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Accueil du site > Tribune Libre > André Récipon dans les traces de Raoul Follereau

André Récipon dans les traces de Raoul Follereau

Recueil d’extraits de livres d’André Récipon, héritier de Raoul Follereau, fondateur et président de la Fondation éponyme. Âme sensible s’abstenir.

Lors de nos précédents articles (ici), nous avons travaillé sur des aspects méconnus, voire occultés de la vie et de l’œuvre de Raoul Follereau.

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Nous avons notamment exposé la dimension nationale-catholique de ses convictions politiques, ce qui l’a amena à s’investir avec fougue au profit de certains régimes politiques autoritaires, voire fascistes, des années 1930, jusqu’à son ultime soutien au régime du Maréchal Pétain auquel il vouera une fidélité persistante jusqu’à la fin de sa vie, en 1977.

Pendant les années 1960, Raoul Follereau s’inquiète de trouver un successeur fidèle à ses idées afin de poursuivre ce qu’il estime être son œuvre. Fondateur de la Ligue d’Union latine en 1927 (nous en parlons ici et ici, notamment), puis des Fondations Charles de Foucauld en 1937 (décryptage de cette usurpation ici), Raoul Follereau exerce, à partir de 1946, ses activités sous la dénomination Ordre de la Charité.

 Initialement "pluridisciplinaire", l’Ordre de la Charité va, un petit peu malgré lui, se spécialiser dans la défense des lépreux (dans un prochain article, nous abordons pourquoi ce virage pour les lépreux s’est, en quelque sorte, imposé à lui, mais que tel n’était pas son projet initial).

Toujours est-il que Raoul Follereau a acquis, à partir de la fin des années quarante une notoriété devenue mondiale. Cette notoriété est telle qu’il pressent que son œuvre va pouvoir lui survivre : il lui faut donc un successeur. Son épouse et lui-même n’ayant pas eu d’enfants, aucun hériter direct n’est envisageable. Raoul Follereau a bien un frère et une sœur, ainsi que des neveux et nièces, mais, depuis plusieurs années déjà, il n’a plus de contacts avec eux (cf. Étienne Thévenin).

Raoul Follereau choisit alors André Récipon.

 

André Récipon est le gendre d’un ami très cher de Raoul Follereau, dénommé Michel Rameaud. Ce dernier l’accompagne dans ses aventures politico-culturelles depuis le début des années 1920, lors de la création de La Jeune Académie puis en 1927 lors de celle de la Ligue d’Union latine, organisation politique et culturelle dont nous avons déjà décrit les dérives fascisoïdes (pour un rappel global, voir ici). C’est également chez les Rameaud que Raoul Follereau trouva le gîte et le couvert aux débuts de ses années de collaboration avec le régime de Vichy.

À compter de 1968, André Récipon se voit donc désigné héritier spirituel en charge de la continuation de l’œuvre et des messages de Raoul Follereau. Pendant vingt-cinq ans, André Récipon va diriger d’une main de fer la destinée de ce qui deviendra, aujourd’hui, la Fondation Raoul Follereau.

Dans un article précédent, nous avons déjà constaté les convictions pétainistes, voire même pro-Pierre Laval, qu’André Récipon avait exprimées en 2001 dans une revue de soutien au Maréchal Pétain (ici). Dans ce présent article, nous avons souhaité aller plus loin. Au cours de ces quinze dernières années, André Récipon a publié trois ouvrages dans lesquels il décline ses opinions personnelles et non plus seulement historiques. Il a jugé opportun de les rendre publiques et en revendique ouvertement le caractère polémique. L’intégralité des passages reproduits ci-dessous sont extraits de ses livres, tous édités chez Pierre Téqui Éditeur : Lettre ouverte à Hombeline (1998), Combat pour la Charité (2000), Lettre ouverte à Mathilde (2005). Par souci d’alléger le texte, la référence sera simplifiée : Mathilde p.xx, Hombeline p.xx et Charité p.xx.

Nous nous contenterons de les citer sans aucun autre commentaire qu’un simple titre, afin de les regrouper par thématique comme nous avions déjà fait pour Raoul Follereau (ici). Chacun pourra ainsi apprécier le propos en toute liberté. Nous soulignons seulement que ces propos ne datent pas, comme c’est le cas pour Raoul Follereau, de l’entre-deux guerres. Ce sont des propos récents qui remontent pour les plus anciens à 1998.

PS.
Hombeline et Mathilde Récipon sont les filles de Michel Récipon, le fils unique d’André Récipon. C’est à elles qu’André Récipon s’adresse dans ses deux lettres ouvertes.

