Afghanistan : 1 milliard de dollars dans la nature...
Ça y est, c’est officiel : après une longue enquête, on a le chiffre. Elevé le chiffre, très élevé même : le New-York Times parle aujourd’hui de 900 millions de dollars, d’autres sources de plus d’1 milliard de dollars. Une jolie somme, ma foi. Qui représente quoi, au fait, allez-vous me dire ? Et bien c’est tout simplement ce qu’on avait déjà annoncé ici voici quelques mois : un milliard de dollars, c’est ce qui s’est évaporé de la Banque Centrale afghane, au total, une banque tenue par l’un des frères d’Hamid Karzaï, Mahmoud, l’ancien hôtelier américain, devenu concessionnaire exclusif Toyota du pays (on pense aux Ben Ali Brothers là...) et responsable du secteur minier du pays ! Au départ, il y a quelques mois, on avait annoncé 300 millions : ça a depuis plus que triplé : l’argent s’est évaporé, a disparu : or c’était aussi celui de l’aide mondiale, et donc aussi une partie de l’aide française, qui a donc été volée. Le frère s’est empressé de rejeter la faute sur un des membres du conseil d’administration, bien entendu... et les policiers et les soldats afghans, déjà pas trop vaillants comme on le sait, vont attendre quelques mois le versement de leur solde : le pays n’a plus un sou vaillant. Selon l’Otan, pas un seul billet du 1,5 milliard nécessaire pour payer les employés de l’Etat ne manque, mais selon Wikileaks, cela fait plusieurs mois qu’ils n’avaient rien reçu. Le 13 février dernier, Wikileaks révélait que la Banque Nationale était la seule désormais à avoir du numéraire... ce qui promet pour les mois à venir : les soldats et les policiers vont rester combien de semaines à attendre leur argent avant de revendre leurs uniformes, leurs armes et même leurs véhicules ; là est tout le problème... d’un pays décidément corrompu jusqu’à la moelle !

La France est incluse dans ce désastre financier, en effet : "le Président de la République a annoncé lors de la conférence de Paris de juin 2008 que l’aide civile française à l’Afghanistan serait, en étant portée à 106 millions d’euros sur trois ans, plus que doublée par rapport à la période précédente (13,57 millions d’euros de décaissements annuels entre 2005 et 2007)" annonçait fièrement le gouvernement français en septembre 2010 encore. "Cet objectif a été confirmé et amplifié par la décision prise en 2009 d’augmenter encore notre aide civile, portée à 40 millions d’euros par an, et axée plus particulièrement sur la mise en œuvre de projets de développement rural et agricole dans la province de Kapisa et dans le district de Surobi. Une équipe civile de 9 experts français, en gouvernance et développement, a été déployée dans cette zone à l’été 2010". Les français seront ravis d'apprendre que leurs soldats se font tuer pour que l'Etat qu'ils sont censés défendre parte avec la caisse du pays ! A 1 milliard de dollars de pertes, c'est le système bancaire afghan qui va s'effondrer : comment voulez-vous à partir de là tenter de faire croire à des industriels français d'investir dans un pays qui ne présente aucune garantie sérieuse de revenus ? On souhaite bien du plaisir à l'ambassade française, et son joyeux programme proposant de "participer à la mise en place de la coopération financière entre la France et l’Afghanistan, " et de courageusement vouloir "analyser la situation économique et financière du pays, ainsi que les conditions d’accès au marché, pour permettre à l’administration et aux entreprises françaises d’être mieux informées sur les réalités économiques afghanes." Un ambassadeur qui semblait bien peu au courant des magouilles locales, ou alors tentait encore d'y croire dur comme fer... sur le site de cette même ambassade, on n'est pas loin de la faute de goût en affichant côte à côte le "barbecue de l' ambassade" et le décès de la commissaire chargée des droits de l’enfant à la Commission afghane des Droits de l’Homme, tuée dans un attentat... Tout le problème est là, en effet : on peut investir économiquement dans un pays économiquement stable, ce que n'est plus depuis hier l'Afghanistan. Ses élites corrompues auront tout dévasté et se seront goinfrées à une vitesse quasiment jamais vue. Au bout, il y des villas somptueuses qui ne sont même pas bâties sur le territoire mais dans une autre région du monde où l'argent facile a connu des déboires récents : sur la célèbre île du Palmier, Palm Jumeirah, "’l'île à trois milliards de dollars". A Dubaï, rappelons-le, résident des membres du gouvernement afghan avec l'argent qu'ils ont dilapidé de leur propre pays !
