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Accueil du site > Tribune Libre > Affaire Depardieu : la culture devenue folle

Affaire Depardieu : la culture devenue folle

Le triste spectacle donné par l'affaire Depardieu est devenu une crise de la culture elle-même. Car tandis que les acteurs culturels prétendent toujours nous donner l'occasion de prises de conscience et d'un enrichissement intérieur, ils nous montrent par leurs outrances qu'en réalité eux-mêmes se comportent d'une façon aussi médiocre que les philistins, comme si en réalité la culture n'était sans effet sur eux. Par leur médiocrité même, ils montrent que si la culture est souvent un mirage ou un mensonge, elle est aussi une illusion qui comporte une part de vérité, car elle véhicule aussi des promesses de liberté parfaitement légitimes, mais que les acteurs culturels ont pour la plupart oubliées

L'affaire Depardieu doit être pour nous l'occasion de réfléchir plus sérieusement sur le rôle de la culture dans notre société. On pourrait croire en effet que la culture est le moyen et l'occasion d'élargir sa conscience du monde et des hommes, de nuancer ses propres opinions et de découvrir des réalités nouvelles. Classiquement on admet que l'acquisition d'une culture est pour l'individu une sorte de conversion, à la fois un décentrement de soi et un retour sur soi vers plus de lucidité et d'ouverture.

Les débats actuels, les tribunes et contre tribunes, le rétro pédalage de certains acteurs culturels pour qui voir leur signature aux côtés de celle d'un réprouvé politique serait une sorte de souillure, sont un triste spectacle dont la culture dans son ensemble ne sortira pas indemne. Nous avons atteint un point de non-retour au-delà duquel il sera impossible de ne pas remettre en question la place de la culture elle-même dans notre société et notre imaginaire collectif. La "religion de la culture" que raillait déjà Dubuffet s'effondre petit à petit tandis que le public s'aperçoit de plus en plus que ses anciennes idoles peuvent être aussi médiocres que d'autres, voire pires.

Ainsi, la vérité se révèle finalement assez cruelle. Les gens de culture dont on imagine qu'ils pourraient être les premiers à bénéficier des bienfaits de leur art en termes de progrès humain s'avèrent finalement aussi lamentables, aussi pauvres spirituellement, voire intellectuellement, que le peuple des ignorants dont ils cherchent l'admiration et que parfois en même temps ils méprisent. Bafouant la présomption d'innocence, la tempête communicationnelle autour de l'affaire Depardieu est un symptôme de plus d'une société malade de ses contradictions, de ses mythologies et donc de sa culture.

Aujourd'hui la crise culturelle a atteint un paroxysme dans bien des domaines de sorte qu'on peut véritablement dire que la culture est devenue folle. Cette pathologie culturelle se manifeste particulièrement dans la facilité avec laquelle le monde culturel accepte les idéologies les plus absurdes ou les plus funestes, tout en cultivant un art subtil de la contradiction d'avance légitimée par les conceptions d'une vérité liquide caricaturée.

Les occasions ne manquent pas pour illustrer ce désarroi et cette désorientation idéologique et culturelle des élites. On soutient avec enthousiasme les querelles identitaires les plus absurdes tout en raillant l'idée même d'identité européenne. On exige pour le cinéma le protectionnisme économique que permet la préférence nationale tout en criant au danger fasciste à qui prétend l'étendre à tous les domaines de la production. On interdit de stigmatiser, mais on stigmatise systématiquement et sans nuances ceux que l'on accuse de le faire.

Le monde de la culture est devenu le relais d'une propagande officielle simpliste. On n'hésite pas à produire une argumentation binaire, entre les bons et les méchants, mais on entend aussi les mêmes ne pas hésiter à répondre que "c'est plus compliqué que ça" ou encore "avez-vous des chiffres ?", ce qui permet alors de critiquer les arguments déclarés maintenant simplistes qu'on n'a pourtant pas hésité à employer soi-même. La rhétorique facile est bien une modalité du mensonge et donc de la trahison de l'idéal de la culture.

