Affaire Banon, confrontation : DSK s’enfonce-t-il ?
Si ce que révèle le Figaro (on sait, il s'agit d'un complot là aussi) alors on peut dire que DSK s'enfonce et qu'il use des pires méthodes de vieux policards rompus aux mauvaises répliques insultantes et dilatoires.

La confrontation entre DSK et Tristane Banon a duré plus de deux heures. Chacun est resté sur sa version. En fait non, DSK est resté sur sa dernière version, car avec lui les premières sont toujours différentes des autres, les suivantes, quand les plaignate ne varient pas sur les incidents, mais les plaignates sont toutes des salopes de mentesues qui recherchent le fric et la notoriété, alors que DSK peut mentir comme une compagnie d'arracheurs de dents que cela n'a pas d'effets sur ses mercenaires.
Dans un premier temps DSK nie le second rendez-vous, nie l'appartement. Mais l'appartement est retrouvé et le second rendez-vous est avéré. Alors il raconte une nouvelle histoire (Le Figaro) : Dans sa déposition du 12 septembre dernier, DSK aurait ainsi assuré que l'entretien se serait bien déroulé au cours de la première demi-heure. Ce n'est qu'ensuite qu'il aurait tenté de l'embrasser, ayant cru sentir une « ouverture » de sa part, mais sans exercer aucune violence, selon sa déclaration. « Ma cliente a été très surprise d'apprendre qu'il a déclaré s'être senti encouragé par des regards et des sourires de sa part », explique David Koubbi. Selon les déclarations de DSK, après cette tentative infructueuse, il n'aurait pas insisté et Tristane Banon serait repartie fâchée.
Donc, le 12 septembre à la police (oui là aussi je sais, le secret de l'instruction, mais ce n'est pas l'instruction, il n'y a pas de juge. Ce qu'il y a de sûr c'est que c'est diffusé) tout c'est si bien passé pendant une demi-heure qu'elle lui aurait envoyé des signes voulant dire : vas-y pépère, je suis à toi. Et pratique comme, tout il tente de l'embrasser, seulement, puis elle part fâchée. Là, il lui a fallu une demi-heure. Et Diallo en 9 minutes elles lui a envoyé des signes avec des positrons qui dépassent la vitesse de la lumière, hein ? C'est sans doute ça. Ici une demi-heure avant de juste vouloir l'embrasser, là-bas directo l'outil dans la bouche. Ah oui, elle, elle n'est que femme de chambre, Tristane, c'est le degré du dessus. On attend le signal. Quand on demande s'il a prononcé des excuses, puisqu'il a, selon son propre aveu, voulu l'embrasser alors qu'elle n'était pas d'accord, ses avocats disent qu'il n'a pas de raison de s'excuser. Ah, il en a pour le FMI, il parle de faute morale pour Diallo, mais dans ce cas il ne présente pas d'excuses pour avoir voulu embrasser une personne qui ne le voulait pas.
Il ne se souvient pas d'avoir envoyé de textos, lui si délicat avec les femmes selon Taubman & Cie. Un gentleman aurait même fait parvenir des fleurs. Lui, dont toutes les journalistes disent qu'il les inondent de textos, tout d'un coup il réagit différemment ! Tiens donc.
Dans sa nouvelle version, il habitait depuis peu dans cet appartement qui n'existait pas, et lui qui sait repasser des costumes à la vapeur, ne savait même pas faire fonctionner la machine à café. Que diable !
Voilà un détail qui va vous rappeler quelques chose : Pour sa défense, l'ancien directeur du FMI n'a pas pris appui cette fois sur le rapport de Cyrus Vance, mais sur le chapitre -qui n'est finalement pas paru- rédigé par l'écrivain à la suite de son entretien avec lui dans lequel elle ne fait pas état d'une tentative de viol.
Comme avec le rapport Vance auquel il fait dire n'importe quoi et ce qui lui évite de donner sa version, ivi il se sert d'un texte non publié (on a parlé de la pression des communicants de DSK) qui d'évidence ne pouvait pas raconter une tentative de viol, mais parler d'un incident. Or le pauvre se fait piéger par lui-même car si ce texte minorait l'incident, il parlait bien d'un incident. Ses communicants sont fatigués. La même grosse ficelle qui ne passait déjà pas à TF1, il la réutilise mais à très mauvais escient. Car le fait -même d'en parler implique qu'il connaît ce texte et qu'il a eu les moyens de l'obtenir.
Enfin voici ce qui l'achève : Les deux protagonistes se sont accrochés lorsque la jeune femme a demandé à DSK - toujours via les enquêteurs car la règle de la confrontation interdit les questions directes entre les opposants - pourquoi il ne l'a jamais attaqué en diffamation. « Madame Banon est mal placée pour juger du bon délai pour porter plainte » aurait répliqué DSK, selon un proche du dossier, qui décrit un homme « froid, presque arrogant, le même homme qu'au 20 heures de Claire Chazal » […] La jeune femme qui avait expliqué plusieurs fois souhaiter que DSK lui dise « droit dans les yeux » qu'elle aurait menti, n'a pas croisé son regard au cours des deux heures de confrontation.
Non seulement il ne l'a pas regardé dans les yeux, mais il a utilisé ce que j'ai appelé une mauvaise réplique insultante et dilatoire. Il compare donc le délai de la plainte à sa non plainte en diffamation alors qu'il était accusé de tentative de viol publiquement. Ainsi est-il comme le pire politicard qui répond comme le font les UMP et PS à chaque cas où ils sont pris : c'est vous qui me donnez des leçons quand vous etc. Ce n'est pas le problème, c'est sa réponse qui est intéressante. Pourquoi n'a-t-il pas porté plainte ? On sait qu'il a porté plainte après le dépôt de celle de Tristane Banon, mais j'ai déjà expliqué pourquoi. Là, non plus, il n'a pas porté plainte en diffamation, mais en dénonciation calomnieuse. Il parie sur le fait que la plainte a trois chemins devant elles : nomination d'un juge d'instruction, prescription car il ne s'agit que d'une agression sexuelle et non d'une tentative de viol et non lieu. Comme avec ses avocats ils estiment que la seconde voie est la plus probable, la plainte étant rejetée, il peut y avoir dénonciation calomnieuse. En revanche si c'est une plainte en diffamation alors au procès tout s'étale et ce n'est plus la même histoire. Les e-mails, les témoignages, tout est sur la place publique. Et ce n'est plus la même histoire.
DSK se défend ici comme à New York, par personne interposée. Comme à pour New York il ne répond pas aux bonnes questions et trouve des réponses dilatoires.
Du reste, son avocat américain a donné un entretien au Monde. C'est édifiant. Son avocat s'arrange aussi avec la vérité. Quand le journaliste lui demande pourquoi cette défense est bien tardive, voici ce qu'il répond : L'argument de l'immunité diplomatique est brandi bien tard. Ne serait-ce pas un subterfuge pour éviter d'affronter un procès civil difficile à gagner ?
Nous n'avons pas tardé : c'est le juge qui fixe le calendrier et nous avions légalement jusqu'à hier pour déposer les motions. Un nouveau calendrier sera établi pour indiquer le temps dont disposent les avocats de Mme Diallo pour nous répondre. Quant à l'immunité, il appartient à Dominique Strauss-Kahn de l'invoquer. Il avait choisi de ne pas le faire au cours de l'affaire pénale, car il voulait que son nom soit lavé. Dès lors que le procureur a demandé et obtenu un abandon des poursuites au pénal, il n'y a pas de raison de dépenser plus de temps et d'argent dans une procédure civile.
Cet avocat prend les Français pour des billes sans mémoires. C'est lui qui a demandé un report pour répondre aux accusations de l'avocat de Diallo et ce n'est pas le juge qui a de son propre chef demandé un report. Du reste il l'a donné assez court. Cela prouve tout simplement un changement évident de stratégie. Changement tardif. Car, tout le monde s'en souvient, l'abandon des poursuites devait à lui seul permettre de rejeter la plainte, sinon, au procès Diallo perdrait aussi facilement que Vance a dû abandonner les poursuites. L'argument fallacieux que DSK n'avait pas choisi cette immunité pour laver son honneur est évidemment faux, puisque sans procès pour le laver, son honneur ne l'est pas. Le rapport Vance décrétant qu'il ne sait pas ce qui s'est passé dans la suite de DSK, donc ne sait pas s'il est coupable ou innocent, donc pas innocenté. Ceci est écrit en très clair dans le rapport et je le remets ici pour ceux qui ne savent pas lire et qui confondent la forme (l'abandon des poursuites) avec le fond ( l'innocenter ou non) : Nous ne faisons pas cette recommandation à la légère. Notre scepticisme vis-à-vis de la crédibilité de la plaignante nous rend incapables de savoir ce qui s’est véritablement passé dans la suite de l’accusé, le 14 mai 2011, et empêche donc de continuer les poursuites judiciaires.
