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Affaire Orelsan : Quand de beaux esprits s’égarent au nom de la liberté d’expression

Quelle censure ? Quelle liberté d’expression en danger ? Mais de quoi parle-t-on au juste ? En quoi les citoyens que nous sommes devrions-nous subventionner par nos impôts les prestations scéniques d’un rappeur qui écrit des textes ignobles sur les femmes ? Dans cette affaire, certains « beaux esprits » mettent plus d’énergie à voler à la rescousse d’un pauvre « artiste » misogyne qu’à dénoncer d’ordinaire les violences faites aux femmes. Il serait temps d’arrêter de faire d’Oreslan la pauvre victime de censeurs sourcilleux. C’est plutôt le succès d’un tel gugusse qui doit nous mettre en alerte.

La polémique ne date pas d’hier mais il n’est jamais inutile de prendre un peu de recul pour donner son point de vue, d’autant plus qu’elle est revenue la semaine dernière sur le devant de la scène avec la déprogrammation du rappeur des Francofolies de la Rochelle. Je rappelle les faits pour ceux qui l’ignorent encore : Orelsan est un rappeur français qui, sous couvert d’exprimer ses malaises existentiels de jeune mec paumé, écrit des textes désolants, pour ne pas dire ignobles, notamment envers les femmes. Pour se faire une idée précise des talents du gugusse, je vous laisse déguster deux morceaux choisis :

« Je croyais que tu étais différente des autres pétasses (…) On verra comment tu fais la belle avec une jambe cassée (…) Tu n’es juste qu’une truie, tu mérites ta place à l’abattoir »

« Si j’te casse un bras considère qu’on s’est quittés en bons termes
J’t’aime j’ai la haine j’te souhaite tout les malheurs du monde
J’veux que tu sentes la chaleur d’une bombe
(…) J’ai les nerfs en pelote (sale pute)
J’vais te mettre en cloque (sale pute)
Et t’avorter à l’opinel »

La chanson Sale P*te a été le détonateur de la polémique mais à regarder de plus près « l’œuvre » du bonhomme (je m’y suis astreint avant d’écrire ce billet, c’était éprouvant mais bien la moindre des choses), elle n’est pas la seule à poser problème. Il y a notamment une chanson Saint Valentin d’une vulgarité insoutenable. Donc, Orelsan a été invité début avril au Printemps de Bourges. Et comme ce festival reçoit des subventions publiques à hauteur de 5 millions d’euros (notamment du Conseil régional pour 350.000 euros), François Bonneau, le président socialiste de la région Centre, s’est élevé contre la programmation du rappeur menaçant les organisateurs de représailles financières avant de retrancher la part réservée au rappeur et à l’organisation de son concert du montant total de la subvention (histoire de ne pas pénaliser les autres artistes). Rien de bien anormal quand on a la responsabilité des deniers publics et qu’on encourage par ailleurs la lutte contre les discriminations, les violences conjugales etc. Orelsan n’a pas besoin, hélas, du Printemps de Bourges ou des Francofolies pour vendre ses disques et c’est bien pour des raisons purement pécuniaires, même s’ils s’en défendent, que les organisateurs de ces festivals en vue l’ont invité au détriment de tant d’autres d’artistes.

Parmi toutes les réactions indignées des beaux esprits criant à la censure, Libération, par la plume de Gilles Renault (édition du 8 avril), a voulu jouer sur le registre condescendant en écrivant que Bonneau s’était contenté de surfer sur une « polémique à la mode » (traduisez, une polémique bassement électoraliste), avait « tenté un coup de force » mais s’était confronté à « la résistance ferme et argumentée du Printemps de Bourges » et que finalement il cherchait « à ne pas perdre la face » (sic) en maintenant une partie de la subvention etc. Dans cette affaire, on constatera que Libération, le chanteur Cali ou Jack Lang ont pris le parti du rappeur misogyne contre Bonneau, Royal, les associations féministes ou homosexuelles (car certains textes sont aussi homophobes). On aura eu ainsi le droit depuis trois mois au refrain habituel, désolant de stupidité et de lâcheté, des pourfendeurs de la « censure », y voyant le retour de l’ordre moral, de Vichy, et j’en passe

Il n’est jamais inutile de rappeler qu’en France, une femme meurt environ tous les deux jours sous les coups de son compagnon. Selon l’Observatoire national de la délinquance, pas moins de 47.500 faits liés à des violences conjugales ont été recensés en 2007 par les services de police ou de gendarmerie. On pourrait citer d’autres statistiques ou se remémorer quelques faits divers sordides comme le martyr de Sohanne, 17 ans, brûlée vive par son compagnon, un petit caïd d’une cité de la banlieue parisienne en 2002. Mais cela intéresse-t-il encore nos beaux esprits généreux qui s’époumonent pour dénoncer la « censure » dont serait victime Orelsan ? La plaque à la mémoire de Sohanne apposée dans la cité est, paraît-il, régulièrement souillée et fracassée par d’autres petits caïds. No comment

Je ne suis pas un adepte du politiquement correct à outrance, je crois moi aussi à la liberté d’expression des artistes dans une très large mesure. Je suis moi même un grand admirateur de Bob Dylan qui souhaitait à l’époque de Masters Of War (1963) la mort des marchands d’armes. Est-il besoin de préciser que cela n’a rien à voir avec Orelsan ? Dylan dénonçait la guerre du Vietnam, il mettait sa poésie au service d’une cause, sans tomber dans l’obscénité crasse et nihiliste. Mais peut-on considérer qu’on a le droit de tout dire impunément sans rendre des comptes ? La collectivité (si ce mot a encore un sens) doit-elle subventionner, de quelque manière que ce soit, ceux qui bafouent de façon ignominieuse la dignité de la moitié de l’Humanité ? Il serait bien que certains comprennent qu’un « artiste » (les guillemets me semblent de rigueur) n’est pas au-dessus de la société et que celle-ci, par le biais de ses représentants, a le droit de se défendre contre l’abjection. Il y a des lois pour cela.