Bien entendu, on ne peut attendre de ces élites qu'elles fassent l'effort de se conformer au moins un peu aux valeurs qu'elles prétendent défendre dans leurs œuvres ou leurs spectacles.

Calfeutrées dans les beaux quartiers bien gardés, elles critiquent sans vergogne les Français qui prétendent se protéger ou se défendre. On critique le racisme, mais on emploie pour ses livraisons des précaires immigrés traités comme des esclaves.

À l'occasion de l'affaire Depardieu, victime expiatoire un peu facile, on dénonce une culture du viol censée véhiculée par le cinéma tout en oubliant que le cinéma a aussi fait beaucoup pour l'émancipation des femmes. On stigmatise la domination masculine alors même que les témoignages culturels depuis des siècles sont nombreux à montrer que les femmes, du moins en Occident, ont souvent occupé une place centrale dans la culture et même dans la société. On oublie l'émancipation des femmes au XXe siècle et on ignore superbement le mépris des femmes propres à d'autres cultures. Certains mouvements féministes stigmatisent une culture du viol imaginaire et en même temps se montrent parfaitement indifférents à l'égard des viols commis à Cologne le 31 décembre 2016.

Les prises de position des artistes et leurs régressions deviennent à leur tour un spectacle qui mobilise les commentaires. Mais ils sont souvent incapables de faire la part des choses, tout en critiquant le manque de nuances des autres. Ce conformisme moutonnier explique la grande facilité avec laquelle le monde de la culture dans son ensemble accepte si facilement les théories les plus saugrenues comme le wokisme ou la "cancel culture".

Jean Grenier dénonçait déjà en 1938 la pusillanimité des intellectuels dont le conformisme s'expliquait souvent par la peur de l'exclusion du groupe ou la fascination pour les hochets du pouvoir. Dans Le Figaro, en 2000, Jean-François Revel expliquait ce conformisme en soulignant que la plupart des intellectuels n'aiment pas la vérité.

Les acteurs de la culture, notamment les comédiens, parlent souvent de l'intérêt de leur œuvre ou de leur prestation en employant un vocabulaire pédagogique ou initiatique. Tel film permet de prendre conscience de ceci ou de cela, tel autre ouvre l'esprit sur de l'insoupçonné, un autre encore bouleversera les préjugés. Il est courant d'entendre certains spectateurs proclamer qu'ils sont sortis bouleversés d'une séance de cinéma, de théâtre, ou encore qu'ils n'ont pas pu lâcher tel roman qu'ils ont lu d'une traite.

Or, les développements de l'affaire Depardieu, après bien d'autres en réalité, montrent que les acteurs de la culture n'ont pas été changés par elle, que la culture n'a pas le moindre effet sur ce qu'ils sont, que les prises de conscience au demeurant fort hypothétiques ne les concernent pas, eux, les professionnels, mais qu'elles ne concernent que le public, à vrai dire assez bête pour être un peu bovaryste au lieu de simplement reconnaître qu'il est simplement dans une relation marchande du divertissement, avec tous les mirages, les illusions et la mythologie qui vont avec.

La prétention de la culture à contribuer au progrès humain est le plus souvent un mirage et un mensonge. Le triste spectacle actuel n'en est qu'une manifestation parmi d'autres. Mais elle est aussi une illusion, tout en comportant une part de vérité : nulle prise de conscience de la relativité de ses propres opinions n'est possible sans la culture, qui est plus que l'éducation, plus que le savoir, plus que l'expertise professionnelle. Elle comporte bien la promesse d'une meilleure compréhension du monde et des hommes, elle peut être, comme elle l'a longtemps été, un instrument de l'institution de l'humanité et en ce sens elle reste irremplaçable. Même si les pitoyables exemples contemporains peuvent nous le faire parfois oublier.

