L'auteur précise tout de suite que même sans l'intervention militaire russe en Ukraine, cet article aurait été écrit tel quel.
Du reste, il aurait pu tout aussi bien s'intituler : Asselineau et le système.
À dessein nous préférons plutôt faire allusion à la seconde reprise d'une rencontre de boxe. La première reprise ayant été la campagne électorale de la présidentielle de 2017, ainsi que tout ce qui s'ensuivit pendant ce quinquennat. Une partition bien orchestrée par les grands médias, tant privés que publics, consistant en une mise au placard en règle de François Asselineau (FA). Du grand art !
Autrement dit ce qui vient d'arriver était sinon prévisible, du moins à craindre : François Asselineau n'ayant pas surveillé son adversaire, il vient de se prendre un direct phénoménal du droit, le projetant à terre. Et il ne s'en est pas relevé : direction l'infirmerie !
Et nous allons voir tout ça ensemble.
En effet, durant ces cinq ans, alors que certains (toujours les mêmes) occupaient les plateaux télé, et même Florian Philippot, il y en avait un qui n'apparaissait jamais. Absolument jamais : François Asselineau.
Les premiers étant ce qu'on peut appeler la fausse opposition (entre autres LFI, PS, EELV, PCF, FN). Lesquels ont donné des gages : ils ne veulent en aucun cas faire sortir la France de l'Union Européenne (UE). Quant à Philippot, pourtant désormais sur la même ligne que l'Union Populaire Républicaine (UPR), le paradoxe n'était qu'apparent : car tactique du point de vue des médias. (nous verrons également ça plus loin)
« L'élection a été en quelque sorte privatisée »
Voilà ce que dit François Asselineau (FA) dans
sa toute dernière vidéo (le 9 mars 2022), à la fin de ce passage : 4'14"-21'07"
FA, pourtant candidat en 2017, ne le sera pas cette fois-ci : puisque n'ayant obtenu que 293 parrainages. A-t-on le droit de dire qu'en fait « Tout le monde s'en fiche ».
Tout le monde ?
Oui. Certains ont déjà leur candidat qui est qualifié (grand bien leur fasse), ils savent donc pour qui ils vont voter. D'autres attendent pour se décider, d'autres encore savent déjà qu'ils vont s'abstenir, voire voter blanc ou nul. Peu importe, c'est le droit de chacun.
- situation des parrainages au 10 février 2022
En ayant décidé le 10 février 2022, de créer ex nihilo une banque de parrainages sous la direction de l'euroatlantiste convaincu François Bayrou, le fondé de pouvoir dudit système, par le fait qu'en haut lieu on craignait que trois candidats ne pussent franchir la ligne d'arrivée (JLM, MLP et EZ) on a donc sauvé les apparences : tout est calme, tout est propre, tout est net. « Y a rien qui bouge. »
- situation des parrainages au 24 février 2022
Ces trois candidats, entre autres, sont donc qualifiés. Objectif atteint.
- situation des parrainages au 7 mars 2022
Pourtant ce que de Gaulle (pas vraiment euroatlantiste, lui) avait voulu faire— et qui fut validé par la voie du référendum, et de quelle façon, SVP ! par nos anciens (tant en 1958 qu'en 1962) — notamment mettre fin au régime des partis — a été tout simplement rétabli.
Et il y en a certains qui osent nous parler aujourd'hui de Sixième République, de constituante élue1, etc. Alors qu'ils sont (pour les plus vieux) des anciens de la Quatrième, et pour les autres (candidats ou pas) leurs descendants. Disons leurs jeunes collègues...
1 et certainement pas d'une constituante exclusivement tirée au sort, ou du RIC (Référendum d'initiative populaire) en toutes matières... Allons, allons !
Ajoutons qu'ils ont un programme social (hausse du SMIC, retour à 60 ans de l'âge légal du départ en retraite, etc.) qui ne pourra probablement pas être appliqué, puisque la Banque centrale européenne, tout comme la Commission européenne y veilleront. Notamment pour les contraindre, entre autres, à continuer de fermer des lits d'hôpitaux. Par l'intermédiaires des GOPÉs2 : Grandes orientations de politique économique.
2 Il s'agit d'une feuille de route (obligatoire à respecter) pondue à Bruxelles et que reçoit chaque année le gouvernement français. Et ce dernier transcrit tout cela sous forme d'un PNR (Programme national de réforme).
Présentons les choses autrement :
La France est frappée d'une maladie : il s'agit d'une tumeur maligne, autrement dit un cancer3. Et les Français en souffrent terriblement. Mais attention, pas tous ! Il s'agit de ceux qui ont, entre autres, le réfrigérateur vide dès le 10 du mois et qui étaient pour la plupart sur les ronds-points dès le 17 novembre 2018. Il y avait beaucoup de femmes, ce jour-là.
Et pour être précis, il s'agit en fait ni de votre serviteur ni probablement de la plupart des lecteurs, mais des dix millions de Français, bien comptés, qui selon l'INSEE sont au-dessous du seuil de pauvreté.
3 ce cancer, c'est notre appartenance à l'UE.
En effet on peut y lire :
«
En 2018, en France métropolitaine, 9,3 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté monétaire, fixé à 60 % du niveau de vie médian (figure 1). Ce seuil s’établit en 2018 à 1 063 euros par mois. À titre de comparaison, au 1ᵉʳ avril 2018, pour une personne seule, le revenu de solidarité active (RSA) s’élève à 551 euros et le minimum vieillesse à 833 euros, sachant que d’autres prestations (dont les aides au logement) complètent souvent le revenu disponible des allocataires de ces minima sociaux. Ainsi, en 2018, 66,0 % des personnes vivant dans un ménage bénéficiaire du RSA vivent en dessous du seuil de pauvreté et 47,7 % des personnes vivant dans un ménage percevant le minimum vieillesse. »
Est-il besoin de préciser que ces gens-là, de banals citoyens français, n'ont rien obtenu : à part une répression comme jamais ?
