• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Aimer à perdre la raison

Aimer à perdre la raison

Qui n'a pas été bouleversé au plus profond de lui même dans ses sentiments et ses croyances quand l'idéal s'abima dans les profondeurs de la mer Egée.

Il se nommait Icare, il nous inspire toujours au cœur de l'Atlantide.

Dans un sursaut de christianisme j'ai même invoqué le révolutionnaire incarné et converti Charles Péguy :

... « Car nul homme ne connaît l'homme,

Car une vie d'homme, une vie humaine comme homme ne suffit pas à connaître l'homme

Tant il est grand et tant il est petit, tant il est haut et tant il est bas »...

(extrait de la Passion)

Le mythe de Pandore réactualisé illustre bien le débat.

Dans la mythologie grecque, Prométhée déroba le feu aux Dieux pour le confier aux hommes.

Dans sa vengeance, Zeus ordonna à Vulcain de créer une femme d'argile. Elle reçut des Dieux les dons d'une ensorceleuse : Beauté, flatterie, amabilité, adresse, grâce, intelligence, mais aussi l’art de la tromperie et de la séduction.

Elle prit le nom de Pandore, qui en grec signifie "doté de tous les dons". Puis elle se laissa séduire par Epiméthée (celui qui réfléchit après coup) et finit par l’épouser.

Le jour de leur mariage, on remit à Pandore une jarre dans laquelle se trouvaient tous les maux de l’humanité en lui interdisant de l’ouvrir. Par curiosité, elle transgressa et tous les maux s’évadèrent pour se répandre sur la Terre.

L’espérance resta au fond du récipient, ne permettant donc même pas aux hommes de supporter les malheurs qui s’abattaient sur eux.

C’est à partir de ce mythe qu’est née l’expression "boîte de Pandore", qui symbolise la cause d’une catastrophe.

De notre bonne vieille terre, la dernière tornade mythique et pourtant bien réelle...

Patrick Fluckiger (l’Alsace) voit dans l’affaire Luc Ferry une conséquence du séisme DSK qu’il compare à une « bombe à fragmentation ». « Mardi soir », explique-t-il, « Luc Ferry a ramassé une autre sous-munition, et elle lui a explosé entre les mains ». Or poursuit-il, « l’incendie s’annonce violent » et « dans ce climat délétère, les médias sont sur la corde raide, car la presse a trop souvent tu les turpitudes des hommes politiques ».

Luc Ferry, l'authentique vénusien à l'anima élégante et féérique.

Au lendemain de l'aventure d'Icare DSK, ses amis, mais aussi tous les autres étaient bouleversés et Pandore régnait en maitresse sur les consciences et les cœurs...elle avait séduit et épousé tous les hommes en secret, mais les autres femmes dans leur majorité veillaient encore...clairvoyantes et justicières après si longtemps d'iniquité et de souffrance rentrées.

Plusieurs organisations féministes dénonçaient le traitement de l'affaire. « Quasiment à aucun moment on n'entendit parler de la plaignante, de son point de vue à elle, de ce qu'elle avait pu ressentir ».

Le PS engagea un virage dans sa communication. Si personne ne pouvait croire que DSK, qu'ils connaissaient depuis tant d'années, était coupable d'un acte violent...le temps passa et le ton commença à changer parmi les socialistes. Désormais, les propos s'équilibrent, et on évoque la situation de la jeune femme qui accuse DSK. Dans cette affaire, il y aura « une victime », a rappelé Martine Aubry : « DSK s'il est innocenté, cette jeune femme si les faits sont avérés. Ils sont sans doute les seuls à savoir la vérité des faits. »

Dominique SK à l'anima conquérante, valkyrie surgissant d'un opéra Wagnérien, vénusien lui aussi mais à la manière d'Epicure. Mais comme tous les hommes disciple de Pan.

Pan, la divinité la plus importante du monde antique. Les Grecs l'intègrent à leur panthéon et lui donnent un destin chaotique.

