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Accueil du site > Tribune Libre > Animaux, alimentation, interdits

Animaux, alimentation, interdits

Il y a quelques temps, j’ai rédigé un petit texte suite à une interview de Ramzy sur France Info.

Les divers commentaires m’ont donné envie d’approfondir un point de vue sur la relation entre les animaux, l’alimentation et les interdits.

En tant qu’êtres humains, nous avons la particularité (avec quelques rares espèces animales) de nous alimenter à la fois de végétaux et d’animaux : si l’alimentation végétale ne semble poser quasiment aucun problème, il n’en est absolument pas de même pour les animaux.

Pourquoi cette différence développée au fil des siècles et millénaires ?

De nombreuses raisons sont certainement à l’origine de cette différentiation mais quatre principales viennent rapidement à l’esprit quand on observe nos réactions diverses à travers la planète :

1) L’affect : cette raison universelle est peut-être plus présente en occident et se caractérise par un interdit totalement personnel de consommation de telle ou telle viande car la bête concernée est considérée comme animal de compagnie et trop proche affectivement

En France, c’est particulièrement le cas du chien et du chat mais aussi de manière moindre du cheval.

Juridiquement et pour les chiens et chats, rien n’empêche toutefois leur consommation (qui était courante jusqu’au 19ème siècle) mais dans les faits, ils ne font plus partie de notre alimentation (tout du moins officiellement).

2) La culture (sans référence religieuse) : les habitudes alimentaires participent à une « ségrégation » à ce niveau simplement pour des raisons plus ou moins folkloriques

On peut citer à titre d’exemple, le rejet des escargots et des grenouilles par une partie de nos voisins britanniques ou plus généralement la difficulté ressentie dans les pays d’Europe ou d’Amérique du Nord devant un plat d’insectes qui pourtant fait le régal des habitants d’Afrique ou d’Asie.

3) L’évolution philosophique de notre relation aux animaux : l’animal étant un être vivant et sensible, certaines personnes ont abandonné la consommation de viande au nom de la souffrance que ressentent nécessairement les bêtes au moment de leur capture, élevage ou abattage

Les végétariens et végétaliens sont représentatifs de cette mouvance.

4) L’obligation religieuse qui devient une référence culturelle : de nombreuses religions ont intégré des interdits dans leurs dogmes régissant la vie personnelle de leurs fidèles

Ces interdits peuvent avoir des résonances positives ou négatives : par exemple, l’hindouisme interdit la consommation de la vache par respect pour cet animal tandis qu’à l’inverse, les juifs et musulmans ressentent une répulsion pour le cochon.

Sans rentrer dans le détail de toutes les pratiques mises en œuvre à travers la planète (et qui symbolisent bien la capacité d’imagination sans limite de l’être humain) et en restant au niveau des interdits les plus visibles en Europe, il est à noter que les religions juive et musulmane ont également développé deux sortes d’interdits : l’un lié à la consommation de certains animaux et l’autre lié à la méthode d’abattage.

Ces règles ont la particularité de limiter la relation aux autres et à ce titre, la palme revient certainement au culte juif qui a inventé le système le plus sophistiqué en s’intéressant dans le détail à la préparation des aliments et en imposant des règles qui relèvent quasiment de la maniaquerie…

I – L’interdit lié à la consommation de certains animaux

Cet interdit se caractérise généralement pour l’individu par un dégoût plus ou moins fort devant la viande concernée.

L’option philosophique a le mérite d’être rationnelle mais rejette nos origines.

Pour les trois autres, il s’agit d’une réaction irrationnelle puisqu’il suffit de regarder autour de soi pour se rendre compte de l’ineptie et de l’aspect puéril d’une telle attitude en constatant que d’autres consomment tel ou tel aliment sans aucun effet néfaste sur leur santé.

Mais il nous faut malheureusement bien vivre avec nos névroses déclarées ou cachées et il est donc difficile de nous en débarrasser.

C’est encore plus vrai pour les interdits religieux qui en plus sont des outils d’appartenance politique favorisant le communautarisme : rappelons par exemple que les éventuels méfaits sanitaires de la consommation du cochon ne sont strictement pas prouvés scientifiquement : http://www.agrobiosciences.org/article.php3?id_article=2764

Les autorités religieuses israéliennes voient d’ailleurs d’un très mauvais œil certaines recherches archéologiques qui prouvent que la consommation du porc était monnaie courante dans tout le Proche Orient (et donc, entre autres, sur le territoire d’Israël) avant « l’arrivée » du culte juif car ce point de détail fait évidemment partie des éléments qui permettent d’indiquer que la notion de peuple juif est uniquement une construction politique.

Quant aux musulmans qui n’ont fait que reprendre des pratiques antérieures, que peut penser un esprit libre quand Dalil Boubakeur indique « selon les savants musulmans, cette viande peut être source de nocivité, de maladies (si on ne les connaît pas aujourd’hui, elles nous seront un jour dévoilées : mais il faut éviter de rationaliser ce qui relève du domaine de la spiritualité) » ?

S’il est impossible de savoir si un ou plusieurs dieu(x) existe(nt), il est par contre plus que probable que ce ou ces derniers n’en ont strictement rien à faire de ce que mangent leurs ouailles terrestres.

