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Afghanistan : 1 milliard de dollars dans la nature...

Ça y est, c’est officiel : après une longue enquête, on a le chiffre. Elevé le chiffre, très élevé même : le New-York Times parle aujourd’hui de 900 millions de dollars, d’autres sources de plus d’1 milliard de dollars. Une jolie somme, ma foi. Qui représente quoi, au fait, allez-vous me dire ? Et bien c’est tout simplement ce qu’on avait déjà annoncé ici voici quelques mois : un milliard de dollars, c’est ce qui s’est évaporé de la Banque Centrale afghane, au total, une banque tenue par l’un des frères d’Hamid Karzaï, Mahmoud, l’ancien hôtelier américain, devenu concessionnaire exclusif Toyota du pays (on pense aux Ben Ali Brothers là...) et responsable du secteur minier du pays ! Au départ, il y a quelques mois, on avait annoncé 300 millions : ça a depuis plus que triplé : l’argent s’est évaporé, a disparu : or c’était aussi celui de l’aide mondiale, et donc aussi une partie de l’aide française, qui a donc été volée. Le frère s’est empressé de rejeter la faute sur un des membres du conseil d’administration, bien entendu... et les policiers et les soldats afghans, déjà pas trop vaillants comme on le sait, vont attendre quelques mois le versement de leur solde : le pays n’a plus un sou vaillant. Selon l’Otan, pas un seul billet du 1,5 milliard nécessaire pour payer les employés de l’Etat ne manque, mais selon Wikileaks, cela fait plusieurs mois qu’ils n’avaient rien reçu. Le 13 février dernier, Wikileaks révélait que la Banque Nationale était la seule désormais à avoir du numéraire... ce qui promet pour les mois à venir : les soldats et les policiers vont rester combien de semaines à attendre leur argent avant de revendre leurs uniformes, leurs armes et même leurs véhicules ; là est tout le problème... d’un pays décidément corrompu jusqu’à la moelle !

La France est incluse dans ce désastre financier, en effet : "le Président de la République a annoncé lors de la conférence de Paris de juin 2008 que l’aide civile française à l’Afghanistan serait, en étant portée à 106 millions d’euros sur trois ans, plus que doublée par rapport à la période précédente (13,57 millions d’euros de décaissements annuels entre 2005 et 2007)" annonçait fièrement le gouvernement français en septembre 2010 encore. "Cet objectif a été confirmé et amplifié par la décision prise en 2009 d’augmenter encore notre aide civile, portée à 40 millions d’euros par an, et axée plus particulièrement sur la mise en œuvre de projets de développement rural et agricole dans la province de Kapisa et dans le district de Surobi. Une équipe civile de 9 experts français, en gouvernance et développement, a été déployée dans cette zone à l’été 2010". Les français seront ravis d'apprendre que leurs soldats se font tuer pour que l'Etat qu'ils sont censés défendre parte avec la caisse du pays ! A 1 milliard de dollars de pertes, c'est le système bancaire afghan qui va s'effondrer : comment voulez-vous à partir de là tenter de faire croire à des industriels français d'investir dans un pays qui ne présente aucune garantie sérieuse de revenus ? On souhaite bien du plaisir à l'ambassade française, et son joyeux programme proposant de "participer à la mise en place de la coopération financière entre la France et l’Afghanistan, " et de courageusement vouloir "analyser la situation économique et financière du pays, ainsi que les conditions d’accès au marché, pour permettre à l’administration et aux entreprises françaises d’être mieux informées sur les réalités économiques afghanes." Un ambassadeur qui semblait bien peu au courant des magouilles locales, ou alors tentait encore d'y croire dur comme fer... sur le site de cette même ambassade, on n'est pas loin de la faute de goût en affichant côte à côte le "barbecue de l' ambassade" et le décès de la commissaire chargée des droits de l’enfant à la Commission afghane des Droits de l’Homme, tuée dans un attentat... Tout le problème est là, en effet : on peut investir économiquement dans un pays économiquement stable, ce que n'est plus depuis hier l'Afghanistan. Ses élites corrompues auront tout dévasté et se seront goinfrées à une vitesse quasiment jamais vue. Au bout, il y des villas somptueuses qui ne sont même pas bâties sur le territoire mais dans une autre région du monde où l'argent facile a connu des déboires récents : sur la célèbre île du Palmier, Palm Jumeirah, "’l'île à trois milliards de dollars". A Dubaï, rappelons-le, résident des membres du gouvernement afghan avec l'argent qu'ils ont dilapidé de leur propre pays !

