Antisémitisme : Dieudonné Mbala Mbala condamné à verser 9000 euros d’amende pour une chanson
L’humoriste controversé Dieudonné est encore sous le feu des projecteurs. Lors de son audience, le 25 septembre, le parquet avait requis dix mois de prison ferme à son encontre et 20 000 euros d'amende contre Noémie Montagne, sa compagne. Ce mercredi 27 novembre, le polémiste récidiviste a finalement été condamné à 9 000 euros d’amende pouvant se transformer en emprisonnement en cas de non-paiement. Il était jugé pour complicité d’injure à caractère antisémite, après avoir publié une vidéo et une chanson intitulées « C’est mon choaaa ».
Incorrigible Dieudo
C’est devenu un fait habituel tant le polémiste Dieudonné collectionne les condamnations sans sourciller et semble ne pas vouloir « se ranger ». L’homme sans aucune limite, on s’en souvient, s’était même attaqué à Manuel Valls, alors que celui-ci était encore ministre de l'intérieur. Il l’avait traité de « Mussolini moitié trisomique » et avait été condamné bien entendu, pour ses provocations.
Concernant ses sorties jugées antisémites, elles ne se comptent plus. En 2002 alors que Dieudonné avait l’intention de se présenter à la présidentielle, il avait comparé les juifs à une secte. Plus tard, il les traitera de négriers et assimilera même la shoah à de la « pornographie mémorielle ».
Si Dieudonné est constamment censuré et traqué par de nombreuses associations telles que la LICRA (Ligue contre le racisme et l’antisémitisme), SOS Racisme, J’accuse, il ne s’ « assagit » point. Bien au contraire, il affirme considérer ces organisations, cité dans le Monde, comme des « associations mafieuses qui organisent la censure, (…) qui nient tous les concepts du racisme, à part celui qui concerne les juifs. En fait, ce ne sont que des officines israéliennes ».
Condamné en appel pour ses propos, le polémiste avait dû payer à la Licra 10 000 euros de dommages et intérêts.
En 2013, Dieudonné Mbala Mbala est jugé pour les faits presque similaires à ceux qui lui sont reprochés dans l’actualité. En effet, le polémiste avait diffusé une chanson en ligne intitulée « Shoahnanas ». Cette nouvelle publication de l’humoriste est une parodie de la chanson « Chaud cacao » d’Annie Cordy. Il avait été condamné en appel pour provocation à la haine raciale.
Rappelons que l’inventeur de la fameuse quenelle (bras d'honneur détendu et synonyme d’une révolte contre le système actuel), sort à peine d’un procès très médiatisé. Il avait été jugé le mardi 26 mars pour avoir caché au fisc, plus d’un million d’euros. Fidèle à lui-même, Dieudonné avait dénoncé une machination, un complot politique bien ciblé contre sa personne et ses activités qui dérangeraient.
Condamné à 9000 euros d’amende pour une nouvelle chanson
L’humoriste Dieudonné M’Bala a été condamné, ce mercredi 27 novembre, à 9 000 euros d’amende pouvant se transformer en emprisonnement en cas de non-paiement, pour complicité d’injure à caractère antisémite, après la publication d’une vidéo et d’une chanson. La musique mise en cause intitulée « C’est mon choaaa » avait été publiée en juin 2017 sur YouTube, Deezer, Spotify et Apple Music, du compte de Noémie Montagne la compagne de l’humoriste.
Dans cette bande, on peut entendre ces paroles : « J’ai chaud à la tête devant le barbecue. Si les merguez sont casher, j’aurai peut-être la corde au cou. »
Interrogé, l’homme de 53 ans s’était défendu en précisant qu’il n’était ni le chanteur ni l'auteur de la chanson. Selon ses propos, tels que rapportés dans l’Express, celle-ci avait été écrite selon lui par un détenu dans le cadre d'un « atelier de chanson potache » en prison.
Pour le tribunal rapporté dans le figaro, le polémiste restait responsable de la publication de la chanson et de la vidéo renvoyant « incontestablement, par voie d’insinuation, au drame de la Shoah qui est tourné en dérision ».
Son conseil, Isabelle Coutant-Peyre, avait rappelé le principe de la liberté d’expression et le droit à l’humour. Son argument et cette notion, s’était vue confrontés par les magistrats, au droit de la dignité humaine.
Dieudonné était également jugé pour appel illicite aux dons. Il avait publié un message invitant ses followers à partager au maximum la vidéo, afin qu’il soit en mesure de régler l’amende due dans le cadre de la précédente condamnation pour sa chanson « Shoah nanas ». Le tribunal l’a relaxé sur ce point.
Les poursuites visant sa compagne, propriétaire des comptes sur lesquels ont été publiées la chanson et la vidéo, ont-elles aussi été annulées. L'avocate Isabelle Coutant-Peyre, a indiqué son intention de faire appel.
45 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON