• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Antisocial… tu perds ton sang-froid

Antisocial… tu perds ton sang-froid

Durant les cinq années de son mandat, que nombre de français auront vécu comme un long chemin de croix, le futur membre du conseil constitutionnel, nous a fait avaler bien des couleuvres, se parjurant du matin au soir, balayant d’un revers les promesses d’hier devenues sans lendemain. L’homme qui dresse les uns contre les autres, l’homme qui stigmatise et exclut en fonction du faciès. Cet homme-là donc, a franchi une nouvelle marche dans l’indignation qu’il suscite.

Après avoir fait siffler les chômeurs, tous accusés d’être des feignants, tous désignés comme des profiteurs vivant aux crochets de la société ! Le président des rentiers s’en prend maintenant aux centrales syndicales qui viennent le défier devant son QG parisien. Attention crime de lèse-majesté ! Il leur reproche de défendre trop vigoureusement des sections syndicales « déviationnistes » comme celle de Florange, de préconiser des choix politiques, de scléroser le paritarisme à le française.

En reprochant aux syndicats de faire simplement leur boulot, le candidat populiste, tente de rallier les droitiers libéraux mais, en s'attaquant aux corps intermédiaires, il écorne un peu plus une certaine idée de notre société. Le syndicalisme, c’est voix du peuple, c’est la voix des salariés, c’est le lutte démocratique au sein d’une société. Le renier, c’est rompre le pacte fondateur de la République.

Enfin, comment ne pas dire un mot sur l’impayable Laurence Parisot, patronne du MEDEF, simple pion dans les mains du président des puissants. Ce dernier l’a trainée dans la boue, l’a traitée publiquement d’incapable. Pourtant, elle reprend à son compte les propos de son bourreau et, juge le bilan de celui-ci d’exceptionnel. Victime du syndrome de Stockholm, elle rejoint d’autres girouettes patentées comme Christine Boutin ou Hervé Morin ou, des âmes perdues comme Rama Yade. A l’image de Bonaparte, auquel de nombreux caricaturistes l’ont comparé, il lui restera une formule commune :Plus dure sera la chute !


Olivier MOURET - http://oliviermouret.over-blog.com



Moyenne des avis sur cet article :  4.84/5   (25 votes)




Réagissez à l'article

3 réactions à cet article    


  • spartacus1 spartacus1 5 avril 2012 12:48

    Tu parles du « futur membre du conseil constitutionnel ».
    Cela m’amène à poser une question juridique intéressante : Un personnage mis en examen, voire condamné, peut-il être membre du conseil constitutionnel ?

    Si c’est le cas, et cela pourrait fort vraisembablement s’appliquer au futur ex, il me semble qu’il y a un énorme hiatus : une personne qui viole ou a violé la loi peut ainsi être amené à se prononcer sur la constitutionalité d’une loi.
    Il s’agit sans doute d’une spécificité de la démocratie à la française.


    • titi titi 5 avril 2012 23:12

      « Le syndicalisme, c’est voix du peuple, c’est la voix des salariés, c’est le lutte démocratique au sein d’une société. Le renier, c’est rompre le pacte fondateur de la République. »
      Le syndicalisme « à la francaise » c’est tout sauf la voix du peuple.
      C’est la France de la combine et des arrangements.

       


      • spartacus spartacus 6 avril 2012 12:54

        Le syndicalisme, depuis bien longtemps ce n’est pas la voie du peuple, encore moins celle des salariés, et en aucun cas ne ressemble à quelque chose de démocrate.


        Ce n’est pas la voie du peupleAu sommet des syndicats, il y a une volonté de nuire qui est manifeste très forte sous dépendance de partis extrémistes (CGT versus PCF).

        Ce n’est pas la voie des salariés. Les syndicats français ne représentent que les obligés de l’état. Les ouvriers partent d’eux même quand ils voient la prédominance des statutaires à l’emploi protégé. Depuis les années 50, le nombre de salariés syndiqués a été divisé par quatre.

        Ce n’est pas la démocratie C’est la première fois dans une campagne qu’un syndicat rompt la neutralité, avec une CGT qui demande ouvertement à voter contre le président sortant et une CFDT qui a essayé d’envahir son QG de campagne. 

        La CGT veut imprimer un million de tracts contre Nicolas Sarkozy. Le contribuable doit-il continuer à financer des organisations partiales, et le détournement de l’objet des financements publics ? 

        Là au moins Sarkosy a dit la vérité. Appeler « stigmatisation » une vérité, est un non sens.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès