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Agences de Notations, France 1ère couche….

Comment semer la panique dans l’économie selon Saint Moody’s ?

Simple : Il suffit de menacer la France d’abaisser la note. Notre pays sera sous surveillance pendant trois mois, à l’issu desquels on saura si on est un bon élève ou médiocre. Ca me rappelle l’école : Elève intelligent mais peut mieux faire. Passable.

Un bref rappel. La création des agences de notation remonte au XIXème siècle aux USA. Encore une hégémonie américaine… Après la panique de 1837, il y avait une nécessité réelle d’évaluer la solvabilité des entreprises. Quatre ans plus tard, la première société d’analyse financière de crédit voyait le jour : The Mercantile Agency. D’autres agences naissaient dans le sillage de la révolution industrielle et du développement du chemin de fer. Il s’agit de Moody’s Investors Service Incorporation (1909), et de The Fitch Publishing Company, créée en 1922. Enfin, la création en 1941 de Standard & Poor’s.

Depuis les années 1970, elles sont contrôlées par la Securities and Exchange Commission, le gendarme de la bourse américaine. Jusqu’à quel point…. Mystère.

Ces trois grandes agences contrôlent 90% du marché mondial de la notation, et elles sont américaines. Déjà, c’est un sérieux bémol, car on est en plein monopole US. De plus elles sont détenues par des capitaux privés, ce qui laisse supposer du copinage. Vous me direz qu’avec des fonds d’Etat, le problème serait le même, mais il y aurait quand même quelques fonctionnaires vérificateurs qui normalement seraient intègre.

Standard & Poor’s appartient à l’éditeur américain McGraw-Hill Companies, Warren Buffet, le milliardaire américain possède 13% du capital de Moody’s, et Fitch est détenue par la société financière française Fimalac. PDG : Marc de Lacharrière. Bonne réputation de ce que l’on peut lire à droite ou à gauche avec des engagements dans des projets humanitaires. En façade c’est bien. Y’a-t-il une Dark Side of Fimalac ? Je ne sais pas, mais comme tout grand groupe, la question mérite d’être posée. A préciser quand même que de Lacharrière a présidé la section française des Bilderbergs….

Les agences sont rémunérées par les sociétés qui veulent recevoir ou utiliser une note. Ces dernières payent un ticket d’entrée plus des commissions à chaque transaction. Arguant de la complexité des marchés financiers pour analyser le risque de faillite des acteurs économiques, les agences se font chèrement rémunérer, ce qui en fait des sociétés florissantes avec des marges de 38 à 58%. Café, pousse café, cigares….

Leur réactivité et l’exactitude de leurs notes, sous ou sur-évaluées, ont été mises en cause souvent. Les notes variant du triple AAA à DDD. Elles ont toutes les trois des méthodes d’évaluation différentes, ce qui entraîne des dégradations brutales ou davantage étalées dans le temps. Le classement AAA représente une capacité à remplir ses obligations financières, donc, entre autres, à rembourser les dettes. Bizarrerie, car les dettes sont tellement hautes que je doute fort qu’un pays arrive à les rembourser. Donc, cela reste fictif.

Ensuite, les agences de notations ont soi disant une utilité pour voir si un pays est solvable ou pas. Là, cela me fait carrément sourire, car n’importe quel économiste digne de ce nom, pourrait voir, après quelques études des statistiques du pays en question, et du PIB, décider si oui ou non le pays est à peu près sur. Pas besoin d’une agence pour ça.

Le problème en fait est que ces agences bénéficient d’une situation de monopole. Et comme tout monopole, c’est extrêmement dangereux, car à par quelques initiés qui sont dans le secret des dieux, le reste des décideurs et de la population ignore tout. Facile donc d’imposer une hégémonie, et par de la même un contrôle néfaste sur un pays entier et plus grave sur une économie mondiale.