Ceci dit et peu en importe la raison, il convient naturellement de respecter ces sentiments individuels de dégoût (du moment qu’ils ne font pas l’objet de réactions discriminantes ou violentes en direction de ceux qui font d’autres choix) mais il faut quand même rappeler que le partage de la nourriture fait partie des principaux moments d’échanges conviviaux entre êtres humains et que l’envie de goûter à tout représente un formidable symbole de curiosité et donc d’ouverture d’esprit.

Le plus interpellant consiste toutefois dans la volonté de transmettre une tare personnelle aux enfants alors que tout parent devrait avoir pour préoccupation première de voir ses enfants s’émanciper et devenir des adultes libres et débarrassés de toutes ces diverses scories superstitieuses qui encombrent l’esprit.

Quant aux pouvoirs publics et au niveau de la restauration collective financée sur deniers publics, ils feraient mieux de s’occuper des problèmes d’allergie qui se multiplient de manière exponentielle et qui eux posent une vraie question de santé publique au lieu d’être attentifs aux revendications communautaristes (une simple variété des menus permet de répondre aux désidératas de chacun mais il est évident qu’aucune viande ne doit être bannie au nom d’un quelconque interdit personnel ou religieux).

II – La méthode d’abattage

L’abattage sacrificiel pose des questions à la fois concrètes mais aussi d’ordre beaucoup plus général qui ne sont pas sans relation avec l’approche des végétaliens et végétariens.

Concrètement, on relève principalement trois problèmes :

1) Une même règle pour tous

Il convient de rappeler que l’abattage sacrificiel ne respecte pas la législation puisque l’étourdissement est obligatoire et que seule une dérogation permet aux juifs et musulmans de pratiquer selon des consignes datant d’une époque plus que lointaine.

Dans un pays qui se targue d’avoir le mot « Egalité » dans sa devise, cela fait un peu désordre… (mais il est vrai qu’il ne s’agit que d’une déclaration de principe… Et que si on commence à recenser toutes les entorses légales à la règle commune, la liste risque d’être très longue…)

2) la laïcité

Dans le cadre de la restauration collective financée sur deniers publics, l’article 2 de la loi de 1905 doit s’appliquer et dans ce cas, la viande provenant d’animaux abattus selon un rituel religieux ne peut avoir sa place.

Malgré toutes les pressions électoralistes que doivent subir les élus locaux concernés, ils devraient être exemplaires et toute transgression devrait immédiatement sanctionnée par les services de l’Etat.

Mais pour cela faut-il que nos responsables politiques aient en tête l’idéal émancipateur qui est à la source des lois sur l’école publique et de la loi de 1905…

3) la communication vis-à-vis des consommateurs

Le droit commun est l’étourdissement et donc une viande commercialisée sans indication d’abattage sacrificiel est censée provenir d’une bête tuée conformément à la loi ; sauf qu’en réalité, il s’avère que ce n’est pas le cas et qu’une partie des carcasses de bêtes abattues selon la méthode dérogatoire se retrouve dans les circuits traditionnels : nous sommes donc nombreux à manger sans le savoir de la viande abattue selon des rites pour le moins barbares.

Et tout cela sans aucune information ; à moins que le droit commun ne soit plus le même…

On est vraiment dans le comble de l’hypocrisie et du mépris quand on pense que ce sont les mêmes qui à la fois vont jouer le couplet de la stigmatisation s’ils ne sont plus autorisés à pratiquer leurs rituels soit disant spirituels (au nom de la liberté religieuse) mais vont aussi sans vergogne fourguer leur camelote au reste de la population sans se préoccuper des options philosophiques des personnes concernées (et tout cela avec la bénédiction des pouvoirs publics quels qu’ils soient…)

Mais peut-être y a-t-il quelque intérêt financier en jeu ? Et il est bien connu à la fois que religion et argent ont toujours fait bon ménage… Et qu’au nom de l’appât du gain, certains sont prêts à vendre leur âme au diable…

Pour plus d’information sur ce thème, le numéro 41 d’octobre 2010 du Courrier de l’Atlas apporte un certain nombre d’éléments intéressants.

L’abattage d’un animal n’est pas un acte anodin puisqu’il est le fait de tuer un être sensible : la méthode utilisée par les cultes juif et musulman est évidemment plus barbare (avec en particulier cette fascination pour l’égorgement) mais il s’agit juste au fond d’une graduation supérieure sur l’échelle de la sauvagerie que nous avons développée vis-à-vis des bêtes et particulièrement au niveau de l’industrie agroalimentaire et des conditions d’élevage par exemple.

D’un point de vue philosophique, l’abattage ne peut pas être dissocié du regard général qu’on porte sur les animaux et de la manière dont nous les appréhendons et les traitons.

Tant que nous n’aurons pas juridiquement défini l’animal autrement que comme un bien meuble (cf. code civil), il sera difficile de faire évoluer les choses ; il ne s’agit nullement d’appliquer aux animaux la législation concernant les humains mais de créer une catégorie juridique particulière qui fasse que les bêtes ne soient plus appréciées comme des choses.