Bref, si soutenir les associations féministes ou tous ceux qui luttent contre les violences conjugales et qui ont soulevé le cas Orelsan, si ne pas vouloir qu’un centime de ses impôts ne paye la promotion de ce rappeur, c’est être un vilain réactionnaire nostalgique de la censure, alors dans ce cas, il faut encaisser sereinement les quolibets des beaux esprits. Mais n’en déplaise à Jack Lang, Libération, la talentueuse Olivia Ruiz (dommage !) ou l’inénarrable Cali, les « bien pensants » médiatiquement corrects ne sont pas forcément où l’on croit, c’est à dire chez les adversaires du rappeur. Bien au contraire, j’ai cru observer à mesure que la polémique enflait que ceux qui prenaient la défense du pauvre petit rappeur misogyne et qui criaient à la « censure » (le mot une fois lâché est médiatiquement imparable !) recueillaient plutôt la bienveillance des élites de tout poil (cf. réaction consternante de Frédéric Mitterrand qui a osé comparer Orelsan à Rimbaud, excusez du peu. Le nouveau ministre de la culture de Sarkozy a également déclaré au décès du roi de la pop « qu’on avait tous en nous quelque chose de Michael Jackson », allez comprendre. Visiblement, le neveu Mitterrand aurait mieux fait de rester à la Villa Médicis !).

Et la musique alors ? On pourrait gloser sur le fait que des milliers de jeunes achètent ou téléchargent les chansons du gugusse, sur le malaise d’une génération qui se reconnaît dans ce genre d’artistes, sur la banalisation de la violence comme mode d’expression (de préférence envers ceux qui ne peuvent pas se défendre) et qui vient se substituer à la défaillance du langage, sur la misogynie agressive comme affirmation débile de la virilité chez certains jeunes mâles frustrés des cités, sur le retour de la barbarie (le martyr du jeune juif Illan Halimi, c’était aussi chez nous, en France, en 2006). Certains s’empresseront de crier, à la lecture de ces lignes, au mépris des amateurs de rap. Je me refuse bien entendu à faire l’amalgame, même si je n’aime pas ce genre musical, entre Orelsan et tous les groupes de rap de la terre. Je pense cependant, à l’instar d’Alain Finkielkraut, que tout ne se vaut pas en ce bas monde. On pourra relire, à toutes fins utiles, La défaite de la pensée, son essai contre le relativisme culturel paru en 1987 (disponible chez Folio) et toujours brûlant d’actualité.

Après une petite plongée dans l’univers d’Orelsan, on pourra également réécouter en guise de désintoxication un certain Renaud (qui n’a pas écrit que des bluettes même si la chanson Crève Salope visait la société et non les femmes) et son célèbre Miss Magie. Petit extrait de l’émouvant hommage rendue à la gent féminine sur l’album Mistral Gagnant (1985) :

« Femme je t’aime parce que
Une bagnole entre les pognes
Tu n’ deviens pas aussi con que
Ces pauvres tarés qui se cognent
Pour un phare un peu amoché
Ou pour un doigt tendu bien haut
Y’en a qui vont jusqu’à flinguer
Pour sauver leur autoradio
Le bras d’honneur de ces cons-là
Aucune femme n’est assez vulgaire
Pour l’employer à tour de bras
A part peut être Madame Thatcher
(…)
Femme je t’aime surtout enfin
Pour ta faiblesse et pour tes yeux
Quand la force de l’homme ne tient
Que dans son flingue ou dans sa queue
Et quand viendra l’heure dernière,
L’enfer s’ra peuplé de crétins
Jouant au foot ou à la guerre,
A celui qui pisse le plus loin
Moi je me changerai en chien si je peux rester sur la Terre
Et comme réverbère quotidien
Je m’offrirai Madame Thatcher »


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39 réactions à cet article    



    • Vilain petit canard Vilain petit canard 22 juillet 2009 10:35

      Vous avez raison, avec Orelsan, le problème n’est pas qu’il soit « censuré », mais qu’il ait autant de succès !!! Remarquez, maintenant, on l’a rendu encore plus connu.


      • azerty1710 22 juillet 2009 12:51

        Sans les féministes, presque personne ne le connaitrait.


      • norbert gabriel norbert gabriel 22 juillet 2009 15:18

        un des problèmes de fond, c’est que ce type ait été programmé dans des festivals importants.
        C’est aussi aux programmateurs à qui il faut poser la question, je suppose qu’ils écoutent les disques, qu’ils voient les spectacles (sauf si c’est une création spécifique, mais ce n’était pas le cas) alors, ils n’ont pas entendu ? pas compris ??? ça aussi ça m’inquiète !


      • linus20024 linus20024 22 juillet 2009 11:37

        Lire un article comme celui la procure un certain soulagement après les inepties qu’ont pu balancer des types comme Frédéric Mitterand, Cali ou Jack Lang.

        Curieux pays tout de même que la France où les élites dites inetllectuelles appellent au respect d’un artiste (si on peut appeler ça un artiste...) qui appelle quant à lui franco à bastonner les femmes et à leur ouvrir leur bide à l’opinel.