Au pays des amishs, des mormons, des évangélistes, des baptistes, des témoins de Jéhovah, des adventistes, bref au pays des descendants exilés européens du Mayflowers qui avaient fuit le vieux continent catholique et pas très catholique pour exporter leurs misères et leurs convictions protestantes, protestataires et sectaires...c'est l'ange de lumière, luxifer, c'est à dire Lucifer, celui qui hante la conscience américaine qui n'a pas digérée le cynisme orchestré dans les siècles des Amérindiens torturés et sacrifiés sur l'autel de la conquête et de la cruauté. Hiroshima et Nagasaki sans doute aussi.

La même conscience qui exporte allègrement son hégémonie et son inflation galopante sur la terre entière avec la grâce et le sourire de son nouveau président.

Comme je vénère aujourd'hui Charles de Gaulle qui avait tout compris.

En amont, à cœur et à cru, sur les pas du héros de la Mancha, Bernard Henri Lévy, cheveux au vent, l'œil grave, s'en prenait à la presse en général et à la télévision en particulier, qui traitait l'affaire en boucle depuis une semaine. « Un homme dont on ne sait pas encore s'il est coupable ou innocent, on ne peut pas le promener menotté, le montrer sur toutes les chaînes de télévision dans une situation d'humiliation extrême comme une espèce de supplice moderne sous prétexte qu'il est le patron du FMI, je trouve cela dégueulasse...

Robert Badinter, le sourcil épais et dru, l'œil noir et vif criait son amitié et son indignation. Intègre justicier sévère, il ne sut masquer sa chaleur et sa peine bien humaines.

DSK : Empoignade verbale entre Robert Badinter et Laurent Joffrin sur France 2

Éditorial de lucienne magalie pons : "Robert Badinter a des liens d’amitiés anciens et indéfectibles pour DSK et comme bien d’autres proches et amis politiques et personnels de DSK il a pris la défense de ce dernier en insistant sur « la présomption d’innocence » dont doit bénéficier son ami."

Particulièrement sensible à l'injustice et à la calomnie, notre excellent ministre de la culture, de cette époque lointaine où le culturel s'apparentait au sacré, avant que l'Amérique nous empoisonne un peu plus avec son inculture et ses préjugés, Jack Lang s'impliquait...depuis s'explique et se justifie.

Affaire DSK : le cri de colère de Jack Lang

Parmi les réactions à l'arrestation et à la mise en détention de Dominique Strauss-Kahn, celle de Jack Lang a été exploitée comme s'il s'agissait d'une complaisance. Il n'en était rien, et il l'explique dans le "Monde" du 1er Juin 2011.

Ce qui l'a choqué, c'est le refus de la juge américaine de faire bénéficier le français Dominique Strauss-Kahn d'une coutume de la Justice américaine : la liberté sous caution dès lors qu'il ne s'agit pas d'un meurtre. "Il n'y a pas mort d'homme", tel est le corps de son "délit", à lui. Entendu par les "autres"* :"ce (qu'a fait DSK) n'est pas grave !".

Jack Lang invoque donc la tradition judiciaire américaine, et non la nôtre, qu'il connaît pour l'enseigner, et qui, justement, ne pratique qu'exceptionnellement la liberté sous caution, à la discrétion du juge. C'est une disposition trop récente en France, et pas vraiment acceptée, pour avoir eu le temps de se muer en tradition !

Aux matins de France culture du 16 mai 2011 Jean-François Kahn Epiméthée, Don Quichotte...

J.-F. Kahn : Je suis certain, enfin pratiquement certain, qu'il n'y a pas eu une tentative violente de viol, je ne crois pas, ça, je connais le personnage, je ne le pense pas. Qu'il y ait eu une imprudence on peut pas le… (rire gourmand), j'sais pas comment dire, un troussage,

J.-F. Kahn : que y ait un troussage, euh, de domestique, enfin, j'veux dire, c'qui est pas bien, mais, voilà, c'est une impression. (quelle jeunesse de cœur, quelle spontanéité)

Et la foudre du ciel, ou peut être la colère d'Athéna de s'abattre sur lui !

Et un autre reprenait dans son langage imagé,

« Attention, les femmes ne sont pas des petits êtres fragiles. Dès qu’elles vous voient en train de faire l’erreur de vous comporter comme un castagneur elles vous laissent tranquillement avancer et après tranquillement, judo, elles vous retournent la situation et vous avez l’air d’un plouc. Je n’ai pas encore trouvé mon pied d’appel, j’ai intérêt à me dépêcher ».