Les traditions sont immortelles et éternelles : elles n’ont pas besoin d’être rajeunies

« les traditions familiales ne sont pas des vieilles reliques qu’il faut dépoussiérer quand on les sort. (…) Elles sont de tous les temps, elles ne vieillissent pas et elles n’ont donc pas besoin d’être rajeunies » (Mathilde p.8) 

« une des traditions à laquelle je tiens beaucoup, et que je considère comme prioritaire, est notre foi en Dieu (…) : Dieu, premier servi ! » (Mathilde p.10)

« parce qu’elle est l’aînée, (…) c’est à elle qu’incombe le devoir de maintenir les traditions familiales » (Mathilde p.7) 

« elle n’a pas besoin de (…) justifier (les idées qu’elle défend ou les gestes qu’elle accomplit) puisqu’elle est l’aînée. » (Mathilde p.8) (nous citons ces deux dernières phrases qui peuvent paraître sans grand intérêt pour illustrer la vision d’André Récipon de son rôle au sein de la Fondation Raoul Follereau : André Récipon se considère être l’aîné de Raoul Follereau et exècre le fait de devoir rendre des comptes. Dans son livre Combat pour la Charité, il se plaint de la multiplicité des contrôles auquel il est soumis : comimissaire aux comptes, inspecteurs du Comité de la Charte - dont la Fondation Raoul Follereau a failli être exclue si elle n’avait pas démissioné juste avant (ici) - et inspecteurs de l’IGAS).

Vision réactionnaire de la place des femmes dans la société

Contre le chômage, « voici deux exemples de mesures simples à prendre : (…) si on dit aux millions de femmes mariées qui travaillent : “si vous abandonnez votre emploi pour rester chez vous et élever vos enfants, vous percevrez la moitié du SMIG hors impôt”, nous allons avoir au moins 500.000 emplois qui vont se libérer. (…) Mais personne ne va vouloir tenter ces paris (…) parce qu’ils traînent des relents de l’Ancien Régime, ont été déclarés une fois pour toutes politiquement incorrects. C’est un dogme, donc, on ne le discute pas, même si vous démontrez que ce dogme est faux. Car tout homme de gauche, qu’il soit socialiste ou communiste, préférera nier l’évidence et la réalité si celles-ci remettent en cause le dogme. » (Hombeline p.77, 78, 79) 

« En libérant la femme des tâches ménagères - comme ils disaient - <les laïcs et le socialistes> ont laissé les enfants orphelins, livrés à leurs instincts, sans une mère pour les protéger. (…) la délinquance juvénile est due au travail des femmes qui ont, volontairement ou sous la contrainte, déserté leurs foyers. » (Hombeline p.150) 

« Je rappelle que dans l’ordre naturel des choses voulu par Dieu, la femme a reçu une mission spéciale : la procréation des enfants. Refuser cette réalité, c’est comme si on refusait que la terre tourne autour du soleil ! » (Hombeline p.150)

Libération des mœurs / Concubinage / Sexualité / SIDA

« ceux qui refusent (…) de passer devant Monsieur le Maire et M. le Curé se comportent en fait exactement comme des bêtes, pour qui l’institution du mariage n’existe pas. Si c’est ça le progrès, si c’est ça l’évolution inéluctable de la vie, alors permets-moi de crier au fou ! » (Mathilde p.9) 

« le marché des contraceptifs, encouragé par le vagabondage sexuel et la prostitution qui séparent les couples » est un vice à combattre (Hombeline p.86) 

« La révolution de 1968, celle qui a libérée les mœurs, est considérée comme la grande conquête de ce siècle. Avant elle, nous étions enchaînés à la même femme, nous ne pouvions pas copuler à tout va, nous ne pouvions pas assouvir nos fantasmes (à voile et à vapeur), nous ne pouvions pas avorter … c’est du moins ainsi, c’est-à-dire comme une victoire importante sur l’obscurantisme et sur l’esclavage, qu’est présentée cette libération des mœurs. (…) Cette libération des mœurs que nous avons appelée liberté (…) n’est qu’une vulgaire libération de tous les mauvais instincts de l’homme » (Hombeline p.86) 

« À partir du moment où le but de l’union de l’homme et de la femme n’est plus la procréation des enfants dans le don réciproque de leurs corps, et à partir du moment où cette union n’est plus que la recherche du plaisir physique en évitant d’avoir des enfants, alors c’est toute une civilisation qui s’écroule. (…) Nous avons baptisé du nom de liberté le déchainement de nos plus bas instincts. Pie XII, reprenant les paroles de saint Thomas, a dit “Dieu pardonne toujours, l’homme quelquefois, la nature jamais ». Alors nous avons eu le syndrome immuno-déficient acquis” (le SIDA) » (Hombeline p.87) 

Le SIDA serait « la lèpre des temps modernes. Ce qui est vrai dans la mesure où, tout comme pour la lèpre pendant des siècles, il n’y a pas de traitement, et dans la mesure où le sidéen est un exclu comme l’était le lépreux. Ce qui est faux dans la mesure où, si le lépreux n’est en rien responsable de la maladie qui le frappe, ce n’est pas le cas de la plupart des sidéens » (Charité p.240)

Monarchie / République / Révolution

« Je suis monarchiste (…) je crois qu’une monarchie est préférable à une démocratie (…) » (Mathilde p.35) 

« La fidélité à Dieu est un article de foi qui ne se discute pas. La fidélité au ROI qui en a été inséparable pendant quinze siècles se discute aujourd’hui. Pas pour moi. » (Hombeline p.140) 

« La Révolution française fut un grand malheur pour mon pays » (Hombeline p.16) 

« La Révolution dite française a été un grand malheur pour la France, d’abord, pour le monde, ensuite, en raison de l’exemple funeste qu’elle a donné. (…) Les orthodoxes (…) viennent de béatifier <leur Tsar> ainsi que sa famille massacrée pendant la Révolution. Quand l’épiscopat français aura-t-il le même courage pour le Roi Louis XVI, pour la Reine Marie-Antoinette et pour Madame Elisabeth de France ? » (Mathilde p.75) 