C'est un désastre à plusieurs niveaux en effet : car "la France accompagne depuis 2002 la montée en puissance de l'Armée nationale afghane (ANA) en assurant la formation des officiers, en participant à la formation des commando et en conseillant les unités afghanes sur le terrain dans le cadre des Operational Mentoring and Liaison Teams (OMLT)" peut-on lire également sur le site gouvernemental français, qui adore parler anglais, visiblement... A quoi peut-il servir de former des gens qui n'auront pas de salaire pour assurer leur future mission ? Qui passeront côté talibans pour une simple histoire d'argent, les talibans travaillant eux aussi avec des mercenaires rétribués !
Car où est donc passé cet argent, sinon dans la poche d'une poignée d'individus qui se rejettent déjà la patate chaude de la responsabilité d'avoir mis à terre l'économie du pays en rendant volatiles ses réserves bancaires ? Car, nous dit poliment le NYT, "les spécialistes bancaires, les hommes d'affaires et des représentants du gouvernement craignent maintenant que les rumeurs d'effondrement de la Banque de Kaboul pourrait conduire à détruire le fonctionnement des autres banques solvables, détruisant l'économie naissante du pays et son système bancaire et ébranlant la confiance des bailleurs de fonds occidentaux qui mettaient déjà en cause le niveau de leur engagement en Afghanistan". En clair, le pays est désormais en faillite, et plus personne ne va désormais y investir un seul kopek. On sait les boursicoteurs méfiants, on connait tout autant la défiance des banquiers vis à vis des clients insolvables. Voilà également du travail supplémentaire pour Dominique Strauss-Kahn : le Fonds Monétaire International devait statuer en septembre prochain seulement sur le cas afghan : dans l'urgence des risques d'effondrement de tout le système bancaire du pays, il va devoir agir vite : or cette fois, ce n'est pas pour sauver la Grèce, mais bien un pays où on effectue une intervention militaire coûteuse au portefeuille des français. Comment vont-ils réagir, ces français, si on leur demande un supplément d'aide pour renflouer un système aussi pourri à la base ? Seront-ils disposés à enrichir la seule famille d'Hamid Karzaï et en même temps d'aller y laisser mourir leurs propres enfants ? Sans oublier les cadeaux déjà faits, dont l'effacement d'1,026 milliard de dette le 17 mars 2010... avec une dette restante fixée à 1,6 milliard de dollars. En somme, ce qu'on a effacé de l'ardoise afghane vient de s'évaporer une deuxième fois ! Et sans oublier non plus les 15,1 millions ajoutés récemment, lors de la signature d'un contrat français supplémentaire par Jean-François Fitou, Chargé d’Affaires de France en Afghanistan, et Mme Stein-Sochas, la Directrice du département Asie de l’Agence Française de Développement, avec le ministre des finances afghan, le Dr. Omar Zakhelwal, ancien conseil de la Banque Mondiale et membre du directoire de la... Banque Centrale afghane ! Celle au milliard disparu ! L'homme est également conseiller financier en chef d'Hamid Karzaï ! La France devrait davantage faire attention avec qui elle signe, il semble... notamment avec le même homme qui avait promis en 2009 de "surveiller" de près les "conseillers étrangers travaillant en Afghanistan"... selon lui, "les 7 années précédentes, 2 milliards de dollars avaient été dépensés pour rien faute de coordination", et il allait y remédier, pour sûr. Mais pas un mot sur les magouilles de la banque qui avaient précédé les élections : le FBI l'avait pourtant nommé comme responsable du désastre financier en cours... la banque avait arrosé tous les proches de Karzaï, Selon l'enquête, Haneef Atmar, l'ancien ministre de l'intérieur touchait personnellement 3 millions de dollars par mois... pour rétribuer (ou non) ses policiers. Noor Delawari, un ancien dirigeant de la banque se goinfrant 180 millions à lui seul. Le gouvernement de Karzaï, selon l'enquête, s'était mis de côté des dizaines de millions de dollars : une paille par rapport au dépeçage annoncé aujourd'hui ! Selon la même enquête américaine, Ruhullah, le dirigeant de Watan, une société privée de sécurité et allié d'Ahmed Wali Karzai, frère du président, avait transféré de l'argent sur des comptes appartenant à des Talibans connus : le prix pour ne pas se faire attaquer !