Qui se méfie autant des femmes ?

Le sympathique, l'astucieux, le généreux et l'imprudent gobelin. Jean-Luc Mélenchon.

Et ils parlaient et commentaient et commentaient encore !

Ne vous y trompez pas gentes dames, ces hommes sont de vrais chevaliers, mais comme nous ils ont vécu une métamorphose et ont exprimé leur douleur en pleine lumière, avec plus ou moins de bonheur, la projection émotionnelle aidant.

Malgré ce chaos médiatique et l'immersion coutumière de l'homme dans les mythes de ses origines, les machos, et les autres, c'est à dire les machos qui s'ignorent, dans le bruit et le secret entonnent avec Jean Ferrat dans une émotion sincère...peut être pour se faire pardonner, mais aussi du fond du cœur, très sincèrement :

Le poète a toujours raison
Qui voit plus haut que l'horizon
Et le futur est son royaume
Face à notre génération
Je déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme

Et tous de reprendre à l'unisson

Ah, c'est toujours toi que l'on blesse
C'est toujours ton miroir brisé,
Mon pauvre bonheur ma faiblesse
Toi qu'on insulte et qu'on délaisse
Dans toute chair martyrisée.

Aimer à perdre la raison
Aimer à n'en savoir que dire
À n'avoir que toi d'horizon
Et ne connaître de saisons
Que par la douleur de partir
Aimer à perdre la raison.


(Louis Aragon et Jean Ferrat)

 

Et la terre de tourner, de translater et de s'enfoncer et peut être de se perdre dans l'univers mystérieux et tellement inconnu.

Et nous de rêver et d'inventer un monde en creux en faisant du cinéma sur l'écran noir de nos nuits blanches...merci Claude Nougaro.


Moyenne des avis sur cet article :  2.82/5   (11 votes)




Réagissez à l'article

32 réactions à cet article    


  • jack mandon jack mandon 7 juin 2011 13:51

    papier au 2ème degré,

    Le titre est dans l’émotion, ainsi que les arguments, les miens et ceux des autres.
    Je voulais dire par là que nous avons tous tendance a porter un jugement sensible
    sous l’impulsion émotionnelle et cela ne permet pas la clarté.
    Le vrai débat est celui de la communication qui nous dévoile la différence de l’autre.
    Dans cette affaire l’homme n’entend rien à la femme ou si peu, la réciproque est vraie.
    Quant aux mentalités américaines et françaises dans l’affaire DSK,
    elles sont tellement dissemblables ! que le dialogue de sourd s’instaure.
    Les mythes forgent notre personnalité mais l’identité et la langue nous séparent.

    Avec le temps...

    « Ni la femme ni le soleil ne se peuvent regarder en face. »
    Ce n’est qu’au soir de sa vie, après la bataille, qu’il est agréable de fréquenter ingénument les femmes, sans danger, et si j’ose dire pour le plaisir.


    • jack mandon jack mandon 8 juin 2011 09:32

      Bonjour Kikini,

      C’est hard votre truc, c’est vrai que ce n’est plus de mon âge.

      « Tout homme est mon frère tant qu’il n’a pas parlé »
      Jean Rostand


    • jack mandon jack mandon 9 juin 2011 11:09

      Kinini,

      Jean Rostand est athée, il pose les limites de l’expression humaine qui ne semble pas conforter la fraternité existentielle que vous évoquez.
      Parler, c’est affirmer sa différence, c’est construire son égo, c’est prendre un espace de vie que l’autre n’occupera pas ou plus.
      Plus loin que la fraternité existentielle se construit et s’entretient une fraternité intellectuelle ; fraternité d’opinions, de sentiments.
      Faudrait-il entendre l’autre et se garder de l’interpréter pour envisager l’émergence de ce type de fraternité.


    • jack mandon jack mandon 10 juin 2011 09:14

      Bonjour Kinini...au fait quel est votre prénom ?

      @Jack :

      Vous êtes un homme patient et persévérant. Qualité de chercheur d’or implacable !Et vous me paraissez être ;qui vous êtes sans masque, en parfaite symbiose avec votre Moi.

