Affaire Tapie : Pourquoi faut-il sauver le soldat Lagarde ?
À droite comme à gauche, personne n’a intérêt à ce que Christine Lagarde soit mise en examen…
Après la « glissade » matinale, outre-Atlantique, du gaulois DSK, il ne manquerait plus que ça que la France se distingue à nouveau. En proposant Christine Lagarde au poste de patronne du FMI, la France pensait être à l’abri de tout nouveau dérapage. Pensez donc, une femme de cette trempe, froide comme l’acier, ex championne de natation synchronisée, ne risquait pas d’aller se noyer dans une stupide histoire de « petit bassin »… on pouvait dormir tranquille.
Non, elle, les bêtises, elle les a faites avant, du temps où elle était ministre de l’économie ! Enfin, c’est du moins ce qu’il se dit du côté de la justice.
Oh, pas bien méchantes ces petites fadaises, juste un petit cadeau de quatre cents millions d’euros, donné à un ancien délinquant, redresseur de sociétés, un certain Bernard Tapie. Faut dire, à sa décharge, qu’il y avait urgence, car cet homme de droite/gauche suivant les périodes, commençait à s’impatienter. À quoi correspondent ces millions ? Il paraitrait que notre homme, plus habitué à flouer les gens qu’à se faire détrousser, se serait laissé berner par le crédit Lyonnais. En gros, il s’est fait baiser !
Bon, ça arrive à d’autres…
La nature est hostile, tout le monde le sait, alors qu’un loup se fasse bouffer par un lion, ne fait pas pleurer dans les chaumières, sauf peut être à l’Élysée ! Faut dire qu’entre-temps, la bête de scène qu’est devenu ce canidé, faute d’autres moyens d’existence, s’est transformée en un agneau docile. Voyant que du côté du champ de la gauche, il n’était pas prêt de retrouver son bas de laine, il décida d’aller paitre dans celui de la droite, certain que les pâturages seraient plus généreux.
Le nouveau responsable du terrain, fraichement élu Berger à l’Élysée, lui prêta une oreille attentive. Connaissant la réputation de ce meneur de moutons, craignant qu’il n’entraine son troupeau vers des voix incertaines, tel un Panurge méfiant, il lui accorda tout son crédit.
Le problème est qu’il fallait que la bergère, responsable des finances publiques, accepte de tondre tous les Français pour pouvoir rhabiller ce pauvre Nanar. Au départ, elle n’était pas très chaude, mais la promesse d’une bonne carotte newyorkaise, acheva de la convaincre.
Le temps passa…
Puis un matin, dans le champ de gauche, des cris s’élevèrent « Ce n’est pas normal, c’est un scandale, dans le champ de droite ils sont tous gras comme des porcs, et nous, il ne nous reste que la peau et les os ». C’est ainsi qu’ils décidèrent de déposer une plainte.
Mais patatras, voilà qu’à nouveau l’Élysée change de pâtre. Un petit agneau tout rose hérite du dossier… « On n’est pas dans la merde ! », lui confie à l’oreille un vieux bélier lucide.
Et c’est vrai que cette franchouillarde magouille inquiète au plus haut point l’agnelet corrézien. Mais que faire ? Faire pression sur les juges, comme avant ? Impossible !, répondit le sage vieux bouc, toutes les caméras du monde entier sont braquées sur nous.
La seule chose qu’il nous reste à faire, c’est de prier, d’espérer qu’elle ne soit pas mise en examen, sinon, on va encore passer pour des gros cons.
Il y a peut être une solution, bêla le bovidé, téléphoner à Christine Boutin pour lui demander de déposer un cierge à Notre-Dame, on ne sait jamais, ça peut aider…
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