« c’est le contenu de la Révolution française qu’il faut avoir le courage de remettre en cause dans tous ses aspects, si l’on veut arrêter cette course vers le néant. (…) C’est bien la Révolution française qui a détruit les droits de Dieu, pour leur substituer les droits de l’homme sans Dieu. » (Hombeline p.129) 

« Le Roi qui tient son pouvoir de Dieu, comme le patron qui tient son pouvoir de lui-même, sont par définition les hommes que la révolution a voulu faire disparaître » (Hombeline p.49) 

« Je pense au plus profond de moi-même que la primauté de la majorité sur la minorité ne peut que fonder un État dit de droit, et que cette primauté est une forme de dictature (…) » (Hombeline p.85)

Progrès / Primauté de Dieu & loi naturelle / National-catholicisme

« le progrès <qu’on nous propose aujourd’hui> est en fait un changement, et un changement radical, un virage à 180°. On abandonne en fait le chemin tracé de la loi naturelle qui nous vient de Dieu, pour prendre le chemin tracé par l’homme » (Mathilde p.9) 

« Une loi qui vient de Dieu, parce qu’elle vient de Dieu, ne peut être qu’une loi d’amour. Une loi des hommes, si elle viole l’ordre naturel des choses, est donc fondamentalement mauvaise, et nul n’est tenu en conscience de la respecter » (Mathilde p.10) 

« Je crois en effet qu’il y a au dessus des hommes une loi naturelle qui prime la loi civile parce qu’elle est conforme à la nature des hommes et parce qu’elle vient de Dieu qui nous a créés. » (Hombeline p.21) 

« Raoul Follereau répétait souvent : “le christianisme, c’est la révolution par la charité”. Une révolution, c’est un demi-tour à 180°. Affirmer notre foi, c’est faire à l’envers le demi-tour que nous a contraints d’accomplir la révolution de 1789. C’est à dire que chaque jour de notre vie familiale et professionnelle, nous devrons nous poser la question : l’acte que je me prépare à accomplir est-il conforme à la volonté de Dieu ? Car c’est là le vrai choix. Ou bien nos actes sont guidés par le souci de ne pas s’écarter des idées révolutionnaires, on dit aujourd’hui du politiquement correct, ou bien nos actes sont guidés par la loi naturelle, c’est à dire la loi conforme à notre nature créée par Dieu. Affirmer notre foi, c’est proclamer qu’au-dessus de la loi des hommes, il y a la loi naturelle. » (Hombeline p.130)

« France, douce France, mon beau pays, toi la fille aînée de l’Église baptisée à Reims et consacrée à la Très Sainte Vierge, qu’es-tu devenue ? » (Mathilde p.15) 

« Il y a bien eu baptême de la France et pas seulement baptême de Clovis » (Mathilde p.38) 

Pour son malheur, « l’homme s’affranchit de la protection divine pour s’en remettre à sa seule inspiration » (Mathilde p.9) 

« Une société qui n’est plus chrétienne, n’est plus solidaire » (Hombeline p.75) 

Opposition à Vatican II (Hombeline, p.29), opposition au socialisme, au modernisme et aux idées nouvelles (Hombeline, p.39) 

« Il est grand temps que les évêques se réveillent et abandonnent tous les courants d’air du temps » (Hombeline p.49) 

« Une nationalité se façonne lentement. Plusieurs facteurs interviennent dans ce façonnage : la terre elle-même y contribue ; le climat joue un rôle important ; les croyances religieuses l’imprègnent. » (Mathilde p.42) 

« La caractéristique propre de cette fin du deuxième millénaire, c’est que, dans la religion catholique comme dans le gouvernement de la France, un renversement complet des valeurs s’est opéré. Avec notre consentement, en tout cas sans que nous protestions beaucoup, on nous a fabriqué une nouvelle religion démocratique. Je ne suis pas certain que cette nouvelle religion soit catholique et que cette nouvelle république soit française ! Je suis même certain du contraire. Pour la religion, j’ai confiance à cause du “non prevalebunt” (les forces de l’enfer ne prévaudront point contre vous) qui la protège. Pour la France, j’ai peur. » (Hombeline p.57) 

« La justice n’appartient pas aux hommes. La justice n’appartient qu’à Dieu » (Charité p.249) 

« Dieu et la France » (Mathilde p.33, titre de la 1ère partie) 

« Voici plus d’un siècle que le laïcisme règne sur la France qui est de moins en moins chrétienne. À la place de l’ordre naturel des choses qu’enseigne le christianisme, une nouvelle religion de l’homme enseigne le bonheur universel. On commence par expliquer en quoi consiste ce bonheur universel : c’est d’abord le droit au rêve ! Ce qui se traduit dans la vie pratique par le droit à l’erreur, le droit à la fainéantise, le droit au logement, etc. ! » (Hombeline p.146) 

« Ces mauvais prophètes sont en réalité des révolutionnaires professionnels dont le but est de casser notre société chrétienne pour installer à sa place une société sans Dieu (…). Mais une société sans Dieu est une société sans amour (…) qui devient vite un univers concentrationnaire. » (Hombeline p.147)

Immigration / Racisme / Xénophobie / Antisémitisme

Aujourd’hui, « l’occident chrétien (…) est d’une certaine manière envahi par les pauvres du Sud et de l’Est » (Mathilde p.40) 

« Personne n’a jamais contesté, à qui que ce soit, le droit d’inviter chez lui qui il veut, quelle que soit sa religion ou la couleur de sa peau. Mais à condition que ce soit celui qui invite qui paie les frais de cette invitation. Et c’est là que repose toute l’ambiguïté de l’accueil des immigrés. Car ce ne sont pas ceux qui invitent qui paient les frais de toute nature, inhérents au séjour de l’immigré, mais la communauté toute entière. C’est vraiment ce que j’appelle faire la charité avec l’argent des autres. » (Hombeline p.62) 

« les difficultés <inhérentes à l’immigration> ne naissent pas pour des raisons de race ou de religion, elles naissent à cause d’un mode de vie : la polygamie, qui est interdite dans notre pays » (Hombeline p.62) 

« Entre les deux guerres, beaucoup de Polonais et d’Italiens se sont parfaitement intégrés. Dans les années qui ont suivi la guerre 39/45, s’il en a été de même avec les Espagnols et les Portugais, c’est parce qu’il n’y avait aucun problème de race ou de religion et qu’ils sont monogames. » (Hombeline p.126) 

« Nous savions donc très bien (…) que les Africains, musulmans ou animistes, ont plusieurs femmes et que la notion de famille est chez eux très large. Sur le plan de la Sécurité sociale, alors que le cotisant monogame a, en moyenne, 4-5 personnes à charge, le cotisant polygame en a facilement de 10 à 20 ! Alors le déficit de la Sécurité sociale s’est mis à filer, et ce sont les Français monogames, à commencer par les salariés, qui doivent régler la note. Comme, en plus, le chômage touche beaucoup les polygames, le déficit devient exponentiel, incontrôlable et impossible à résorber. » (Hombeline p.63) 

« Ces familles <immigrées> ont été directement transplantées des gourbis de leurs douars ou des cases de la brousse dans un appartement ! On imagine les dégâts, involontaires, mais néanmoins considérables qui ont été causés et qui ont été mis à la charge commune de tous les locataires. Ainsi non seulement les familles monogames ont de plus en plus de difficultés pour avoir un logement HLM, mais quand elles en ont un, elles doivent payer pour les casseurs ! » (Homeline p.62) 

« Une fois ses femmes arrivées avec leur progéniture, le polygame (…) a considéré qu’il serait bête de continuer à travailler puisque ses femmes touchaient maintenant les allocations familiales (qu’il encaisse lui-même et garde pour lui) pour tous ses enfants et qu’il continuerait à les toucher en étant au chômage. » (Hombeline p.64) 

« À cause de cela, on ne peut augmenter les allocations familiales, car il n’y aura bientôt plus que les monogames pour cotiser. Les familles françaises de plus de trois enfants vivent dans des conditions difficiles avec des allocations familiales dérisoires. Parce que d’autres Français ont “invité” des étrangers qui se prétendent maintenant chez eux chez nous, les familles françaises de souche sont dans la misère. (…) C’est cela qu’il faut changer parce que c’est cela qui provoque le racisme. » (Hombeline p.64) 

« Le RMI sera supprimé aux immigrés chômeurs en fin de droit et remplacé par un pécule qui leur sera versé à leur retour au pays, retour payé par nous. Alors, croyez-moi, il n’y aura plus besoin d’affréter des charters. Les immigrés indésirables repartiront comme ils sont venus » (Hombeline p.65) 

« Mais si l’on a pas le courage de prendre ces mesures, alors le ras-le-bol des Français de souche va monter en puissance (…) il y aura une guerre civile (…) la nuit de la dictature s’abattra sur la France. » (Hombeline p.65) 

« Humainement, je n’aperçois malheureusement aucun indice d’un changement qui puisse contredire mon très sombre pronostic. Le déclin de mon pays, amorcé en 1789 avec la Révolution, se poursuit inexorablement et cela me fait mal. » (Hombeline p.66) 

« Nous subissons une occupation de notre sol par des étrangers qui veulent nous imposer leurs coutumes et leur mode de vie, et qui nous menacent physiquement. (…) les Français de souche sont en état de légitime défense et on le droit naturel de se protéger quand l’État, non seulement se dérobe à son devoir, mais favorise cette occupation. » (Hombeline p.136)

Loi Gayssot / Haine des socialo-communistes / Complot judéo-bolchevique / Révisionnisme / Antisémitisme

« En fait de tolérance, la République issue de la Révolution française est une montagne d’intolérance » (Hombeline p.22) 

