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Au delà du Jeu, les Dés de la vie

L’étude de Milgram a une signification qui dépasse de loin le seul débat qui a eu lieu dans lequel Morandini et sa consoeur furent les plus mauvais, l’on comprend qu’avec de tel défenseur la télé soit aussi mauvaise.

Ce que j’avais annoncé dans un commentaire c’est vérifié, aucun neuroscientifique n’a été invité et cela fut bien dommage car ils auraient pu apporter un début de réponses à l’interrogation du réalisateur qui disait se questionner sur les fondements de tels comportements.

Je vais avec mes modestes et insuffisants moyens tracer quelques lignes.

L’humain et un animal adaptatif plus que tout autre, il possède un bagage génétique constitué d’une structure de sauvegarde de son existence incluant la faculté d’adaptation à son environnement grâce à sa mémoire et à sa capacité d’apprendre.

Globalement ce sont les causalités environnementales qui induisent les comportements appropriés et réorganisent une structure cérébrale « volitionnelle » par le conscient et le non conscient. Ainsi un être humain dans un espace uniforme mourrait, nous lui mettrions une fleur il organiserait sa vie et son être autour d’elle.

Nous lui mettons un autre humain, ils vont s’organiser leur vie autour d’eux, chacun va être le miroir de l’autre et y donner un nom. Pour autant chacun aura une vue singulière du monde par un bagage génétique spécifique, mais surtout parce que l’autre ne pourra jamais être à sa place et avec lui dans la mort s’éteindra l’être unique qu’il fût.

Nous sommes donc unique non pas seulement par notre singularité physiologique, mais par la place que nous occupons dans l’espace qui nous permet de recueillir des informations environnementales que tous ne recevrons pas et qui nous donnerons notre singularité de jugement, qui en s’associant aux autres réorganiserons en permanence notre pensé, que nous nous projetons les uns vers les autres comme élément environnemental culturel exerçant une causalité. Le culturel événement en soi

Il ne peut donc exister de sociétés sans une acceptation, par une majorité, de principes et de règles. Chacun est contraint par l’organisation culturelle dans laquelle il naît de les appliquer, mais nous savons qu’elles sont arbitraires de par l’apprentissage culturel, tout en étant une fonction de l’inné, qui est cette faculté de les élaborer pour organiser notre existence, mais elles ne peuvent recouvrir toute la diversité des situations ce qui laissera la place à la désobéissance et à l’évolution.

Inévitablement nous serons donc appelés à nous influencer les uns les autres, et c’est de cette proximité plus ou moins concentrationnaire que s’élaborera une multitude de représentations de structures d’obéissances qui se voudront de remplacer la fonction inné du dominant Alpha par un dominant issus de l’organisation culturelle que je nomme le « dominant systémique » et l’humain devient de fait un dominant Bêta, et donc propice à suivre les influences de sa culture.

L’obéissance sera fluctuante en fonction de l’environnement dans lequel elle s’exerce, et la représentation de l’autorité culturelle (le père, dieu, le scientifique, la conviction, « le médias », et non biologique le dominant alpha) qui vont par l’acceptation de l’ordre, élaborer l’estime de soi dans le regard des autres, et donc réagir en fonction du bagage qui nous a été inculqué depuis la naissance, plus celui que nous avons enregistré par notre vécu.

L’exemple télé visuel de l’émission le jeu de la mort nous fait croire que seul l’environnement de l’émission suffit à influencer le choix des personnes qui n’ont pas été contraintes, parce que nous n’analysons pas leur existence pour mesurer le poids de leur apprentissage culturel qui les a conduite à accepter ce jeu et donner les réponses qui furent les leurs.

L’autre point important comment en arrive-t-on à accepter des actes barbares. Parce que nous sommes dépositaire d’une capacité d’agressivité qui nous permet dans le monde animalier de jouter pour déterminer le meilleur géniteur afin d’assurer la meilleure progéniture et conquérir en cas de rareté la nourriture nécessaire à cela et protéger sa descendance.