        Comparer Orelsan à Rimbaud, effectivement, c’est du grand art. Je vais finir par regretter Albanel. Il faut dire que Fredo Mitterand a fait très fort également en plein débat sur Hadopi en expliquant que son fils téléchargeait comme un malade...

        Très bon article et merci à l’auteur pour sa lucidité


        • azerty1710 22 juillet 2009 11:49

          Vous devriez apprendre à lire. Ou plutôt, vous devriez apprendre à être honnête.

          Orelsan « appelle franco à bastonner les femmes et à leur ouvrir leur bide à l’opinel. »


        • linus20024 linus20024 22 juillet 2009 13:52

          Ah oui excuse moi : j’ai falsifié la réalité :

          «  je vais te mettre en cloque et t’avorter à l’opinel »
          « Je rêve de la pénétrer pour lui déchire l’abdomen »

          C’est vrai que ça donne vraiment envie de comparer ce type à Rimbaud.... Sacré Frédéric, va...

          Ce qui m’étonne, c’est que seule la chanson « sale pute » choque.

          Je te cite quelques jolies paroles de la chanson Saint Valentin qui est un vrai hymne à la poésie

          « J’te l’dis gentiment, j’suis pas là pour faire de sentiments
          J’suis là pour te mettre 21 centimètres
          Tu seras ma petite chienne et je serai ton gentil maître »

          Romantique n’est-ce pas ?

          ou encore la chanson Changement :

           « Depuis j’me fais ouij’ en moins d’cinq minutes avec e-mule
          On trouvait jamais d’meufs, on traînait qu’entre testicules »«  »

          De la pure poésie.

          Bon tu vas probablement m’expliquer que je ne sais pas lire ou que je suis malhonnête parce que j’ai sorti quelques phrases de leur contexte mais je m’en tape.

          Ayant discuté avec des éducateurs, ceux-ci m’ont confirmé, que des mômes étaient incapables de prendre des paroles pareilles au second degré.
          Et après on fera mine de s’étonner que la jeunesse devienne de plus en plus violente.

          Je n’aime pas Valérie Létard, je ne raffole pas des féministes mais perso, je trouve que sur ce coup-là leur inquiétude est totalement légitime.





        • azerty1710 22 juillet 2009 14:10

          La malhonnêteté consiste à essayer de faire passer une histoire pour une « incitation », un « appel » ou une « apologie ».

          Lorsque Manu chao chante : « J’ai comme envie de sang sur les murs (...), comme envie de crever ton chat », ce n’est pas une « incitation » à tuer les chats.

          C’est un personnage (peu importe que Manu Chao l’ait réellement pensé un jour ou non) qui exprime la violence de ses émotions.

          On ne va pas censurer Manu chao au prétexte qu’il « incite à la violence » contre les animaux.

          J’ai travaillé avec des ados de banlieue autrefois, et je peux t’assurer qu’ils lisent mieux que toi.


        • linus20024 linus20024 22 juillet 2009 14:40

          Lorsque Manu chao chante : « J’ai comme envie de sang sur les murs (...), comme envie de crever ton chat », ce n’est pas une « incitation » à tuer les chats.

          Attends là, tu compares le grand Manu Chao, qui soit dit en passant manie très bien la langue française, à Orelsan.

          Tu mets sur le même pied d’égalité ces deux phrases :

          « J’ai comme envie de sang sur les murs (...), comme envie de crever ton chat »
          "je vais te mettre en cloque et t’avorter à l’opinel »

          Le pauvre Manu, s’il savait ça...


        • azerty1710 22 juillet 2009 16:12

          Il faut choisir le terrain sur lequel on se place.

          Sur le plan artistique, il n’y a pas photo. D’accord. Manu chao est bien meilleur qu’Orelsan.

          Mais Orelsan n’appelle pas plus à la violence contre les femmes que Manu Chao à « crever les chats ». La construction est exactement la même : un type qui pète complètement les plombs à cause d’une histoire de meuf et qui sort ce qui lui passe par la tête. Ce n’est pas un programme ou un discours politique.

          Qu’on dise : Orelsan est vulgaire et mauvais ; Ok. Chacun est libre d’apprécier un travail artistique comme il le sent. On peut partager cet avis ou non, ça reste un jugement esthétique.

          Mais qu’on transforme une chanson - même violente et vulgaire - en apologie, là je ne saisis pas le raisonnement. Ca reste une histoire racontée à la première personne.


        • charles-edouard charles-edouard 22 juillet 2009 12:15

          dans le language orelsan ont dit

          orelsan et une petite merde inculte qui a une bîte à la place du cerveau

          mitterand et lang quand à eux sont des moulins à paroles pour faire tourner des eoliennes

          ils nous asperges de soit disante connaissances des arts je les met au même rang que le neant
          un trou noir sans fin avec rien dedant


          • RebelBird RebelBird 22 juillet 2009 12:31

            A mon avis, le problème dans cette histoire n’est pas tant la fin que le moyen. Si les textes de cet auteur sont une incitation à la violence et à la haine, ils relèvent de l’autorité judiciaire. Il faut donc porter plainte et un juge décidera s’il faut ou non les interdire. Si aucun tribunal n’interdit ces textes, il est inacceptable de les censurer.

            Le malaise des banlieues est une réalité. Sans argent sans avenir et sans espoir, on se tourne naturellement vers les revenus illégaux et la violence qui les accompagne. Les paroles d’Orelsan sont le reflet d’un état de fait bien réel et ce n’est pas en muselant ce type de témoignage qu’on règlera les problèmes qu’il révèle.


            • Nobody knows me Nobody knows me 22 juillet 2009 15:46

              A mon avis, le problème dans cette histoire n’est pas tant la fin que le moyen. Si les textes de cet auteur sont une incitation à la violence et à la haine, ils relèvent de l’autorité judiciaire.

              Non, ces textes représentent les sentiments d’une personne pour une autre personne à un moment donné dans un contexte donné. Elles expriment sa réaction à ce moment là. Je ne crois pas avoir lu qu’il justifiait ces actes ou incitait d’autres personnes à le faire.
              Orelsan a même discuté avec son public à propos de ces paroles à ce que j’ai lu. J’en connais des moins ouverts. Je crois vraiment que ce type est loin d’être l’imbécile inculte dont tout le monde fantasme.

              Attention ! Question piège à toutes et tous :
              Que pensez-vous d’Orange Mécanique de Stanley Kubrick ?


            • RebelBird RebelBird 22 juillet 2009 17:07

              Je ne statue pas sur le fait que ses textes soient condamnables ou non. Je dis juste que s’il y a une ambiguïté, c’est à la justice de trancher et que la censure en dehors d’une décision judiciaire est antidémocratique : c’est un mélange malsain d’intolérance et d’abus de pouvoir.

              Maintenant, je constate qu’il n’y a pas de plainte de déposée contre Orelsan ; peut-être parce que les chances de voir aboutir une telle plainte sont trop faibles.


            • Shaytan666 Shaytan666 22 juillet 2009 18:14

              Ce n’est pas une question piège « Orange mécanique » a inspiré des jeunes en Angleterre et Kubrick a été menacé. Le film a été à sa demande retiré des salles de projection en Angleterre, ce n’est qu’après sa mort qu’il a été de nouveau autorisé.
              Orange mécaniqe, que j’ai vu à sa sortie, et oui je suis vieux, était basé sur un roman, seul la fin je pense a été modifiée ainsi que quelques détails et ne se passait pas dans le présent (1971) mais était projeté dans le futur.
              J’aime bien la scène où on oblige Axel à garder les yeux ouverts et où on lui projette toutes sortes de situations bien « dégueulasses ».


            • Nobody knows me Nobody knows me 23 juillet 2009 10:26

              Et que pensez-vous du Coran ?

              Votre mono-maniaquerie est totalement hors sujet.


            • Nobody knows me Nobody knows me 23 juillet 2009 10:27

              D’ailleurs Georges, que pensez-vous du beau temps ?


            • bluelight 22 juillet 2009 13:01

              Très bon article .
              Traduire ’beaux esprits’ par sales ’esprits’ nihilistes, nombrilistes, formalistes, infantiles, décadents, sans éthique, hypocrites ...
              Comme ce Bruckner qui déclarait que la prostitution était un métier comme un autre, un chroniqueur du Point a alors dit à Bruckner que la fille de Bruckner n’avait qu’à faire ce métier, et alors soudainement le bien pensant a fait un procès, prouvant son hypocrisie absolue .
              Car les textes ignobles c’est toujours pour les autres, pour ceux qui sont de l’autre côté de la barrière sociale .
              Racistes sont ceux qui pensent que l’abjection est tolérable pour les autres classes, autres classes sociales, ailleurs dans le monde, mais pas pour eux .
              Ainsi trouvant des prétextes néocolonialistes à ce que Béchir soit inculpé comme criminel de guerre sont de vrais racistes car ils dénient aux habitants du Darfour les droits fondamentaux .
              Pourquoi ne pas écrire des textes sur le mode de ce pseudo artiste (seule l’Histoire juge de ce qui est art, et MJ c’est de l’art) décrivant les petits caïds frustrés ?
              Alors toutes les ligues de vertu de la bien pensance nihiliste hurleraient au racisme .
              A noter que l’ultra-gauche bien pensante de Julien Coupat soutient les caïds contre la République .
              Cette ultra-gauche, dénonçant la dégradation du lien social, exacerbe cette dégradation, soutenant le nihilisme vulgaire et infantile des caïds, au lieu d’y remédier, c’est une caricature .


              • nephilim 22 juillet 2009 13:58

                Article completement idiot faisant une fois de plus la part belle à l’artiste tant decrié.

                Mais oubliez le cet orelsan franchement c’est une fixette !!!
                Au passage moi je n’aime pas les livres de Lepen ni ces meeting dans les villes Francaises et dans des lieux payé par mes impots... dois je faire interdire tout cela ?
                Et bien non !! pourtant peux pas le voir cet immonde personnage pas plus que vous Orelsan et bien je ne me deplace pas je ne vais pas le voir voila et je n’en fait pas la pub comme vous tout les jours !!
                Alors arretez avec vos arguments de petits bourgeois catho, ou bien de gros beauf, dans la censure vous etes souvent daccord.
                Il n’y a que vous aujourd’hui pour faire de la pub à cet orelsan en parlant de lui sic.......et sachez une chose etre contre le droit d’expression n’est pas une logique politique de gauche ou de droite en passant par le centre mais du bon sens de la democratie.


                • nephilim 22 juillet 2009 16:17

                   Ooops je ne voulais pas dire : etre contre le droit d’expression n’est pas une logique politique de gauche ou de droite en passant par le centre mais du bon sens de la democratie

                  Mais plutot : etre contre la censure n’est pas ...................dsl ^^ :)


                • Nobody knows me Nobody knows me 22 juillet 2009 14:59

                  En quoi les citoyens que nous sommes devrions-nous subventionner par nos impôts les prestations scéniques d’un rappeur qui écrit des textes ignobles sur les femmes ?