C'est un désastre à plusieurs niveaux en effet : car "la France accompagne depuis 2002 la montée en puissance de l'Armée nationale afghane (ANA) en assurant la formation des officiers, en participant à la formation des commando et en conseillant les unités afghanes sur le terrain dans le cadre des Operational Mentoring and Liaison Teams (OMLT)" peut-on lire également sur le site gouvernemental français, qui adore parler anglais, visiblement... A quoi peut-il servir de former des gens qui n'auront pas de salaire pour assurer leur future mission ? Qui passeront côté talibans pour une simple histoire d'argent, les talibans travaillant eux aussi avec des mercenaires rétribués !

Car où est donc passé cet argent, sinon dans la poche d'une poignée d'individus qui se rejettent déjà la patate chaude de la responsabilité d'avoir mis à terre l'économie du pays en rendant volatiles ses réserves bancaires ? Car, nous dit poliment le NYT, "les spécialistes bancaires, les hommes d'affaires et des représentants du gouvernement craignent maintenant que les rumeurs d'effondrement de la Banque de Kaboul pourrait conduire à détruire le fonctionnement des autres banques solvables, détruisant l'économie naissante du pays et son système bancaire et ébranlant la confiance des bailleurs de fonds occidentaux qui mettaient déjà en cause le niveau de leur engagement en Afghanistan". En clair, le pays est désormais en faillite, et plus personne ne va désormais y investir un seul kopek. On sait les boursicoteurs méfiants, on connait tout autant la défiance des banquiers vis à vis des clients insolvables. Voilà également du travail supplémentaire pour Dominique Strauss-Kahn : le Fonds Monétaire International devait statuer en septembre prochain seulement sur le cas afghan : dans l'urgence des risques d'effondrement de tout le système bancaire du pays, il va devoir agir vite : or cette fois, ce n'est pas pour sauver la Grèce, mais bien un pays où on effectue une intervention militaire coûteuse au portefeuille des français. Comment vont-ils réagir, ces français, si on leur demande un supplément d'aide pour renflouer un système aussi pourri à la base ? Seront-ils disposés à enrichir la seule famille d'Hamid Karzaï et en même temps d'aller y laisser mourir leurs propres enfants ? Sans oublier les cadeaux déjà faits, dont l'effacement d'1,026 milliard de dette le 17 mars 2010... avec une dette restante fixée à 1,6 milliard de dollars. En somme, ce qu'on a effacé de l'ardoise afghane vient de s'évaporer une deuxième fois ! Et sans oublier non plus les 15,1 millions ajoutés récemment, lors de la signature d'un contrat français supplémentaire par Jean-François Fitou, Chargé d’Affaires de France en Afghanistan, et Mme Stein-Sochas, la Directrice du département Asie de l’Agence Française de Développement, avec le ministre des finances afghan, le Dr. Omar Zakhelwal, ancien conseil de la Banque Mondiale et membre du directoire de la... Banque Centrale afghane ! Celle au milliard disparu ! L'homme est également conseiller financier en chef d'Hamid Karzaï ! La France devrait davantage faire attention avec qui elle signe, il semble... notamment avec le même homme qui avait promis en 2009 de "surveiller" de près les "conseillers étrangers travaillant en Afghanistan"... selon lui, "les 7 années précédentes, 2 milliards de dollars avaient été dépensés pour rien faute de coordination", et il allait y remédier, pour sûr. Mais pas un mot sur les magouilles de la banque qui avaient précédé les élections : le FBI l'avait pourtant nommé comme responsable du désastre financier en cours... la banque avait arrosé tous les proches de Karzaï, Selon l'enquête, Haneef Atmar, l'ancien ministre de l'intérieur touchait personnellement 3 millions de dollars par mois... pour rétribuer (ou non) ses policiers. Noor Delawari, un ancien dirigeant de la banque se goinfrant 180 millions à lui seul. Le gouvernement de Karzaï, selon l'enquête, s'était mis de côté des dizaines de millions de dollars : une paille par rapport au dépeçage annoncé aujourd'hui ! Selon la même enquête américaine, Ruhullah, le dirigeant de Watan, une société privée de sécurité et allié d'Ahmed Wali Karzai, frère du président, avait transféré de l'argent sur des comptes appartenant à des Talibans connus : le prix pour ne pas se faire attaquer !

