Affaire de Mazan, remettre l’église au centre du village
Inutile de revenir sur l’affaire de Mazan et normalement concentré sur les actes géopolitiques ou économique, cette histoire devrait être ignorée.
Seulement, les bonnes consciences qui nous gouvernent en ont décidé autrement !
Rappelons d’abord que l’affaire de Mazan relève d’un fonctionnement correct de notre police et de notre justice. Voilà un homme accusé des pires crimes, capable pendant longtemps de dissimuler ses agissements.
La police a effectué son travail et après avoir arrêté le prévenu perquisitionne chez lui et découvre les preuves d’actes bien plus grave que la peccadille initiale. Les enquêteurs entament alors, les procédures et transmettent les éléments recueillis à la justice.
Nous nous trouvons donc dans une affaire entamée à l’initiative de nos forces de sécurités et menée jusqu’à présenter le prévenu à la justice chargée de valider où l’enquête puisque faute de jugement, cette personne est présumée innocente en l’absence de condamnation.
Un jury, des juges verront les preuves, entendront accusés et victimes et seront chargé sur cette base de prononcer la culpabilité.
Au lieu de nous exciter sur le monstre, nous devrions d’abord constater l’excellent travail de nos forces de polices et de notre chaîne judiciaire.
Qui pour le constater et dire à ces fonctionnaires un immense :
MERCI !
Ils ont effectué la tâche pour lequel les Français acceptent de payer des impôts, protégé une femme victime. Les Français paient, avec un consentement civique remarquable, des impôts pour que très exactement CE travail soit mené. Et non la protection de la caste au pouvoir.
Peut-être pourrions-nous remercier pour ces efforts, ce travail de qualité grâce auquel les victimes sont un peu plus à l’abri. Là est la fonction du service public, sa grandeur et sa gloire, une histoire faite de mille gestes nécessaires et de millions de dévouement quotidiens.
Voilà la raison d’être de la police et de la justice : Protéger la population pour la mettre à l’abri et neutraliser les monstres. Pas protéger le régime ou des ministres haïs des Français venus leur exprimer leur mécontentement avec des casseroles.
Vous remarquerez cependant que jamais personne n’a remercié sur les plateaux et qu’au contraire leur seul but est de provoquer des polémiques sur les événements en cours dans le tribunal.
Les plateaux refont le procès à leur sauce ! Qui leur en a donné le mandat et leur a demandé d’Hystériser ? Personne, ils s’y livrent pour les délices de leur audimat et font de l’argent au prix d’une déstabilisation de la société.
Ces gens sont des criminels !
Encore une fois, je ne commenterais pas l’affaire en cours, il serait malvenu de me laisser entraîner dans des commentaires de mauvais goût. Pourtant nos médias se l’accordent et se servent des déclarations de telle ou telle partie pour un voyeurisme qui nourrit leurs polémiques génératrices d’audimat.
Je voudrais rappeler à cette racaille de plateau que seuls cinq Français ont le devoir de juger cette affaire : Les juges de la cour criminelle départementale.
Pour le coup, on me permettra de regretter le nom recours à une cours d’assise dont le jury aurait justement permis de rappeler à la presse que le peuple français juge à travers ce microcosme de la population. Certaines "réformes", me semblent peu opportunes et la justice devrait défendre son apparat tout comme la participation citoyenne, gage d’une acceptation de ses décisions.
Reste le plus grave : les attaques et lynchages médiatiques contre certains avocats dont les arguments déplaisent à la racaille des plateaux.
Tout d’abord, les avocats sont les conseils des prévenus et doivent leur garantir un jugement qui a épuisé l’ensemble des moyens de défenses. Même s’ils peuvent sembler répugnants, déplaisants ! Ces gens occupés à se défendre devant de graves accusations ont le droit de leur choix tactique durant ce procès où se joue leur existence et il doit être respecté.
Non, car les éditorialistes et père la morale des médias l’approuvent : vos propos de racailles de plateau n’intéressent personne hormis les orthophonistes et les psys que vous approvisionnez en clients mais pour une raison simple : Une personne condamnée, privée de liberté doit avoir la possibilité d’épuiser ses recours et de présenter à ses juges l’ensemble des éléments pertinents pour sa défense. Que cela froisse les oreilles de la racaille des plateaux est sans la moindre importance.