Maintenant il n'est plus question d'honneur mais de ne plus dépenser de temps et d'argent ! Notion très intéressante de la justice et de laver son honneur quand on est toujours accusé de viol.
L'avocat joue aussi de la clarinette pour nous faire croire à un complot. Il s'étaient mis d'accord avec le cabinet du procureur (qui ?) pour juste une caution et Fiel voulait l'emprisonnement. Quel argument ! Cependant l'emprisonnement ne l'a pas emporté. Oui la justice est bien faite, non ?
La fin de cet entretien laisse rêveur quand on parle de laver son honneur et de la hauteur du préjudice subi par DSK : S'il s'agit d'une erreur judiciaire, allez-vous poursuivre l'Etat de New York ?
On ne le peut pas. Le procureur et l'Etat bénéficient de l'immunité. Nous pourrions poursuivre Mme Diallo, mais je n'en vois pas l'intérêt.
Il ne voit pas l'intérêt. Moi si : justement laver l'honneur.
- La première année de Sarkozy
- La biographie de Sarkozy apocryphe
- La Biographie de Lefebvre
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- Les petites affaires de l’Immaculé Eric
- l’affaire Karachi
- l'affaire Takieddine (patrimoine de 40 m€ non imposé, Karachigate, SAWARI II, MIKSA (350 millions d'euros), contrats avec la Libye et commissions occultes, tractations obscures avec la Syrie, la protection qu'il a ou a, eu selon Mediapart, de la DGSE
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- l’affaire Tapie, enrichie d'évasion fiscale du magot vers la Belgique
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- l'affaire Abdallah Senoussi, bras droit de Kadhafi, patron des services spéciaux libyens et beau-frère de Kadhafi, condamné à une peine de perpétuité en France dans l'affaire de l'attentat contre le DC10 d'UTA et visé depuis lors par un mandat d'arrêt international., que Guéant et Sarkozy ont tenté de protéger
- les affaires Djourhi, Takkiedine
- les micros partis de Copé, Wauquiez, Woerth, Sarkozy etc.
- l'affaire du Fetia Api
- les discours de Dakar, Riyad, Latran et du Puy en Velay, la lettre de Guy Môquet, le parrainage d'un enfant de la Shoa, sur la mort de Ben Laden
- l'invitation des dictateurs pour le 14 juillet, celle de Kadhafi avec les ors, le tapis rouge, les petits plats dans les grands, celle d'El Assad en décembre 2010, le copinage avec Dos Santos, les silences sur le Tibet, le Darfour, le prix Nobel de la paix, la présence l'ouverture des JO de Pékin et le fils Louis dans les bras de Poutine
- les fils Pierre et Jean invités dans les voyages officiels à l'étranger (Mexique, Maroc) alors qu'ils ne représentent aucun intérêt pour le bien de la nation.