Par ailleurs et dans le même esprit, toutes les organisations de défense des droits de l’homme ou antiracistes, qui de manière égocentrique se concentrent sur notre espèce, feraient bien de méditer ce texte de Claude Lévi-Strauss :

« Jamais qu’au terme des quatre derniers siècles de son histoire, l’homme occidental put-il comprendre qu’en s’arrogeant le droit de séparer radicalement l’humanité de l’animalité , en accordant à l’une ce qu’il retirait à l’autre, il ouvrait un cycle maudit, et que la même frontière constamment reculée servirait à écarter des hommes d’autres hommes, et à revendiquer, au profit de minorités toujours plus restreintes, le privilège d’un humanisme, corrompu aussitôt né pour avoir emprunté à l’amour-propre son principe et sa notion (Anthropologie structurale II, Plon, 1973) »


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58 réactions à cet article    


  • Mohamed 8 février 2011 13:58


    De manière générale, Ce qui n’est pas normal c’est le manque d’informations qui existe autour de la viande et son utilisation dans la fabrication de produits de consommation. 

    Pour les uns, c’est le manque d’information sur l’abattage de la viande (rituel ou non).

    Pour d’autres, c’est le manque d’information sur le contenu de certains produits (dans lesquels, normalement, on ne devrait pas trouver de viande ou de dérivé) à titre d’exemple :
     
    - le pain (utilisation de l’huile de saindoux) 
    - les pâtisseries (présence de graisse animale ou l’huile de saindoux)
    - les biscuits présence de graisse animale
    - les bonbons
    - les yoghourts
    - le chocolat
    - les produits de beauté
    - ....

    Il est souvent utilisé un code (les « Exxx ») pour désorienter le consommateur ou une mention très vague est donnée.

    Est ce que vous trouvez ça normal qu’une boulangerie utilise de l’huile de porc (saindoux) sans en informer ces clients ????


    • Romain Desbois 8 février 2011 14:05

      Les végétariens ont le même problème.

      L’on trouve des produits d’origine animale dans les boissons gazeuses (graisse de poisson), dans les bonbons (gélatine de porc ou de boeuf) et même dans le vin (certains sont clarifiés avec du sang de veau).

      La moindre des choses serait que le consommateur soit informé.


    • Patrick Lefèvre 8 février 2011 14:27


      @ Mohamed
      Pour ma part et du point de vue de l’étiquetage ou de l’information, je n’attache d’importance qu’à l’aspect sanitaire : tout le reste me semble terriblement accessoire et superstitieux
      relisez bien le point 3 sur la méthode d’abattage : j’y dénonce uniquement l’hypocrisie et le mépris de ceux qui indiquent l’importance de l’approche philosophique et spirituelle pour eux et se contrefichent des options des autres 


    • Romain Desbois 8 février 2011 14:48

      Ce n’est pas une simple considération sanitaire. Si je ne veux pas consommer de produits animaux, je veux pouvoir être informé du contenu de ce que je mange et que l’on ne m’amène pas à consommer ce que je refuse de consommer.


    • Patrick Lefèvre 8 février 2011 15:07

      @ Romain D.

      je répondais juste à Mohamed à sa question sur mes options personnelles mais j’entends bien votre position
      Difficile dans notre société de préciser tous les composants d’une préparation : personnellement, je m’en rends compte juste sur les aspects sanitaires qui me paraissent primordiaux car en relation avec la santé (ou alors les entreprises « ouvrent le parapluie » en indiquant « peut contenir .... » : du coup, le choix se réduit énormément si on ne veut prendre aucun risque)
      Et si on tient compte de tous les avis et points de vue divers et variés, cela risque de faire une sacrée liste...
      Ou alors, il faut uniquement se fournir en denrées de base et faire nous mêmes nos préparations, ce que je m’efforce de faire d’ailleurs 


    • Mohamed 8 février 2011 15:16

      Il y a des personnes qui souhaitent etre informées précisément du contenu de ce qu’il mange, notamment de savoir si oui ou non le produit contient de la viande ou pas...Il est anormal que certains produits de base, comme le pain, contienne de l’huile de saindoux (graisse animal de porc) sans que le consommateur le sache.... 




    • Patrick Lefèvre 8 février 2011 15:42

      Mohamed, qu’est ce qui vous gène en fait : la présence de produit à base de viande ou à base de cochon ?
      Dans le premier cas, j’entends une réflexion rationnelle par rapport à une attitude vis-à-vis des animaux qui sont des êtres vivants et souffrants 
      Dans le second cas, une attitude beaucoup plus irrationnelle qui n’a aucune justification sensée (mais que vous avez évidemment le droit d’avoir) 
      En tout cas, je ne partage ni l’une ni l’autre mais respecte les deux en souhaitant qu’une telle position (l’une ou l’autre) s’arrête à sa propre personne 


    • juluch 8 février 2011 15:49

      Moi ça ne me dérange pas !!!!


      Tout est bon dans le cochon......

    • Romain Desbois 8 février 2011 16:11

      il est très facile de préciser « ce produit ne contient pas de matière d’origine animale » , « 100% végétarien » ou « ne contient pas de porc ».
      Cela existe déjà d’ailleurs mais ce n’est pas généralisé.