Fabrice Guého

Agrégé de philosophie

Auteur de Mirages, Mensonges, Culture(s) tome 1, et Illusions et Promesses, Culture(s) tome 2, L'Harmattan éd. 2022.

https://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=auteurs&obj=artiste&no=43045


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38 réactions à cet article    


  • xana 10 janvier 09:00

    Je ne sais pas quel est l’imbécile qui a moinssé sans même lire l’article.


    • Com une outre 11 janvier 15:05

      @xana
      j’ai aussi remarqué qu’il y a qq’un qui moinsse sans même lire, systématiquement, les articles. Etrange comportement, bien infantile.


    • xana 10 janvier 09:01

      Article plus intéressant que la plupart de ceux qu’on a pu lire sur cette « affaire ».


      • Fabrice GUEHO 10 janvier 11:38

        @xana Merci !


      • ZenZoe ZenZoe 10 janvier 10:04

        Il ne faut pas confondre culture et showbiz.


        • Fabrice GUEHO 10 janvier 11:41

          @ZenZoe Bonjour. Culture et showbiz sont les deux faces de la même médaille. La culture, c’est aussi de l’économie, pas seulement le cinéma d’ailleuers. Inversement, les juristes ne s’y trompent pas car les créations du showbiz sont considérées comme « oeuvres de l’esprit ». La chanson ou les comédies musicales font partie de la culture.


        • zygzornifle zygzornifle 11 janvier 14:36

          @ZenZoe

          Le showbiz est de venu le showbaise ....


        • juluch juluch 10 janvier 10:45

          Bon article !


          • pallas 10 janvier 11:39

            Bonjour,

            Quelle culture ?, celle défendant Polanski pédophile multi récidiviste, l’actuel directrice de l’Opera de Paris accusée de viol et harcèlement sexuel

            Etc etc etc

            Elle est bizarre la culture à la française, d’un point de vu me semblant plus qu’étrange, effectivement elle très spécial

            Salut


            • zygzornifle zygzornifle 11 janvier 09:18

              Depardieu permet aux médias de masquer le reste ....


              • Fergus Fergus 11 janvier 14:15

                Bonjour, zygzornifle

                La fronde des artistes et des techniciens n’a, sur le fond, rien à voir avec une volonté d’occulter quoi que ce soit, même si certains médias en usent à cette fin !


              • Aristide Aristide 11 janvier 15:09

                @Fergus

                si certains médias en usent à cette fin 

                Comme ?


              • zygzornifle zygzornifle 11 janvier 09:21

                Si les artistes vivaient avec le fruit de leur travail a la place des subventions versées par l’état ils finiraient a la rue ou seraient obligés de travailler réellement au lieu de trainer leurs culs et de couiner devant les médias....


                • Fabrice GUEHO 11 janvier 11:34

                  @zygzornifle Oui, c’est d’ailleuers ce que je préconise mio-même, pour revenir à ce qui fut de tous temps la condition d’artiste. Trouver des clients eet des mécènes, oui, car il faut que l’art vive. Mais limiter drastiquement les subventions au « n’importe quoi ».


                • Fergus Fergus 11 janvier 14:13

                  @ Fabrice GUEHO

                  « Trouver des (...) des mécènes »
                  Au delà du statut de ceux qui financent, quelle différence avec les « subventions » ???

                  « car il faut que l’art vive »
                  Eh oui, une société qui tue la créativité artistique est, au mieux sclérosée, au pire subclaquante.


                • Com une outre 11 janvier 16:47

                  @zygzornifle
                  Si vous saviez comment vivent la majorité des professionnels du secteur culturel, vous éviteriez d’écrire des sottises.


                • Com une outre 11 janvier 16:49

                  @Fabrice GUEHO
                  Ridicule ! Mais je suis d’accord pour les subventions mal distribuées.


                • Fabrice GUEHO 13 janvier 18:47

                  @Fergus
                  "une société qui tue la créativité artistique est, au mieux sclérosée

                  « Un bel exemple de »mirage culturel" tel que je les décris.


                • Fergus Fergus 11 janvier 09:29

                  Bonjour, Fabrice


                  En écrivant ceci :

                  « Bafouant la présomption d’innocence »,

                  « À l’occasion de l’affaire Depardieu, victime expiatoire un peu facile, on dénonce une culture du viol »,

                  vous commettez une grave erreur.

                  Car ce n’est pas des viols dont 3 femmes accusent l’acteur qu’il est question avec cette polémique. Sur ces affaires, seule la Justice pourra statuer.

                  Le fond du problème soulevé n’est en effet pas celui-là : il concerne les faits de harcèlement sexiste et sexuel, ainsi que les agressions sexuelles qui sont souvent commis sur les plateaux de cinéma, tout particulièrement à l’encontre des figurantes et des employées modestes.

                  Certes, Depardieu peut donner l’impression d’être un bouc émissaire. Mais si l’on en croit les multiples témoignages d’acteurs et de techniciens, il ne l’est pas : ses comportements récurrents en la matière depuis des décennies en font un symbole des pratiques qu’il convient d’éradiquer. 

                  De facto, les temps ont changé, et la résistance des femmes aux atteintes sexistes et sexuelles s’est fortement accrue, ce qui est une excellente chose. La plupart des prédateurs de plateau l’ont compris, pas Depardieu qui a continué de croire (consciemment ou pas) qu’il était protégé par son statut de star !

                  Cela dit, de bonnes réflexions dans votre article. Dommage qu’elles soient polluées sur le fond par votre point de vue, à mon avis biaisé, sur l’affaire Depardieu.


                  • Aristide Aristide 11 janvier 09:53

                    @Fergus

                    C’est bizarre de parler de point de vue biaisé pour la défense de la présomption d’innocence.

                    Car il s’agit de cela !!! Même si des plaintes n’ont pas été posées, il est inconcevable de considérer qu’une personne soit déclarée coupable sur la seule base d’accusations au seul prétexte que la justice n’a pas été saisie.


                  • Fergus Fergus 11 janvier 14:09

                    @ Aristide

                    « il est inconcevable de considérer qu’une personne soit déclarée coupable sur la seule base d’accusations au seul prétexte que la justice n’a pas été saisie »

                    On parle d’actes commis depuis des décennies au vu et au su de très nombreuses personnes, et pour lesquels, en effet, « la justice n’a pas été saisie ». 
                    Faudrait-il pour autant que les nombreux témoins continuent de se taire  ?
                    Avec pour conséquence une perpétuation de ces pratiques, désormais très largement rejetées par celles qui en sont victimes depuis aussi longtemps ???


                  • Aristide Aristide 11 janvier 15:07

                    On parle d’actes commis

                    Non, encore non !!! Ce ne sont pas des actes commis !!! Il s’agit de témoignages de personnes qui disent avoir assisté à ces actes, les témoignages doivent être vérifiés, démontrés, posés dans le contexte, confronté à l’accusé, à d’autres témoins…

                    Je ne sais pas si vous avez vu la séquence d’Anouk Grinberg dans l’émission « C’est à vous », elle avance comme une certitude que Macron et Depardieu se sont téléphonés la veille sans aucune preuve !!!! Tout cela pour arriver à dire que Macron doit « fermer sa gueule ». Sa crédibilité en prend un coup. Si on ajoute, qu’elle a fait un film avec Depardieu, il y a un an et demi !!! 

                    Faudrait-il pour autant que les nombreux témoins continuent de se taire ?