« À l’heure où j’écris ce livre, nous sommes entrés dans un régime totalitaire sous couvert de la démocratie. Il est interdit de remettre en cause l’histoire officielle. Même quand elle est fausse. Ce sont exactement les méthodes qu’ont employé Hitler ou Staline (…) ils ont condamné aux camps de redressement ceux qui refusaient leur histoire. Aujourd’hui, les camps en moins, mais pas la prison, nous sommes dans la même situation. Sous le prétexte de lutter contre le racisme, la classe politique a inventé le crime de révisionnisme. Même si tu apportes des preuves irréfutables qui te permettent d’affirmer que l’histoire officielle se trompe, tu commets un crime. (…) Nous vivons dans un État dictatorial, totalitaire, intolérant et qui a l’affront de se proclamer démocratique. D’ailleurs, c’est une des caractéristiques des socialistes. Hitler se proclamait le patron du parti national SOCIALISTE allemand du travail, comme Staline était le patron des Républiques SOCIALISTES soviétiques ! (…) la classe politique française, en instituant le système de pensée unique, place les Français sous un régime policier et inquisiteur (…). Que les partis de gauche agissent ainsi, cela est conforme à leur nature, mais que des partis qui se disent de droite, aient la même attitude, est pour le moins surprenant. (…) il n’existe plus de vrais partis de droite en France. » (Mathilde p.13,14) 

« ceux qui ont écrit l’histoire officielle de la deuxième guerre mondiale savent que cette histoire est fausse. Comme ils craignent que tout leur système s’écroule si le peuple apprend la vérité, ils ont interdit, par une loi, la recherche de la vérité autre que la vérité officielle. Heureusement, cette loi ne concerne que les historiens français, et les étrangers sont en principe libres. Je dis bien, en principe. Car il y a une telle pression du lobby (en italique dans le texte), maître de l’information dans le monde, que cette liberté est illusoire. Mais il n’y a pas que ce lobby. Il faut savoir qu’une convention signée en 1947 entre la France et l’URSS donnait un droit de regard réciproque sur les documents relatant les événements dans les deux pays. Bien évidemment, l’URSS a obtenu et usé de ce droit d’intervention qu’elle a, par ailleurs, refusé au Ministre français. » (Hombeline p.46) 

« (…) il m’apparaît de mon devoir d’informer mes petits-enfants que l’histoire qu’on leur enseigne est falsifiée (…). Et aussi pour réagir contre la dictature du lobby qui a écrit une histoire où certains tentent d’accréditer la thèse qu’ils ont été les seules victimes de la barbarie nazie et dans laquelle d’autres, dont la barbarie dépasse la barbarie nazie, veulent à tout prix cacher qu’ils ont été longtemps les alliés du nazisme (…). » (Hombeline p.61) 

« Il y a dans cette loi Gayssot, une espèce de collusion entre une religion et un parti politique, dans le seul but de discréditer (en attendant le goulag), tous ceux qui contestent l’histoire de la guerre 39-45, écrite par cette religion et ce parti. » (Hombeline p.138) 

« Parce qu’ils ont été affreusement massacrés par Hitler, les Juifs se considèrent d’une certaine manière comme les seules victimes du nazisme. (…) Personne ne conteste non plus la persécution des communistes par les nazis (…). On dirait donc qu’il y a une sorte de collusion pour que, surtout, on ne parle pas des Chrétiens qui, eux, ont été persécutés par Hitler pendant douze ans, mais aussi, et pendant bien plus longtemps, soixante-douze ans par Staline et ses élèves des pays frères » (Mathilde p.14) 

« Depuis cinquante ans, on a enseigné aux petits Français des mensonges. » (Hombeline p.55) 

« (…) je m’honore d’être resté ce qu’on appelle un anti-communiste primaire et d’avoir combattu sans complexes et de toutes mes forces ces idées et ceux qui les répandaient » (Hombeline p.26)

« (…) tant qu’on continuera à traiter comme des criminels ceux qui s’insurgent contre les mensonges officiels et qui s’obstinent à vouloir connaître la varité, on ne résoudra rien. Pire, on ne fera qu’envenimer la fracture de la France qui a commencé avec ce que l’on nomme à tort la “Libération”. » (Mathilde p.139)

Maréchal Pétain / Pierre Laval / Régime de Vichy

En 1940, Raoul Follereau « sait que le Maréchal Pétain n’a pas d’autre choix que de demander l’armistice et qu’il va faire le sacrifice de sa gloire pour protéger les Français. La condamnation du Maréchal en 1945 sera pour lui une plaie jamais cicatrisée. » (Hombeline p.57) 

« Jamais je n’admettrai le sort qui a été réservé au Maréchal Pétain, au président Laval et à ceux qui leur ont obéi, car pendant quatre longues années ils ont du résister, eux aussi, aux Allemands avec le revolver sur la tempe » (Hombeline p.55) 

Par le procès du Maréchal Pétain « On a élevé la désobéissance à l’état de vertu et on a désigné comme criminels ceux qui avaient obéi. Non seulement on a inversé l’échelle des valeurs, mais on a détruit le sens du devoir dans le cœur des hommes. Et cela pour de nombreuses années. » (Mathilde p.144)

Cinquante ou soixante années plus tard « (…) il fallait absolument retrouver rapidement les derniers “criminels” qui restaient en vie, pour refaire leur procès, et cette fois les condamner définitivement. C’est ainsi que Paul Touvier (…) fut de nouveau arrêté, rejugé (…) et malgré son âge et son état de santé, condamné et emprisonné à vie à la Santé où il mourut. » (Mathilde p.147) 

Le procès du « Préfet Papon (…) a présenté les caractéristiques d’un procès révolutionnaire » (Hombeline p.79) 