Le fait d’avoir sociabilisé notre existence pour ordonner par la règle les comportements asociaux, n’a fait que refouler cette capacité qui peut ressurgir lorsque l’environnement y prédispose, par exemple la compétition, le communautarisme, ou l’appartenance à un groupe.

La compétition en expliquant que chacun doit se mesurer à l’autre, les restes de notre atavisme, le communautarisme par l’intégration trop forte de l’individu singulier dans une communauté qui peut le pousser au sacrifice de soi, ce que nous louons souvent au travers de la tuerie guerrière, et le groupe par identification.

Ce passage ne peut se priver d’indiquer que les actes barbares les plus atroces sont le résultat de l’expression de nos refoulements mis en exercice au travers de nos moyens modernes que sont les technologies culturelles, fruits de notre apprentissage. Sans électricité l’étude de Milgram n’aurait jamais existé, ni sang gaz les chambres du même nom, ni sans science génétique l’eugénisme qui se profile. Ceci implique de tempérer notre jugement sur autrui dans sa barbarie, mais aussi de comprendre que tous n’utilisent pas des moyens meurtriers pour exprimer leur refoulement, quand cela passe par la peinture, le roman ou la filmographie.

C’est donc un peut plus compliqué que les quelques explications que je fournis. Pour autant lorsque on leur fourni un moyen unique, comme dans cette émission, ils l’utilisent.

Ce qui indique au moins qu’il y a une construction préalable à cela, qui en l’espèce est le spectacle, pour d’autres ce fut la science (Galton et autres) ou la conviction (Staline).

Enfin l’obéissance est un artifice qui sert aussi à ne pas avoir à justifier des raisons de nos actes qu’elle induit, mais il faut pour cela que l’ordre reçu soit en inadéquation avec l’analyse personnelle de la situation pour museler sa « conscience désapprobatrice », sinon il est reçu comme un choix consenti.

Pour ceux qui ont le souvenir des mutations dans le management des entreprises la révolution fut le passage au DRH, dont la mission était de faire exécuter les taches en déléguant la responsabilité de celles-ci. Aujourd’hui où ce fait est consenti, 76 à 90% des français considèrent recevoir une délégation de responsabilité pour accomplir leur tâches.

Ils ont donc le sentiment de détenir le contrôle de leur existence (60% d’entre eux).

J’indique ces deux données seulement pour déjà souligner que nous n’obtenons pas cent pour cent, et dire, que quoi que nous fassions, il demeure un pourcentage de situation aléatoire qui échappe au déterminisme de la décision d’autorité.

Le message plus profond de l’étude Milgram. Elle est la démonstration d’une structure d’agrégation (je ne veux pas utiliser le terme soumission qui est d’une acception morale, même par l’acceptation volontaire) de l’action des individus, qui par leur influence s’auto organisent dans l’acceptation de contraintes causées par leur environnement, face auquel par des règles, ils régissent et ordonnent leur concentration humaine dans un espace déterminé par le besoin de se nourrir, copuler, s’abriter. Cette structure permet la stabilité organisationnelle par le poids de l’apprentissage culturel qui inclut l’obéissance comme facteur de déterminisme.

Or le déterminisme est la répétitivité des choses pour assurer leur existence tant qu’elles répondent aux causalités qui les génèrent. Mais il est soumis à l’entropie du mouvement (le déroulement de la vie, l’expansion etc.) qui lui impose des réorganisations aléatoires sources de l’évolution. Il est donc inévitable qu’apparaisse dans une étude comme celle de Milgram une constante structurelle qui se situe autour de 1/3-2/3, (seul le cas particulier de l’émission justifie les 80% constatés et démontre que cette constate soit variable en fonction du conteste) un tiers qui désobéissent, deux tiers qui consentent.

Ceci ne signifie pas qu’il y ait deux catégories d’humains distinctes et saisissables car chacun d’entre nous se trouve à un moment ou un autre de son existence dans l’un ou l’autre de ces deux groupes.

Cette malléabilité insaisissable, malgré toutes les tentatives de conditionnement effectif, nous préserve du déterminisme qui consisterait à pratiquer une épuration quelconque des opposants en les cernant, sur la base d’une vérité organisationnelle, dont la finalité est de répondre à l’adaptabilité de nos existences dans l’environnement qui nous entoure.