Peut-on se passer de ces agences ? Oui je pense, mais ce ne n’est pas si facile. En tout cas, dans un premier temps, il est grand temps de se désintoxiquer des notes. On y verrait plus clair, et on arrêterait de se focaliser sur un problème qui n’en n’est pas un.

Pas besoin d’être grand clerc pour voir que la Grèce par exemple, ne qualifiait pas au départ pour être dans la zone euro. Pas besoin des agences pour ça. Le bon sens et l’observation des faits suffisent.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Notati...


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26 réactions à cet article    


  • kalagan75 21 octobre 2011 09:12

    effectivement pour la Grèce , mais pour la France , il n’y a pas besoin d’être un expert pour comprendre que l’on ne mérite pas un AAA puisque nous serons incapables de réduire , donc de payer nos dettes . Les agences ont juste un gros avantage , nous mettre face à nos contrariétés .
    La majorité des français (et particulièrement sur agoravox ) semble avoir du mal à comprendre que nous dépensons beaucoup plus que nous ne gagnons . Ce qui se conçoit pour un particulier semble échapper au commun des mortels tant pour la gestion du pays que pour la gestion catastrophique des collectivités locales ( ville , départements et régions sont toutes surrendettées et pour certaines , empêtrées dans des emprunts toxiques ) .
    Nous allons dans le mur et nos futurs candidats continuent de ronronner des programmes politiques qui ne tiennent pas compte des réalités


    • devphil30 devphil30 21 octobre 2011 10:13

      Donc sur un déficit budgétaire annuel de 140 milliards environ , vous proposez quoi comme solution ?


      Réduire quel poste budgétaire ? 
      Augmenter quel impôt ? 
      Vendre des biens public ?

      La réduction de 140 milliards permet l’équilibre des comptes comprenant bien entendu le remboursement de la dette. 

      Merci de votre réponse 

      Philippe


    • kalagan75 21 octobre 2011 11:34

      Il faut réformer l’état en profondeur :
       - réduire les budgets militaires
      - modifier en profondeur l’éducation nationale en s’inspirant des systèmes des démocraties du nord de l’europe qui arrivent à faire mieux avec moins ( réforme du collège unique qui veut que 80% des élèves aillent vers des bac sans avenir )
      (pour exemple , mon voisin ne trouve aucun profil correct pour son entreprise, pourtant dans un secteur porteur , il est obligé de former ses propres employés tout en espérant qu’ils ne quittent pas l’entreprise )
      réformer les universités pour les rendre plus efficaces ( il a fallu rendre accessible à tous les études basées sur le sport alors qu’il n’y a au final que 700 postes de prof de sport pour 40 000 étudiants )

      - réformer complétement le système bancaire en séparant complétement leurs activités de détail et de spéculation et en surveillant leurs transferts et magouilles vers les paradis fiscaux .

      - réformer complétement le système d’imposition des entreprises qui sont imposées à 33% sur l’investissement ( super motivant !!!) . Casser le système de niches fiscales idiotes dont bénéficient certaines .

      -réformer notre système fiscal avec une imposition à la source pour éviter la non imposition de certains dividendes

      - et la grande réforme qui va faire hurler certains habitués d’agoravox , taper dans les dépenses sociales ce qu’aucun homme ou femme politique n’ose dire pour des raisons électoralistes . On ne peut continuer à redistribuer ainsi sans aucun contrôle ( rien que la lutte contre la fraude fiscale et sociale nous rapporterait des dizaines de milliards ) . Nous sommes le pays où les avantages sociaux sont les plus importants .
      Comment expliquer qu’une de mes amies ait eu 2 semaines de vacances, all inclusive, offertes par la CAF de son département (même elle , qui vit dans des conditions difficiles , était effarée de constater que le travail des uns payait les vacances des autres )

      ce ne sont que quelques pistes jetées à la volée , mais si nous voulons nous en sortir , nous n’auront pas le choix !


