Argent d’Afrique : RPR, UMP, la fosse à purin
Vous aurez remarqué avec finesse que dès qu'un homme politique est soupçonné de quelques méfaits - et en ce moment c'est comme à Gravelotte, ça tombe - il invoque toujours une machination. Sa phrase culte est : comme par hasard ces révélations tombent justement quand : au choix une élection, une loi difficile, un procès, une candidature etc. Et là pas de frontière, gauche et droite confondues, c'est le même argument. Une révélation, selon eux, ne peut, de fait, jamais tomber bien car elle sera toujours en téléscopage avec un autre élément qui permettra au possible corrompu jusqu'à la moelle de l'évoquer. L'autre mamelle de ces escrocs est de dire : Pourquoi maintenant ? Pourquoi avoir attendu si longtemps ? Comme si le temps était une explication à toute chose dans le seul sens qui les arrange. En effet des milliers de raisons justes et raisonnables existent : lenteur de la justice, décès d'un protagoniste, peur évanouie, autre affaire collatérale qui fait déborder le vase, autre affaire mineure qui dévoile le gros paquet. Dans l'affaire des fonds occultes qui reviennent du continent africain vers la France on peut dire que les champions sont bien les RPR puis UMP. C'est le même bain de la fosse à purin. Il y a bien eu aussi le célèbre Papamadit.
Ce week-end ce fut la grosse artillerie, du lourd, de la grosse Bertha contre Villepin. Mais il arrive que des canons on ait quelques retours de flamme qui brûlent tout sur son passage.
Vous noterez que les journalistes ont leur préférence. Une même information ne sort pas, puis sort. En effet, le Villepin avait déjà été attaqué dans le livre de Péan, et il avait traité cela par le mépris quand il en avait eu l'écho. C'est alors que Bourgi décide de mettre un peu d'animation en donnant des détails. Evidemment, tout de suite, en fin non pas tout de suite, Villepin après Chirac décident de peut-être porter plainte en diffamation. L'étrange avocat de Chirac, qui trouve que ce dernier à une mémoire bien fragile pour assister à son procès, décrète qu'il la retrouve pour cette plainte. S'il oublie ce qu'il a fait à la mairie, il oublie aussi sans doute ces valises décrites par Bourgi.
Selon Le Figaro, la voix de son maître, : Dimanche , sur le montant de ce qui a circulé entre Paris et l'Afrique, il s'est dit « incapable » d'en estimer le total sous les présidents Pompidou, Giscard d'Estaing et Mitterrand. Mais, a-t-il confié, « j'évalue à 20 millions de dollars ce que j'ai remis à Jacques Chirac et Dominique de Villepin », entre « 1995 et 2005 », a-t-il précisé.
Mais pour Bourgi, cela s'est arrêté miraculeusement avec Sarkozy, celui qui est l'ami de Takieddine, celui qui a permis, alors ministre du budget, que la société Heine encaisse des commissions dans l'affaire Karachi, celui cité par la juge Prévost Desprez comme ayant reçu de l'argent liquide de Bettencourt, celui qui, selon Dupuybaudy, fait de l'extorsion de fond, celui qui a tenté de faire obtenir 350 millions d'euros à Takieddine pour le contrat Miksa de 7 milliards, celui qui semble à l'origine de l'enrichissement fabuleux de tapie. Et évidemment Guéant, l'autre ami de Takieddine, s'est félicité de cette déclaration, vous savez Guéant, celui qui ne sait pas compter, celui des Roumains, celui qui félicite les violeurs de loi, celui qui est impliqué dans l'affaire Senoussi, le bras droit assassin de Kadhafi, celui qui justement à ce propos ne répond pas à Médiapart qui voudrait en savoir un peu plus.
Mais voilà, alors que le bruit Villepin est énorme, le bruit Sarkozy est tout petit. Les journalistes n'ont pas envie de savoir. Comme ils refusent avec une belle obstination à faire la juste publicité à la quinzaine d'article de Médiapart sur Takieddine et le chapelet de scandales d'Etat que cela représente et qui impliquerait la bande des quatre : Copé, Hortefeux, Guéant et Sarkozy.
Mais voilà, deux autres personnes impliquent Sarkozy qui n'a pas répondu aux sollicitaions des journalistes, sans doute à Cap Nègre à négocier les égouts avec le maire de Borme-les-Mimosas.
Là c'est le Figaro qui en parle le mieux : Une affirmation contredite [arrêt des versements] par Michel de Bonnecorse, l'ex-monsieur Afrique de Jacques Chirac, qui dans une interview à paraître mardi dans le Monde, assure que « l'entourage de Sarkozy a reçu la part du gâteau qui lui revenait jusqu'alors ». Dans un livre à paraître prochainement, intitulé La République des mallettes et rédigé par le journaliste Pierre Péan, Michel de Bonnecorse affirme ainsi qu'avant 2007, Robert Bourgi a déposé une mallette « aux pieds du ministre de l'Intérieur », le candidat Nicolas Sarkozy, avec de l'argent de Denis Sassou Nguesso et d'Omar Bongo.
Une déclaration appuyée par Jean-François Probst,un ancien collaborateur de Jacques Chirac. Questionné lundi par le Parisien pour savoir si les pratiques présumées de valises de billets entre la France et l'Afrique se sont arrêtées avec l'arrivée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, il a lancé : « Ce n'est pas crédible, c'est même le plus gros mensonge de sa (Robert Bourgi) vie ». « Rien ne s'est arrêté avec Sarkozy », il aurait même reçu « 1 milliard de francs CFA » de la part d'Omar Bongo pour la présidentielle, assure Jean-François Probst.
Souvenons-nous que Bongo fut le premier chef d'état à avoir eu les honneurs de Sarkozy qui n'est pas ingrat avec notre breloque (Le NouvelObs) : Et Mediapart publie à cette occasion le texte du discours prononcé par le chef de l'Etat lors de la cérémonie de remise de la légion d'honneur à Robert Gourbi le 27 septembre 2007.
Le ton est très cordial, même amical, envers ce "cher Robert" avec qui Nicolas Sarkozy – et c'est lui-même qui le dit - entretient une amitié de "24 ans" depuis qu'ils se sont rencontrés au RPR en 1983. C'est certainement pour cela que contrairement à l'usage, Nicolas Sarkozy tutoie le décoré.
Péan lui aussi dans cette entrevue de Marianne confirme : Dans le clan Sarkozy, on semble se réjouir de ces révélations, et Robert Bourgi affirme que Nicolas Sarozy a rompu avec ces pratiques anciennes pour la campagne présidentielle de 2007. Votre livre peut-il être instrumentalisé par les sarkozystes ?
La vérité est la vérité, qu'elle serve vos amis ou vos ennemis. Mais l'arbre Villepin ne doit pas cacher la forêt : je n'ai consacré que quelques-unes des 480 pages de mon livre aux valises de billets remises à Dominique de Villepin. Robert Bourgi a développé dans son interview au Journal du Dimanche les informations sur les fameux djembés remplis de dolllars qui figurent aussi dans mon livre. Mais pour écrire ces quelques pages, j'ai aussi interrogé Michel de Bonnecorse, le « Monsieur Afrique » de Chirac. Ce dernier affirme que, Robert Bourgi, ayant compris que Dominique de Villepin était « cuit » politiquement, a acheminé vers Nicolas Sarozy non seulement l'argent de Sassou et Bongo qui lui était destiné, mais y a ajouté également les sommes qui devaient aller dans l'escarcelle de Dominique Villepin.
Auparavant Marianne donne un autre témoignage (comme le Figaro et bien d'autres ) : De son côté, Mamadou Koulibaly, actuel président de l'Assemblée nationale à Abidjan et numéro deux de l'ancien régime, a confirmé au Figaro la version de l'avocat français : « Robert Bourgi a parfaitement raison, il y a eu un transfert d'argent entre Laurent Gbagbo et Jacques Chirac, en 2002. » Selon certaines sources enfin, une enquête préliminaire serait sur le point d'être confiée à un juge.
On ne cesse de parler de ces valises, peut-être qu'enfin la justice va s'attaquer fermement à ce fléau. Tout ceci est comme un barrage. Il suffira que la fissure soit suffisamment vaste pour que le barrage se rompe et que l'eau qui en coulera, détournée, nettoiera nos écuries auxeqlles celles d'Augias ressemblent à une salle d'opération chirurgicale.
- La première année de Sarkozy
- La biographie de Sarkozy apocryphe
- La Biographie de Lefebvre
- L’affaire Tapie
- Les petites affaires de l’Immaculé Eric
- l’affaire Karachi
- l'affaire Takieddine (patrimoine de 40 m€ non imposé, Karachigate, SAWARI II, MIKSA (350 millions d'euros), contrats avec la Libye et commissions occultes, tractations obscures avec la Syrie, la protection qu'il a ou a, eu selon Mediapart, de la DGSE
- l’affaire GDF
- l’affaire Tapie, enrichie d'évasion fiscale du magot vers la Belgique
- l’affaire Clearstream
- l’affaire Bettencourt
- les affaires Wildenstein
- l'affaire César
- l'affaire Pleyel
- l’affaire de Compiègne
- l’affaire Peugeot
- l'affaire Abdallah Senoussi, bras droit de Kadhafi, patron des services spéciaux libyens et beau-frère de Kadhafi, condamné à une peine de perpétuité en France dans l'affaire de l'attentat contre le DC10 d'UTA et visé depuis lors par un mandat d'arrêt international., que Guéant et Sarkozy ont tenté de protéger
- les micros partis de Copé, Wauquiez, Woerth, Sarkozy etc.
- l'affaire du Fetia Api
- les discours de Dakar, Riyad, Latran et du Puy en Velay, la lettre de Guy Môquet, le parrainage d'un enfant de la Shoa, sur la mort de Ben Laden
- l'invitation des dictateurs pour le 14 juillet, celle de Kadhafi avec les ors, le tapis rouge, les petits plats dans les grands, celle d'El Assad en décembre 2010, le copinage avec Dos Santos, les silences sur le Tibet, le Darfour, le prix Nobel de la paix, la présence l'ouverture des JO de Pékin et le fils Louis dans les bras de Poutine
- les fils Pierre et Jean invités dans les voyages officiels à l'étranger (Mexique, Maroc) alors qu'ils ne représentent aucun intérêt pour le bien de la nation.