- la gestion catastrophique de la crise Géorgienne (le Russes y sont encore et ont implanté des bases de missiles), celle de la crise financière, celle de l'Europe, celle des révolutions tunisienne et égyptienne, le fiasco libyen, l'inaction en Syrie
- l’affaire de la Jatte, du Fouquet's payé par Desmarais, du Paloma payé par Bolloré, de la villa mexicaine, de Wolfeboro payé par les dirigeants de Prada et Tiffany, des repas au Bristol 2 fois par semaine, du voyage en Egypte …
- l’affaire Pérol
- l’affaire de l’Epad (et du scooter)
- Gandrange
- les vaccins du virus H1N1
- les accords entre l'UMP et le Parti Communiste Chinois, l'UMP et la mairie de Paris pour payer les frasques de Chirac, l'envoi par l'UMP des bulletins d'adhésion aux restaurateurs dans la période de la baisse de la TVA à 5,5 %
- les affaires Yade, Boutin, Copé, Juppé, Joyandet, Bertrand, Blanc, Estrosi, Lefebvre, Santini, Proglio, Amara, Laporte, Péchenard, Mitterrand, Ouart, Solly, Soubie, Richard, Fillon, Squarcini, Marleix, Charon, Longuet, Bachelot, Mignon, Morano, Giacometti, Besson, Courroye,Tron, Laroque (Baroin), Guéant (contrats avec la Libye), Dupuydauby, Fontaine …
- l'utilisation du contre-espionnage pour des affaires privées
- l'utilisation de l'Elysée pour recevoir les caciques de l'UMP et les satellites jusqu'à plusieurs fois par semaine, l'utilisation des moyens de l'Etat pour la propagande et pour préparer et faire la campagne du candidat Sarkozy, la proposition de Sarkozy à Lauvergeon d'une prime de 2 ans de salaires comme si Aréva lui appartenait et qu'il sortait l'argent de sa poche
- les légions d'honneur (Servier, Widenstein, Desmarais, Frère, Maistre, Peugeot etc.)
- l'Air Sarko One (250 millions d'euros dont 50 % de dépassement selon René Dosière) et ses deux fours à plus de 131 000 € (TTC et avec l'étude), le cocktail de New York à 400 000 euros, le dîner pour l'UPM à 1 million d'euros, les 4 X 4 Nissan de Megève
- la proposition de loi sur la déchéance de la nationalité française et son extension, et le débat sur la nationalité, le fichier EDVIGE, Wauquiez et son cancer de la société, le RSA
- l’affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007 (rémunération comme ministre de l'intérieur alors que Nicolas Sarkozy est président), l'augmentation stratosphérique, le divorce, le mariage, l'inscription hors délai sur les listes électorales, la déclaration des impôts en retard, le tout illégal ou non pénalisé
- la circulaire Hortefeux, ses amitiés avec Takieddine, ses déclarations d'Auvergnat, celles de Guéant dont celles répétées sur l'échec scolaire des enfants d'immigrés, l'autre récidiviste, celles de Guaino (béatification, prison, etc.)
- la nomination à la têtes des chaînes audio et vidéo publiques par le pouvoir
- la réforme constitutionnelle
- les ministres aussi maires ou élus, le mélange des genres, la non séparation de l'exécutif et du législatif avec le retour sans élection des députés virés du pouvoir
- l'irresponsabilité pénale du Président de la république
- la position d'Hortefeux dans la condamnation des 7 policiers, et ses deux condamnations à lui
- l’affaire des sondages
- les classements du parquet
- le site France.fr (des millions d'euros pour rien)
- les évictions des préfets pour crimes de lèse-pelouse ou de sifflets
- la paralysie des villes et les moyens de quasi guerre (2 000 CRS pour 600 habitants par exemple) au coût pharaonique pour les déplacements du président
- l’affaire de l’espionnage des journalistes par le contrespionnage
- l’affaire de la validation des comptes de campagne de Balladur et de Chirac
- la scientologie
- l'affaire Servier dont Nicolas Sarkozy a été l'avocat. Coût 1,2 milliards à la Sécurité Sociale en plus des morts.
- l'affaire Bongo
- la proposition de MAM d'aide à Ben Ali et son pouvoir pendant la révolte tunisienne, les lacrymos et son voyage entre Noël et le jour de l'an et ses quatre mensonges fondamentaux, les petites affaires des parents, et Ollier (ses amitiés libyennes en plus), l'utilisation de la Libye et du Japon par Nicolas Sarkozy pour raison électorale
- les vacances de Fillon payées par Moubarak dont la clique a détourné plus de 45 milliards de $ et dont 3 ministres ont été arrêtés pour corruption et détournement de fonds publics, et sa justification, celles Sarkozy au Maroc. Et la Ferrari prêtée en 2009 en pleine crise à Fillon, ses voyages à 27 000 € pour retourner en Sarthe alors que le train met 1h20
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