                    Bien sûr que non. Il vaut mieux tard que jamais !!! Il s’agit que ces témoins parlent, soient entendus, que leurs témoignages soient pris en compte, confrontés au mis en cause, etc. Enfin, le boulot de l’instruction assez classique consistant à essayer de déterminer la valeur du témoignage…

                    Cela ne veut pas dire qu’il faut ne pas les croire, comme vous tentez de déformer mes propos !!! Il faut laisser faire ceux qui dirigent cette affaire... et ceux qui ont la charge d’évaluer leur crédibilité…

                    Vous, comme moi d’ailleurs, n’avez ni les compétences, ni les moyens des investigations nécessaires pour ce travail difficile, et encore moins la possibilité d’entendre les parties en présence, …


                    Laissons les juges faire leur job…



                  • Fergus Fergus 11 janvier 17:06

                    @ Aristide

                    Pour la énième fois, ce n’est l’affaire des juges que pour les viols ou pour des agressions sexuelles ayant donné lieu à dépôt de plainte !!!

                    Pour tous les autres cas, il appartient aux professionnels du milieu de se défendre avec les armes dont ils disposent. Et parmi celles-ci, les dénonciations dans les médias, pour leur donner plus de résonnance et d’impact, des comportements de prédateur trop souvent observés sur les plateaux.

                    Pour Depardieu, cela fait des années que l’on entend parler de ses dérapages à répétition au détriment notamment des femmes les plus humbles, écrasées par le poids de la notoriété de l’acteur, et de ce fait inhibées dans leurs capacités de réaction, voire sidérées.

                    Depardieu a toujours été un grand acteur. Mais également un beauf libidineux qui s’est toujours cru intouchable.

                    Et contre ses agissements (hors les affaires de viol pour lesquelles il est poursuivi), les juges ne peuvent rien, hélas !


                  • Aristide Aristide 12 janvier 11:26

                    @Fergus

                    Et contre ses agissements (hors les affaires de viol pour lesquelles il est poursuivi), les juges ne peuvent rien, hélas !

                    N’importe quoi, il appartient au parquet ou au procureur de se saisir si les éléments fournis dans les médias sont suffisamment crédibles… Et bien sûr, la seule plainte d’un ou une des accusatrices publiques suffirait à l’ouverture d’une affaire !!!

                    Seule la justice est chargée de la faire ... 

                    PS : la présomption d’innocence qui est la base de notre système, vous vous asseyez dessus ?


                  • Aristide Aristide 12 janvier 15:21

                    @Aristide

                    Ajout : Suite aux révélations de Mediapart extrait de l’article de Libération : 

                    Entre 2004 et 2022, Gérard Depardieu aurait été l’auteur de multiples agressions sexuelles et saillies sexistes, notamment sur le tournage de onze films, à l’encontre de treize femmes, dans une atmosphère générale de « complaisance » de la part des témoins et des équipes de production alertées.

                    et cela 

                    Seules trois des victimes présumées ont, selon Mediapart, « apporté leur témoignage à la justice, mais aucune n’a porté plainte », tenaillées par la crainte que « leur parole pèserait peu face au monument du cinéma français » et que leur carrière en sortirait ruinée.


                  • Fergus Fergus 12 janvier 16:23

                    @ Aristide

                    Vous semblez décidément ne rien comprendre à l’affaire Depardieu !
                    Croyez-vous sérieusement que le parquet puisse « se saisir » de faits, répétés mais occasionnels et opportunistes, comme des pelotages de seins ou de fesses, ou bien encore des propos graveleux, et cela même si des témoins rapportent qu’il y en a eu de très nombreux au fil des ans ?
                    C’est n’importe quoi, et vous le savez pertinemment !


                  • Aristide Aristide 13 janvier 12:20

                    @Fergus

                    Vous ne pigez rien… vous mélangez tout, ce doit être un bordel dans votre tête
                     — Primo : les propos sont obscènes et en aucun cas ne sont des délits.. il n’y a que la réprobation sociale pour de tels propos.
                     — Deuxio : les pelotages sont des agressions sexuelles et donc des délits, ils sont donc soumis à la loi, le caractère occasionnel ou opportuniste n’en change en aucun cas la gravité. Ils sont donc soumis au loi de notre pays : des peines jusqu’à 10 ans !!!
                     — Tertio :  les viols sont des crimes qui sont punis de 15 ans de réclusion criminelle, pouvant aller jusqu’à 20 ans dans des cas gravissimes ( ascendant, usage de drogue, ...)

                    Depardieu est poursuivi pour les viols et agressions depuis 2020, les enquêtes sont en cours. Les agressions récentes ont été signalées à la justice, mais aucune plainte n’est déposée. Il appartient au parquet et au procureur de se saisir de ces affaires en lien avec le comportement déviant présumé de Depardieu. 


                  • Fabrice GUEHO 13 janvier 18:41

                    @Fergus Bonjour.

                    Ce que vous dites n’est pas faux, mais vous exagérez un peu votre critique en parlant de « grave eerreu » qui « polluerait » mon propos. J’aurais peut-être pu écrire "culture de la prédation sexuelle et du harcèlement sexuel", qui aurait été plus juste , mais personne n’en a parlé ainsi. Disons ici que l’idée de « culture du viol » fonctionne comme une situation limite mais légitime, même si ceux qui s’y engagent ne vont pas corcément jusqu’au bout. Et de plus, la notion même de viol a été élargie, me semble-t-il, peut-être pas au plan juridique mais en tout cas au plan symbolique et psychologique. À la limite, les mains aux fesse qu’on voit dans pas mal de film est déjà du viol, pour certains et certaines.


                  • Samy Levrai Samy Levrai 11 janvier 12:49

                    On a vu ce que valait la fameuse culture et les leçons qu’elle ose donner lors du covid, peut on faire plus vile ?


                    • gnozd gnozd 11 janvier 14:13

                      @Samy Levrai

                      J’allais le dire ! Les acteurs et les chanteurs (et les médias, évidemment) n’ont pas été particulièrement brillants pendant cette histoire !


                    • In Bruges In Bruges 11 janvier 16:23

                      @ l’auteur,

                      Article équilibré et lucide, avec une bonne distance par rapport à ceux qui hurlent avec les loups sur le dernier truc à la mode (La saga de la famille Delon, Depardieu, etc, on se croirait chez le coiffeur ou dans les sketches des « Chevaliers du fiel ».)

                      Sur Depardieu, si vous êtes vraiment agrégé de philo, je ne vous ferais pas l’injure de vous expliquer l’aliénation au sens philosophique du terme ( et pas au sens marxiste bas de gamme).
                      Je crois que Depardieu est aliéné depuis 10/15 ans : c’est à dire qu’il est « devenu autre », il est « étranger à lui-même » . « on ne le reconnait plus » et il ne se reconnait plus ( d’où la terme d’aliéné pour dire « fou » au sens psychiatrique).
                      Ce que les Bac moins 12 du site appellent « péter les câbles », etc.
                      Ce n’est pas de la simple provocation. Il est au delà de cela, je crois, il s’est éloigné de lui et du reste.
                      Quand j’étais ado, un vieux paysan de l’Isère disait , pour ce genre de situation ( et c’est assez beau, je trouve) : «  il n’est plus de chez nous ».
                      C’est triste, mais c’est réel : car cet éloignement du réel et de lui même produit donc de la réalité, volens- nolens.


                      • Fabrice GUEHO 13 janvier 18:55

                        @In Bruges

                        Merci à vous. Aliénation, au sens large et pas forcément psychiatrique, oui, certainement. C’est pourquo je décris ces "mirages culturels« et ces »illusions culturelles". Car manifestement, participer à al création d’oeuvrees n’opère pas la moindre « conversion » intérieure chez les acteurs culturels. Je décris l’aliénation culturelle, mais aussi les moyens de la dépasser. Et puis, j’ai consacré un long chapitre à l’aliénation car je lui préfère tout compte fait le concept de « servitude » chez Spinoza.