      C’est aimable de dresser cette esquisse flatteuse. Je tend vers cela par plaisir avec de loin en loin des accrocs importants que je tente de corriger par une discipline de vie assez spartiate. J’ai tellement envie de vivre.


      En apparence ,le contraire de ce que je suis !J’aime d’abord m’amuser.En face de la mature Vérité ,je me sens coincé.L’homme prend le dessus sur « l’enfant » blessé !

      C’est curieux, là je me reconnais bien, c’est l’envers de la même pièce de monnaie.
      En fait il faut simplement rendre à césar ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu,
      Attribuer la responsabilité de chaque parole et acte à son auteur ( évangile de Matthieu )

      Vous avez, je le note, des références solides, j’en suis heureux pour vous.
      Un grand philosophe, Bachelard qui a su concilier l’inconciliable, la poésie de l’orient et la raison de l’occident.
      Kafka et la souffrance de la différence mise en mots et l’immense talent de Céline qui a choisi de s’aventurer courageusement dans les méandres du labyrinthe de l’âme se jouant des préjugés de son temps au risque de se perdre.
      Supporté par ces modèles d’exception, vous devriez vous laisser aller à écrire.

      Dans votre grenier personnel se cachent des richesses, nier cela revient à la mère enceinte qui refuse d’accoucher au risque de périr.




    • jack mandon jack mandon 11 juin 2011 08:06

      Bonjour Abdellatif

      Ce que je retiens d’essentiel dans votre démarche, c’est que le linguiste
      a découvert que les prétendues différences infranchissables que l’on a voulu établir par le passé entre les langues qu’on appelle sémitiques et celles qu’on dérive du sanscrit n’existent pas à une certaine profondeur.
      Votre conception de la fraternité peut naitre de cette constatation.
      En surface, toutes les dérives sont possibles, la recherche et l’approfondissement permet la convergence en toute chose.
      Le symbole et la métaphore chers à l’oriental et au poète sont bien les clés du langage universel qui permettent un cheminement infini.
      Vous êtes ainsi un grand voyageur.
      Au plaisir de vous rencontrer au détour d’un chemin car je partage à ma manière le même pèlerinage intérieur.


    • jack mandon jack mandon 12 juin 2011 07:21

      Bonjour Abdellatif,

      Tout à coup vous venez de vous positionner sur un coin de terre, le Maroc.
      Il me vient à l’idée que vous pourriez éclairer mes recherches géographiques cette fois.
      En effet, j’ai tenté de retrouver une femme, une amie, d’origine française, qui fut dans les années 60 une élève de Sorbonne. Elle préparait alors son agrégation en lettres.
      Elle épousa un futur ingénieur agronome marocain et vécut sans doute à Rabat ou elle enseigna
      le français.
      Avec les pages blanches et jaunes dans certains pays européens ça fonctionne bien mais avec le Maroc, je n’arrive pas.
      Si vous avez quelque idée vous pouvez me joindre sur mon site.
      Merci.
       


    • iris 7 juin 2011 17:08

      Aimer à perdre la raison.
      et c’est bien le problème
      l’amour passion rend con ou aveugle les humains


      • jack mandon jack mandon 7 juin 2011 23:57

        Oui mais c’est tellement excitant que l’on se vautre facilement dans le stupre.


      • Fergus Fergus 7 juin 2011 19:03

        Bonjour, Jack.

        J’ai bien aimé votre article, et les réflexions que vous avez émises sur l’affaire DSK. L"histoire est un éternel recommencement, dit-on, et c’est vrai car, à des détails près, ce sont toujours les mêmes passions qui animent les hommes, leur font faire de belles choses, et parfois de très viles actions.

        L’affaire DSK est une superbe illustration du mythe d’Icare, et JFK est un parfait Epiméthée. Mais si vous faites allusion à Pandore, vous ne l’avez pas personnifiée dans cette histoire aux allures de tragédie grecque.

        Et s’il y avait une Pandore en la personne d’Anne Sinclair ? Une Pandore ambitieuse pour deux, instigatrice et manipulatrice d’une évolution de carrière que DSK ne souhaitait peut-être pas (souvenons-nous sa faible prestation de 2007 face à Royal). Une Pandore qui, en poussant son époux vers un sommet qu’il ne désirait pas, et cela malgré ses faiblesses connues, a ouvert la fameuse jarre et libéré les pulsions auto-destructrices...