    • Clojea Clojea 21 octobre 2011 18:23

      Bonjour Kalagan 75 : Merci pour votre intervention. Je souscris à vos propositions, simples et de bon sens. Il est évident que trop souvent, les dépenses publiques sont une vraie gabegie, et que si, un Etat se gérait comme un ménage le fait, on n’aurait aucun déficit. Il est effarant de constater par exemple, que le trou de la sécu augmente sans arrêt, alors qu’elle rembourse de moins en moins les médicaments. Comme paradoxe....


    • bigglop bigglop 21 octobre 2011 18:23

      Bonjour à tous,

      Citoyens européens pris en otages par les agences de notation

      http://fr.news.yahoo.com/agences-notation-seul-gusse-peut-d%C3%A9cider-vie-mort-134747304.html

      http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/08/09/04016-20110809ARTFIG00312-agences-de-notation-ces-hommes-qui-notent-les-etats.php

      http://lexpansion.lexpress.fr/economie/agences-de-notation-les-elements-du-proces_266609.html#xtor=RSS-115

      Ce qui va déterminer notre avenir se déroule en ce moment :

      Difficulté d’accord entre Merkel et Sarkozy de porter le FESF à 2000 mds d’euros avec un effet de levier. Le financement sera assuré par des achats sur le marché secondaire de dettes souveraines et sur le marché primaire d’obligations d’état. Rapidement, le FESF ne possédera que des créances pourries qui seront reprises par le MES et sa Banque. Il s’agit de la création d’une gigantesque pyramide de Ponzi, une bulle financière dépassant celle des « subprimes ».

      Le Parlement Slovaque (sous la pression européenne, des marchés) après avoir rejeté le plan de soutien du FESF, va convoquer de nouvelles élections législatives pour in fine adopter ce plan. Bien sûr, sans consultation référendaire des citoyens, une leçon de démocratie.

      Le gouvernement hongrois a autorisé le rachat de crédits souscrits en euros à des taux élevés dans le monnaie nationale, le Florint, provoquant des pertes financières sèches pour tous les organismes prêteurs.

      La Pologne et Tchécoslovaquie retardent leur entrée (prévue en 2012) dans la zone Euro doutant de la capacité de l’Europe de surmonter la crise et de la gestion catastrophique de cette dernière, même s’ils ne respectent pas les critères de convergence.

      Aucune mesure de régulation, de réglementation sérieuse des marchés financiers et des banques mondiales n’est proposée en Europe et les tentatives de réglementation des « dark pools » et du « shadow banking » sont très insuffisantes compte tenu du risque systémique d’illiquidité qu’ils présentent

      Standard & Poors dégrade la note de 24 banques italiennes.

      Moody’s dégrade la note de l’Espagne de deux crans de AA2 à A1 perspective négative. 

      Ce 20 octobre  :

      S&P dégrade la note de la Slovénie de AA à AA- stable pour dét »rioraton de la situation budgétaire, mais aussi pour le refus de son parlement d’adopter le financement du FESF

      Les Bourses re-dévissent : CAC40 -2,32%, DAX -2,49%, Footsie -1,21%, Milan
      - 3,78%, Madrid -2,73%

      Le 13 octobre, Moody’s confirme la notation AAA de la France, malgré l’affaire DEXIA.

      Mais le 18 octobre met sous surveillance le Triple A de la France et envoie un message aux marchés financiers spéculatifs pour attaquer, plus encore, l’Euro à travers la dette des états européens.
      La conséquence sera de réduire à néant ou de rendre plus difficile la gestion de la dette, la recapitalisation des banques européennes, qui pourtant favorisent ces marchés spéculatifs car le FESF se finance sur le marché secondaire et sur le marché primaire des obligations d’état.