                  Il n’est pas expliqué dans l’article en quoi nous payons, par le biais de nos impôts, la promotion de cet artiste ? Auriez-vous plus de détails ?


                  • Julien Gautier 22 juillet 2009 15:14

                    Les subventions publiques que reçoivent les organisateurs de festivals comme le Printemps de Bourges qui ont programmé Orelsan ne tombent pas du ciel !


                    • Nobody knows me Nobody knows me 22 juillet 2009 15:27

                      Ok, ok. Je vous rejoins sur l’incompétence de notre ministère de la culture mais plutôt sur l’aspect HADOPI...
                      Gageons qu’Orelsan doit être moins cher que Johnny... Hum....
                       : - )


                    • mallory9 22 juillet 2009 15:20

                      Orelsan connait pas ! Pas envie de connaitre malgré la pub involontaire que tout le monde lui fait.
                      Il m’a tout l’air d’un petit merdeux qui fait de la provoc pour faire parler de lui.
                      Il faut avoir beaucoup de temps à perdre pour y consacrer du temps.
                      Ou alors c’est révélateur d’un problème de sexisme en France !

                      En tout cas dans le pays de voltaire, je comprends qu’il soit défendu par certains. Encore heureux qu’il puisse dire des conneries. Le problème c’est plutôt qu’il semble trouver de l’écho au lieu d’un haussement d’épaule.


                      • norbert gabriel norbert gabriel 22 juillet 2009 15:28

                        il y a quelques jours ici même, le débat « liberté ou censure » 

                        http://www.agoravox.fr/spip.php?page=forum&id_article=58991&id_forum=2172363



                          • Shaytan666 Shaytan666 22 juillet 2009 19:57

                            J’ai l’intention un de ces jours de faire un article sur l’évolution pédérastique des éléphants du Vietnam par temps chaud, je suppose que Bob viendra déposer sa petite crotte sur les perfides sionistes qui influencent le comportement sexuel de ces braves animaux.


                          • goc goc 23 juillet 2009 00:45

                            Quand je vois que la plus part des medias ont pris la defense (directement ou indirectement au travers d’interview complaisants d’autres chanteurs) du rappeur, et qu’en son temps, ces memes medias ont dezingué dieudonné apres son sketch sur M6, cela ne fait que confirmer l’avilisement des journaleux.

                            Et surtout, cela prouve une seule chose, c’est que pour nos medias et nos « artistes », une femme merite moins le respect qu’un juif extremiste, mais de cela, plus personne n’en est surpris.


                          • goc goc 23 juillet 2009 13:20

                            le problème c’est que votre fanatisme et votre obscurantisme vous rend incapable de tout jugement un tant soit peu objectif.

                            par exemple : que vous ne trouviez pas drôle Dieudonné, c’est votre droit, par contre d’affirmer qu’il n’a aucun humour, cela tourne au fascisme intellectuel, le meme que celui qui faisait bruler des « sorcieres » au moyen age, et plus proche de nous, nous rappel les pires heures du maccarthysme.

                            bref vos propos vous decredibilent


                          • crawfish crawfish 22 juillet 2009 17:53

                            Quelle confusion !

                            Il est sidérant de voir des adultes ( parce que je suppose que la majorité des commentateurs le sont !) incapables de comprendre la différence entre réalité et fiction. Cela dit, le rappeur incriminé ne se distingue pas par la qualité de son écriture...


                            • damien 22 juillet 2009 19:07

                              Orelsan ou les méandres politico-médiatiques...


                              « Les vieux comprennent pas c’qui s’passe dans la tête des jeunes... Ils sont pas élevés par la télé, par la PlayStation...Ils comprennent pas à quel point on est fêlés... Ils connaissent pas l’rap, les portables, le shit, la Despé... »


                              Dans le refrain de son titre « Changement », Orel donne le ton, tout est dit, comme à l’image de 95 % de son album : noir, cru, réaliste et défaitiste mais bourré d’humour, dont on oublie souvent de préciser le titre « Perdu d’avance »... On y retrouve dans quasiment tous ces morceaux cet esprit nihiliste, sombre, désanchanté...


                              Orelsan, c’est l’anti-héros par excellence, c’est l’anti-rap de cité ou de « caillera »... Il le dit, il l’écrit, il le chante... Malgré lui, il est le porte-parole d’une génération perdue, sans repère, sans limite...


                              Beaucoup s’expriment sur le sujet, des hommes politiques, les médias, des experts musicologues, des sociologues, les censeurs et les anti-censeurs...


                              Mais quand a t’on donné la parole aux jeunes ? Quand avons-nous entendu les réactions de ceux qui comprennent et chantent ces paroles ?


                              Et c’est là que réside le problème, le véritable problème, bien au de-là des paroles de cette chanson polémique, provocatrice, violente : « Sale Pute », qui, rappelons-le, a presque 3 ans d’existence, n’a pratiquement jamais été jouée sur scène, ne figure pas sur son album et n’existe pas autrement qu’en clip...


                              Qu’est ce qu’il se passe dans la tête des jeunes pour qu’ils écrivent des textes comme cela ? Qu’est ce qu’il se passe dans la tête des jeunes pour qu’ils écoutent des textes comme cela ? C’est là que réside le vrai débat, le seul débat...


                              Les D’Jeunesss....