        Mais je m’égare sans doute... Ou peut-être... Ou pas du tout... Qui sait ?

        Cordiales salutations.


        • jack mandon jack mandon 7 juin 2011 23:31

          Bonsoir Fergus,

          Souvenez vous ce que je vous disais dans un papier consacré à DSK.

          "Alors DSK, dans ce monde chaotique, est trop intelligent, trop esthète, trop jouisseur,
          pour risquer sa santé avec ce peuple français tiraillé, contradictoire et versatile.
          Bien sur, il n’est pas seul, son épouse aurait de l’ambition pour deux."

          Ce papier datait du mois de Janvier 2011.

          Nos analyses se recoupent et la mythologie fait le reste.

          DSK subissait une forte pression, le parti, le pays et Pandora...
          La femme est l’avenir de l’homme dans la réussite et dans l’échec.
          La reine de l’échiquier est pour lui fatale...c’est une tragédie Cornélienne.

          Notre ami Dominique a donné le « coup de tête » à la Zidane, un peu d’anatomie
          et l’on place aisément la tête. C’est un homme libre et tellement plus intelligent qu’un politicard. C’est un esthète, un artiste, que faisait-il dans cette galère.
          Le comble il se trouvait dans un cadre frustrant et dans un pays légaliste et faux cul.
          Au fond il se préparait à cette ascension fatale pour échapper aux miasmes.
          Quelle destinée diabolique !
          C’est à l’image de la tragédie antique dans un décalage vertigineux.

          La composante féminine est puissante chez Dominique, elle entraine et contrôle sa vie,
          pour cette raison, le destin et l’intuition lui offrent une femme forte et directive.
          Elle devient une mante religieuse et consomme sa proie.
          Mes sources ne sont pas rationnelles alors je m’arrête là.
          De toute façon vous comprenez entre les lignes.


        • jack mandon jack mandon 7 juin 2011 23:54

          Regardez Fergus, nous voyons trois protagonistes dans le mythe de Pandore.

          Il nous est donné de distribuer les identités au gré de notre inspiration.


        • Antoine Diederick 8 juin 2011 00:08

          Bonsoir Jack,

          sur ce post....oui, j’ai pensé cela aussi....DSK portant l’ambition de sa femme....et il met cette ambition en échec ....etc

          mais il y peut-être une autre approche....

          la culpabilité et la névrose d’échec....

          ou encore « je ne comprend pas et ne veut pas comprendre que j’ai tout pour être heureux et le rendre autour de moi..... »

          DSK restera une énigme....ou une victime de la séduction, la sienne.


        • Antoine Diederick 8 juin 2011 00:12

          ....a défaut d’aller jusqu’au bout de la séduction et de la responsabilité qui s’ensuit pour celui là.


        • jack mandon jack mandon 8 juin 2011 08:07

          Bonjour Antoine,

          Oui les méandres de l’âme humaine tellement plus complexes qu’un jugement de cour.
          C’est bien là un aspect du problème, la simplification binaire de la loi,
          « coupable ou non coupable »
          On est au cœur d’un processus qui mériterait le jugement de Salomon.
          Merci pour votre soutien éclairé.

          Au plaisir


        • rocla (haddock) rocla (haddock) 7 juin 2011 20:00

          Bonjour Jack , 


           DSK part au Icare de tour , il avait pourtant Prométhée à sa moitié de se tenir tranquille surtout qu’ il était aux deux tiers du parcours . A été trahi par Théléphon la déesse Drelin-Drelin pour laquelle il vibrait son vibreur . A savoir que Pan n’ est pas seulement la divinité du bois dont on fait les flûtes mais aussi celle du « haut-les-mains » pan , bruit très écouté  quand on tire un coup .

          Louis Aragon sa muse avec Elsa Triolet pendant que Ferrat  depuis sa montagne mange sa tome de chèvre . 

          Bèèèèèèèèèèèèèè nous verrons bien la suite . 