    • Patrick Lefèvre 8 février 2011 16:33

      Mais non , Romain, ce n’est pas aussi simple
      Et ce surtout pour les ateliers atisanaux qui manipulent plusieurs produits sur un même lieu de travail... (et c’est pour cela que beaucoup, comme je l’ai déjà précisé, « ouvrent le parapluie » avec la mention « peut contenir... »)
      C’est certainement plus réalisable au niveau industriel mais faut-il avoir envie de se nourrir uniquement avec ce type de produit aseptisé, standardisé et plus ou moins insipide


    • Romain Desbois 8 février 2011 14:02

      Merci pour cet article.

      L’alimentation carnée est culturelle et non biologique ou nutritionnelle.

      Mais depuis des millénaires l’obscurantisme des cultures a été de faire croire qu’il faut manger de la viande pour être plus fort , comme l’on croyait naguère qu’il faut manger de la cervelle pour être plus intelligent.

      Il fallait aux humains se différencier des autres animaux et nier l’animalité de l’humain. C’est ainsi que l’on a interdit aux premiers ce que l’on autorise encore aux seconds.

      « Chaque vie épargnée est un peu d’humanité gagnée »


      • Patrick Lefèvre 8 février 2011 14:36

        Je ne pense pas que l’alimentation carnée ne soit que culturelle même s’il est vrai que nous pouvons vivre sans consommer de viande : c’est quelque chose de plus profond (le lion se pose-t-il cette question ?)
        Pour ma part, je consomme de la viande avec plaisir et n’ai pas envie d’arrêter (mais sans excès - tout du moins je l’espère - c’est à dire au maximum une fois par jour)
        Mais par contre, je pense qu’il faut arrêter de traiter les bêtes comme des choses et que l’élevage et l’abattage doivent tenir compte de cet impératif 


      • Romain Desbois 8 février 2011 14:53

        Vous dîtes que vous consommez de la viande avec plaisir. D’ailleurs dans votre article , vous le précisez, pas n’importe quelle viande.

        Est ce culturel ou est-ce un besoin physiologique ?

        Vous vous basez sur le lion , pas sur le zèbre ou sur le buffle.

        Nous n’avons pas les dents , ni le système intestinal des carnivores.


      • Patrick Lefèvre 8 février 2011 15:20

        J’ai relu mon texte et il ne me semble pas indiquer que je ne consomme pas certaines viandes (je ne parle d’ailleurs pas de moi) : il est vrai que je n’ai jamais goûté à certaines mais si un jour, je vais en Chine (pays que je ne connais pas), je pense que je goûterai à tout et ce, même si je me forcerai certainement un peu « pour faire le premier pas »
        le zèbre ou le buffle sont pareils que le lion, ils ne se posent pas la question de ce qu’ils mangent...
        Vous avez raison, nous n’avons pas ni la dentition ni le système digestif des carnivores...
        Mais pas non plus ceux des herbivores...
        Notre évolution a fait que nous sommes omnivores, spécificité que nous partageons d’ailleurs avec quelques autres espèces : certains autres primates et le cochon par exemple


      • Mohamed 8 février 2011 16:43

        Il faut arreter rien de plus facile que de mentionner les principaux composées (quantité significative au dela de 0.01 % ) issus de la viande utilisés pour fabriquer l’aliment.

        Mais l’ambiguité est maintenu de façon volontaire afin de ne pas perdre du chiffre d’affaire....


      • Patrick Lefèvre 8 février 2011 17:26

        Faut savoir, Mohamed, soit on est sur une démarche scientifique ou sur une démarche religieuse et/ou philosophique
        Dans le premier cas, un % infime peut n’avoir aucune conséquence sur la santé mais dans le second cas, ce ne peut être que 100%, voire même 110% pour être sûr puisque ce n’est pas un problème sanitaire qui se pose mais une considération irrationnelle (et que l’on mange un produit contenant 10% ou ,0001% de vache ne change strictement rien à la problèmatique pour un hindouiste par exemple)


      • Mohamed 8 février 2011 18:16

        Ma position est assez simple :

        Tout consommateur (quelques soient ses orientations religieuses ou philisophique) doit connaitre les composants exact de ce qu’il mange...





      • juluch 8 février 2011 15:51

        J’aime bien votre article.


        • Papybom Papybom 8 février 2011 16:53

          Monsieur Patrick Lefèvre,

          Je suis un vulgaire épicurien de la table, mais sans honte.

          Pourtant, je me fixe des barrières  :

          - Pendant mon séjour à Tahiti, j’ai toujours refusé de manger du chien. Sur le port, on en trouvé dans les baraques.

          - Je refuse de manger du cheval, reflexe d’ancien cavalier.

          - Je suis contre l’abattage sacrificiel.

          Mais, je n’ai jamais eu à souffrir de la faim, je suis peut être mal placé pour faire des réflexions.

          Dans les restaurants, savons-nous ce qu’il se passe en cuisine  ?

          Cordialement


          • Patrick Lefèvre 8 février 2011 17:14

            Papybom,

            Sympa cette réciprocité de lecture
            Du moment que, assis à la même table, vous ne m’insultez pas parce que je mange du chien ou du cheval, pas de problème
            Pour moi, aucun souci sur nos interdits personnels mais surtout pas de transmission à nos enfants : laissons les libres...
            Quant aux restos, vous avez raison : si on savait tout... Peut-être que nous n’irions plus... (tout cela sans faire une généralité mais comment faire...)