Cet argent a été dilapidé, et les noms des bénéficiaires sont pourtant connus. Masood Musa Ghazi, le directeur actuel de la Banque Centrale, noie comme il se doit déjà le poisson, en oubliant de citer le rôle de Haseen Fahim, un général, et surtout l'un des fils du vice-président Mohammed Fahim, ou de celui du précédent directeur, Sherkhan Farnood (Sher Khan Farnud), et son second Khalilullah Feruzi, qui ont purement et simplement puisé dans les fonds d'Etat pour s'offrir une compagnie aérienne, Pamir Airways "the best Air Line in Afghanistan", la toute première compagnie privée afghane d'après le départ des russes (elle est née en 1995) achetée 98 millions de dollars, jamais remboursés. Les deux dirigeants avaient été contraints à la démission de leur poste, mais la firme d'aviation existe aujourd'hui encore et appartient toujours également à Sherkhan Farnood. Les deux familles Fahim et Karzaï auront littéralement dévoré le pays. Comme le notait France 24 en septembre dernier, lors des premiers signaux d'alarme apparus, "depuis sa fondation en 2004, la Kabul Bank détonne par son mode de fonctionnement peu commun. En effet, la plus grande institution financière privée d’Afghanistan repose sur un réseau de copinage, composé de hauts responsables – eux-mêmes liés à des personnalités politiques - impliqués dans des opérations financières douteuses et dans la distribution de quantités illicites d’argent à un cercle restreint de l’élite du pays". Confier les rênes de la Banque Centrale du pays à un joueur invétéré de poker, avouez que ça frise sinon l'imbécilité totale... ou du moins une prise de risques qui aurait pu être évitée ! Selon la presse boursière de septembre dernier "la Kabul Bank était solvable, le ministre des Finances a également déclaré que 100 millions de dollars avaient été déposés dans la banque pour couvrir le salaire des fonctionnaires qui devaient être payés en ce début de mois". OK, pourquoi pas, mais comment fait-on quand il manque... 10 mois de salaires de fonctionnaires ? Karzaï pourra-t-il compter sur une armée ou une police n'ayant pas eu un sou presque toute une année ?

Et c'est bien ce même Farnood, président de l'"Afghanistan International Chamber of Commerce", qui était déjà clairement dénoncé : "au cœur de ce système nébuleux, se trouve le cofondateur de la Kabul Bank, Sherkhan Farnood, un joueur de poker de classe internationale âgé de 46 ans, qui a démissionné de son poste de président de la banque. Personnage haut en couleur, Farnood détient la Pamir Airways, qui opère des vols internes et internationaux vers les Émirats arabes unis, l'Inde, l'Arabie saoudite et le Tadjikistan. Les affaires de Farnood étendent leurs tentacules jusqu’à la Shaheen Exchange et la New Ansari Exchange qui sont des entreprises de transfert d'argent suivant le mode opératoire hawala - transfert traditionnel non-réglementé, apprécié pour la discrétion des transactions. Après l’invasion soviétique de l’Afghanistan, Farnood avait mis en place un système hawala à Moscou pour transférer de l’argent entre les deux états". Ce même principe d'hawala, dénoncé comme étant le propre du système taliban ou celui des fournisseurs d'argent du terrorisme (et celui de l'Arabie Saoudite...). Celui qui ne laisse pas de traces, le système reposant sur l'accord oral passé entre deux individus : bien entendu, en cas de non respect, c'est un autre système (mafieux) qui s'enclenche. Il ne fait pas bon ne pas honorer une dette reposant sur une croyance religieuse, dans certaines parties du monde. Dès septembre 2010, on avait même déjà une petite idée de la somme... envolée : "Selon des responsables américains, la Kabul Bank, fondée en 2004, a utilisé le système de l'hawala pour transférer clandestinement près d’un milliard de dollars hors d’Afghanistan au cours des dernières années. Des responsables des renseignements américains et afghans estiment que ce système non réglementé est utilisé par les politiciens afghans, les barons de la drogue et même les Taliban pour déplacer des milliards de dollars hors du pays".

Avec au milieu des milices privées ou les compagnies de sécurité afghanes, qui ont pris la place des étrangères... chassées par Karzaï (en août 2010), pour mieux protéger les transferts : "le frère de Gul Agha Sherzaï, Abdul Raziq Sherzaï, vit à Kandahar. Il brasse de grosses affaires avec l’OTAN. C’est la guerre qui lui a permis de bâtir sa fortune. Combien de millions ? Comme son frère, il n’a pas le temps de les compter. "Cinq ou six", m’a-t-il dit lorsque je l’ai rencontré chez lui, à Kandahar (...) Il loue des camions et des autos aux soldats et il transporte du matériel pour les bases militaires de Kandahar et de Bagram. C’est lui qui assure la sécurité des convois de marchandises contre les attaques des talibans. Il emploie 180 gardes armés et 350 travailleurs". L'OTAN, qui se retrouve donc commanditaire de la gabegie et des détournements ! Et on voudrait que nos soldats meurent pour ça ? Mais quelle honte que cette guerre ! Les soldats français en sont morts, de ce système pourri consistant à devoir payer pour ne pas être attaqué !