- la gestion catastrophique de la crise Géorgienne (le Russes y sont encore et ont implanté des bases de missiles), celle de la crise financière, celle de l'Europe, celle des révolutions tunisienne et égyptienne, le fiasco libyen, l'inaction en Syrie
- l’affaire de la Jatte, du Fouquet's payé par Desmarais, du Paloma payé par Bolloré, de la villa mexicaine, de Wolfeboro payé par les dirigeants de Prada et Tiffany, des repas au Bristol 2 fois par semaine, du voyage en Egypte …
- l’affaire Pérol
- l’affaire de l’Epad (et du scooter)
- Gandrange
- les vaccins du virus H1N1
- les accords entre l'UMP et le Parti Communiste Chinois, l'UMP et la mairie de Paris pour payer les frasques de Chirac, l'envoi par l'UMP des bulletins d'adhésion aux restaurateurs dans la période de la baisse de la TVA à 5,5 %
- les affaires Yade, Boutin, Copé, Juppé, Joyandet, Bertrand, Blanc, Estrosi, Lefebvre, Santini, Proglio, Amara, Laporte, Péchenard, Mitterrand, Ouart, Solly, Soubie, Richard, Fillon, Squarcini, Marleix, Charon, Longuet, Bachelot, Mignon, Morano, Giacometti, Besson, Courroye,Tron, Laroque (Baroin), Guéant (contrats avec la Libye), Dupuydauby …
- l'utilisation du contre-espionnage pour des affaires privées
- l'utilisation de l'Elysée pour recevoir les caciques de l'UMP et les satellites jusqu'à plusieurs fois par semaine, l'utilisation des moyens de l'Etat pour la propagande et pour préparer et faire la campagne du candidat Sarkozy, la proposition de Sarkozy à Lauvergeon d'une prime de 2 ans de salaires comme si Aréva lui appartenait et qu'il sortait l'argent de sa poche
- les légions d'honneur (Servier, Widenstein, Desmarais, Frère, Maistre, Peugeot etc.)
- l'Air Sarko One (250 millions d'euros dont 50 % de dépassement selon René Dosière) et ses deux fours à plus de 131 000 € (TTC et avec l'étude), le cocktail de New York à 400 000 euros, le dîner pour l'UPM à 1 million d'euros
- la proposition de loi sur la déchéance de la nationalité française et son extension, et le débat sur la nationalité, le fichier EDVIGE, Wauquiez et son cancer de la société, le RSA
- l’affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007 (rémunération comme ministre de l'intérieur alors que Nicolas Sarkozy est président), l'augmentation stratosphérique, le divorce, le mariage, l'inscription hors délai sur les listes électorales, la déclaration des impôts en retard, le tout illégal ou non pénalisé
- la circulaire Hortefeux, ses amitiés avec Takieddine, ses déclarations d'Auvergnat, celles de Guéant dont celles répétées sur l'échec scolaire des enfants d'immigrés, l'autre récidiviste, celles de Guaino (béatification, prison, etc.)
- la nomination à la têtes des chaînes audio et vidéo publiques par le pouvoir
- la réforme constitutionnelle
- les ministres aussi maires ou élus, le mélange des genres, la non séparation de l'exécutif et du législatif avec le retour sans élection des députés virés du pouvoir
- l'irresponsabilité pénale du Président de la république
- la position d'Hortefeux dans la condamnation des 7 policiers, et ses deux condamnations à lui
- l’affaire des sondages
- les classements du parquet
- le site France.fr (des millions d'euros pour rien
- les évictions des préfets pour crimes de lèse-pelouse ou de sifflets
- la paralysie des villes et les moyens de quasi guerre (2 000 CRS pour 600 habitants par exemple) au coût pharaonique pour les déplacements du président
- l’affaire de l’espionnage des journalistes par le contrespionnage
- l’affaire de la validation des comptes de campagne de Balladur et de Chirac
- la scientologie
- l'affaire Servier dont Nicolas Sarkozy a été l'avocat. Coût 1,2 milliards à la Sécurité Sociale en plus des morts.
- l'affaire Bongo
- la proposition de MAM d'aide à Ben Ali et son pouvoir pendant la révolte tunisienne, les lacrymos et son voyage entre Noël et le jour de l'an et ses quatre mensonges fondamentaux, les petites affaires des parents, et Ollier (ses amitiés libyennes en plus), l'utilisation de la Libye et du Japon par Nicolas Sarkozy pour raison électorale
- les vacances de Fillon payées par Moubarak dont la clique a détourné plus de 45 milliards de $ et dont 3 ministres ont été arrêtés pour corruption et détournement de fonds publics, et sa justification, celles Sarkozy au Maroc. Et la Ferrari prêtée en 2009 en pleine crise à Fillon, ses voyages à 27 000 € pour retourner en Sarthe alors que le train met 1h20
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