C’est en cela que je dis que notre existence est faite d’un déterminisme aléatoire.

Le déterminisme conduirait à l’immobilité et l’aléatoire à une anomie permanente improductive de créativité. Un atome existe par le neutron qui fixe le noyau autour duquel tourne l’électron et offre ainsi toute sorte d’adaptation face au déroulement de l’expansion, cette construction suivant le principe de Mandelbrot se retrouve en toute chose dans l’invariance d’échelle, donc dans nos organisations humaine car ce n’est que nous qui avons défini ce principe, parce qu’il nous habite.

La place de la télévision, c’est elle qui a permis de porter le taux de soumission librement consenti (sous réserve de mes remarques précédentes) à 80% il est indéniable que cette émission confirme la lutte pour la maîtrise de l’information et son influence sur les comportements.

Mais les élections viennent confirmer la limite de cela. Nous vivons dans le cadre de la pensé unique au travers de l’information, si elle réorganise la pensée, elle ne suffit pas a faire tout accepter et en l’espèce la règle des 1/3-2/3 en faveur de la majorité c’est inversé. Ce n’est qu’une image, car les soumissions ne se trouvent pas là.

Je ne regarde jamais les Réality show, elles sont l’exploitation de la notoriété sous-jacente qui est en nous pour en retirer l’estime de soi que nous confirmera l’autre.

Notre attrait pour les jeux ou les spectacles sanguinaires est connu, il compose la plus grande majorité de nos récits, écrits et filmographies, ils sont en cela une mémoire culturelle génératrice de ces risques comportementaux.

Faut-il à partir de là jeter la pierre à tous ces producteurs d’émissions, qui pour faire du profit sont capables de faire fit des comportements que nous avons qualifier d’asociaux.

Nous entrons là dans le monde de l’expression du fantasme et du contrôle de la construction du psychisme pour l’éducation de nos enfants.

Si l’agressivité est naturelle sa transformation en violence se transmet culturellement. Et la télé en est un facteur en brouillant les représentations de la réalité.

Le direct en est l’expression la plus répandue et admise alors que c’est faux, nous ne recevons que des images bruyantes conditionnées aux propos des commentateurs et aux choix du cadreur. Ce n’est qu’une part et l’analyse partialité d’un événement. Il est important d’avoir conscience de cela car nous ne recevons des autres que des morceaux de leur existence interprétée par nous ou par d’autres.

Pour conclure je terminerais sur ce que j’avais écrit à ce sujet en 1999.

La population s’anesthésie et même s’auto anesthésie sous des slogans de toutes sortes, lesquels sont devenus le moyen de communication moderne de gens qui ne trouvent plus ni le temps de s’écouter, ni de discuter. Et quand une explication dépasse les trente secondes, ils « zappent » sur autre chose. Incapables d’avoir une idée globale par ces moyens, ils réclament du local, devenant peu à peu encore moins capable de voir la pente vers laquelle ils glissent inexorablement, sûrs de leur fait, si celui-ci correspond aux messages médiatiques et aux stratégies d’acteurs.

Je ne pense pas que la télé innove avec les spectacles strass, l’histoire nous apprend que les exécutions publiques faisaient spectacles et que les romains se réjouissaient de jeux pas très chrétiens.

Mais tout individu qui juge qu’il est porté atteinte à sa « liberté arbitraire », peut à tous les instants se référer au principe sacré subjectif de liberté individuelle installée par sa reconnaissance dans la Constitution Universelle des Droits de l’Homme.

Pour cela, la société dispose de systèmes d’autorité qui veillent à ce que chacun respecte la règle. Bien que si cela était aussi simple et aussi efficace, nous aurions une société immuable, ce qui n’est pas le cas. Il faut donc qu’il y ait transgression de la règle pour qu’une société évolue.