                              Nous avons crée une génération perdue, sans repère, bercée depuis leur naissance par des mots comme chômage, précarité, violence... Le Journal télévisé de 20 h les abreuve depuis 10 ans, 15 ans, d’images horribles, d’informations ultra-violentes, déstabilisantes, peu structurantes...


                              La télévision a profondément changé les codes de notre société...


                              Un enfant de 12 ans aujourd’hui a certainement vu plus de sang, de violence, de morts à la TV, dans les journaux que moi à 35 ans... Un adolescent aujourd’hui passe les 3/4 de son temps libre à regarder tout et n’importe quoi à la Télé, à se gaver de jeux ultra violents, souvent immoraux et déstructurants sur Playstation, à avoir accès en deux coups de clics sur Internet à n’importe quelle information, image ou vidéo aussi horrible soit-elle...


                              Lorsque je vois que l’on passe les images à la télé de la décapitation d’un otage, de charniers pendant la guerre, de morts sur l’autoroute, je ne peux m’empêcher de penser qu’il y a peut-être un enfant de 5 ans, 8 ans ou 10 ans qui tombe sur ces images... Sait-on quels sont les impacts psychologiques de la vision d’un mort, de la violence, de l’horreur dans un cerveau en construction ? Je me rappelle très clairement de la première fois que j’ai vu un « vrai mort » à la télé, je devais avoir 11 / 12 ans, j’ai été choqué… Demandez à un jeune aujourd’hui s’il se souvient de cette première fois… Il en voit depuis qu’il est né !!!


                              Les gamins jouaient à la guerre, à se battre, aux « indiens et aux voleurs » maintenant ils jouent à des jeux d’un réalisme saisissant, d’une violence inouïe sur consoles de jeux, ils mattent des films incroyablement violents, ils dînent devant le journal de TF1...


                              Notre société n’a pas su protéger ses enfants du monde des adultes, de toute ces aberrations et contradictions, de sa violence et de sa cruauté… Bien au contraire, elle l’a banalisé à outrance, l’a tourné en dérision !


                              Alors quoi de plus choquant que d’entendre un « Djeun » chanté « je vais t’accrocher à un radiateur en chantant Tostaky » ou  « je vais te marie trintigner », qui puisse parler de cul en chantant : « Appelle-moi Démonte-Pneus, Monsieur Le Déménageur…J’crache dans ta femme enceinte et j’te fais un bébé nageur… Mets-toi sur Messenger, j’t’envoie ma bite en émoticône…J’aime ta beauté intérieure quand tu remues tes seins en silicone » Paroles de « Suce ma bite pour la saint valentin », autre titre provocateur d’Orelsan : « Si t’es gourmande, j’te fais la rondelle à la margarine… J’aime pas celles qui avalent, j’aime celles qui font des gargarismes…Moi d’abord je lèche et j’te tèje, et puis tu pars au tri sélectif… » Que dire de plus ??? Ces paroles de « Saint Valentin » qui ont fait connaître Aurélien au grand public par un énorme buzz internet sont le reflet de cette génération, elles peuvent jetter le trouble, tout autant (si ce n’est plus !) que son morceau « Sale Pute »…


                              Satyre, humour et dérision… Trois mots clés… A prendre au premier degré, on frise la vulgarité et l’horreur absolues, et finalement avec du recul, ça peut même faire rire ! Si, Si !!!! (Bon, faut aimer les Sales Blagues de l’echo et Reiser)


                              « Qu’est-ce qu’on s’en branle du futur quand on comprend pas l’présent ? », Orel résume en une phrase la problématique générale… Génération no limit !!!!

                              Lorsque j’avais 15 ans, j’écoutais les béruriers noirs, Gogol 1er, Ludwig Von 88, une autre forme de provocation et de rébellion… Mais, à cette époque, dans la cours du collège, la pire insulte qu’une personne pouvait te sortir, c’était « Fils de pute », tu traitais les parents, c’était bagarre assurée…

                              Aujourd’hui les jeunes s’insultent pour s’amuser, pour se charrier, inventent les pires horreurs pour parler de la mère de l’autre et ça les fait marrer… On en a même fait une émission américaine de concours d’insultes sur la mère du candidat d’en face qui passe sur la TNT : « ta mère, elle est tellement grosse qu’elle s’est fait prendre par Jumbo qu’… ». Le comble !!!


                              J’entends une prof de français, 20 ans d’éducation nationale derrière elle me dire : « il y a 10 ans, je surprenais des conversations entre filles de 6 ème, dans les couloirs, pendant la récré, parler de comment on embrassait, de comment on roulait une pelle, les techniques et tout et tout, aujourd’hui, j’entend les filles de 6 ème parler de comment on suce une bite !!! »


                              Conflit générationnel ?


                              Décalages symptomatiques d’une société qui va mal ?


                              Orelsan met le doigt là où ça fait mal, et je ne suis pas loin de penser que ceux qui sont le plus responsables de ce décalage, de cette situation sont certainement d’avantage à chercher dans les adultes d’aujourd’hui, dans les médias et les hommes politiques… Bizarrement, tous ceux qui s’offusquent, s’expriment, en font des tonnes par rapport à un jeune rappeur qui pose des chansons, avec ces mots à lui, avec son désespoir, son amertume, sa violence et surtout beaucoup d’humour et d’auto-dérision, et ça, on ne le dit que trop peu…


                              Alors un grand Merci à Cali ou à Anaïs et à tous ceux qui osent défendre et programmer dans leurs salles ou festivals ce qui n’est pas « politiquement correct » et ce qui correspond malgré tout à un temps donné, à une époque, à un contexte !!!


