Il y a au moins deux places du gouvernement du Divin Egocrate qui vont se libérer le 8 juin au matin : celle de l’agriculture et celle de la justice. Mais pour respecter la notion fièrement annoncée comme absolue d’un gouvernement paritaire et restreint le Kaiser va ajouter un nouveau ministère et masculin celui-là.
Il n’y a que les imbéciles pour croire qu’un gouvernement restreint serait efficace. il n’y a que les imbéciles pour croire qu’un ministère n’a d’intérêt qu’en fonction d’une utilité particulière. Oui, car ceux qui ont six cerveaux, eux voient les choses tout à fait différemment. D’abord la politique au pouvoir n’est pas de gouverner la France mais de garder le pouvoir, emmerder l’opposition, faire des coups politiques et donner des postes à ses amis. On habille tout cela de quelques mots vides de sens mais à fort impact publicitaire. Ces mots sont, parmi d’autres comme transparence, travail, courage, détermination ... : ouverture et compétence.
Ainsi en est-il selon ce binôme ultra-performant (ouverture et compétence) que le château réfléchirait à offrir un poste sur mesure à Claude Allègre, car l’éléphant historique qui a voulu dégraisser le Mammouth, ne veut pas d’un ministère de l’éducation (on le comprend). Alors que nous avons déjà une multitude de ministères que ceux-ci sont déjà pour certains sous deux autres tutelles (a priori) : celle de Matignon et celle du gars d’occident, l’homme plus communément appelé à la salope (selon sa plaisante grivoiserie contre Anne-Marie Comparini), mais que tous sont pris dans une sorte de maelström virevoltant du Kondukator qui dit tout et son contraire, qui lance une commission qui donne des avis à la place des ministres mais que l’on squize avant même le rapport final car ce qui compte c’est ce que décide le Governator et rien d’autre, pour casser l’opposition Sarkozy propose, mais avec quelques difficultés, de créer un ministère sur mesure pour un jeune homme, si peu controversé de 72 ans, le savant Claude Allègre.
Ainsi n’a-t-on pas des ministères en fonction des deux critères que les imbéciles pensaient judicieux : une utilité pour gouverner la France et un homme compétent, mais mettre un gros poisson à qui on offre un ministère pour le pêcher afin de déstabiliser ses adversaires politiques (
Le Figosky) :
« Le président veut enfoncer le clou de l’ouverture. Il a vraiment envie d’un symbole », explique un ministre. Claude Allègre a été reçu par Nicolas Sarkozy il y a deux semaines, et l’ancien ministre de l’Éducation en est ressorti avec les encouragements du président pour tester deux ou trois hypothèses. Entretenant d’excellentes re lations avec l’actuel ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos, Claude Allègre se verrait bien en tandem avec ce dernier. À Darcos, l’Éducation - ce qui signifierait qu’il ne quitterait pas ce ministère dont il estime avoir fait le tour -, à Allègre un grand ministère de l’Industrie et de la Recherche - à la japonaise, comme il l’a confié dans une interview au Journal du dimanche, la semaine dernière.
Mais cela ne se fait pas aussi facilement que cela : D’autres variantes sont évoquées. Selon le journal Le Monde, il serait aussi question d’un ministère regroupant « innovation et industrie ». Mais l’innovation recouvre-t-elle le périmètre du mi nistère de la Recherche et de l’Enseignement supérieur de Valérie Pécresse ? « Ce serait pure folie de confier à Allègre la gestion des chercheurs », glisse un ministre, reprenant le sentiment général. En réalité, si l’on examine précisément la piste Allègre, elle relève du véritable casse-tête. Un membre du cabinet de Nicolas Sarkozy reconnaît, loin des micros, que les déclarations d’Allègre niant le réchauffement climatique « posent un vrai problème », d’autant plus que le grand ministère de la politique industrielle, auquel a souvent pensé Nicolas Sarkozy, pourrait ôter au ministère de l’Environnement une partie de ses prérogatives sur l’énergie et les transports… Un message que n’apprécieront pas les écolos. Un ancien du cabinet de Kouchner se souvient de désaccords de fond avec Allègre, qui relativisait la nocivité de l’amiante…
En 2007 le kaiser Sarkoko promettait un gouvernement jeune, renouvelé, restreint et paritaire, on se trouve avec une explosion des postes (c’est bien la seule croissance avec les chômeurs qu’a réussi l’Economiste toi du monde) une parité qui va comme le pouvoir d’achat en France (en berne et en chute libre) des chevaux de retour auquel on voudrait en ajouter un de 72 ans présenté par la propaganda et le virus d’intoxication journalistique comme de l’ouverture. Hormis le fait qu’il faudrait répéter à chaque tentative de pseudo-ouverture que le Guide des droites avait clamé, et fait sa campagne avec, que la France devait être gouverné avec un camp ou avec l’autre et que donc il trahit ses électeurs tout en faisant une campagne européenne pour la liste UMP ce qui n’est pas une mince contradiction avec l’ouverture - doit-on rappeler l’extravagance de la tête de Sarkoko sur les tracts et les affiches UMP ce qui est l’opposé de la démocratie, ce qui est l’opposé du rôle institutionnel du poste de Président de la République, ce qui est l’opposé du scrutin régional avec 6 listes -,en quoi Allègre peut-il être ce que, injustement, lémédia comme dirait Schneidermann, serait l’ouverture ? Il n’est pas le représentant politique d’une formation politique d’opposition.
Notre Guide des bas coups politiques, caressant les faits dans le sens des sondages, teste la venue d’Allègre. Agréable - il a peu d’honneur ledit Claude, moins qu’un empereur - d’être choisi pour être un symbole d’ouverture, et non pour sa compétence, et en plus d’être testé sur ce critère glorieux,non ? A coup sûr très politicard. Le président veut enfoncer le clou de l’ouverture. Il a vraiment envie d’un symbole. Si cela se fait ce sera très certainement un symbole, mais pas celui que l’Omniscient et Hyperministre croit.
Vignette Claude Allègre, photo du Figaro.fr