Ainsi agir pour s’épanouir avec toutes les aptitudes et créations du cerveau humain ou de son Être n’est possible qu’après un long apprentissage de la maîtrise de la « sélection naturelle » faite de « sage liberté » et « d’esclaves passions » posées par les stoïciens. Cette maîtrise nécessite d’acquérir une capacité transgressive de jugement dans la construction de la normalisation de sa personnalité, avec comme ultime rempart son « for intérieur » (conscience) pour ne pas faire aux autres ce que l’on n’aimerait pas qu’ils nous fassent.

Cela paraît si simple à dire que nous pouvons nous demander pourquoi nous ne l’avons pas réalisé ?

C’est ce que nous apprend l’expérience de Milgram.


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18 réactions à cet article    


  • alberto alberto 19 mars 2010 13:24

    @ l’auteur : je t’ai plussé, ce que t’écris est intéressant, mais franchement, tu aurais pu la faire plus courte : on voit que t’es retraité ! Si tout les articles avaient la même longueur, nos heures de sommeil y passeraient !

    Pour ce qui est des circuits intellectuels conduisant un être humain à obéir, ou désobéir : trop de facteurs environnementaux, à mon avis, complexifient la certitude d’en établir un schéma lisible.

    Une boussole, pour moi, toujours aller vers le respect de « l’Humain » : mais ce n’est pas toujours confortable..

    Pour terminer, un petit conseil de lecture : « La Désobéissance » par Alberto Moravia", ça s’écarte un peu du sujet, mais...

    Bien à toi. (Camarade retraité !)


    • ddacoudre ddacoudre 19 mars 2010 13:48

      bonjour alberto l’actif

      j’avais pourtant l’impression d’avoir fait court, mais tuas raison les facteurs environnementaux sont essentiels dans l’application des messages culturels dans lesquels nous avons été élevé.
      ils distordent nos atavisme inné il ont transformé la représentation du dominant qui n’en étant plus un à besoin de soumission pour diriger, et comme il n’est qu’un Bêta a lui en succédera un autre de même nature qui s’accrochera a son despotisme pour soumettre les autres, dont nous savons qu’ils disposent d’un penchant indispensable à la reconnaissance du dominant animalier Alpha, dans un processus plus large où chacun dispose de la capacité d’être un dominant sous réserve d’en affronter un supérieur a lui. la socialisation de cela est ce qui nous apporte l’humanisme, or la compétition nous renvoie au stade initial mais pas de celui originel mais de celui culturel qui est plus barbare.

      cordialement.


    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 19 mars 2010 13:59

      Alors là, je dis chapeau !

      A part Bernard Stiegler, apparu le lendemain pour continuer à décrypter où est le danger qui met toute notre civilisation en déséquilibre instable et dangereux, ce que tu viens d’écrire sur ce sujet, est ce que j’ai trouvé de plus puissant et de mieux ficelé. A mon avis, tu es en pleine forme, Bravo !

      " le seul débat qui a eu lieu dans lequel Morandini et sa consoeur furent les plus mauvais, " En effet, c’était cruellement flagrant. Ces journalistes qui sont invités à parler de ce sujet passionnant, gâchent tout pour la bonne raison qu’ils agissent comme si c’était leur propre émission perso. A eux seuls, ces deux énervés ont tout gâché l’intérêt pourtant indéniable de cette émission sur ce sujet navrant, et la dernière apparition de Christophe Nick, à qui l’on n’a même pas laissé le dernier mot, a été une moue tout çà fait expressive de dégoût profond.

      DD, le philosophe populaire le plus représentatif du réseau participatif citoyen, je te salue. L.S.


      • ddacoudre ddacoudre 19 mars 2010 16:01

        bonjour lisa

        merci, ton compliment me va droit au cerveau car mon coeur ne comprend rien, mais les images d’épinal sont coriaces, pourtant je reconnais que pour célébrer l’amour mieux vaut dessiner un coeur qu’un cerveau.
        hier soir j’ai regardé la suite temps de cerveau disponible et ce soir il se poursuit.
        j’en ferais peut être un article aussi.

        cordialement


      • Lisa SION 2 Lisa SION 2 19 mars 2010 16:51

        " mais les images d’épinal sont coriaces, pourtant je reconnais que pour célébrer l’amour mieux vaut dessiner un coeur qu’un cerveau." D’ailleurs quand on n’a qu’un cerveau sans coeur, pour dessiner ce dernier, on fait un cul, ça fait pareil, non ?


      • viva 19 mars 2010 20:01

        @ l’auteur, En fait que voulez vous dire ????

        Quel est l’objectif de votre écrit ?


        • ddacoudre ddacoudre 19 mars 2010 22:48

          bonjour viva

          c’est regrettable que l’émission n’est pas fait recette, il faudrait m^me que cette étude soit l’objet d’une éducation générale elle a certainement plus d’importance que la lettre de Moquet, tout en étant respectueux de son drame personnel.

          l’étude de de Milgram n’est que la mise en évidence des environnements qui nous condamnent a l’obéissant même pour le pire. et nous ne pouvons pas y échapper pour les indicateurs que j’explique.
          l’obéissance permet de structurer une société, et utilise parfois la violence barbare et la désobéissance permet d’en changer par fois avec la même violence barbare.

          et dans un cas comme dans l’autre chacun y répondra en fonction de l’autorité qui le lui commande, et ce n’est pas forcément une personne, cela peur être seulement un concept ;
          cette situation tient a notre culture qui a modifié nos comportements instinctif.

          cordialement.


        • viva 19 mars 2010 20:03

          Déja nous pouvons constater que relativement peu de gens ont regardé cette émission. Cela aussi à du sens,


          • Francis48 19 mars 2010 20:53

            Bonjour DDacoudre

            Toujours aussi excellent et passionnant mais pour une fois je touve que tu as oublié le principal......

            A savoir que depuis l’enfance la majorité d’entres nous sommes conditionnés pour obéir ..

            A celle de la mère ,du père ect ect......

            En ce qui me concerne l’émission n’apporte pas grand chose et je regrette l’absence de neurobiologiste qui auraient relevés le débat...Mais bon il s’agissait de distraire avant toutes choses....

            J’aimerai plutôt que l’on aborde le sujet de l’influence des ondes de basses fréquences émisent par le tube cathodique et qui ont euent une facheuse incidence sur notre réactivité aux événements.....

            Mais la, il ne faut pas rêver ......

            Cordialement
            FRANCIS


            • ddacoudre ddacoudre 19 mars 2010 22:32

              bonjour francis 48

              et non je ne l’ai pas oublié cela est inclu dans notre apprentissage culturel, c’est le rôle du « père » le père castrateur dont il faut s’émanciper pour trouver sa personnalité.

              cordialement


            • Fergus Fergus 20 mars 2010 09:18

              Bonjour, Ddacoudre.

              Passionnant, ton article. Je vais le relire à tête reposée dès que j’en aurai fini avec le couple Sarkozy.

              Comme toi, je ne crois pas au déterminisme mais à une construction progressive qui dépend d’ailleurs de chaque individu. Car même avec une éducation familiale identique a priori les comportements peuvent déjà varier dès la petite enfance car dès que l’enfant sort du milieu familial il est confronté à des situations différentes qui vont construire sa personnalité.

              Personnellement, je me suis très tôt trouvé en situation de rébellion et je crois que cela a été prépondérant dans ce que je suis devenu. Car, rebelle dès la communale, je l’ai été également au collège, au lycée, à l’armée, en entreprise. Et ce n’est pas pour rien que je me suis défini dans le profil d’AgoraVox comme « franc-tireur » jamais encarté dans quelque chapelle politique ou syndicale mais néanmoins militant pour des causes qui me tenaient à coeur.

              J’ai trouvé, malgré ses nombreux défauts, l’émission intéressante bien que n’adhérant pas à toutes les conclusions qui en ont été tirées. Quant au débat, il a été d’une rare nullité entre les querelles d’ego et l’incapacité d’Hondelatte à le mener de manière constructive et didactique. Comme toi, j’ai regretté l’absence de scinetifiques sérieux beaucoup plus à même qu’un Morandini (qui se nourrit lui-même de la télé-réalité) d’apporter un éclairage pertinent sur ce documentaire. 