          Cordialement Jack , j’ ai décidé de ne plus jamais être sérieux ... smiley

          • jack mandon jack mandon 7 juin 2011 22:40

            Salut capitaine,

            Voilà bien la mythologie voyageuse, fumeuse et rocambolesque qui vaut bien celle de nos aïeux.
            Votre icône est tellement ressemblante qu’il m’arrive fréquemment de confondre agoravox avec les aventures de Tintin et j’avoue que cela me rappelle un temps qui se prolonge au gré du rêve et de l’imaginaire.
            Merci d’exister mon ami.


          • Dominitille 8 juin 2011 00:30

            Bonsoir M. Mandon,
            Ce qui est bien avec cette sordide affaire DSK, c’est que ceux qui prétendaient respecter les femmes, n’ont en fait que peu de rapport avec leurs écrits antérieurs.

             Dominique est votre ami ?


            • jack mandon jack mandon 8 juin 2011 08:18

              Bonjour Domi,

              « L’HOMME est une intelligence desservie par des organes »

              Ce n’est pas la femme que l’on aime, c’est l’idée qu’on en a.

              ...Tout le monde veut un ami, mais personne ne s’occupe d’en être un.

              Merci de votre visite


            • Dominitille 8 juin 2011 22:33

              Bonsoir Jack,
              Un homme peut-il être ami avec une femme ? sans rien attendre au-delà même lorsqu’il aura épuisé toutes les ficelles de cette amitié ? Je dois rajouter après relecture : l’inverse est tout autant valable ;
              belle pirouette pour ne pas répondre par un oui ou un non concernant ma question. 
              Bonne nuit en Suisse 


            • jack mandon jack mandon 9 juin 2011 14:48

              Domi

              Dans le contexte de cette affaire, entre chien et loup, à l’heure où le Dieu Pan brouille les consciences, les ficelles de l’amitié et celles de l’amour font des nœuds. Tout est possible Domi, le pire et le meilleur, d’autant que le pire est souvent plus attractif que le meilleur. Et au fond, qu’est-ce que le meilleur ? peut être ce qui est interdit.
              Il semblerait que l’amitié porte en soi plus de conscience, donc plus de respect.
              L’amour est un enfant de bohème, comme l’entonne Carmen, une flamme ardente mais brumeuse, entre projection et malentendu.
              Dans quelque temps, sans doute périlleux et ennuyeux.

              Bonne journée Domi


            • velosolex velosolex 8 juin 2011 03:26

              Moi, j’espère que ça sera l’intelligence
              Et non la femme
              Qui sera l’avenir de l’homme
              Propos semblant macho et provocateur
              Mais qui arrête d’opposer femme et homme l’un à l’autre

              Ou alors oui si dans la femme on voit un ensemble de qualités
              Allant de l’intelligence sociale à celle du cœur
              Le cercle préféré à l’angle
              Le refus des guerres et de la brutalité
              Ca ne pouvait être que comme ça que le voyait le poète !

              Quand à l’affaire DSK, on voit que bien que certains ont déjà leurs certitudes, et les révisent aux yeux de la mythologie qui semble les bénir à la façon d’un prêtre.
              Qu’est ce que c’est le mythe d’icare vient faire là-dedans ?
               Il semble valider la culpabilité de l’homme, qui semble ainsi acquise. les poètes et les sages étaient plus prudents.
              Pour user de la mythologie, on peut parler aussi du phénomène de bouc-émissaire.
              DSK fait bien office de paratonnerre de toutes les affaires de harcelement sexuel lié au pouvoir. 2000 ans de domination machiste semblent vouloir s’y engouffrer.
              Quant au mythe de la boite de Pandore, une précision :

              Une fois installée comme épouse, Pandore céda à la curiosité qu’Héra lui avait donnée et ouvrit la boîte, libérant ainsi les maux qui y étaient contenus.

              Elle voulut refermer la boîte pour les retenir il était hélas trop tard !

              "Seule l’Espérance, dit-on par habitude, plus lente à réagir, y resta enfermée.

              Le terme espérance est une mauvaise traduction du mot grec.

              Une meilleure traduction aurait été l’anticipation, voire la crainte irraisonnée.

              Grâce à la fermeture rapide de la jarre, l’humanité ne souffrira que des maux, et non de l’attente de ces maux, qui est sûrement bien pire !