          • Romain Desbois 8 février 2011 17:26

            « Pour moi, aucun souci sur nos interdits personnels mais surtout pas de transmission à nos enfants : laissons les libres... »

            Oui j’approuve mais on commence à nourrir ses enfants comme l’on se nourrit soi même et il est difficile de se détacher de la « cuisine de maman »


          • Patrick Lefèvre 8 février 2011 17:48

            Vous avez raison : les enfants agissent essentiellement par mimétisme (au moins jusqu’à l’adolescence)
            C’est amusant car j’ai eu une discussion sur ce thème ce we : en tant que parent, je pense qu’il nous faut argumenter sur nos positions mais simultanément indiquer à nos enfants que nous pouvons ne pas avoir raison (qui a raison d’ailleurs...) et qu’il est important qu’ils aient d’autres sources de réflexion (discussion, lecture, etc.) afin qu’ils se fassent leur propre point de vue
            Je sais que c’est utopique mais heureusement qu’il y a des idées utopiques pour faire avancer les choses...


          • Romain Desbois 8 février 2011 17:30

            Votre article ne peut que nous amener à réfléchir sur le spécisme.

            Quel droit avons nous sur les autres espèces animales voire végétales ?

            Avons nous d’autres solutions pour survivre ?


            • Patrick Lefèvre 8 février 2011 17:56

              Le lion ne se pose pas de question quand il capture une antilope ou l’antilope ne se pose pas de question quand elle broute l’herbe...
              la question est interessante du point de vue philosophique mais il nous faut nous nourrir... Et à moins d’être dans un monde futur de science fiction où la nourriture sera produite chimiquement, je ne vois pas comment faire... 
              Pour moi, l’approche actuelle est simple : le moins de souffrance possible pour l’animal durant son existence terrestre...


            • Romain Desbois 8 février 2011 18:14

              Personne ne sait ce que le lion ou l’antilope pense même si l’on peut supposer en effet qu’ils ne se pose pas ce genre de question.

              Votre conclusion ne peut donc que vous amener au végétarisme voir au végétalisme.


            • Patrick Lefèvre 8 février 2011 18:37

              Mais non, vous m’aviez bien compris... : jusqu’à ce qu’il se retouve dans nos assiettes...


            • Romain Desbois 8 février 2011 18:45

              Oui je vous comprends mais alors cette phrase : « Pour moi, l’approche actuelle est simple : le moins de souffrance possible pour l’animal durant son existence terrestre... » est un peu à nuancer.

              La durée de son existence terrestre est-elle du ressort de l’Humain qui l’élève (veau, porcelet, agneau etc...) ?

              L’élevage même artisanal est-il compatible avec le « moins de souffrance possible » ?


            • Patrick Lefèvre 8 février 2011 19:03

              1ère question : oui

              2ème question : faisons au mieux
              et privilégions même l’élevage familial quand c’est possible (pour autant qu’on vive en campagne évidemment)


            • Patrick Lefèvre 8 février 2011 18:14

              Bonjour,

              vous avez raison : j’aurais dû indiquer la raison écologique
              mais si je pense qu’elle est très importante, elle reste toutefois « conjoncturelle »
              Si les humains réussissaient à devenir raisonnables sur le point que vous dénoncez, les autres raisons persisteraient tout de même me semble-t-il 


            • foufouille foufouille 8 février 2011 18:04

              en dehors de la bouffe, certains medocs contiennent du porc
              le CREON pour les problemes de pancreas, contient des extraits de pancreas de porc


              • Papybom Papybom 8 février 2011 18:04

                Patrick,

                Mon fils aimé est installé en banlieue de Bucarest après avoir épousé une Roumaine. Pour le mariage religieux, nous étions avec lui, naturellement. Pendant le repas, la seul boisson était un petit vin blanc coupé avec de la limonade. Je n’ai insulté personne….

                Mais, maintenant, j’ai toujours dans la soute de mon camping car, une réserve de bon vin rouge. Et comme La Ţuică , ce n’est pas mon truc, j’emmène le Ricard. Pour la nourriture, je ne demande jamais la composition de la Tchorba à ma belle fille.

                Comme le dit l’adage« A Rome, il faut vivre comme les Romains » (ou presque). Mais je n’éloigne de votre article, excusez-moi.

                Cordialement.


                • Kookaburra Kookaburra 8 février 2011 18:10

                  Manger de la viande a surtout un aspect écologique : l’industrie de la viande est un des plus grand polluants de la planète. Comme le fait est bien connu je n’entrerai pas dans le détail. La viande est un luxe de riche. 


                  • foufouille foufouille 8 février 2011 18:20

                    faux
                    c’est le systeme « capitaliste » qui veut ca


                  • Romain Desbois 8 février 2011 18:25

                    Mais plus encore, l’élevage est et a été la source de nombreuses maladies qui déciment et ont décimé l’humain.

                    - rubéole
                    - scarlatine
                    - rougeole
                     Par exemple

                    Mais aussi :

                    - le sida
                    - l’ESB (dites vache folle)
                    - grippe aviaire
                    - grippe porcine (rebaptisée très vite pour éviter la débacle consumériste)

                    L’élevage par essence permet aux virus de se dupliquer en contaminant le plus grand nombre et lui permettant de muter jusqu’à ce qu’il devienne contaminant pour l’humain.