On sait donc aussi pourquoi Sherkhan Farnood avait acheté une firme d'aviation : pour pouvoir circuler librement à bord d'avions lui appartenant, sans trop subir les contraintes des douanes du pays au départ (et de l'autre en graissant la patte on suppose)... "des sources policières et Skyreporter ont confirmé que les gardes escortant des "courriers" étaient des employés des services de sécurité Khorasan, une entreprise créée par Khalil Fruzi, directeur général de la Banque de Kaboul et un des associés principaux de Farnood et de Kharzaï. Khorassan est maintenant nominalement dirigé par le frère de Fruzi. Une fois à bord du 737 de Pamir, les "courriers" ont été escortés jusqu'aux sièges vacants de cabine évidemment retenus pour eux. "Une fois, j'ai demandé à cet homme si je pouvais l'aider," un témoin a raconté à Skyreporter. "Il était bien habillé, il portait un costume occidental. Il a dit "merci, mais je peux le gérer." Puis il poussé une grosse boîte sur un siège libre. Ça avait l'air si lourd quand il est descendu. J'ai demandé combien cela pesait et il a indiqué que ça faisait 50 kilos. Il était très détendu, comme il faisait tous les jours. Les cambistes estiment que 50 kilos est le poids le plus commun à ces échanges d'argent en Afghanistan, et aux États-Unis en billets de 100 dollars, cela pourrait atteindre 5 millions de dollars ou plus. Le témoin, qui demande que son nom ne soit pas prononcé sur la préoccupation pour la sécurité de sa famille, dit qu' il avait vu le même homme portant une charge similaire une troisième fois, où il a demandé à une connaissance l'équipage de Pamir Airways ce qui se passait. "Il lui a répondu : 'c'est de l'argent va à Dubaï. Il a dit que ça se produisait au moins chaque jour sur un vol de Pamir . Parfois, le "courrier" avait deux ou trois boîtes ou des valises. " On reste sidéré de la méthode et de l'ampleur de ce qu'on peut appeler un pillage systématique des ressources financières du pays !

Combien l'Afghanistan a-t-il englouti d'argent ? Bonne question, car en partie c'est aussi le nôtre, question à laquelle répond un fonctionnaire du pays  : "la communauté internationale a injecté 19 milliards en Afghanistan, souligne-t-il. Près de 95% de cet argent sort du pays. Les ONG emploient 540 étrangers qui touchent des salaires allant de 5000$ à 35 000$ par mois. Les deux dernières élections ont coûté 359 millions. Ce sont les étrangers qui les ont organisées et ils ont gardé l’argent pour eux," raconte un haut fonctionnaire local. Un autre a bien dénoncé en pure perte le système : "Azizullah Lodin en connaît un rayon sur les pots-de-vin. C’est lui que Karzaï a nommé pour créer un département anticorruption en 2003. Lodin a bûché ferme pendant 18 mois. Il a finalement accouché de trois rapports qui n’ont jamais été rendus publics. Et pour cause, il y nommait des gens et chiffrait l’ampleur des sommes détournées. Il a déposé ses trois briques sur le bureau du président Karzaï, avec copie au procureur général. C’était en 2004. Depuis, rien : aucune accusation, aucune poursuite. Le néant." Et aujourd'hui, il peut en faire l'amer constat : "J’ai découvert un vaste système de corruption au sein du gouvernement, raconte-t-il. Au total, 150 millions de dollars ont été détournés. Un ministre, par exemple, a pris un terrain et une maison qui appartenaient au gouvernement et il les a mis au nom de sa famille. Valeur : 21 millions. Plus de 55 millions de dollars qui appartenaient à l’État ont aussi disparu des banques." L'homme disait vrai, mais il était en fait très loin du compte !

Farnhood avait parait-il une méthode infaillible pour réussir : graisser la patte des dirigeants les plus haut placés : "le problème était justement qu’il avait tendance à payer tout le monde un peu trop grassement. Ainsi, Mahmoud Hamid Karzaï, le frère du président afghan qui détient une participation de 7% de la Kabul Bank, a vécu dans une villa de luxe à Dubaï, achetée avec l'argent de l’établissement par Farnood" ajoute France 24. Retour à la case palmier. Une case "palmier" qui ne vit guère mieux depuis quelques mois : parmi les projets pharaoniques imaginés au pays de l'argent facile (et du pouvoir absolu !) , il y avait le projet "world" : des îles disposées ci et là censées représenter les continents et des pays. Le projet est aujourd'hui en complète perdition, les détroits créés s'ensablent irrémédiablement et les îles artificielles s'effacent une à une, comme l'ont constaté des journalistes qui se sont rendus récemment sur place. Et qui ont noté que là aussi, ce n'était pas idyllique : "Certaines ont été touchés par des troubles d'ailleurs - le propriétaire de la société qui a acheté "l'Irlande" pour 24 millions de livres sterling, John O'Dolan, s'est suicidé, tandis que l'homme qui a acheté la "Grande-Bretagne" pour 43 millions de livres, Safi Qurashi, purge sept ans de prison à Dubaï après avoir été accusé d'avoir fait des chèques sans provision". Monde pourri ! Que l'île au Palmier subisse le même sort, c'est tout le mal qu'on puisse souhaiter à ces forbans afghans ! Que nos soldats cessent de mourir pour eux !
 
