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Afghanistan. La production d’héroïne a été multipliée par quarante depuis l’intervention de l’OTAN

La production d’héroïne a été multipliée par quarante en Afghanistan depuis l’intervention de l’OTAN, en 2001. Ces chiffres alarmants ont été avancés par Viktor Ivanov, directeur du service fédéral russe de contrôle des narcotiques, dans son discours tenu à Vienne le 11 mars 2013 à l’occasion de la 56ème session de l’office de Nations-Unies contre la drogue et le crime. Une bonne occasion pour rappeler qu’un peu plus d’un million de personnes ont perdu ces dix dernières années la vie en raison de l’abus de stupéfiants.

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Le trafic mondial de la drogue
http://www.agoravox.fr/IMG/jpg/Le_trafic_mondial_de_la_drogue.jpg

Viktor Ivanov a avancé qu’un des principaux facteurs d’instabilité en Afghanistan était encore représenté par l’héroïne : « tout observateur impartial doit admettre la triste réalité que la communauté internationale n’a pas réussi à stopper la production d’héroïne en Afghanistan depuis l’arrivée des troupes de l’OTAN ». Au cours de la dernière décennie, la place de l’opium dans l’agriculture a fait un bond de 18%, passant de 131.000 hectares cultivés à 154.000. Au point de pouvoir dire sans se tromper que sa production est devenue centrale dans l’économie du pays. 

Peu de temps avant l’intervention de l’OTAN, les talibans avaient pris des mesures d’interdiction de l’opium, le déclarant contraire aux lois islamiques, et avaient réussi à abaisser notablement le niveau de production. Mais la production redémarra de plus belle depuis l’occupation occidentale, et Kaboul couvre désormais 90 % du marché mondial de l’héroïne dont une grande partie se retrouve dans les rues des villes des États-Unis, de Russie et d’Europe.

Ivanov en a profité pour rappeler comment il tentait de convaincre la population locale qui doit souvent sa survie à la culture du pavot, et aussi comment il espérait couper le financement des talibans qui sont fréquemment en mesure de trouver des fonds provenant de la vente de l’opium à des marchés étrangers. Ce qui n’est pas une mince affaire quand on sait qu’environ 15 % du produit national afghan sont directement issus des exportations de drogue, dont le montant est estimé à quelque 2,4 milliards de dollars par an.

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Afghanistan. La production d’héroïne a été multipliée par quarante depuis l’intervention de l’OTAN

Les États-Unis et l’OTAN n’ont visiblement pas l’intention de faire table rase des champs d’opium, ce qui soulève de nombreux doutes car en Colombie, le gouvernement local et l’Oncle Sam ont détruit près de 150.000 hectares de coca en 2011. Une broutille à côté des 2.000 plans d’opium déracinés dans le même laps de temps.

Une raison à cela selon la chaîne d’information Russia Today : les banques internationales tireraient avantage de cette situation. La drogue serait ainsi devenue pour elles aussi importante que le pétrole ou le gaz naturel.

Capitaine Martin

http://www.resistance-politique.fr/article-afghanistan-la-production-d-heroine-a-ete-multipliee-par-quarante-depuis-l-intervention-de-l-otan-117018735.html


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16 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 12 avril 2013 09:13

    voici une petite synthese de ce pays des années 60 jusqu’a l’intervention americaine...

    voir : AFGHANISTAN TERRE DES TALIBANS


    • momo 12 avril 2013 09:39

      Il semblerais que comme toujours la CIA est à la manoeuvre pour ce trafic de drogue car il sert à financer 15000 mercenaires qui combattent en Syrie.


       Voir le livre de PETER DALE SCOTT, « La machine de guerre américaine »

      • Alpo47 Alpo47 12 avril 2013 12:51

        Cela me fait un peu penser, hors de toute proportion, aux premiers reportages sur le retour de la liberté dans les rues de Bamako, consécutivement à l’arrivée des « libérateurs » Français. Le reportage de FR2 nous montrait des Maliens qui pouvaient recommencer à acheter du tabac et fumer librement dans la rue.
        Encore une grande « victoire » de nos armées qui vaut bien tous les sacrifices et ... mensonges.

        Grande Tromperie, mensonges et foutage de gueule sont constamment au menu de nos dirigeants et médias. Après tout ... plus c’est gros et plus ça passe.


        • ecolittoral ecolittoral 12 avril 2013 13:57

          Un pays en guerre doit être rentable...pour quelques uns !

          Quand le Liban était en guerre, les plaines de la Becka (excusez l’orthographe) étaient couvertes de pavot...et jamais touchées par une bombe ou un obus incendiaire.
          On échange un Kilo de « blanche », contre des armes et des munitions.
          En temps de paix, on ne vend que des salades, des tomates ou des moutons...