              Bonne journée.


              • ddacoudre ddacoudre 20 mars 2010 13:47

                bonjour fergus

                les francs tireurs sont utiles comme les effets pervers qui engendrent de nouvelles sociétés. tous comme l’utopie, ce n’est qu’un qualificatif car nous ne sommes pas à même de comprendre que tous ce que nous pensons est en capacité d’être, mais pas sous la forme dont nous le définissons car nous n’avons que des mots castrateurs.

                cordialement


              • frédéric lyon 20 mars 2010 09:57

                De l’auteur :


                « C’est ce que nous apprend l’expérience de Milgram »

                Et bien non. 

                Ce n’est pas ce que nous apprend l’expérience de Milgram à laquelle vous n’avez strictement rien compris, malgré votre verbiage pompeux et à peu près dépourvus de tout sens commun.

                L’expérience de Milgram, qui est tout à fait différente du jeu présenté à la télévision qui ne la reproduit en rien, consiste à savoir quelle proportion d’individus choisis au hasard et non informés à l’avance de la nature de l’expérience à laquelle ils vont participer, se mettront à « torturer » jusqu’au bout un inconnu qui ne leur a rien fait.

                Jusqu’au bout signifie jusqu’à ce que l’organisateur leur donne l’ordre d’arrêter.

                Dans un premier temps, cette expérience consiste simplement à comptabiliser le nombre de candidats qui cesseront d’envoyer (apparemment) des décharges électriques à cet inconnu au cours de l’expérience. 

                Et accessoirement à constater également, et dans le même temps, à quel niveau de gravité de la torture les décisions d’interruption ont été prises par les candidats qui ont refusé d’aller jusqu’au terme de l’expérience.

                Dans un deuxième temps, Milgram se concentre alors sur ceux qui ont interrompu l’expérience de « torture » avant son terme, afin de déterminer quel est le meilleur moyen de les conduire à la reprendre et à recommencer à envoyer des décharges électriques à leur victime.

                Et il a pu déterminer que ce meilleur moyen n’était pas la séduction, la suggestion, ou autre, mais consistait à donner un ordre péremptoire au cobaye.

                En d’autres termes l’argument d’autorité était le meilleur moyen d’obtenir d’un candidat « défaillant » qu’il continue à « torturer » sa victime.

                Cette constatation est simplement la reconnaissance du fait que la plupart des candidats qui ont interrompu l’expérience avant son terme n’étaient pas très sûrs de leur fait et qu’il suffisait de se montrer ferme avec eux et de montrer une assurance qu’ils n’avaient pas pour les faire changer d’avis.

                Ce phénomène est indépendant de l’éducation des candidats et repose seulement sur des bases psychologiques. Ceux qui ont l’air sûr d’eux mêmes et qui savent ce qu’ils veulent s’imposent aux autres et cela reste vrai dans n’importe quel type de société et quelle que soit l’éducation reçue.

                Seul un petit nombre (environ 20% des candidats) ont refusé de participer, ou de poursuivre l’expérience lorsqu’il l’avait interrompu, même en cas d’injonction péremptoire de la part de l’organisateur.

                Ceci reste vrai également dans n’importe quel société et quelle que soit l’éducation reçue et cela correspond à la proportion de leaders qu’il y a dans toutes les sociétés humaines. 

                Les 80 % restant obéiront aux leaders qu’ils se seront choisis. Librement, du moins la plupart d’entre eux le croit-il. 

                Mais ils obéiront à quelqu’un, c’est sûr !

                 

                • ddacoudre ddacoudre 20 mars 2010 11:12

                  bonjour frédéric lyon

                  si tu veux participer aux discutions des grands il faudrait que tu retournes quelques temps en fac et que tu t’intéresses aux récentes découverte de la neuroscience qui nous apprennent contre toute les évidences ignorantes que tu affiches que nous ne disposons pas du libre arbitre, malgré un cerveau vilitionnel, ne te serais tu pas rendu compte que nous avons conscience de polluer par nos productions et que nous n’arivons pas à rrêter cela malgrés la conscience que nous en avons et notre capacité à choisir à, tu le cerveau de l’homme bloqué de P. Daco pour ne savoir qu’appliquer la science des âne qui consiste a troller, grandi un peu car tu n’es pas sot.

                  cordialement.


                • Francis, agnotologue JL 20 mars 2010 10:06

                  Sur la question de l’obéissance, ce qu’il y a de plus pertinent est, à ma connaissance, le « Traité de la servitude volontaire » de La Boétie.

                  Les puissants sont si habitués à la servitude volontaire des masses que leur mépris envers elles est devenu une seconde nature et imprègne leur imaginaire : « L’esclavagisme c’est la rencontre d’esclavagistes obscurantistes et d’esclaves animistes »

                  Ce matin, j’ai lu ceci :

                  « La propriété intellectuelle est-elle le pétrole du XXIe siècle ? Le renforcement continu des marques et brevets se révèle à l’occasion hostile aux libertés individuelles ou aux besoins sanitaires du Sud. Après trois ans de négociations secrètes, un projet de traité anticontrefaçon, l’ACTA, vise à consacrer mondialement un régime commercial tyrannique. » (Des brevets aux droits d’auteur : Traité secret sur l’immatériel, LMD, mars 2010)

                  J’aime beaucoup les articles du Monde diplomatique, mais je dis ici que la question : « La propriété intellectuelle est-elle le pétrole du XXIe siècle ? » est une question typiquement dans le champ de la servitude volontaire, lequel champ est également celui de la prédation. En effet, si le pétrole est une ressource naturelle qui intéresse les prédateurs, en revanche, la propriété intellectuelle n’est pas une richesse mais le moyen de se l’approprier dans un jeu à somme nulle.

                  Cette émission sur le sujet de l’expérience de Milgram ne dit pas autre chose que ceci : « Non seulement les gens du peuple acceptent volontairement leur servitude, mais en plus ils sont des salauds prêts à se torturer entre eux » !


                  • ddacoudre ddacoudre 20 mars 2010 12:18

                    bonjour Jl

                     bien sur, quand j’écrivais que d’autres avant Durkheim avaient éventé cela, c’est le questionnement de la Boétie. nous finirons par accéder aux mécanismes électrochimique qui induise notre pensé, dont le non conscient nous permet de penser que nous disposons du libre arbitre car personne n’a idée de notre existence si nous avions la conscience de cela, bien que dans la bible pour ne citer qu’elle les anciens savaient que le mystère de la vie leurs échappaient et ils l’ont écrit et représenté,
                    cela a conduit à l’absurdité de constructions de dogmes déterministes qui se sont avérés criminogènes, et parfois à l’opposé ont conduit à un monde monastique d’exemplarité, nous dirons simplement que la foi a fait la différence, pour ne pas expliciter l’environnement.socio-culturel

                    je pense que dans le futur, si cela n’est pas d’abord exploité pour asservir l’homme comme cela se passe, car les militaires sont sur le coup et bien sûr pas pour le bien de l’humanité, nous serions amené à redéfinir notre notion de responsabilité.
                    actuellement elle repose essentiellement sur la notion de conscience de l’acte comme en étant le maitre de A à Z, ce qui est bien sur totalement faux.
                    aujourd’hui nous en avons la démonstration scientifique.
                    du fait de la construction de notre psychisme par la culture judéochrétienne, notre adaptation psychique à cette nouvelle donne, va nous conduire vers des difficultés justement issu de notre culture qui pour beaucoup est perçu comme inné donc non modifiable.

                    ceci va engendrer des peurs de nature de celles, que ne pas disposer du libre arbitre va permettre de justifier tous les comportements sans les punir.
                     ce qui serait bien sur une aberration, et cette peur est justement du produit de notre culture car le crime n’est que social et la punition aussi.
                    je crois que dans ce domaine cela permettra d’aller plus loin dans la conscience que le crime est social, car les règles morales sont produites par nos mécanismes cérébraux pour répondre à nos organisations systémiques, et ouvrira la porte non à la punition, mais à la mise à l’écart momentané de l’Être jugé dangereux, et la mise en place de moyens sociaux pour s’en préserver, et aussi ne pas faire supporter à lui seul le coût des dommages car nous participons par nos cultures à la survenance de l’événement, parce que nous sommes incapables de saisir la totalité des événements environnementaux qui y conduisent et que nous avons construit (excepté des troubles pathologiques), et il serait donc injuste de lui faire supporter la totalité des troubles causés.