Mais voilà que douze charlatans vont se pencher d'ici le 10 avril sur le malade : la France.
Certains sont diplômés de la Faculté de Médecine de Bruxelles, ou bien de celle de Francfort, de Berlin, voire de Washington.
Traitement préconisé : poursuite de la chimiothérapie et de la radiothérapie à fond les ballons. Et tant pis pour les effets secondaires (sociaux en particulier). Nommons-les : il s'agit de Emmanuel Macron, Valérie Pécresse, Anne Hidalgo et Yannick Jadot.
Quant aux huit autres, ils sont issus de l'École de Pétaouchnoque, une université qui se situe quelque part dans l'Union Européenne (UE), mais dont la notoriété est, disons sujette à caution. Quand elle ne forme pas des menteurs, ce sont des incompétents qui sortent de ses contingents. Des incompétents (sur la monnaie par exemple : si l'on doit en croire
Valérie Bugault).
Les voici : Nathalie Arthaud, Philippe Poutou, Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel, Jean Lassalle, Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen et Éric Zemmour.
Le lecteur aura vérifié : avec ces huit-là, le compte est bon. Ils sont bel et bien douze.
Traitement préconisé : un peu moins de chimiothérapie, un peu moins de radiothérapie (= on reste dans l'UE, les gars !), mais avec quelques massages et autres pommades et onguents pour en atténuer les effets indésirables et ou secondaires.
Or, il y en avait un, un seul, qui proposait d'extraire la tumeur, en chirurgien qu'il est. Un chirurgien diplômé et compétent qui avait bien vu que le malade est opérable et que la tumeur peut être extraite. Mais voilà : ses confrères, issus tout comme lui de LA faculté, l'ont viré. Une sorte de Conseil de l'Ordre est intervenu...
Chacun sait le devenir d'un cancer : il se développe, en vivant aux dépens de l'organisme qu'il parasite et finit parfois par se reproduire à distance, on appelle cela des métastases.
Alors ? Eh bien comme nous l'avons dit, certains Français (beaucoup ?) s'apprêtent à s'abstenir, voire à voter blanc, voire encore à voter pour le moins mauvais (des charlatans). Tout cela est respectable.
Mais puisque la thérapeutique n'aura pas changé — puisque tous les candidats sont européistes — dans cinq ans combien de nouveaux pauvres auront rejoint les dix millions d'aujourd'hui ? Deux millions, trois millions ? Davantage ? Ce qui est probable — les mêmes causes produisant les mêmes effets — c'est que beaucoup, se sentant pourtant encore épargnés aujourd'hui, vont rejoindre le contingent. Jusqu'à quel niveau : le revenu médian en France (1700 euros par mois pour une personne seule) ? Voire 2000 euros ?
Qui peut le dire ?
Sans parler de La Grande Réinitialisation que nous prépare l'oligarchie financière : le Monde de Davos. Avec eux, c'est un peu comme dans Mein Kampf : tout est déjà écrit. Il suffit de lire.
Gageons que ces nouveaux pauvres seront tous issus de la classe moyenne, celle à laquelle appartient votre serviteur, laquelle classe semble faire comme si. Et pourtant... Qui peut croire qu'avec le temps (le nombre de quinquennats se succédant avec la même politique, nous le répétons : décidée à Bruxelles) nous n'allons pas finir par atteindre une sorte de point de non-retour.
Certains craignent ou prédisent des mouvements sociaux d'une ampleur encore jamais vue. Peut-être, mais là aussi qui peut croire que l'ennemi — pardonnez-moi le gros mot, SVP ! : un ennemi de classe — ne sortira pas le grand jeu : faire tirer sur la foule, au besoin avec la force de gendarmerie européenne. Qui n'a pas encore compris qu'il s'agit ici d'une guerre, que certains (bien cachés mais pourtant les vrais maîtres) mènent contre les peuples, donc également contre le peuple français : oui, une guerre à mort et qu'à la fin ce sera malheur au vaincu ?
Car le peuple, ce colosse aux pieds d'argile, pourrait encore gagner...
Quel rapport me direz-vous avec François Asselineau (FA) ?
Dans cette course aux parrainages, il était le seul participant (disons avec Georges Kuzmanovic, l'ancien porte-parole de Mélenchon en 2017) à défendre l'intérêt vital qu'il y a pour la France de retrouver sa souveraineté monétaire. Laquelle est le passage obligé pour rompre avec cette politique d'austérité, de casse sociale et des services publics, de vente à la découpe de la France, comme c'est le cas au moins depuis Sarkozy. (N.B. : nous en sommes déjà à trois quinquennats successifs !)
Or FA est loin d'être exempt de reproches dans ce qui lui arrive : être éliminé dès l'épreuve des parrainages. Et votre serviteur n'est pas du genre à tirer sur une ambulance. Certainement pas. Bien au contraire, et comme je l'ai déjà écrit, notamment sur AgoraVox : la stratégie politique de François Asselineau ne peut mener à rien. Sinon à des déconvenues. Et cette fois-ci, c'est la seconde fois : après le résultat de 2017 (0,92% des voix).
C'est ce que nous verrons dans la seconde partie.