« Après la défaite de 1870, la France avait retrouvé ce sursaut d’énergie qui avait fait sa grandeur avant la Révolution. Cela n’a duré que cinq ans, le temps que nous hésitions entre la république et la monarchie. Après la défaite de 1940, nous avons connu un même sursaut dans les mois qui ont suivi l’armistice. Ce fut ce que l’on appelle avec dérision aujourd’hui la Révolution Nationale. » (Hombeline p.132) 

« Le Maréchal Pétain et le Général de Gaulle ont fait chacun, en son âme et conscience, ce qu’ils jugeaient le meilleur pour la France et les Français. Que dans l’exercice de leur pouvoir, des erreurs aient été commises, c’est vrai. Mais que celui qui est sans défaut leur jette la première pierre : pas les hommes et les partis politiques qui sont les responsables du désastre ; pas les communistes qui ont commencé par déserter et trahir la France, pas les Juifs qui ont toléré une sélection pour les arrestations (voir la déclaration d’un témoin, grand résistant au procès Papon), pas ceux qui n’ont pas connu cette période et à qui on a enseigné jusqu’à ce jour une histoire falsifiée, etc… » (Hombeline p.134) 

« (…) je pense de toutes mes forces que le Général de Gaulle, le Maréchal Pétain et le Président Laval ont joué chacun à leur place le rôle que leur assignaient les circonstances. J’étais persuadé que le jour de la victoire les masques tomberaient et que la vérité apparaîtrait en toute clarté. C’est lorsque je vis de Gaulle signer un accord avec Staline et faire rentrer les communistes qui pour moi étaient des traîtres, que j’assistai à l’arrestation du Maréchal et à l’assassinat de Pierre Laval, que je compris que nous avions été trompés » (Mathilde p. 134) 

En 1940, « Les Français dans leur très grande majorité approuvent la politique du Maréchal, même quand son gouvernement élimine les Juifs et les francs-maçons de la fonction publique. En effet, l’opinion publique traumatisée par la défaite réclame le châtiment des coupables. » (Mathilde p.117) 

« (…) vers la fin des années 1920, lorsque le mark s’est effondré, les Juifs qui détenaient une grande partie du commerce et de la banque à Berlin, ont beaucoup moins souffert que la plupart des autres Allemands » (Mathilde p.107) 

« (…) ce n’est pas le gouvernement de Vichy qui a déporté les Juifs, ce sont les Allemands qui, par la défaite de mai-juin 1940, sont les maîtres absolus de la France » (Mathilde p.118) 

« En France, c’est à partir de l’occupation totale du pays fin 1942, que la férocité nazie va s’intensifier. (…) Les Juifs vont payer un lourd tribut, mais les catholiques et les communistes aussi ». (Mathilde p.) 

« Ceux qui ont changé de camp en 1942 (sont) des opportunistes » (allusions aux vichysto-résistants tels François Mitterrand, François Valentin et de nombreux autres qui ont constaté - souvent après mi-1942 - l’impasse politique et militaire dans laquelle se trouvait le Maréchal Pétain) (Mathilde p.139) 

« Le jour sinistre de juillet 1940 où Churchill ordonne l’attaque contre la flotte française, il se montre sous son vrai jour : froid et rancunier, prêt à tout pour gagner. (…) Sans aucun état d’âme, il décide de frapper son allié fidèle et de détruire sa flotte. » (Mathilde p.122) 

« Deux ans plus tard, <Chruchill> ordonnera le bombardement des villes allemandes sous des tempêtes de feu. (…) Le massacre des populations civiles pendant une guerre reste un crime, pas seulement un crime de guerre, mais un vrai crime contre l’humanité. » (Mathilde p.122) 

« C’est pendant cette année 1942 que la RAF soutenue par l’aviation américaine qui débarque chaque jour en Angleterre va commencer à bombarder l’Allemagne sans pitié et sur une échelle jamais atteinte » (Mathilde p.129) 

« Pour être un patriote, il faut se comporter comme un vrai Français et n’obéir qu’à des Français. (…) En 1941, sur ordre du communisme international, les communistes français se mettent à attaquer l’armée allemande alors que le gouvernement français a signé un armistice. (…) ils ne peuvent en aucun cas être considérés comme des patriotes français puisqu’ils se sont toujours battus contre la France » (Mathilde p.134) 

La Fondation Raoul Follereau : un organisme familial de type monarchique

« notre vie familiale et privée est étroitement liée à la vie de la Fondation Raoul Follereau (…) j’ai mis en place une structure dont ton père <Michel Récipon> a maintenant la responsabilité. (…) Contrairement à ce que certains avancent (…) ce n’est pas une famille qui s’est emparée d’un héritage, c’est une famille qui s’est chargée d’une tradition, celle de poursuivre l’œuvre de Raoul Follereau. C’est l’honneur de ton père <Michel Récipon> de la maintenir aujourd’hui, et ce sera, demain, le tien et celui de tes frères et sœurs. (…) » (Mathilde p.31, 32) (à rapprocher du propos ci-dessus sur le rôle des aînés vis-à-vis du maintien des traditions)

« le 23 mai 1992, lors de l’assemblée générale, j’ai fait la déclaration suivante : “(…) je suis ici pour transmettre le flambeau tel que je l’ai reçu de Raoul Follereau. À mon tour, je déclare solennellement devant vous que je confie à mon fils Michel la charge de l’œuvre que j’ai reçue de Raoul Follereau et que je lui demande de poursuivre”. » (Charité p.21, 22)

Divers / Inclassables

« Alors que mes actions <humanitaires> sont politiquement correctes, mes déclarations seraient selon les critères du jour, manifestement politiquement incorrectes. » (Hombeline p.61) 

Notre famille « est vraisemblablement issue d’une famille gauloise et d’une famille romaine venue en Gaule au moment de la conquête » (cette remarque - totalement irrecevable d’un point de vue purement scientifique - est néanmoins intéressante venant d’un homme pour lequel il est capital d’être un vrai Français de souche. À rapprocher de l’intervention du député Xavier Vallat (virulent national-catholique, comme Follereau et Récipon, qui deviendra en mars 1941 chef du Commissariat Général aux Questions Juives) lors de la prise de fonction, en 1936, de Léon Blum comme nouveau président du Conseil "pour la première fois, ce vieux pays gallo-romain, sera gouverné par un Juif") (Mathilde p.18) 

« la “conscience universelle” a exigé qu’en Afrique du Sud, le pouvoir soit remis à un révolutionnaire » (allusion à Nelson Mandela et à la fin de l’apartheid) (Hombeline p.124) 

« (…) pour les démocrates, la priorité des priorités comme disent certains d’eux, c’est de juger le général Pinochet. Tout le monde a oublié ou veut oublier qu’il a été porté à la tête de son pays par le peuple tout entier exaspéré par les crimes et les exactions du communiste Alliende, et que, pendant son gouvernement, il n’a fait que poursuivre ceux qui avaient persécuté son peuple. » (Mathilde p.141) 

« (…) les Français s’interrogent en se demandant s’il existe encore des partis de droite en France en dehors du Front National mis au ban du pays ? Sur ce point, ma réponse est franchement : non » (Mathilde p.14) 

« Plus on tardera à faire au Front National la place qui lui revient par les suffrages, plus son succès s’affirmera au fur et à mesure des consultations, jusqu’au jour où il aura la majorité, et plus on donnera raison à ses extrémistes. » (Hombeline p.136) 

« je me laisse aller à la tristesse ambiante en citant de mémoire une phrase de Robert Brasillach, extraite de son roman Comme le temps passe (…) » (Charité p.124) (voir aussi la défense de Robert Brasillach dans Mathilde p.144). Nous ne pouvons pas taire ce "détail". Jean-Marie Le Pen s’amuse, lui aussi, à citer Robert Brasillach qui fut, rappelons-le, rédacteur en chef du journal antisémite et ultracollaborationniste Je suis partout sous le Maréchal Pétain (ici, à 1’26"). Encore un de ceux, sans doute, qui ont "protégé" les Français lorsque ces derniers avaient un revolver sur la tempe ...

« Aujourd’hui, il n’y a plus de bagnards en Guyane. Le bagne a été fermé voici un demi-siècle. (…) s’il y eut, effectivement, quelques graves erreur, la plus grande partie des bagnards étaient des individus qui avaient commis des crimes affreux. Avant de plaindre les bagnards, il faudrait parler de leurs victimes et rappeler que le bagne avait un côté dissuasif qui reste la meilleure des préventions contre les crimes. (…) C’est pourquoi je regrette la fermeture du bagne de Cayenne. » (Charité p.187) 

« En décembre 1941, sans avertissement, les Japonais attaquent la flotte américaine à Pearl-Harbour. (…) Roosevelt va donc pouvoir réaliser son rêve : aider les communistes à qui il livrera dans la seule année 1943, près de 250.000 véhicules, chars, camions et voitures ! » (Mathilde p.127) 

Conclusion - Notre opinion

Il n’était malheureusement pas possible de citer intégralement ces trois livres qui font, chacun, entre 150 et 200 pages. Néanmoins, ces extraits permettent de toucher du doigt le positionnement idéologique d’André Récipon.

Nous retrouvons une profonde convergence idéologique entre Raoul Follereau, dont nous avons exposé ici la pensée politique, et André Récipon. Tous les deux manifestent clairement des idées réactionnaires, ultraconservatrices, où la hantise du bolchevisme - qui peut se concevoir - se conjugue avec l’antisémitisme et la xénophobie. Donc, quelque part, Raoul Follereau a bien choisi son héritier spirituel.

Pour autant, un point nous étonne. Alors que Raoul Follereau eut la sagesse, au sortir du second conflit mondial, de mettre en sourdine ses idées politiques et de dissimuler son passé fasciste - quitte à devenir le faussaire de sa propre Histoire (ici) - ne laissant ainsi apparaître que les aspects positifs de sa personnalité, au contraire, André Récipon prend le risque, dans ce qui peut apparaître comme une forme d’orgueil, de révéler publiquement sa vraie nature. Ces deux lettres ouvertes n’auraient, en effet, jamais du sortir du contexte familial auquel elles étaient destinées.

Concernant la pertinence de ces propos, il serait trop long de tout analyser. Ce qui est clair, c’est qu’André Récipon se vautre très largement dans des raccourcis intellectuels et des associations d’idées nauséabondes. 

Accabler un sidéen sous prétexte qu’il aurait contribué à son sort est un profond manque de charité chrétienne pour quelqu’un qui prétend en avoir beaucoup.

Affirmer que des concubins se comportent comme des bêtes car ils ne se marient pas décrit bien le joug moraliste contre lequel la société s’est révoltée, que ce soit en 1789 ou en 1968.

Soupçonner un lobby judéo-bolchevique d’empêcher que la lumière soit faite sur la seconde guerre mondiale relève du même niveau intellectuel que ces torchons antisémites d’entre-deux guerres telle La Libre Parole où collabora Raoul Follereau en 1936 (ici).

Dire que la Révolution Nationale du Maréchal Pétain fut un sursaut d’energie pour la France revient à honorer ceux qui bradèrent la France à l’ennemi nazi dans le vain espoir de participer à une Europe germanisée (ici). Dans l’Histoire de France, le Maréchal Pétain avait eu un prédécesseur en la matière en la personne de Charles VI qui, par le Traité de Troye, offrait la France à la couronne d’Angleterre. Sans nul doute que, Charles VI, lui aussi, avait probablement pour unique ambition de protéger les Français de la guerre.

Pour finir cette liste à la Prévert (quoique nettement moins poétique), disons juste que caricaturer les immigrés africains en les faisant tous passer pour profiteurs sociaux, des RMIstes et des polygames, revient à jouer au pompier pyromane en jettant perfidement de l’huile sur un dossier déjà brûlant.

Entre Raoul Follereau et André Récipon, nous retrouvons donc les mêmes fondamentaux idéologiques et les mêmes méthodes : sophismes, mensonges, démagogie et populisme. Le tout dissimulé derrière une façade d’honorabilité. Mais, à la différence de son aîné, André Récipon n’a pas l’incroyable talent d’orateur qui permettait à Raoul Follereau d’émouvoir, et ainsi, de faire oublier l’indigence de ses raisonnements.

Nous achèverons notre article en soulignant qu’aujourd’hui, c’est Michel Récipon, dont la seule légitimité est d’être le "fiston" de son père, qui est aux commandes de la Fondation Raoul Follereau. Apparemment, il en sera de même pour ses enfants. La Fondation Raoul Follereau présente donc la caractéristique d’être une des rares fondations reconnues d’utilité publique au fonctionnement monarchique héréditaire.

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Il s’agirait d’une PME qui vend des produits ou des services, cela nous ferait ni chaud ni froid.Or, dans le cas de la Fondation Raoul Follereau, il s’agit d’un organisme qui fait appel à la générosité du public et qui bénéficie d’avantages fiscaux significatifs (exonérations des legs et des dons, réductions d’impôt sur le revenu ou d’impôt sur la fortune, etc.). Il nous semble donc important de faire savoir aux donateurs quelle est la véritable nature des bénéficiaires de leur générosité. Chacun restant libre, une fois informé, de faire ses choix en toute connaissance de cause.

 

  

Raoul Follereau, entre ombre et lumière (ici)

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3 réactions à cet article    


  • Entre Ombre et Lumiere Entre Ombre et Lumiere 11 novembre 2010 11:32

    Correctif :
    Dans la partie sur la monarchie, une coquille s’est glissée : il faut lire
    « Je pense au plus profond de moi-même que la primauté de la majorité sur la minorité ne peut fonder un État dit de droit, et que cette primauté est une forme de dictature (…) » (Hombeline p.85)


    • Icks PEY Icks PEY 12 novembre 2010 12:09

      Si j’en crois votre article, et votre blog, je comprends que les personnalités de Raoul Follereau et d’André Récipon sont, finalement, assez intéressantes à étudier du fait de leurs paradoxes.

      Antisémites, xénophobes, ultranationalistes ... mais également profondément dévouées à une cause caritative. Comme quoi, le christianisme peut mener, à l’intérieur d’un même individu, tantôt au pire, tantôt au meilleur ...


      • Entre Ombre et Lumiere Entre Ombre et Lumiere 12 novembre 2010 12:37

        On pourrait dire cela, mais, néanmoins, certains aspects du « ddosier » ne sont guère reluisants.
        Par exemple, il ne faut pas oublier le fait que Follereau n’a pas hésité à être le faussaire de sa propre histoire, en faisant croire à tout le monde, que son engagement pour les lépreux datait du milieu des années 1920 (ici).
        Ou encore, Follereau a utilisé (détourné ?) abusivement l’image et la notoriété du Père de Foucauld pour promouvoir ses idées ultranationalistes (ici) contre la volonté exprimée des héritiers spirituels légitimes du Petit Frère universel.
        En outre, vous noterez que le point de départ de notre blog se trouve dans notre découverte de la volonté de la Fondation Raoul Follereau (donc des Récipon père et fils) de faire canoniser Raoul Follereau (ici). Cette volonté signifie qu’ils considèrent que la vie de Follereau fut exemplaire.
        Enfin, le mode de fonctionnement de la Fondation Raoul Follereau, à l’image des convictions monarchistes d’André Récipon (pouvoir absolu et héréditaire) nous semble critiquable concernant un organisme qui bénéficie d’un label public qu’est la reconnaissance d’utilité publique.
        Par conséquent, nous estimons que ce dossier dépasse largement ce qui vous parait être qu’un « intéressant » paradoxe à étudier ...
        Voir les autres articles de notre blog ici.

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