médiatique sont eux aussi garantis par la séparation des pouvoirs. Cette nouvelle séparation des pouvoirs est inscrite dans la Constitution.
Une loi est votée pour empêcher le mélange des genres entre intérêts privés, financiers ou industriels, et décisions publiques. Les parlementaires sont interdits de recevoir des rémunérations complémentaires de toute personne morale, en particulier de toute entreprise. Les revenus des parlementaires sont rendus public chaque année.
Une loi est votée pour assurée assurer l’autonomie de la sphère médiatique. En particulier, des groupes de presse ne peuvent pas dépendre de groupes industriels en affaire avec l’Etat. Le principe qui sera suivi par cette législation sera celui du Conseil national de la résistance : « mettre la presse à l’abri des influences étrangères, de l’Etat et des puissances d’argent », pour qu’elle garantisse, dans le pluralisme, la juste information du citoyen. La nomination des responsables de l’audiovisuel public sera enlevée à l’exécutif, et rendue à une procédure transparente, au sein d’un Conseil où seront représentés les grands courants démocratiques du pays, les usagers, auditeurs et téléspectateurs, du service public.
[…]
Tant l’Etat que les collectivités locales sont soumis au principe de sobriété, de lutte contre les gaspillages, de baisse des frais généraux exposés par des élus.
Le projet républicain français est restauré dans son équilibre : démocratique, laïque et social. Les décisions prises luttent contre les inégalités et construisent l’égalité des chances et des droits.
[…]
Les services publics participent à ce projet de justice, notamment dans les territoires les plus fragiles. Les services publics sont restaurés dans leur légitimité.
[…]
La liberté se construit, l’égalité se défend, la fraternité se prouve. L’éducation est la clé du projet républicain. De la maternelle à l’Université et au Collège de France, le modèle français doit être défendu et soutenu. [égalité d’enseignement et de diplôme sur tout le territoire]
Bon, je reste un peu sur ma faim. En plus de ce que dit Lech ci-dessus, je crois avoir compris que notre grand homme serait contre le cumul des mandats (et donc des salaires, des retraites et autres menus subsides). Bravo, la démocratie s’en trouvera confortée si ces braves parlementaires, tous plus honnêtes les uns que les autres bien sûr, votent le texte. Ah, au fait que deviennent les émolûments conquis de haute lutte par notre éminent gentleman farmer au titre de ses différents cumuls (je ne cite pas) tout au long de sa carrière (déjà bien longue) ?
Il les a donnés (et il les donne encore....ça alors !) à des associations caritatives ?????
dans « le monde » ( entre autre) de lundi, figurait ’l’exercice« du bilan à deux ans du pouvoir Sarkozien Ce journal que l’on ne peut suspecter d’être »de droite« donnait un éclairage plus nuancé et moins haineux que les diatribes habituelles de F Bayrou et de ses fans inconditionnels dont l’auteur du présent article est bien l’archétype...
Ces critiques plus nuancés ont pourtant beaucoup plus de portée que la demolition systématique et la charge lourde qui n’aboutissent ( contrairement au créneau revendiqué) qu’a dresser un camp contre l’autre...
Pour revenir au »monde« , il y avait un article traitant des »hypers opposants« de »l’hyper président« ’ ! Et c’est bien là le piège dans lequel sont tombés la plupart des leaders de l’opposition ! F Bayrou bille en tête dans une course avec Royal et autre ! En dénonçant le président et adoptant un discours musclé, une surenchère verbale permanente, la démarche de l’opposition est aussi caricaturale que ce qu’elle croit bon de dénonçer.
Le scénario du m^me trio en 2012 (Sarko/Royal/Bayrou ) serait vraiment pathétique a moins que la les candidatures alternatives se fassent enfin par la construction de projet personnel que en ayant pour seul légitimité que la revendication d’etre le contraire d’un autre !! Mais est il possible avec la médiocrité des leaders actuels d’avoir une politique de l’offre plutot que la demande ? Peut vraisemblable si on s’en réfère au comportement des opposants actuels qui n’ont qu’une méthode : surfer sur l’antisarkosysme d’une partie de l’opinion
Le cynisme politique aujourd’hui est en effet de »fédérer« sur un rejet (comme d’ailleurs les nonistes de la constitution européenne) , ce qui permet d’éviter sur un projet donné d’etre confronter aux avis divergents qui diviserait aussi vite une majorité de circonstance...