                    La quasi totalité des virus qui ont atteint l’humain sont d’origine d’autres espèces animales.


                  • Patrick Lefèvre 8 février 2011 18:29

                    Ce n’est pas le sens de mon papier...
                    Mais vous avez raison : c’est plus facile de manger de la viande dans les pays riches que dans les pays pauvres


                  • foufouille foufouille 8 février 2011 18:59

                    non
                    c’est dut a la propagande technocrate
                    aucune raison valable de torturer une poule pour la faire pondre 300 oeufs/an
                    sauf pour faire marcher les intermediaires : fabricants de poussins, nourriture a la dioxine et huile de voiture, payer edf, et appauvrir les producteurs


                  • foufouille foufouille 8 février 2011 19:06

                    une poule pond 2000 oeufs durant sa vie


                  • Patrick Lefèvre 8 février 2011 19:37

                    @ Actias

                    Comme à Kookaburra, que fait-on ?
                    Doit-on arrêter toute consommation de viande ? Ou peut-on trouver une solution intermédiaire : de la viande de temps en temps ou même tous le jours mais en petite quantité ? 
                    Par ailleurs et par rapport à la référence que vous citez, j’ai toujours une certaine réserve (voire défiance) pour tous ces moralisateurs qui tiennent de grand discours mais qui ont tant de mal à se les appliquer...
                    Merci pour le doc joint 


                  • Patrick Lefèvre 8 février 2011 22:10

                    je ne sais pas si je mange de tout mais je ne pense pas que les végétariens ont forcement moins d’alternatives
                    Par contre, je sais que j’aime bien la viande et que je n’ai pas trouvé (jusqu’à présent) un substitut végétal qui soit équivalent
                    Ceci dit, je mange nettement plus de végétaux (fruits, légumes, féculents) qui m’apportent d’autres plaisirs : pour moi, consommer une cotelette, une pomme ou une purée n’est pas antagoniste mais complémentaire.
                    Sur le bio OK mais pour le moment ce n’est pas à la portée de toutes les bourses et il apparaît clairement que certains profitent à fond de l’effet d’aubaine
                    Comme le dit Foufouille, le problème c’est le capitalisme avec sa recherche effrenée de profit
                     


                  • Romain Desbois 8 février 2011 22:38

                    Perso j’ai aussi un plaisir gustatif à manger de la viande mais je ne considère pas mon plaisir supérieur aux conséquences. C’est ce qui m’a décidé à renoncer à ce plaisir.


                  • Papybom Papybom 8 février 2011 18:42

                    Patrick,

                    Le combat des végétariens comme celui-ci, cela ne vous tente pas ? Sacrifiez-vous…

                    Cordialement.


                    • Patrick Lefèvre 8 février 2011 19:11

                      Papybom,

                      Comment dire ? 
                      Cela semble plaisant mais je ne suis pas sûr que ce soit suffisant pour me décider au
                      sacrifice... 
                      Et je ne parle pas des réactions épidermiques de ma compagne... 
                      Amicalement


                    • Kookaburra Kookaburra 8 février 2011 19:19

                      Europe importe 80% des protéines destinées à l’élevage, 56% du Brésil et 38% de l’Argentine. Brésil 2ième exportateur mondial après USA. 1ière importateur européen : la France. La forêt tropicale est détruite pour planter le soja. Soja transgénique.

                      Environ 60% des terres agricoles du monde servent pour le pacage de quelque 360 millions de bovins et 600 millions d’ovins et de caprins. En Amérique latine quelque 2 millions de kilomètres carrés de forêt en été transformés en pâturage.

                      L’élevage consomme beaucoup d’eau.

                      L’élevage mondial émet plus de gaz à l’effet de serre que la totalité des transports humains, bagnoles, bateaux et avions compris. Il ravage les équilibres naturels, de l’eau à la forêt tropicale. Il gaspille par millions de tonnes de céréales qui font défaut dans une multitude de pays pauvres.

                      Plus d’un milliard d’affamés chroniques survivent dans un monde qui préfère gaver à folle allure ses porcs, poules et bovins. Les céréales utilisées pour le bétail seraient suffisantes pour nourrir tous les affamés de la terre.


                      • Patrick Lefèvre 8 février 2011 19:23

                        Donc, que fait-on : on rejette nos origines ?


                      • foufouille foufouille 8 février 2011 20:03

                        « Europe importe 80% des protéines destinées à l’élevage »
                        et exporte aussi, par exemple les carcassses de poule pondeuses de "reforme’ pour faire du dumping economique en afrique
                        la monoculture est aussi une connerie tres polluante


                      • Romain Desbois 8 février 2011 22:41

                        « Donc, que fait-on : on rejette nos origines ? »

                        Tout dépend si on considère ou pas son plaisir ou ses origines prioritaires aux faits exposés.


                      • Patrick Lefèvre 8 février 2011 21:57

                        cf. mes échanges avec Romain D. : nous sommes des omnivores


                      • Romain Desbois 8 février 2011 22:43

                        Omnivores pas d’origine mais on peut aussi évoluer. Nous avons été aussi un temps canibales, esclavagistes d’humains etc....

                        Dans la nature une espèce animale a évolué du carnivorisme au végétarisme , le kangourou.


                      • Patrick Lefèvre 9 février 2011 09:40

                        Bonjour Romain D. et Actias,

                        En préambule,mon petit papier était axé non pas sur « faut-il oui ou non consommer de la viande ? » mais sur nos difficultés vis-à-vis de certaines viandes et sur une approche politique de la question de l’abattage et de la relation à l’animal (en particulier, la pensée de CLS donne à mon avis un éclairage interessant sur le problème du racisme) 
                        Par contre, votre approche est bien interessante et pose d’autres questions.
                        Ceci-dit :
                        1) peu importe le nom qui est utilisé (c’est juste une histoire de sémantique) : à moins que nos scientifiques racontent des histoires ou que je ne comprends rien, tout indique que notre espèce mange de la viande et des végétaux depuis des lustres
                        2) tout cela n’empêche pas de préférer à titre personnel ne plus vouloir manger de viande (cette position a le mérite d’être rationnelle)
                        3) le cannibalisme n’empêche pas la consommation de végétaux : les cannibales sont donc omnivores
                        4) l’esclavagisme n’a rien à voir : c’est une construction sociale
                        5) je n’ai jamais consommé d’insectes jusqu’à présent mais si l’occasion se présente, je pense que je le ferai (même s’il est plus que probable que j’aurai un réticence culturelle certaine au début) mais c’est cela qu’il nous appartient de dépasser
                        6) le kangourou : je n’en sais rien mais je veux bien vous croire (dans ce cas, je pense qu’il doit s’agir d’une adaptation à l’environnement et non d’une démarche réfléchie) : si un jour (que je n’espère pas) il n’y a plus d’animaux sur cette planète mais que l’homme ait tout de même réussi à survivre, il est évident qu’il ne mangera plus de viande...
                        7) il est évident que nous ne faisons plus la même chose que nos ancêtres préhistoriques et c’est toute la différence entre nous et les animaux : par exemple, nous portons des vêtements à la fois pour nous protéger du froid ou du soleil (à mon avis, sur ce point, ce sont nos ancètres ont dû au fil du temps se rendre compte de l’utilité) mais aussi pour des raisons beaucoup plus discutables liées aux constructions culturelles
                        8) on essaie d’être poli (construction également culturelle et/ou sociale) pour éviter que ce soit l’anarchie et la violence permanente mais ça n’est qu’un vernis qui pourrait très facilement se craqueler et disparaître (il me semble qu’on s’en rend compte tous les jours...)
                        9) la voiture et tout le progrès « moderne » (téléphone, internet, avion, bateau, ordinateur, machine à laver, réfrigérateur,etc.), on peut très bien s’en passer sans risquer la mort ; il s’agit donc bien d’une construction sociale et culturelle alors que si on ne mange pas, on meurt (différence de fond entre besoins fondamentaux et les autres...) 
                        10) je suis d’accord avec vous sur l’horreur de l’élevage industriel mais c’est bien une conséquence de l’idéologie capitaliste qui traite les hommes et les animaux de manière peu différente (le capitalisme n’étant que l’aboutissement de quelque chose qui existe depuis notre apparition sur cette planète : l’exploitation de l’homme (et de tout ce qui est vivant) par l’homme)
                        Bonne journée 




                      • Romain Desbois 9 février 2011 11:24

                        Oui bien sur des lustres ne signifie pas origine . Les paléoanthropologues l’ont démontré , nous n’étions pas carnivores à l’origine.
                        Que nous ayons évolué différemment soit. L’élevage n’a qu’à peine plus de 100 000 ans, ce qui n’est rien à l’échelle de l’humanité.

                        Cela ne signifie pas que l’on ne peut évoluer encore. (le cannibalisme et l’esclavage n’étaient que des exemples pour démontrer que c’est surtout culturel).

                        Bon perso , je me positionne ainsi.
                        Est-ce que je fais fait du mal à autrui ? Si oui comment puis-je faire autrement ?

                        Après chacun voit la limite de sa tolérance à l’exploitation et à la souffrance de l’autre.
                        Puis là aussi , l’on évolue au fil du temps.

                        Pour le capitalisme accusé je rappelle ce que Coluche disait : « et dire que si les gens ne l’achetaient pas, ça ne se vendrait pas ».


                      • Patrick Lefèvre 9 février 2011 12:23

                        Encore une fois, je pense que le fait de manger de la viande est bien autre chose qu’une simple construction culturelle. Mais bon, ça n’est qu’un point de vue
                        En tout cas, ce qui me semble important, c’est d’être rationnel et nous le sommes tout deux : vous, contre la consommation de toute viande et moi pour (avec modération j’en conviens à la fois pour des raisons écologiques et de santé).
                        Oui, tout le monde pourrait arrêter de manger de la viande au nom du respect du vivant mais alors dans ce cas il faut éradiquer les carnivores car eux non plus ne « respectent » pas la souffrance des autres êtres vivants qu’ils tuent : ce que je veux dire, c’est tout simplement que nous ne sommes par en dehors de la nature 
                        Sur le capitalisme, je partage théoriquement votre point de vue mais encore une fois, ce n’est pas aussi simple... Je vais prendre un exemple sans lien avec le sujet initial : je fais du sport et j’utilise des baskets ; quand je change ma paire qui est usée, je peux vous assurer qu’il est impossible de trouver du matériel qui ne provienne pas du système capitaliste (si vous avez des idées, je suis preneur - pour autant qu’on ne rentre pas dans ler produit de luxe qui est une autre facette du capitalisme) 
                        Pour la petite histoire, j’adore Coluche pour son humour mais je ne le considère pas comme une référence car par exemple, comment cela se fait-il qu’il aimait et donc achetait d’énormes motos ?
                        Il était, comme nombre d’artistes, au coeur du système capitaliste et c’est toujours amusant de les entendre discourir sans regarder leur propre fonctionnement 


                      • Romain Desbois 9 février 2011 12:38

                        Nous ne sommes pas en dehors de la nature mais l’homme a la faculté de pouvoir choisir, ce qui le rend responsable de ses actes.

                        Justifier que l’homme peut tuer pour se nourrir parceque d’autres espèces le font est un peu ...spécieux smiley

                        A quoi je répondrai dans la nature il y a aussi des herbivores, des granivores etc...

                        On peut le faire et donc on peut se référer aux modèles qui nous arrangent.

                        Mais bon si déjà vous supprimez le veau, l’agneau, le porcelet, le foie gras, les chapons etc... C’est un grand pas.


                      • Patrick Lefèvre 9 février 2011 13:53

                        Romain,
                        Je ne sais pas qui de nous deux est spécieux mais bon...
                        Eh oui, dans la nature il y a de tout...
                        Donc pas de dogme...
                        Et j’assume complètement mes choix et position : évitons la souffrance autant que faire se peut mais ne nous privons pas de ce que la nature nous propose 
                        Pour les chapons et le foie gras, j’évite
                        Pour le reste, j’ai pas de souci
                        Bien cordialement


                      • Patrick Lefèvre 9 février 2011 17:14

                        Actias,
                        C’est pas nécessairement du conformisme mais le principe de réalité... (quant au marketing, je n’en personnellement rien à f...) : quand nous utilisons nos ordinateurs, nous sommes à nouveau au coeur du système par exemple...(et je pense que vous et moi - et bien d’autres - n’en achetons pas un pour faire comme les autres mais parce que nous pensons - peut-être à tort - que cet outil a une utilité) 
                        Mais bien sûr, on a toujours la possibilité de vivre comme un ermite...
                        Pour l’alimentation, rien n’est légitime ou illégitime : à nous de choisir dans ce que nous offre la nature (par contre oui, évitons au maximum la nourriture industrielle et privilégions les petits producteurs tout en essayant de faire attention aux margoulins qui profitent de l’effet d’aubaine...)
                        merci pour la réf. du bouquin : je n’ai rien contre les végétariens du moment que leur idéologie ne se transforme pas en dogme à imposer à tout l’univers (à l’instar des religions)
                        Bien cordialement


                      • Patrick Lefèvre 10 février 2011 11:48

                        Bonjour Actias,
                        J’espère ne pas vous avoir froissé car ce n’était pas le but
                        le mot idéologie n’a pas pour moi de connotation négative : elle est nécessaire à l’action (après, les idées véhiculées par les idéologies, c’est un autre débat...)
                        les exemples que vous citez sont en relation avec l’être humain (d’ailleurs si on parle de l’excision, il faut aussi parler de circoncision car ça marche ensemble...  ) et on ne peut pas comparer ; personnellement je ne suis pas pour que les animaux soient appréciés juridiquement comme des humains mais pour qu’ils ne soient plus appréciés comme des objets... (3 catégories juridiques au lieu de 2)
                        Militons dans ce sens et on fera avancer les choses : si l’animal n’est plus un objet, il ne peut plus être traité comme actuellement (et là on rejoint le principe d’universalité me semble-t-il)
                        Tout cela n’empêche évidemment pas votre approche mais on s’attaque à quelque chose de différent et de tentaculaire : l’idéologie capitaliste qui évidemment utilise à fond l’appréciation juridique d’objet
                        Amicalement
                         


                      • ricoxy ricoxy 9 février 2011 10:59

                        Notre denture est celle d’un omnivore ; mangeons donc toutes viandes, y compris la viande porc.

                        Cela dit, les tabous sur certains aliments, et surtout la viande de porc, remontent plus loin que les tabous juifs ou mahométans, puisqu’ils remontent à l’Égypte ancienne (tout comme la circoncision). Il serait intéressant de savoir d’où vient vient exactement ce tabou (démembrement d’Osiris par Seth, sous la forme d’un porc noir ?)


                        • Romain Desbois 9 février 2011 11:29

                          Non notre denture n’est pas conçue pour manger du cadavre, pas plus nos intestins sont conçus pour l’assimiler.

                          Et quand bien même cela le serait, sommes nous en capacité de réfléchir aux conséquences de nos actes ? Pouvons nous avoir un peu de compassion pour l’autre, bien que différent de nous ?

                          Sortirons nous un jour de la barbarie ?


                        • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 9 février 2011 12:24

                          Regarder sa denture pour décider ce qu’on va manger, c’est terriblement bête. 


                          Et les ongles, c’est pour se curer le nez ou se gratter l’anus ?

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