 
(1 milliard de dollars, pas perdus pour tout le monde...)
 
En Afghanistan, les sociétés privées employées par les militaires (extrait de ce document). Korasan y est effectivement citée dans la liste finale. C'est une société kurde.

• In Parwan province, Baghram Airbase employs a PSC run by Asil Khan, a former Northern Alliance commander allied with Haji Almas, a member of parliament from Parwan and former Northern Alliance military commander.43

• In Uruzgan province, the Australian Defense Forces employ a 2000-strong paramilitary force, the Kandak Amnianti Uruzgan (“Uruzgan Security Battalion”), privately run by Col. Mutiallah Khan to provide security along the Kandahar-to-Tarin Kowt road.44 The same company is also used by US Special Forces.

• In Kandahar province, the Canadian Forces have contracted defense services from Gul Agha Shirzai (via Commando Security) and Gen. Gulalai, both former military commanders. Shirzai, currently governor of Nangarhar province, was previously governor of Kandahar. The Canadian PRT has hired the militia of Col. Haji Toorjan, an ally of Sherzai, to provide camp security services.45

• In Badakhshan province, security for the German PRT is provided by Gen. Nazri Mahmad, a former Shura- i-Nazar commander known to control a significant portion of the province’s lucrative opium industry.

• The use of ASGs for security services is not confined to international military forces : in the best documented case of a PSC employing militia, US Protection and Investigations (USPI) partnered with Northern Alliance military commanders like General Din Mohammad Jurat to provide their foot soldiers to the company. USPI – the American owners of which have been federally indicted for fraud in the US – has held, and continues to hold, contracts with the USAID, the World Bank, the Japan International Cooperation Agency, the UN, and private businesses.46

Documents joints à cet article

Afghanistan : 1 milliard de dollars dans la nature...

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23 réactions à cet article    


  • morice morice 1er février 2011 18:09

    vous pourriez éviter ce genre de remarque à l’emporte-pièce !


  • dogon dogon 1er février 2011 14:22

    Cela fait des années que le système a été dénoncé et nos gogos de dirigeants continuent à tenter de remplir ce tonneau des Danaïdes criminel.
    Pas étonnant que les talibans souhaitent continuer la guerre. C’est leur fond de commerce avec la drogue.
    Mais, en effet, le plus dégueulasse dans toute cette histoire, c’est que des soldats étrangers (pas uniquement français) se fassent tuer pour cette bande d’escrocs.
    Faut-il rapatrier nos troupes ? La question est de plus en plus d’une cuisante actualité.


    • Cogno2 1er février 2011 18:20

      Pour les soldats, certains ici se retranchent derrière le « devoir », et autre « esprit de corps » pour refuser d’avoir à regarder en face les vraies raisons de tous ces morts.

      C’est comme ça depuis toujours, les soldats meurent pour les puissants, et on leur fait miroiter je ne sais quelle foutaises comme « devoir », « honneur », etc. pour leur faire accepter ça.
      Idem pour les ouvriers d’ailleurs, ils triment pour des puissants en échange de clopinettes, et on leur fait miroiter d’autres foutaises comme « travail=valeur=vertu=vrai homme, etc. ».

      Et ainsi de suite.


    • Pyrathome pyralene 1er février 2011 14:30

      Comment vont-ils réagir, ces français, si on leur demande un supplément d’aide pour renflouer un système aussi pourri à la base ? Seront-il disposés à enrichir la seule famille d’Hamid Karzaï et en même temps d’aller y laisser mourir leurs propres enfants ?


      A t-on demandé l’avis aux Français depuis 8 ans ? a t-on organisé un référendum ? des débats ? non ! on leur ment sur toute la ligne depuis.....Jospin et Chirac en 2002 n’ont pas hésité une seule minute pour nous entrainer dans cette gabegie dont ils connaissaient exactement les tenants et aboutissants .... et ils savaient parfaitement sur quoi était fondée cette guerre impérialiste, notamment sur les causes et responsabilités de « l’élément déclencheur » !!
      D’ailleurs à ce sujet, un article pertinent publié aujourd’hui sur ces opérations sous fausse-bannière, en Anglais, les false-flag.....