Moi qui est voté pour Bayrou en 2007, je me demande s’il ne faut pas maintenant plutot croire par exemple Jacques Maillot ( ex nvlle frontieres,les grandes gueules RMC, directeur d’une publication catholique ) quand il dit que »si on ( on collectif) a peut être fait une erreur d’envoyer Sarkozy a l’Elysée, Bayrou ce serait trois fois pire !"
En tout cas je fais parti des déçus de Bayrou que je pensais a même d’avoir un peu plus d’hauteur d’eprit , pour construire sans polemique et d’une façon responsable plutot que de contenir a peine sa haine
Ce brulot qu’il vient de sortir en est malheureusement l’expression..
- 1 que vous n’avez pas lu l’article qui dit justement que ce livre est bien autre chose qu’un brûlot
- 2 que vous n’avez pas lu le livre et que vous en parlez sans rien en savoir
- 3 que vous dites absolument n’importe quoi. Le Monde est tout sauf modéré. Les articles du Monde à 80 % sont anti Bayrou et 20 % neutres. Une bonne part des articles sont pro Sarkozy. A commencer par l’intolérable diatribe de Collombani qui a déclaré la veille du 1er tour que de votre Bayrou était anti-démocratique. Par ailleurs jusqu’à il y a peu Minc était dirigeant du Monde, Minc qui sans rire dit de Bayrou un Le Pen Light.
- 4 votre argumentaire (en fait vos slogans) comme quoi Bayrou n’a ni projet ni idée, qu’il ne fait que fédérer contre et n’a rien pour, n’est qu’un copier coller sans imagination de l’argumentaire UMP. Vous dites avoir voté Bayrou, la bonne blague. C’est donc que votre capacité d’analyse était bien faible si vous étiez incapable de voir qui il était alors qu’il me semble que pendant la campagne il a violemment attaqué la vision politique de Sarkozy, donc aujourd’hui ce que vous critiquez exister déjà. Rien de nouveau sous le soleil.. Ou alors votre fidélité vaut celle des rapatriés du NC. Vous êtes soit incapable d"analyser un homme politique soit une girouette. Dans les deux cas votre commentaire en est bien diminué.
- 5 soit vous êtes d’extraordinaire mauvais foi soit vous êtes fainéant. Le site du Mouvement Démocrate regorge de propositions, regorge.
- 6 ne me confondez pas avec Bayrou. Mes attaques ne sont pas les siennes et si vous aviez lu mon article vous l’auriez lu. Ensuite puisque vous êtes un modéré à la vue juste, je ne reprendrais que le discours de votre nouveau Maître le Kondukator. Dans un langage dont il a le secret et dont récemment Dati s’est servi il a dit qu’il ne voyait pas pourquoi on ne condamnerait pas un récidiviste lors de sa récidive sous prétexte (et encore plus fort car il y a récidive) qu’il a déjà été condamné. En d’autres mots bien français de quel droit m’interdiriez vous de relever chacune des bassesses successives, chacune des lois iniques en cours, chacun de ses faux pas, chacune de ses insultes, chacun de ses coups de gueule injustifié, chacun de ses gestes privateurs de liberté, chacun de ses déplacements qui vide les villes et coûte des fortunes, son omniprésence dans les media, son détournement perpétuel de la Constitution prenant la place de tous les ministres, ses mensonges les uns après les autres, donc de quel droit démocratique et moral pourriez vous m’empêcher de juger et de dire à chaque nouvelle entourloupe que c’est une nouvelle entourloupe sous le prétexte hilarant que je l’ai fait une fois et que donc maintenant je dois à l’avenir et pour toujours me taire ? Seriez vous de ces policiers qui ne poursuivent plus un voleur sous prétexte qu’ils l’ont déjà arrêté une fois ?
la violence de votre reponse, votre demonstration de « grande tolerance », votre « immense respect » pour ceux qui ne patagent pas votre avis, ne font helas que renforcer mon propos.
Même si je suis un deçu du modem, j’ose esperer que vos manieres n’ont rien a voir avec le du mouvement democrate
Dans le livre de Bayrou , il y a quelque pages ( 7 ?? ) sur de vagues projets avec les poncifs et intentions habituels, rien de concret et RIEN SUR L’EUROPE
Le reste n’est que dechainement de haine et d’aigreur
Assumer au moins plutot que de pretendre le contraire !!!