                              Pour moi, Orelsan, c’est le Didier Super du Hip-Hop et lorsque j’entends certains titres de TTC, qui pour le coup sont de joyeux machos, vulgaires, alcooliques et misogynes, passés sur les ondes, je me dis qu’on se trompe de cible et qu’on ne veut pas regarder le vrai débat en face !!!


                              • Mmarvinbear mmarvin 22 juillet 2009 20:22

                                "En quoi les citoyens que nous sommes devrions-nous subventionner par nos impôts les prestations scéniques d’un rappeur qui écrit des textes ignobles sur les femmes ?«  : Parce que l’aide aux artistes n’est pas conditionnée par le style ou l’ oeuvre produite. Dans le cas contraire, on appelle ça une commande, ou du mécénat à la Louis XIV.

                                 »Dans cette affaire, certains « beaux esprits » mettent plus d’énergie à voler à la rescousse d’un pauvre « artiste » misogyne qu’à dénoncer d’ordinaire les violences faites aux femmes.«  : Normal, le sujet est la liberté d’expression, et pas les violences conjugales.

                                 »« Je croyais que tu étais différente des autres pétasses (…) On verra comment tu fais la belle avec une jambe cassée (…) Tu n’es juste qu’une truie, tu mérites ta place à l’abattoir »«  : Le jour ou tu trouveras ta femme dans le lit de ton meilleur ami, tu me diras si tu n’auras pas ne serais-ce que souhaité cela...

                                Car la chanson »sale pute« a ce thème : non pas l’appel à la violence conjugale, mais ce que ressent (ou peut ressentir) un homme qui s’aperçoit que la femme qu’il aime par dessus-tout le trahi sans vergogne.
                                Il le fait sans fard. Sans chichi. De façon très brut et violente. Mais en même temps, le penser et le dire, c’est la meilleure chose à faire car tout garder pour soi, c’est ressasser les choses et au final, passer vraiment à l’acte. Evacuer ainsi la frustration et la colère est la meileure chose à faire pour se retrouver ensuite en paix.

                                En plus, on économise sur les antidépresseurs et les scéances chez le psy...

                                 »Rien de bien anormal quand on a la responsabilité des deniers publics et qu’on encourage par ailleurs la lutte contre les discriminations«  : N’est ce pas de la discrimination ? Imposer des textes ou des idées, n’est-ce pas se faire directeur du festival ? Et faire jouer le volet financier, n’est-ce pas ce que l’on appelle du chantage ? Défends donc tu l’ingérence politique et l’extorsion de fonds ?

                                 »Il n’est jamais inutile de rappeler qu’en France, une femme meurt environ tous les deux jours sous les coups de son compagnon.«  : Et alors ? Les femmes battues ne peuvent pas se révolter ? Porter plainte ? Se réfugier auprès de proches ou de parents ? Se défendre ?

                                J’ai horreur des violences conjugales.

                                Mais j’ai encore plus en horreur les »victimes« qui restent des mois ou des années après de leur tortionnaire sans chercher à changer quoique ce soit ! Vous devriez les encourager à se battre pour de bon au lieu de verser des larmes de crocodile sur votre voisine frappée depuis six ans par son mari, alors que vous saviez qu’elle était victime de mauvais traitements mais que vous n’avez sans doute jamais dénoncé parce que »son mari est si gentil, elle doit le chercher un peu c’est sûr« ou que » c’est pas mes affaires et si je m’en mêle ça va me retomber dessus. Tiens moumoune remonte le son de la télé on les entend encore...«  !

                                 »Après une petite plongée dans l’univers d’Orelsan, on pourra également réécouter en guise de désintoxication un certain Renaud (qui n’a pas écrit que des bluettes même si la chanson Crève Salope visait la société et non les femmes)«  : Quand Renaud a écrit ces textes, ni les mamans perverses d’Outreau, ni cette chère Madame Courjeau (vous savez, la maman de ses petits garçons Vivagel et Findus...) ne faisaient encore la »une". Et pourtant elles existaient deja !

                                Alors le cliché qui veut que les femmes soient plus pacifiques que les hommes...


                                • norbert gabriel norbert gabriel 22 juillet 2009 23:07

                                  «  » : Parce que l’aide aux artistes n’est pas conditionnée par le style ou l’ oeuvre produite.«  »

                                  c’est vrai, mais il y a une autre question qui se pointe ; suffit(il de faire un album (-ou deux) pour être un artiste ?
                                  Si je fais un album conceptuel dans ma cave, que je le propose sur myspace, je m’autoproclame artiste, mais ??? est-ce que ça suffit pour l’être ?


                                  • Mmarvinbear mmarvin 23 juillet 2009 00:27

                                    Bonne question.

                                    Mais en fait, ce qui importe le plus, c’est ce que toi tu fais, et non le regard des autres. C’est toi qui te définit comme artiste, que tu fasses du dessin, de la musique, du cinéma de la sculpture ou autre.

                                    Ensuite, il y a la question de la notoriété et de la longévité de la carrière artistique.

                                    Pour moi, dès le moment ou tu réalises une oeuvre, tu es un artiste.

                                    Peu importe que trois personnes ont vu ce que tu as fait. Tu le restes tant que tu crées.


                                  • CoinCoinWC 23 juillet 2009 00:30

                                    Orelsan. 


                                    Je ne sais pas ce que le jeune homme en pense mais force est de constater que toute cette histoire lui offre une puclicité hors norme. Et ce sans débourser un seul centime. 