Je tiens à rappeler qu’un individu a osé se défendre en cours d’assise en prétendant que l’armée française avait condamné un innocent à la prison. Comment osait-il ? Et son avocat avait le droit de s’exprimer ? La presse lui a hurlé dessus d’ailleurs. Elle fut mieux inspirée, mais LCI, BFM et autres sont aujourd’hui les dignes héritiers de la presse antidreyfusarde avec une nuance importante : Maurras savait écrire !
Oui, seulement, ce héros debout face à la cours d’assise s’appelait Émile Zola et son "J’accuse" sauva l’Honneur de la France !
Imaginez qu’en pleine seconde guerre mondiale, des étudiants ont osé écrire des tracts pour inciter le peuple à rompre avec son glorieux führer, vainqueur de la France, conquérant de l’Europe.
Heureusement, dans ce cas, les méthodes prônées par nos médias qui refusent les avocats pour défendre les prévenus si les arguments déplaisent ont été suivies par le Volksgerichtshof et les membres de la Rose blanche furent condamnés et dûment décapités. Quant au docteur Goebbels, sa presse a su là aussi enterrer l’affaire.
Comme quoi, le troisième Reich avait une justice moderne ou bien, à force d’errements nous tendons à revenir à des époques et des procédés déplaisants. Je n’ose conclure !
En conclusion, le problème de Mazan, n’est pas la défense des avocats ! Vous pouvez la suivre si la chronique judiciaire remplace pour vous les matchs de foots, mais il revient alors de se rappeler que jusqu’ici les institutions ont globalement accompli un sans-faute.
Non, le drame de cette affaire est la racaille de plateau qui s’arroge le droit de juger de l’acceptable et de l’inacceptable et de lyncher des avocats de la défense. Si nous avions une juridiction fonctionnelle tous les médias qui jettent de l’huile sur le feu et intimident les avocats de la défense devraient être arrêtés et condamnés !
Mais quid en France d’un véritable statut pénal des journalistes pour les tenir comptables des errements de leurs "Narrratifs ?". A posteriori, ces gens devraient être condamnés pour les conséquences des politiques qu’ils prônent.
Chaque année, tout journaliste détenteur de la carte de presse devrait voire des articles des vingts dernières années tiré au sort et vérifié par un jury citoyen. Un échantillon d’une douzaine de texte suffirait. Si trois d’entre eux présentent des faiblesses argumentatives lourdes ou des biais de sélection, un second jury prendrait alors le relai sur cinquante documents supplémentaires. (Ou deux jurys différents chargés chacun de traiter la moitié du volume)
Si à l’épreuve de la vérification, il s’avère que le journaliste déforme systématiquement les faits, alors il devrait encourir, outre l’interdiction de publier, la peine prévue pour les escrocs.
Sans processus de filtrage de la presse, la démocratie française continuera à reposer sur une fosse d’aisances dont la puanteur pourrie le reste du corps politique qui n’en a nullement besoin !
NB : Les victimes et la justice.
On entend souvent que les victimes ont le droit à une réparation symbolique via un procès, bien évidement assorti d’une lourde condamnation à la hauteur du préjudice subi et de la souffrance de la victime.
Permettez une objection.
La prise en compte du préjudice subi par la victime et sa réparation symbolique devrait relever de la société, incapable d’enrayer l’existence d’un monstre, agresseur ou criminel. Nos processus sociaux faillissent en créant les conditions d’apparition des criminels.
Il convient donc de socialiser la réparation et de prononcer une reconnaissance séparée de la dette de la société envers la victime.
Ce processus ne doit pas perturber la condamnation.
Tout d’abord, car le traumatisme de la victime, auquel chacun veut apporter compensation crée un environnement dominé par les émotions, terreau fertile pour commettre des erreurs judiciaires.
Ensuite, car la peine doit être homogénéisée à l’échelle de la société sur les affaires similaires pour permettre à la condamnation de jouer un nécessaire rôle dissuasif.
Cela impose de décorréler la peine de la douleur de la victime, mais bien sur, cette froide raison est infiniment plus acceptable lorsque l’état joue son rôle et assure la protection du corps social.
Hein Moussa Darmanin ?
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