      L’application de la règle d’or reviendrait à interdire à tous les états de financer des dépenses budgétaires au-delà d’une limite d’endettement en %. Lors du traité de Maastricht les 3% du PIB ne reposent sur aucune analyse économique, financière, mais sur une estimation « à la louche » :

      "En juin 1981, alors qu’il était chargé de mission à la Direction du Budget du ministère des Finances, l’économiste Guy Abeille raconte[4] avoir été mandaté avec son chef de bureau de l’époque Roland de Villepin d’établir un critère économique utilisable par le Président Mitterrand dans ses discours. Faute de mieux, Abeille et Villepin proposent alors ce critère relativement simple basé sur un ratio déficit/PIB qui, du propre aveu d’Abeille, « ne mesure rien » et sur une norme (3%) qui « n’a pas d’autre fondement que celui des circonstances » (le déficit budgétaire de l’époque atteint déjà presque 2% du PIB)[5]." (5).

      Par conséquent, il serait impossible, en cas de modifications des situations économiques et financières de réviser un budget, déjà voté, à la hausse au-delà des 3%, sauf dérogation dont je n’ai pas connaissance (peut-être sur autorisation de la BCE ou d’une instance supranationale européenne à venir comme le MES)

      Mon analyse de cette information (il n’y a pas de fumée sans feu) est de mettre la pression sur les candidats, mais surtout de favoriser la mise en place du MESF (Mécanisme Européen de Stabilité Financière) et de sa Banque-MES en 2012, et sûrement avant les Présidentielles, après l’absorption du FESF par le MESF.
      Il n’est pas innocent que M. Barosso ait appelé, il y a quelques jours, le 12 octobre, à la mise en place du MES en 2012 sans attendre 2013 :
      "La feuille de route appelle :
       2. à finaliser les mesures concernant la zone euro – notamment rendre rapidement opérationnelles les décisions prises le 21 juillet 2011, optimiser l’efficacité du FESF, accélérer le lancement du Mécanisme européen de stabilité pour qu’il soit opérationnel à la mi-2012, et garantir la fourniture par la Banque centrale européenne d’une liquidité suffisante"

      La mise en place du MES à la mi-2012 aboutira à l’abandon de la souveraineté des états européens pour un gouvernement supranational européen.

      Description de la Banque-MES :
      1°) Organisation Internationale, siège social au Luxembourg, d’une durée illimitée
      2°) détient la personnalité et la capacité juridique et peut donc contractualiser, transiger en son nom
      3°) les dirigeants, collaborateurs, la personne morale bénéficient d’une immunité juridique et d’un secret total sur tous leurs actes missions. Par conséquent, aucune institution européenne, état, association, ne peut l’attaquer en justice sur ses actes, décisions même s’ils sont avérés avoir porté préjudice.
      4°) Montant de départ de garantie de 700 mds d’euros qui seront complétés par des apports complémentaires décidés et imposés par la Banque-MES suivant ses analyses.
      Ceci signifie qu’elle pourra réquisitionner automatiquement les capitaux qu’elle estime nécessaires et par conséquent avoir la mainmise sur les budgets des états.

      5°) les états européens seront contraints de garantir de manière irrévocable et inconditionnelle la dette créée par le MES et sa Banque

      Le temps de la bran...tte intellectuelle est fini, il faut absolument agir maintenant car nous risquons fort d’aller voter pour des prunes

      FESF et MES :
      http://www.agoravox.fr/actualites/e...
      http://www.agoravox.tv/actualites/e...
      http://www.dailymotion.com/video/xl...

      http://ladettedelafrance.blogspot.com/2011/10/fesf-ponzi.html

      Dark pools et Shadow banking

      http://leblogalupus.com/2009/10/16/il-est-temps-de-s%E2%80%99interesser-aux-%C2%AB-dark-pools-%C2%BB%E2%80%A6-noir-comme-leur-opacite/

      http://trends.levif.be/economie/actualite/banque-et-finance/le-shadow-banking-pousse-les-banques-vers-l-abime/article-1195017695531.htm
      http://www.pauljorion.com/blog/?p=11914



    • Clojea Clojea 21 octobre 2011 18:52

      @ Bigglop : Merci pour les liens, très instructif. En conclusion, c’est toujours les mêmes qui s’en mettent plein les poches..... Il est grand temps que ça change


    • bigglop bigglop 21 octobre 2011 18:59

      NON, NON, TOUCHES PAS A MA NICHE COPE !!!

      Coût : 22 milliards d’euros de 2007 à 2009. Chiffres et estimations 2010 et 2011 non publiés
      Rapport de la Cour des Comptes qui qualifie de niches tous les avantages fiscaux, sociaux et les évaluent à 140 milliards d’euros contre 71 annoncés par le gouvernement


    • bigglop bigglop 21 octobre 2011 19:02

      Merci @clojea,
      Faut-il continuer à « s’indigner » ou faire la Rivouluzionne


    • Clojea Clojea 21 octobre 2011 19:17

      @ Bigglop : Faire la révolutzione, c’est risqué et ca ne marche jamais. S’indignez c’est bien, et continuez à dénoncer pour faire évoluer, jusqu’au jour ou cela change enfin. Un peu utopiste peut être, mais en tout cas, le fait de dénoncer et de faire bouger les choses sans relâche finit par porter ses fruits. Pour ça, vigileance constante, tel est le prix de la liberté.


    • Lorelei Lorelei 22 octobre 2011 00:02

      bjr clojea

      bon article et en effet on devrait gerer l’argent des peuples avec rigueur, quand on sait tous le gaspillage, le remboursement de médocs tueurs et autres drogues zomfiantes alors que ça sert à nuire on peut se poser des questions à quoi sert tous nos impôts de plus avoir une agence qui ose dicter aux états ce qu’ils doivent faire me choque, de quel droit qui sont elles etc...

      de plus, on sait tous que dans cette affaire de crise fabriquée le but est la paupérisation de la majorité pour le 1 pour cent et peu de gens savent que nos impôts servent à l’achat d’armes dites non lethal qui seront les prochaines armes contre les peuples qui oseront se révolter, et je ne parle pas des paupérisations que l’on va voir dans tous les domaines, éducation, logement etc...

      tout ça montre qu’il y a une troixieme partie dans le jeu et son but est clairement criminel envers l’humanité


    • T.REX T.REX 23 octobre 2011 12:59

      La France a le moody’s blues quand sa note part en fumée !

      Maudite agence moody’s qui nous démode ! 


    • Clojea Clojea 21 octobre 2011 18:25

      @ L’enclume. Je propose autre chose en 2012 :
      - 1er tour : Ne votez que pour un petit parti de droite ou de gauche
      - 2ème tour : Abstention massive
      - Ne pas râter les législatives, ne voter que pour des députés non inscrits, histoire de peut être changer le paysage de l’AN


    • vodvoj 21 octobre 2011 11:10

      La baisse ou non de la notation est un faux problème,

      La seule solution réside dans l’arrêt immédiat de souscription de nouveau crédit.

      Et la dette réduira automatiquement.

      C’est simple, sans crédit, il n’y a pas d’intérêt, et sans intérêt, il n’y a pas de dette.

      C.Q.F.D.


      • kalagan75 21 octobre 2011 12:46

        pour que ton idée fonctionne , il faut de la trésorerie . La france n’en a pas donc emprunte chaque jour sur les marchés à des taux préférentiels puisque nous avons une note AAA . Si cette note est dégradée , et franchement nous ne la méritons pas , nos taux d’emprunt vont exploser


      • ddt99 ddt99 21 octobre 2011 14:43

        C’est vrai que c’est le cercle infernal, mais il faut arrêter de céder à la facilité, quelle stupidité de prendre des crédits pour payer les intérêts des crédits précédents, n’importes quelles familles ou entreprises qui feraient cela iraient droit vers la faillite.

        Les collectivités et les États doivent respecter les mêmes règles que les citoyens et les entreprises, équilibrer les comptes veut dire actif = passif, et non pas passif = actif plus les crédits.

        Il n’y a pas d’autre moyen pour s’en sortir, il faut se serrer la ceinture pour retrouver une autonomie financière, et il faut se passer de nouveaux crédits, jusqu’à dégager à nouveau de la trésorerie.


      • Clojea Clojea 21 octobre 2011 18:27

        @ vodvoj : Oui mais la menace de baisse de la note, renforce la psychose de la crise, ce qui bloque un peu plus la machine économique. Conséquence, c’est plus dur pour tout le monde, alors que ce n’est pas nécessaire.


      • ddt99 ddt99 21 octobre 2011 19:26

        La psychose est inversement proportionnelle à la rationalité, et seules des décisions rationnelles nous sortiront de cette mouise.

        Il a fallu une trentaine d’années pour accumuler environ 1 700 milliards d’euros de dettes, il faudra certainement beaucoup plus pour revenir à une situation stable et pérenne. Or si l’on se voile la face, jamais cela ne se produira. Ce n’est pas en quelques années et avec des réformettes pour trouver 5 milliards par ci ou par là que nos gouvernants y parviendront.

        En cas d’échec, l’histoire est là pour nous le rappeler, cela finira malheureusement et fatalement par une guerre, et ceux qui la déclencheront prétexteront que c’est la seule façon d’apurer les comptes.

        Ensuite, ils feront la paix, et tous retrouveront de nouveau la croissance en reconstruisant les pays dans la joie et le bonheur, jusqu’à la prochaine fois.

        L’existence est un éternel recommencement.


      • Francis, agnotologue JL1 21 octobre 2011 11:58

        jlhuss,

        excellente comparaison.

        Mention spéciale : "Ces paisibles animaux peuvent alors, surtout s’ils sont en troupeaux, se révéler redoutables et préférer, cela s’est vu, « une fin effroyable à un effroi sans fin »." 

        Pour rester dans les bestiaires, je crains hélas que nous soyons davantage dans la situation des grenouilles dans la marmite plutôt que dans celle des moutons de Panurge : les moutons de Panurge sont ceux qui suivent en bêlant, les agences de notations. Et ceux-là sont comme des dindes qui font confiance au fermier : assurées qu’elles sont que le fermier n’a pas assez d’appétit pour les manger toutes.

        Dettes, agences de notation : "Standard (& Poors) pourrait bien avoir raison – mais pas du tout comme elle croit. Signalons rapidement que sa place dans la structure générale de la finance libéralisée, au point focal de la production de l’opinion collective, la dote des moyens d’avoir plus probablement raison que le commun des agents, en fait même de se donner raison, puisque les effets qui suivent d’une telle dégradation à grand fracas sont tout à fait susceptibles, indépendamment du bien-fondé de la dégradation en question, d’entraîner une série de réactions parmi lesquelles les séquences :

        1) dégradation → tension brutale sur les taux → renchérissement du coût de la dette → détérioration de la situation budgétaire et emballement de la dette → tension supplémentaire sur les taux, etc. ;

        et 2) dégradation → austérité forcée → récession → détérioration de la situation budgétaire et emballement de la dette → austérité renforcée, etc. – I told you so ! triomphe alors l’agence." (Lordon)

        Dette : Jean-Luc Mélenchon aux agences de notation : « allez à la niche »


        • Francis, agnotologue JL1 21 octobre 2011 12:11

          Désolé, post mal placé.


        • jacques lemiere 22 octobre 2011 01:01

          certes, cela traduit la grande instabilité de la situation ....solvable ou pas....

          MAIS , ce ne sont pas les agences de notation qui emprunte....et regardez bien où sont les menteurs et les fumistes...regardez simplement les taux de croissances retenus pour faire les budgets...toujours irréalistes...

          Ce qui me semble un peu comique c’est la gradation très subtile aaa+ aaa etc etc, qui n’a guère de sens, sinon pour les jeux financiers....
          reste que 
          les agences de notations ne sont qu’un révélateurs...les coupables c’est nous...

        • Francis, agnotologue JL1 21 octobre 2011 14:20

          A mon humble avis,

          trois mois c’est le temps qu’il leur faudra pour savoir si :

          - tout est perdu pour l’UMP et il vaut mieux faire élire Hollande : on baissera la note, ça punira les Français qui votent à gauche et qui se sentiront fautifs de la débâcle qui s’ensuivra, et ils seront dégoutés du PS pour un bout de temps ! Et la droite pourra ainsi revenir dans un fauteuil en 2017.

          - ou si l’UMP a une chance de l’emporter : on gardera le triple A ; ça confortera les gens qui votent pour la destruction des services publics ; ça gardera intacte la sympathie des possédants pour la droite qui gardera ses chances intactes pour 2017.

          Elle est pas belle la vie, avec un Président qui fait tout comme on lui dit dans les hautes sphères du NWO ?


          • Clojea Clojea 21 octobre 2011 18:48

            @ JL1 : Merci pour le passage et je réitère pour 2012 :
            - 1er tour, ne voter que pour un petit parti de droite ou de gauche
            - 2ème tour, Abstention massive
            - Ne par râter les législatives, ne voter que pour des députés non inscrits, histoire de peut être changer l’AN


          • Francis, agnotologue JL1 21 octobre 2011 19:02

            Attention : élections piège à cons !

            Pile c’est la droite qui gagne, et le mec dit : « j’ai été élu pour démanteler l’État providence, saccager les services publics ; privatiser le tout pour une bouchée de pain, puisque ces fainéants de fonctionnaires ruinent l’État ! »

            Face, c’est le PS (je n’ose dire la gauche !) qui l’emporte, et le mec dit : « ils sont partis avec leur fric ! la dette et les taux sont épouvantables ! on est obligés de se serrer la ceinture ; de réduire les dépenses de l’État, c’est la crise, la récession, on est obligé de supprimer tous les avantages acquis ! »


          • Francis, agnotologue JL1 21 octobre 2011 19:08

            Clojea,

            ce n’est pas parce que PS et UMP c’est pareil qu’il faut en conclure que « petit parti » de droite et « petit parti » de gauche c’est la même chose.

            Mais évidemment, chacun fait comme il veut.

            Bonne soirée.


          • Clojea Clojea 21 octobre 2011 19:19

            @ JL1 : C’est juste pour arriver au second tour à une abstention massive, histoire de faire un électrochoc politique. Ils ont horreur du désaveu, et une abstention massive est un désaveu.


          • ddt99 ddt99 22 octobre 2011 08:49

            L’abstention et le vote blanc n’ont aucune utilité s’ils ne sont pas reconnus par la Loi.

            L’abstention ! Nos politiques s’en fichent comme de leur première chemise.

            Pour eux, seul le résultat compte, et d’être élu avec ne serait ce qu’une voix les comblerait.

            L’abstention ne flatte que ceux qui s’en prévalent, car ils ont l’impression d’être différents des autres moutons qui votent tous le même individu.

            Nul besoin d’être d’accord avec les idées des uns et des autres, dans une élection présidentielle, si vous voulez du changement, il faut user de stratégie, il faut se servir des candidats les mieux placés pour éliminer les deux candidats prédestinés.

            Donc, si vous voulez virer les incapables d’aujourd’hui, il faut voter utile, au premier tour, il faut voter pour le candidat qui a le plus de chance de sortir notre Roi/Président.

            C’est aussi valable pour l’opposition, la fatalité serait de n’avoir qu’un seul candidat, alors que nous n’avons que l’embarras du choix.

            Alors, abstenez-vous si vous voulez, mais vous ne faites qu’approuver ceux que vous croyez désavouer.

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