      Autre attente, qu’il fasse vite et qu’on en finisse avec cette mascarade de menteurs, de manipulateurs, de criminels, de tortionnaires et d’escrocs....2011, année charnière ! et 2012, l’apothéose et le triomphe de la vérité ??
      comme dirait Maya l’abeille.... smiley


      • frugeky 1er février 2011 14:54

        Comment vont réagir les français ?

        Comme d’habitude, pourquoi les informer ?
        Quand on voit que lors du mensonge du premier ministre devant l’assemblée concernant la livraison au pouvoir tunisien de matériel de maintien de l’ordre, pas un média national n’en n’a parlé, on se doute bien qu’une info sur l’Afghanistan ne va pas faire la une du 20h de TF1.


        • Robert GIL ROBERT GIL 1er février 2011 14:55

          Pour ceux que ça interressent voici une petite histoire de l’afghanistan, instructive....

          http://2ccr.unblog.fr/2010/10/18/afghanistan-terre-des-talibans/


          • morice morice 1er février 2011 18:42

            c’est un peu « short »...


          • non666 non666 1er février 2011 15:00

            Decidement, qu’est ce qu’on perd comme pognon depuis 1994....

            Le pentagone perd 2300 milliard $ , le PNB de la France...,
            La Fed perd 6000 milliard de $
            Les finances afghanes perdent 1 milliard (ridicule , peut mieux faire)
            L’argent confisqué a Saddam Hussein disparait, en cash, dans une base US
            (1 ou plusieurs milliard aussi...)
            Doit on parlé des milliers de milliards perdus par les banques et remboursés par les contribuables dans la « crise financiere » ?

            Qu’est ce que cela signifie ?

            Que le systeme de financement mis au point par les Bilderberg , pour concurrencer le systeme communiste via un systeme indolore (la planche a billet US servant de valeur pour le commerce mondial) est en train de s’effondrer.
            Les etats unis sont devenus dependant de cet argent meme si le pretexte (la mùenace sovietique) n’est plus la.
            Pire : les banques US qui etaient les maitres d’oeuvres de ce systeme travaillent desormais à leur compte, au profit d’une ploutocratie bienveillante.
            Non seulement cette disparition n’est pas la première , mais elle ne sera surement pas la dernière, comme la machine a faire du traffic de drogue.

            Partout ou les etats unis ont fait une opération militaire depuis 50 ans, le commerce de drogue a été florissant jusqu’a ce que des autoctones recuperent le controle de la Production.
            Alors la DEA remplace la CIA sur place....
            triangle d’or en Asie
            Panama
            Colombie,
            Ile de la grenade
            Afghanistan
            Irak


            Argent de la drogue, argent de l’aide internationale, argent des contribuables.
            Doit on parler du pillage des antiquités Irakiennes ?
            Une minorité est en train de piller le monde a son seul profit en utilisant la force des nations sur-armée et en se faisant passer pour la « raison d’Etat » de ces nations.

            A mort !

            En france, Sarkozy les sert si bien et le PS est avec eux si complaisant....
            Combien restera t’il dans les caisses de l’Etat quand l’austro-hongrois fuira ce pays ?
            L’or est deja en train d’etre vendu alors que c’etait notre dernier atout.

            Il licencie meme les CRS pour faire du choffre d’affaire avec les futures compagnies privées...

            Ces gens la ne meriteront aucune clemence.
            Leur jugement doit faire l’objet d’un simple referedum.

            Pour ou contre l’extermination de la classe politique française dans son ensemble ?


            • Pyrathome pyralene 1er février 2011 15:15

              Pour ou contre l’extermination de la classe politique française dans son ensemble ?

              Monsieur était bourreau dans une ancienne vie peut-être ?.....
              Heureusement qu’il reste encore des gens de conviction, faut rester modéré quand-même, sinon il ne reste plus qu’à se tirer une bastos dans la poire.......


            • Massaliote 1er février 2011 17:41

              A voté. Pour.


            • Massaliote 1er février 2011 17:44

              « Combien restera t’il dans les caisses de l’Etat ? » Le traître a même bradé les bijoux de famille (monuments, immeubles, etc...)


            • morice morice 1er février 2011 18:10

              Que le systeme de financement mis au point par les Bilderberg , pour concurrencer le systeme communiste via un systeme indolore (la planche a billet US servant de valeur pour le commerce mondial) est en train de s’effondrer.



              et nous entraîner avec.

            • morice morice 1er février 2011 18:44

              Ceci amène une reflexion qui n’a rien d’humoristique : les USA se servent-ils de tous les narcos de la planète ? 


              c’est ça plutôt depuis les années 50.... 

              l’histoire est racontée en ce moment sur cent papiers...

            • morice morice 2 février 2011 18:53

              Demain... on sera tous tunisiens ?