               


              • jack mandon jack mandon 8 juin 2011 08:36

                Bonjour vélosolex,

                Au fait, feriez vous de la pub pour ce véhicule mythique cher à Tati ?

                « Moi, j’espère que ça sera l’intelligence
                Et non la femme
                Qui sera l’avenir de l’homme »

                En toile de fond, ce n’est pas la femme mais l’essence féminine, l’énergie qu’elle développe,
                la composante féminine, l’anima, l’âme, la vie, la création.

                Et tout cela est fort intelligent mais prête à confusion tant le matérialisme ambiant domine.

                Vous avez probablement raison et d’ailleurs Aragon ne vous contredit pas

                "...Il faudra réapprendre à vivre
                Ensemble écrire un nouveau livre
                Redécouvrir tous les possibles
                Chaque chose enfin partagée
                Tout dans le couple va changer
                D’une manière irréversible..."

                Merci pour tous ces éclairages


              • velosolex velosolex 8 juin 2011 03:53

                L’affaire DSK en tout cas deviendra une affaire mythique, en rapport avec la destinée de l’homme. Autant que pour les mythes, c’est fou le nombre de romans et de personnages que cette histoire nous ramènent.

                Juste trois bouquins qui me viennent en tête

                Celui de Swann, dans la recherche du temps perdu : Dans le sens de l’évolution d’un homme du monde, un dandy considéré, vers l’exclusion et l’humiliation. Son intelligence du monde court-circuitée par la roublardise d’Odette, une cocotte mondaine.

                Celui de Sherman Mac Coy, héros crée par Tom Wolfe, dans le bucher des vanités, une fiction construite dans la réalité des années 80, sur fond de golden boys avides, à NY même :
                « Qui pourrait lui résister ? Que pourrait-on lui refuser ? »

                 Pourtant, cette réussite insolente sera bientôt bouleversée par un incident ou plutôt un accident... Sa vie va basculer du paradis vers l’enfer. Parce qu’un soir, il rate sa sortie d’autoroute et se perd dans le Bronx avec son amante, sa vie basculera. "Ce type a renversé juste le môme qu’il fallait pas, juste dans le quartier qu’il fallait pas, juste avec la voiture qu’il fallait pas et avec la femme qu’il fallait pas.. 

                Ce procès va devenir celui des pauvres contre les riches, du WASP contre les blacks.....

                Un livre totalement prophétique de l’affaire DSK, et qui révèle les méandres du système judiciaire américain, ainsi que celui tout aussi impitoyable des médias.

                Je en parle pas de Mister Jykell et mister Hyde,
                que certains ont déjà paraphrasé en docteur Strauss et mister Khan.
                Ce serait reconnaitre le double visage de l’homme, la capacité d’un séducteur à devenir un monstre.

                Ce que certains prennent déjà pour argent comptant.


                • jack mandon jack mandon 8 juin 2011 09:08

                  Velosolex,

                  Très intéressant tout ça.

                  « Je en parle pas de Mister Jykell et mister Hyde,
                  que certains ont déjà paraphrasé en docteur Strauss et mister Khan.
                  Ce serait reconnaitre le double visage de l’homme, la capacité d’un séducteur à devenir un monstre.
                   »

                  La traduction du titre pose problème (c’est celle de la Bibliothèque de la Pléiade qui a été retenue ici), et certains traducteurs ont opté pour Le Cas étrange du Dr Jekyll et de M. Hyde1 ou encore L’Étrange Affaire du Dr Jekyll et de Mr Hyde2.

                  Stevenson fut inspiré par son anima pour entrer avec autant de force et de subtilité dans le labyrinthe de l’âme.

                  Cependant, et malgré la dissymétrie faciale de DSK, le personnage qui nous intéresse vantait plutôt ses contradictions et son addiction.

                  Les docteurs Jekyll sont d’une discrétion diabolique...des tombes.

                  En revanche en citant Proust, vous me semblez au coeur de la tourmente. Mieux que personne cet écrivain, de l’intérieur de son placenta imaginaire et réel, a su nous montrer la grande et belle intelligence de l’anima.

                  Cet écrivain décourage par la lenteur et la complexité de son long accouchement qui dura toute sa vie, paradoxalement, comme une gestation interminable.
                  Une merveille d’humanité en questionnement.

                  Là vous êtes au coeur de l’actualité :

                  "Celui de Sherman Mac Coy, héros crée par Tom Wolfe, dans le bucher des vanités, une fiction construite dans la réalité des années 80, sur fond de golden boys avides, à NY même :

                  « Qui pourrait lui résister ? Que pourrait-on lui refuser ? »

                   Pourtant, cette réussite insolente sera bientôt bouleversée par un incident ou plutôt un accident... Sa vie va basculer du paradis vers l’enfer. Parce qu’un soir, il rate sa sortie d’autoroute et se perd dans le Bronx avec son amante, sa vie basculera. "Ce type a renversé juste le môme qu’il fallait pas, juste dans le quartier qu’il fallait pas, juste avec la voiture qu’il fallait pas et avec la femme qu’il fallait pas.. 

                  Ce procès va devenir celui des pauvres contre les riches, du WASP contre les blacks.....

                  Un livre totalement prophétique de l’affaire DSK, et qui révèle les méandres du système judiciaire américain, ainsi que celui tout aussi impitoyable des médias.

                  Cependant, c’est un faux débat...l’unique différence et elle est honorable, les femmes africaines sont souvent envoutantes et fort belles.

                  En attendant votre intervention élève le débat et vous en remercie


                • zadig 8 juin 2011 06:42

                  A l’auteur,

                  Merci pour cet article.

                  C’était passionnant et en plus les commentaire sont de qualité.

                  Cordialement


                  • jack mandon jack mandon 8 juin 2011 09:25

                    Bonjour zadig,

                    Le thème prend aux tripes tant il nous parle de quelqu’un que l’on connait bien...nous.

                    Pour cette raison, c’est presque naturel de se risquer dans la méditation et le commentaire.

                    " L’homme est le roi de la création.
                    Qui a dit cela ? L’homme.

                    Merci de votre visite.


                    • Dominitille 10 juin 2011 17:12

                      Bonjour Jack,
                      Vous et moi, sommes des amis. Bien que j’aie été la première à couper les ponts.
                      Me pardonnez-vous ?


                      • jack mandon jack mandon 11 juin 2011 07:29

                        Bonjour Domi,

                        Les ponts cèdent naturellement à la pression des différences et des échanges
                        mais s’édifient, se renouvellent au gré du besoin impérieux de communiquer.
                        Un pont très fréquenté se fragilise, il faut veiller à l’entretenir et le restaurer.

                        Bonne fin de semaine.


                      • jack mandon jack mandon 12 juin 2011 13:20

                        A tous,

                        Passer d’une actualité sexuelle dramatique à l’intervention du samaritain de l’évangile,
                        peut paraitre assez curieux.

                        Mais nous le savons depuis longtemps, les voix ou les voies du seigneur sont vraiment impénétrables, ce qui est parfaitement frustrant pour les disciples de Pan.


                        • Dora-Rafaella Dora-Rafaella 13 juin 2011 20:01

                          Salve,

                          Passer d’une actualité sexuelle dramatique à l’intervention du samaritain de l’évangile,
                          peut paraitre assez curieux.

                          Ah bon ? Je ne trouve pas. C’est une façon, une tentative de remettre les choses à leur place, d’aiguiller les âmes perdues...

                          « aimer à perdre la raison ». Effectivement, aimer le sexe pour le sexe sans remise en question, creuse les âmes et mène droit au gouffre... voilà ce que nous enseigne l’affaire DSK.
                          Mais aimer les femmes et les hommes dans une dimension élargie et sincère, (en cela l’évangile nous guide, sans pour autant tomber dans la religion dogmatique mais plutôt la spiritualité intelligente) mène au bonheur... non ?

                          Tanti saluti dal’ Italia alla Svizzera e alla Francia...
                          Qu’est-ce qu’on marre ici... sourire.




                          • jack mandon jack mandon 13 juin 2011 22:41

                            Salve Dora-rafaela,

                            La cerise sur le gâteau,

                            Un grand sourire, un clin d’oeil, une pirouette e viva la dona !

                            bonnes vacances


                          • Dora-Rafaella Dora-Rafaella 14 juin 2011 06:57

                            et belle journée à vous deux !!

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article

DSK


Palmarès