Cet argent a été dilapidé, et les noms des bénéficiaires sont pourtant connus. Masood Musa Ghazi, le directeur actuel de la Banque Centrale, noie comme il se doit déjà le poisson, en oubliant de citer le rôle de Haseen Fahim, un général, et surtout l'un des fils du vice-président Mohammed Fahim, ou de celui du précédent directeur, Sherkhan Farnood (Sher Khan Farnud), et son second Khalilullah Feruzi, qui ont purement et simplement puisé dans les fonds d'Etat pour s'offrir une compagnie aérienne, Pamir Airways "the best Air Line in Afghanistan", la toute première compagnie privée afghane d'après le départ des russes (elle est née en 1995) achetée 98 millions de dollars, jamais remboursés. Les deux dirigeants avaient été contraints à la démission de leur poste, mais la firme d'aviation existe aujourd'hui encore et appartient toujours également à Sherkhan Farnood. Les deux familles Fahim et Karzaï auront littéralement dévoré le pays. Comme le notait France 24 en septembre dernier, lors des premiers signaux d'alarme apparus, "depuis sa fondation en 2004, la Kabul Bank détonne par son mode de fonctionnement peu commun. En effet, la plus grande institution financière privée d’Afghanistan repose sur un réseau de copinage, composé de hauts responsables – eux-mêmes liés à des personnalités politiques - impliqués dans des opérations financières douteuses et dans la distribution de quantités illicites d’argent à un cercle restreint de l’élite du pays". Confier les rênes de la Banque Centrale du pays à un joueur invétéré de poker, avouez que ça frise sinon l'imbécilité totale... ou du moins une prise de risques qui aurait pu être évitée ! Selon la presse boursière de septembre dernier "la Kabul Bank était solvable, le ministre des Finances a également déclaré que 100 millions de dollars avaient été déposés dans la banque pour couvrir le salaire des fonctionnaires qui devaient être payés en ce début de mois". OK, pourquoi pas, mais comment fait-on quand il manque... 10 mois de salaires de fonctionnaires ? Karzaï pourra-t-il compter sur une armée ou une police n'ayant pas eu un sou presque toute une année ?
Et c'est bien ce même Farnood, président de l'"Afghanistan International Chamber of Commerce", qui était déjà clairement dénoncé : "au cœur de ce système nébuleux, se trouve le cofondateur de la Kabul Bank, Sherkhan Farnood, un joueur de poker de classe internationale âgé de 46 ans, qui a démissionné de son poste de président de la banque. Personnage haut en couleur, Farnood détient la Pamir Airways, qui opère des vols internes et internationaux vers les Émirats arabes unis, l'Inde, l'Arabie saoudite et le Tadjikistan. Les affaires de Farnood étendent leurs tentacules jusqu’à la Shaheen Exchange et la New Ansari Exchange qui sont des entreprises de transfert d'argent suivant le mode opératoire hawala - transfert traditionnel non-réglementé, apprécié pour la discrétion des transactions. Après l’invasion soviétique de l’Afghanistan, Farnood avait mis en place un système hawala à Moscou pour transférer de l’argent entre les deux états". Ce même principe d'hawala, dénoncé comme étant le propre du système taliban ou celui des fournisseurs d'argent du terrorisme (et celui de l'Arabie Saoudite...). Celui qui ne laisse pas de traces, le système reposant sur l'accord oral passé entre deux individus : bien entendu, en cas de non respect, c'est un autre système (mafieux) qui s'enclenche. Il ne fait pas bon ne pas honorer une dette reposant sur une croyance religieuse, dans certaines parties du monde. Dès septembre 2010, on avait même déjà une petite idée de la somme... envolée : "Selon des responsables américains, la Kabul Bank, fondée en 2004, a utilisé le système de l'hawala pour transférer clandestinement près d’un milliard de dollars hors d’Afghanistan au cours des dernières années. Des responsables des renseignements américains et afghans estiment que ce système non réglementé est utilisé par les politiciens afghans, les barons de la drogue et même les Taliban pour déplacer des milliards de dollars hors du pays".
Avec au milieu des milices privées ou les compagnies de sécurité afghanes, qui ont pris la place des étrangères... chassées par Karzaï (en août 2010), pour mieux protéger les transferts : "le frère de Gul Agha Sherzaï, Abdul Raziq Sherzaï, vit à Kandahar. Il brasse de grosses affaires avec l’OTAN. C’est la guerre qui lui a permis de bâtir sa fortune. Combien de millions ? Comme son frère, il n’a pas le temps de les compter. "Cinq ou six", m’a-t-il dit lorsque je l’ai rencontré chez lui, à Kandahar (...) Il loue des camions et des autos aux soldats et il transporte du matériel pour les bases militaires de Kandahar et de Bagram. C’est lui qui assure la sécurité des convois de marchandises contre les attaques des talibans. Il emploie 180 gardes armés et 350 travailleurs". L'OTAN, qui se retrouve donc commanditaire de la gabegie et des détournements ! Et on voudrait que nos soldats meurent pour ça ? Mais quelle honte que cette guerre ! Les soldats français en sont morts, de ce système pourri consistant à devoir payer pour ne pas être attaqué !