            • Martin D 1er février 2011 15:03

              j’ai les boules...pour nous, mais surtout pour les afghans qui se font avoir aussi bien par les occidentaux que par leur propre gouvernements !

              j’espère que l’Egypte va réussir à faire partir le dictateur moubarak et qu’ensuite ce sera le tour de la Jordanie, Yémen, Algérie, Pakistan, Afghanistan,...


              • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 1er février 2011 15:28

                Un milliard qui s’évapore de la Banque Centrale afghane... ils apprennent vite. Ils n’ont presque plus rien à envier à nos banquiers à nous, ces spécialistes de l’argent qui part en fumée. Encore un effort et l’Afghanistan pourra intégrer le G20.

                 smiley


                • morice morice 1er février 2011 18:11

                  excellent !


                • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 1er février 2011 15:38

                  Après un tel exploit Hamid Karzai va peut-être pouvoir emprunter à taux préférentiel sur les marchés financiers. Vu que les agences de notation ont dégradé la note de la Tunisie pour cause d’instauration de la démocratie, on peut se demander si elles ne vont pas récompenser l’audace afghane en matière de gestion des fonds publics. Distribuer les richesses collectives aux riches, aux puissants et à la ploutocratie locale, ça mérite bien un triple A.


                  • Hadrien 1er février 2011 18:18

                    tres bon article morice...merci


                    • morice morice 1er février 2011 18:41

                      merci Hadrien, je vous invite à lire les autres sur le sujet... car c’était au départ le 20 eme numéro d’une série 



                      la première référence aux détournements est ici :


                      la première allusion à l’argent évaporé est ici :

                      le rôle des milices est là :


                      Karzaï et Wikileaks :

                      • FritzTheCat FritzTheCat 1er février 2011 22:47

                        Merci, je ne connaissais pas cette info.




                        • thomas35000 2 février 2011 08:54

                          Juste une petite information (source : AFP, 24 janvier 2009) pour faire avancer le débat pour montrer à quel point les banques et les malfrats sont liés. L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime pense que « de nombreuses » banques ont été sauvées de la crise financière de 2008 grâce à de l’argent de la drogue. Extrait d’une déclaration, à un hebdomadaire autrichien, du directeur de cet office, M. Antonio Maria Costa : « Des crédits interbancaires ont été financés grâce à des fonds issus du trafic de drogue et d’autres activités illégales », « de nombreuses banques ont été sauvées de cette façon », « Durant la seconde moitié de 2008, le manque de liquidités a été le principal problème du système bancaire, et le capital disponible est devenu un facteur fondamental », a-t-il rappelé. Or « dans de nombreux cas, l’argent de la drogue est le seul capital d’investissement disponible » quand les Etats ne débloquent pas eux-mêmes des fonds de secours.


                          • morice morice 2 février 2011 18:52

                            relisez donc mes derniers épisodes sur Viktor Bout, vous retrouverez le même concept noir sur blanc !


                            extrait
                            t :

                            « Car au final le bilan est là : WallStreet et la banque ont bien lavé cet argent sale. »À une époque de grandes faillites bancaires, l’argent n’a pas d’odeur, et les banquiers semblent le croire. Les honnêtes citoyens, qui luttent à la même époque contre les difficultés économiques, se demandent pourquoi les produits de la criminalité se sont transformés en véritable goûts ostentatoire immobiliers, en voitures, en bateaux et en avions - n’ont pas été saisis. « C’est simple : sans l’apport des revenus de la drogue, certains établissements auraient fermé : »fin 2009, le chef du bureau de l’ONU, Antonio Maria Costa, a déclaré à la presse que la plupart des prêts interbancaires à court-terme, les prêts de banques entre elles, étaient soutenus par l’argent de la drogue. Comme les marchés financiers ont gelé en 2007 et 2008, les banques se tournèrent vers les cartels de la drogue contre de l’argent. Sans cette argent de la drogue, de nombreuses grandes banques pourraient ne pas avoir survécues« . L’économie américaine est soutenue par la production industrielle d’armes et le trafic de drogues, les deux choses qui génèrent les plus hauts profits le plus rapidement. Dans ce schéma, Viktor Bout n’aura servi que de vecteur : tous le savaient, tous l’ont utilisé, et certains, aujourd’hui voudraient le faire taire. ll en a trop à raconter. »

                            les deux précédents :


                            extrait :