Votre réponse est ce que l’on appelle en psychologie de la projection. Vos commentaires eux sont pleins de haine. Vous n’avez pas lu le livre et donc vous parlez de haine. Vous dites, et je le répète c’est n’importe quoi. Et ce que je dis du livre pour l’avoir lu, écoutez le journaliste de France Inter qui lui l’a lu et en tire les mêmes conclusions. Ce livre est un débat entre deux mondes : celui des inégalités croissantes et celui de Liberté Egalité et Fraternité. Sarkozy n’y est qu’une incidente et non le sujet principal. Vos arguments répétitifs de toute la troupe sarkopzyaque de : aigri, haine, vengeance etc. ne sont que des incapacités à accepter les faits et le débat. Où y a-t-il me moindre petit bout de haine dans mes commentaires ? Nulle part. Je ne fais que des constats. Vous critiquez aujourd’hui Bayrou pour qui vous dites avoir voté, or Bayrou est aujourd’hui le même qu’il y a deux ans. Aujourd’hui il critique ce qui est mis en œuvre comme il critiquait ce qui allait être mis en œuvre. De même ce livre pose des principes, ce livre pose 260 pages de principes. Et il n’y a aucune haine, mais toute attaque est argumentée et prouvée. Vous êtes incapable d’assumer votre contradiction et vos poncifs sans argumentation. Juste des slogans. Ne dites pas c’est haineux, mais prouvez le. Citez moi des passages du livre qui le prouvent. C’est très pauvre et assez agressif comme manière de faire. Mais vous m’accusez en réalité de vos maux. Soit vous avez incapable de déceler chez Bayrou ce qu’il était et vous, vous vous êtes trompé sur lui, mais lui n’a pas changé. Soit vous avez trahi votre vote. On n’en sort pas. Maintenant c’est votre problème et non le mien.
A ce stade, je ne vois pas ce qui vous permets de dire que je ne l’ai pas lu ! Et en plus vous annoncer que vous l’avez lu pour nous !
j’en ai lu de larges extraits qui au demeurant, même si leur choix est forcement orienté, suffisent largement pour donner la tonalité de l’ensemble . J’ai même lu l’intégralité des 7 ages de propositions si l’on peut appelé cela ainsi et ou bien sur , il n’y a pas l’ombre d’un premier choix précis et concret ....
Quand bien même le reste serait critique nuancé et objective, ce qui a été publié dans la presse de tout bord est bien une charge lourde et haineuse.
Et puis il faudrait vraiment vous soigner de votre obsession Sarkozienne ! Tout personne qui n’est pas de votre avis fait forcement parti de l’ump et de la clique à Sarko ? Vraiment réductrice votre vision binaire de la France....
le monde de Sarko qui bouleverse la France et le conservatisme bon teint de votre champion à la recherche de posture d’un autre âge mitterandienne et gaullienne come si cela suffisait pour se forger automatiquement un destin ...sic
Bayrou se déclare opposé à la concurrence dans les secteurs publics, et s’énerve sur les opérateurs télécoms qui lui font confondre les touches 3, 5 et 0, comme Becky dans le sketch célèbre... Cette contectation que les services de téléphones, et autres services, ne doivent pas parler de « clients » mais d’« usagers », que il ne faut pas de consommateurs, ni de management de la performance dans les services publics ; tout ça fait un peu old school... Et pourquoi en veut-il autant aux opérateurs télécoms ?
Effectivement, ceux qui s’attendent à lire des critiques sur Sarkozy à chaque page vont être sans doute déçus. Le but de ce livre dépasse - et de très loin - la simple condamnation des agissements du président.
Ce que décrit Bayrou est infiniment plus grave et inquiétant : la constitution d’un réseau de capitaux , d’influences, de médias qui seront absolument à l’abri, qui feront la pluie et le beau temps, qui se gaveront de privilèges et qui deviendront intouchables. Bref le retour de la noblesse nouvelle formule.
Il note aussi qu’il y viendra un temps de non retour, après lequel même une alternance du pouvoir sera impuissante à changer le cours des choses.
Bref, lecture obligatoire si on veut être crédible pour critiquer un tel livre. Etant bayrouiste, je n’envisage pas de donner mon avis qui sera forcément subjectif. Mais par pitié, de quelque bord politique que vous soyez, faites le vous prêter et lisez-le.