On sait donc aussi pourquoi Sherkhan Farnood avait acheté une firme d'aviation : pour pouvoir circuler librement à bord d'avions lui appartenant, sans trop subir les contraintes des douanes du pays au départ (et de l'autre en graissant la patte on suppose)... "des sources policières et Skyreporter ont confirmé que les gardes escortant des "courriers" étaient des employés des services de sécurité Khorasan, une entreprise créée par Khalil Fruzi, directeur général de la Banque de Kaboul et un des associés principaux de Farnood et de Kharzaï. Khorassan est maintenant nominalement dirigé par le frère de Fruzi. Une fois à bord du 737 de Pamir, les "courriers" ont été escortés jusqu'aux sièges vacants de cabine évidemment retenus pour eux. "Une fois, j'ai demandé à cet homme si je pouvais l'aider," un témoin a raconté à Skyreporter. "Il était bien habillé, il portait un costume occidental. Il a dit "merci, mais je peux le gérer." Puis il poussé une grosse boîte sur un siège libre. Ça avait l'air si lourd quand il est descendu. J'ai demandé combien cela pesait et il a indiqué que ça faisait 50 kilos. Il était très détendu, comme il faisait tous les jours. Les cambistes estiment que 50 kilos est le poids le plus commun à ces échanges d'argent en Afghanistan, et aux États-Unis en billets de 100 dollars, cela pourrait atteindre 5 millions de dollars ou plus. Le témoin, qui demande que son nom ne soit pas prononcé sur la préoccupation pour la sécurité de sa famille, dit qu' il avait vu le même homme portant une charge similaire une troisième fois, où il a demandé à une connaissance l'équipage de Pamir Airways ce qui se passait. "Il lui a répondu : 'c'est de l'argent va à Dubaï. Il a dit que ça se produisait au moins chaque jour sur un vol de Pamir . Parfois, le "courrier" avait deux ou trois boîtes ou des valises. " On reste sidéré de la méthode et de l'ampleur de ce qu'on peut appeler un pillage systématique des ressources financières du pays !
Combien l'Afghanistan a-t-il englouti d'argent ? Bonne question, car en partie c'est aussi le nôtre, question à laquelle répond un fonctionnaire du pays : "la communauté internationale a injecté 19 milliards en Afghanistan, souligne-t-il. Près de 95% de cet argent sort du pays. Les ONG emploient 540 étrangers qui touchent des salaires allant de 5000$ à 35 000$ par mois. Les deux dernières élections ont coûté 359 millions. Ce sont les étrangers qui les ont organisées et ils ont gardé l’argent pour eux," raconte un haut fonctionnaire local. Un autre a bien dénoncé en pure perte le système : "Azizullah Lodin en connaît un rayon sur les pots-de-vin. C’est lui que Karzaï a nommé pour créer un département anticorruption en 2003. Lodin a bûché ferme pendant 18 mois. Il a finalement accouché de trois rapports qui n’ont jamais été rendus publics. Et pour cause, il y nommait des gens et chiffrait l’ampleur des sommes détournées. Il a déposé ses trois briques sur le bureau du président Karzaï, avec copie au procureur général. C’était en 2004. Depuis, rien : aucune accusation, aucune poursuite. Le néant." Et aujourd'hui, il peut en faire l'amer constat : "J’ai découvert un vaste système de corruption au sein du gouvernement, raconte-t-il. Au total, 150 millions de dollars ont été détournés. Un ministre, par exemple, a pris un terrain et une maison qui appartenaient au gouvernement et il les a mis au nom de sa famille. Valeur : 21 millions. Plus de 55 millions de dollars qui appartenaient à l’État ont aussi disparu des banques." L'homme disait vrai, mais il était en fait très loin du compte !
• In Parwan province, Baghram Airbase employs a PSC run by Asil Khan, a former Northern Alliance commander allied with Haji Almas, a member of parliament from Parwan and former Northern Alliance military commander.43
• In Uruzgan province, the Australian Defense Forces employ a 2000-strong paramilitary force, the Kandak Amnianti Uruzgan (“Uruzgan Security Battalion”), privately run by Col. Mutiallah Khan to provide security along the Kandahar-to-Tarin Kowt road.44 The same company is also used by US Special Forces.
• In Kandahar province, the Canadian Forces have contracted defense services from Gul Agha Shirzai (via Commando Security) and Gen. Gulalai, both former military commanders. Shirzai, currently governor of Nangarhar province, was previously governor of Kandahar. The Canadian PRT has hired the militia of Col. Haji Toorjan, an ally of Sherzai, to provide camp security services.45
• In Badakhshan province, security for the German PRT is provided by Gen. Nazri Mahmad, a former Shura- i-Nazar commander known to control a significant portion of the province’s lucrative opium industry.
• The use of ASGs for security services is not confined to international military forces : in the best documented case of a PSC employing militia, US Protection and Investigations (USPI) partnered with Northern Alliance military commanders like General Din Mohammad Jurat to provide their foot soldiers to the company. USPI – the American owners of which have been federally indicted for fraud in the US – has held, and continues to hold, contracts with the USAID, the World Bank, the Japan International Cooperation Agency, the UN, and private businesses.46
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