                            Dans la tourmente en effet, et le mot est faible : en mars 2010, Wachovia allait en effet signer un accord avec le gouvernement US pour le paiement de la plus lourde amende jamais adressée à une banque américaine : 160 millions de dollars, pour éviter les poursuites et un procès sur des liaisons évidentes avec les cartels de drogue colombiens. « Le 29 septembre 2008, la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) a annoncé avoir facilité la vente par Wachovia de ses activités bancaires à Citigroup. D’après la FDIC, Wachovia »n’a pas fait faillite« et continuera d’opérer ses filiales Wachovia Securities, AG Edwards et Evergreen Investments en tant qu’entreprise privée, côtée. Mais en octobre de la même année, la Réserve Fédérale Américaine a donné son feu vert à une fusion de Wachovia avec la Wells Fargo Bank. Citigroup porte plainte mais après une courte bataille judiciaire, la retire et abandonne son projet de fusion avec Wachovia ». On notera la bien étrange sollicitude du gouvernement via la réserve fédérale pour l’absorption discrète par Wells Fargo, malgré son lourd passé financier. Celui du blanchiment d’argent ! « Wachovia a admis qu’il n’a pas vérifié la provenance de fonds illicites dans le traitement de 378,4 milliards de dollars en monnaie d’échange mexicaine de 2004 à 2007. C’est la plus grande violation de la Bank Secrecy Act, une loi anti-blanchiment d’argent, aux États-Unis histoire - une somme égale à un tiers du le produit intérieur brut courant du Mexique... » nous dit le spécialiste Mike Shedlock. Faramineux !

                            Une banque qui prête de l’argent pour acheter des avions, toute une flotte, qui, le plus souvent ne servent qu’une seule fois ! Achetés notamment au Venezuela par un seul homme. Pedro Benavides Natera, 48 ans, un vénézuélien, celui qu’on retrouve derrière les achats d’appareils servant au trafic de drogue : il sera arrêté à Miami en février 2008. On recense en effet pas moins de 11 avions depuis 2003 achetés par ce seul individu, des avions servant de manière unique à transporter de la drogue, car le plus souvent abandonnés sur place, une fois la dogue transportée, des appareils obtenus chez seulement deux sociétés américaines : Skyway Aircraft Inc. de Clearwater, près de St. Petersburg, Floride, et Planes and Parts Enterprises LLC de Doral, en Floride également, près de Miami également... ce que ce monde est petit ! Naterra était inscrit à la banque dirigée par Pedro Alfonso Alatorre Damy, ancien employé de change à Miami devenu responsable de Casa de Cambio Puebla... je reviendrais bientôt en détail ici même (ou ailleurs) sur ces onze appareils qui ont tous servi à des transferts de drogue, une majeure partie vers... l’Afrique. Des avions, qui, comme au bon vieux temps des Contras et des livraisons à l’Irak ou à l’Iran s’activaient à la place des porte-containers, notamment ceux ancrés à Guantanamo... En janvier 2008, je vous avais expliqué la méthode employée. La même que celle pour le trafic d’armes. C’est en effet à Skyway Aircraft Inc qu’appartenait le DC-9 retrouvé à Mexico avec 4,5 tonnes de drogue à bord, portant des logos d’une administration américaine... aux dernières nouvelles, Parts Enterprises LLC essayait toujours de revendre son Beech E-90 N-1100M saisi par les douanes à Puerto Plata la Union en République Dominicaine, bourré de drogue... un des onze appareils de Pedro Benavides Natera. Tout le système a donc depuis été mis à jour. Des firmes américaines et des banques financent le trafic, et il est impossible que cela puisse échapper à la CIA, qui y est partie prenante.


                            extrait :

                            Comme le dit un site, ce qui sidère c’est l’inertie des gouvernements dans ces magouilles : « la chose la plus irritante est de savoir qu’un directeur de Wells Fargo avait signalé ce qui se passait et a été ignoré. Vingt millions de personnes aux États-Unis consomment régulièrement des drogues illégales, pour stimuler la criminalité de rue et les familles démolies. Les stupéfiants coûtent à l’économie des États-Unis 215 milliards de dollars par an - assez pour couvrir les soins de santé de 30,9 millions d’Américains - dans les tribunaux surchargés, les prisons et les hôpitaux et la perte de productivité, explique le ministère. « C’est le blanchiment de l’argent pour les banques les cartels qui finance la tragédie », affirme Martin Woods, directeur de l’unité de anti-blanchiment de Wachovia à Londres, du 2006 à 2009. Woods a raconté qu’il a quitté la banque avec dégoût après avoir constaté que ses dirigeants ignoraient les documents sur les trafiquants de drogue affirmant que l’argent circulait via le réseau de la Direction Générale de Wachovia. »Si vous ne voyez pas la corrélation entre le blanchiment d’argent par les banques et les 22 000 personnes qui ont été tuées au Mexique, vous manquez de jugeote", condamne Woods. Wachovia et Wells Fargo s’en sont toutes deux tiré pour la raison d’être tout simplement trop grosses pour pouvoir faire faillite. A quoi tient l’économie américaine : Madoff, à côté, est l’arbre qui cache la forêt de magouilles !

                            le numéro 28 :

                            tout est parti de cette découverte !

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