                      • Com une outre 11 janvier 16:45

                        Article qui aurait pu être intéressant si il avait déjà défini la culture dont il parle. A priori, il s’intéresse plus au divertissement qu’à la culture. Donc à la manipulation politico mediatico pseudo-culturelle. Mais cela est-il représentatif de la culture d’un peuple ? Non, c’est évident. D’où de nombreuses « maladresses » dans l’article.


                        • Fabrice GUEHO 14 janvier 19:20

                          @Com une outre
                          Vous vous trompeze. Il vous suffit d’aller voir au lien suivant, p. 9 et à partir de page 11 jusqu’à fin de partie gratuite.

                          https://www.google.fr/books/edition/Mirages_mensonges/g6WLEAAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=gu%C3%A9ho+miragees+mensonges&printsec=frontcover


                        • Mozart Mozart 11 janvier 17:35

                          Travaillant dans le milieu culturel je puis vous en énoncer le premier théorème :

                           Plus khon qu’un comédien, tu meures.

                          Ils sont imbus de leur personne, croient tout savoir mieux que tout le monde, superficiels, de gauche pour le portefeuille des autres mais grippe-sous pour eux , égoïstes et intolérants. Et cerise sur le gâteau ils méprisent ceux qui travaillent à heures fixes c’est-à-dire nous.

                          En un mot des asociaux qu’il faut se fader avec un grand sourire et qui vivent au crochet de la société avec leurs assedics, congés-spectacle et tout plein de bon pognon pour eux !


                          • Com une outre 11 janvier 23:25

                            @Mozart
                            Concierge dans un théâtre, c’est déjà bien pour vous. Surtout pour un extrémiste-droitier, vivre au crochet de la gauche... La fin de votre poste sent bien la jalousie et la frustration, mais sûrement pas quelqu’un qui sait de quoi il parle. Encore du vent.


                          • Décroissant 12 janvier 14:16

                            « Travaillant dans le milieu culturel (! !) je puis (sans fond) vous en énoncer le premier théorème : — Plus khon qu’un comédien, tu meures »

                            Le reste est à l’avenant : la Caisse des Congés Spectacles gère pour leur compte les congés payés versés par les diverses entreprises employant des intermittents sans accorder le moindre avantage supplémentaire…

                            De quoi réanimer le vieux slogan : « la culture, c’est comme la confiture, moins tu en as, plus... »


                          • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 11 janvier 21:13

                            Depardieu peut être grand en tant qu’acteur et misérable en tant qu’être humain.

                            C’est une contradiction qu’il faut admettre et qui ne date pas d’hier.

                            C’était le cas de Roman Polanski, ou également Woody Allen. Mais c’était aussi celui d’écrivains célèbres, et même de philosophes.

                            Nous pouvons citer Louis-Ferdiand Céline, Ernst Junger, Knut Hamsun, Martin Heidegger. Ceci en relation non avec l’antiféminisme, ou le machisme prédateur, mais de l’antisémitisme.

                            Les peintres de la renaissance pouvaient aussi avoir une vie totalement dépravée et laisser des oeuvres magnifiques dans les cathédrales.

                            Cela ne signifie pas que leurs oeuvres sont à rejeter, mais que leur vie, et leur oeuvre sont de nature différentes.

                            La culture, même la plus haute, ne signifie pas que celui ou celle qui en est impreigné ait également dans sa vie un comportement moral et éthique du même ordre.

                            Il faut alors séparer les deux, ne pas excuser des comportemnets néfastes voire criminels au nom des oeuvres accomplies, mais ne pas rejeter l’oeuvre au nom des turpitudes de leur auteur.

                            Si Depardieu doit être jugé, que ce soit sur les faits accomplis, et non sur sa réputation, voire son nom (il peut dire qu’il a agi de par Dieu*)

                            * Dans Hélas pour moi (de J-L Gordard) il joue Simon Donnadieu, qui est Dieu

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