          • captain beefheart 12 avril 2013 14:09

            Mais oui,que voulez-vous. Puisque c’est l’OTAN qui protège la production ,et que c’est l’OTAN qui le transporte dans ses avions pour pourrir nos jeunes.


            • Lou Lou 12 avril 2013 22:20

              Surtout les jeunes russes et à une autre époque les activistes noirs américains ...


            • Ricquet Ricquet 12 avril 2013 14:25

              Partout où les américains envoient leurs militaires, ils financent leurs expéditions par : L’annexion de ressources ou le développement d’une économie de narco-trafiques.


              Quelques exemples de productions de drogue via l’entremise de la CIA (tirés du livre de Peter dale scott) :
              • Opium en Birmanie de 40 tonnes en 1939 à 600 tonnes en 1970
              • Opium en Thailande de 7 tonnes en 1939 à 200 en 1968
              • Pavot en colombie de 130 ha à 750 ha en 1999
              • Pavot en Afghanistan de 8000 ha en 2001 à 193000 ha en 2007
              Pour conclure sur ce chapitre (p 362 de American War Machine) :
              « Personne ne devrait être surpris par cet accroissement : il ne fait que reproduire les augmentations exceptionnelles ayant eu lieu dans toutes les régions productrices de drogue dans lesquelles les états-unis se sont impliqués militairement et politiquement. »

              Pourquoi politiquement : parce que également à maintes reprises, des marionnettes sont installés au pouvoir via les mafias (de la drogue notamment)
              Ainsi (p 319 du livre) « Le frère du président Hamid karzai, un important trafiquant de drogue qui utilisa sa force privée pour contribuer à la falsification flagrante des élections. »
              (à l’image de ce qui fut fait au Vietnam...)

              Ce bouquin est une bible journalistique sur le thème de la drogue vs CIA, et lorsque j’entends Monsieur Hollande dire à la téloche que : « Le président Karzai a été démocratiquement élu. »
              Je pense avec ironie que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes...
              N’est-ce point ainsi qu’il faut gober les choses ?

              • leypanou 12 avril 2013 14:44

                L’Afghanistan est le contre-exemple même qu’il faut utiliser pour dénoncer l’escroquerie intellectuelle qu’on entend et lit presque partout en France, en particulier sur la soi-disante lutte contre le terrorisme.et le traffic de drogue.

                L’article dit que la production d’héroine a été multipliée par 40 depuis ... Il n’y a pas que l’héroine, il faut aussi voir l’accroissement exponentiel du nombre de madrassas pour des personnes qui prétendent lutter contre l’obscurantisme des musulmans fondamentalistes (rappelons-nous du bruit fait lors de l’attentat ontre la petite afghane Malala qui a été soignée en Angleterre après).

                Les Etats-Unis grand défenseur de la démocratie, de la lutte contre le terrrorisme et le traffic de drogue ? Le monde entier rigole aurait dit un philosophe dont la posture politique est à l’exacte opposée de la mienne. Un petit résumé pour les femmes afghanes.


                • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 12 avril 2013 14:55

                  Mission accomplie !


                  • amipb amipb 12 avril 2013 15:56

                    Il me semble tout de même que les productions d’opium sont dirigées par les talibans et leur permettent de gagner l’argent nécessaire à l’achat de leurs armes.

                    Les américains ne sont évidemment pas les bienfaiteurs du pays, mais oublier le pouvoir des talibans me semble être une grave erreur.


                    • Ricquet Ricquet 12 avril 2013 16:31

                      Non, c’est tout le contraire :

                      la culture du pavot était de 91 000 ha en 1999.
                      Elle a été réduite à 8 000 ha par les talibans en 2001.
                      Puis c’est remonté après avec la CIA.

                    • bernard29 bernard29 12 avril 2013 17:06

                      à capitaine martin

                      argh !!, les révolutionnaires ont perdu leur cagoule et les commandants « marcos », ne sont plus que capitaines. Les révolutions dépérissent, mais on y aime toujours l’armée.


                      • Franckledrapeaurouge Franckledrapeaurouge 12 avril 2013 17:49

                        Les banquiers ont toujours aimaient le cash....


                        • chmoll chmoll 12 avril 2013 18:22

                          c pour ça que l’otan est là pour protéger le matos

                          au passage quelques soldats se font assassiner pour ,


                          • Lou Lou 12 avril 2013 22:25

                            L’ hypocrisie de la kleptocratie au pouvoir dans nos pseudo démocraties est à vomir ...


                            • Traroth Traroth 12 avril 2013 23:33

                              Finalement, les Etats-Unis ont vraiment fait quelque chose pour le développement économique de l’Afghanistan, alors...

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