                                    Mais quand je lis un article pareil je tombe de haut. Et réalise que ces quelques auteurs de blogs féministes ayant pris en grippe ce pauvre rappeur sont parvenus à créer une polémique sur du vent. 

                                    Reste que je m’amuse beaucoup à la lecture de ces quelques lignes :
                                    « La chanson Sale P*te a été le détonateur de la polémique mais à regarder de plus près « l’œuvre » du bonhomme (je m’y suis astreint avant d’écrire ce billet, c’était éprouvant mais bien la moindre des choses), elle n’est pas la seule à poser problème. Il y a notamment une chanson Saint Valentin d’une vulgarité insoutenable. »

                                    C’est une évidence, vous ne vous êtes pas interessé à l’oeuvre de l’auteur mais à deux titres qui peuvent prêter à polémique lorsqu’ils sont sorti du contexte, de l’univers du rappeur. Vous prétendez avoir essayer de pénétrer l’univers de l’artiste. Et ne faites que le prétendre. 
                                    J’y reviendrais par la suite. 

                                    Pour ce qui concerne le morceau polémique on peut voir ici ses explications : http://www.youtube.com/watch?v=4ahbV-7zW4w&feature=related

                                    Qui mieux que l’artiste, que l’auteur, peut expliquer son texte ? Ce texte se contente de poser un constat sur la nature humaine. Sur les dérives que ce type « d’incident » peuvent occasionner. Il n’est nullement encouragé à adopter ce comportement, il n’y aucune incitation à la haine. C’est un personnage qui s’exprime, une fiction comme il le dit lui même. La seule chose qui puisse choquer est la réaction disproportionnée. Et le but est bien là. Dénoncer ces dérives, ces comportements. Faire comprendre que chaque jour des femmes sont battues. 
                                    Il y a fort à parier que si orelsan avait été une fille nous n’en aurions pas fait une telle histoire. 
                                    On peut toute fois disserter sur la qualité du discours, sa mise en oeuvre, la maniere dont il est retranscris. Et lui même en est conscient, c’est bien pour ca qu’il à choisis de son propre chef de ne pas utiliser ce morceau sur son album, de ne pas le chanter sur scene. 

                                    Beaucoup de bruit pour rien. 

                                    En ce qui concerne le morceau saint valentin ... 
                                    Je serais curieux de savoir si l’auteur de cet article reconnait la référence « bangbus ». J’en doute. Ce clip ne fait que reprendre, détourner et caricaturer les codes liés à la porgnographie sur le web. Ni plus ni moins. Je ne vais pas developer plus, je pense que tout le monde à conscience de la problématique liée aux jeunes et la pornographique sur le net. 
                                    Le refrain, cette date de la saint valentin, ce détournement, ne fait que traduire la vision totalement biaisée de l’amour et de la sexualité d’une génération qui à grandit avec la télévision et internet. 

                                    Evidemment pour le comprendre, il faut connaitre son univers. Ecouter par exemple le titre changement qui traite du fossé séparant notre génération de celle de nos parents et grands parents. « Les vieux comprennent pas ce qu’il se passe dans la tête des jeunes, ils sont pas élevés par la télé par la playstation, ils comprennent pas à quel point est fêlé, ils connaissent pas le rap, le shit la despé ». 

                                    Est ce utile d’en rajouter ? Car à mon sens tout est dit. Ne partageant pas les codes et références de ce jeune vous ne pouvez comprendre ses morceaux, ses textes, son univers. Et plutôt que de tenter de l’appréhender vous préferer le fustiger, le dénigrer. 

                                    Et comme vous le dites vous même vous n’aimez pas le rap. Par conséquent vous ne chercher pas à le comprendre, à vous y interesser et proposer une lecture forcément défaillante des textes. 

                                    En somme beaucoup de bruit pour rien. Enfin pour rien. Vous faites de la pub un jeune artiste qui en avait bien besoin et le mérite. Et pour cela je vous remercie. 



                                    • bright13 bright13 23 juillet 2009 09:27

                                      je ne vois pas en quoi ne pas subventionner un « artiste » est assimilable à une censure quelconque. Ce chanteur est libre de s’exprimer, n’ayant pas été frappé par une interdiction judiciaire. Ceci dit ca ne signifie pas pour autant que de l’argent public doit lui être attribué.
                                      @coincoinwc : « Ne partageant pas les codes et références de ce jeune vous ne pouvez comprendre ses morceaux, ses textes, son univers. Et plutôt que de tenter de l’appréhender vous préferer le fustiger, le dénigrer.  » et réciproquement ?


                                      • CoinCoinWC 23 juillet 2009 22:24

                                        Le probleme ici est que vous ne comprenez pas cette jeune génération. 


                                        Votre message n’est qu’une pirouette. Malhabile qui plus est  

                                      • Antinéa 23 juillet 2009 10:54

                                        Artcicle super intéressant, merci à l’auteur de remettre les pendules à l’heure avec autant de tact et de diplomatie.
                                        Pour en revenir à Orelsan, je trouve en effet lamentable qu’il soit programmé. Nonobstant, il reste un pauvre type avec une virilité débile qui se tue lui-même sans en prendre conscience, il suffit d’écouter ses paroles : 
                                        «  je vais te mettre en cloque et t’avorter à l’opinel  »
                                        Il est donc prêt à « tuer » l’enfant qu’il vient de concevoir... Et c’est lui-même qui s’assassine..

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Auteur de l'article

Julien Gautier


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