                    ceci nos anciens l’avaient compris nous le retrouvons, pour faire vite dans la notion de tendre l’autre joue et aimer son prochain, ce sont les commandements énoncés pour arrêter l’enchaînement de la violence, nous trouvons aussi pardonne leur parce qu’ils ne savent pas ce qu’il font, la conscience de notre intelligence ignorante, et l’évidence de l’absence de maitrise de nos actes.

                    aujourd’hui que nous sommes capables de comprendre les mécanismes de nos décisions cela soulève d’énormes interrogations sur la traduction ignorante que nous avons faites de la lecture d’un certain nombre d’ouvrages ancestraux. bien sur ils s’expriment par métaphores alors que nous nous redécouvrons les mêmes choses par la technologie.

                    c’est donc assez complexe.

                    le fait que nous soyons prêt à nous torturer entre nous tient au fait que nous ne sommes pas dans une organisation déterministe inné, comme les fourmis les abeilles (bien qu’elles aient une capacité d’adaptation à leur échelle) tous ces groupes parfaitement ordonner pour, de manière répétitive, organiser leur vie.
                    nous pour arriver à ceci il faut nous contraindre, car nos vivons comme eux avec nos urbanisations dans des ruches humaines sans avoir les mécanismes dont eux disposent pour assurer la paix du groupe

                    notre société n’a pas encore intégré cela et par soucis financiers elle continu à fabriquer des métropoles de plus en plus grandes et y entasser les hommes. elle se construit ainsi les source de ces maux et les totalitarismes ordonnateurs comme les polices répressives avec les crises barbares et égémoniques que nous avons connu
                     ainsi pour éviter les méfaits de l’entassement et trouver l’avre de paix nécessaire à notre psychisme, nous nous enfermons dans des espaces sécurisés quand nous en avons les moyens financiers laissant les autres dans des ghettos criminogènes. c’est dans les zones d’espaces propices à la perception spatiale de l’homme que ce trouvent le moins d’actes destructeurs, et a contrario c’est dans les concentrations humaines que naîssent l’inventivités. il n’y a pas de solution en dehors de comprendre, et c’est peut être là notre seul véritable libre arbitre.
                    avec l’étude de Milgram et celle de Calhoum, beaucoup de nos comportements s’éclairent, bien sur ils ne résument pas ce que nous sommes, car jamais nous n’y parviendrons, mais si comprendre permet de gérer notre évolution humaniste c’est déjà cela.
                    http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=67081
                    merci de ton commentaire. désolé d’avoir été long avec le mien mais ton questionnement été important.

                    cordialement


                  • Philou017 Philou017 20 mars 2010 11:29

                    Ddacoudre : analyse intéressante, mais je ne vous suis pas sur nombre de points :

                    « Chacun est contraint par l’organisation culturelle dans laquelle il naît de les appliquer, mais nous savons qu’elles sont arbitraires »
                    Elles sont arbitraires si elles sont injustes ou injustifiées. Les bonnes regles sont acceptées naturellement par les gens, car elles leur correspondent. La contrainte vient souvent des mauvaises règles.

                    « Parce que nous sommes dépositaire d’une capacité d’agressivité qui nous permet dans le monde animalier de jouter pour déterminer le meilleur géniteur afin d’assurer la meilleure progéniture et conquérir en cas de rareté la nourriture nécessaire à cela et protéger sa descendance. »
                    La coopération est bien plus positive que l’affrontement pour subvenir à ses besoins. L’agressivité n’est nullement nécessaire, comme le montrent certaines sociétés polynésiennes, ou les enfants sont élevés par la communauté.
                    L’immense majorité des animaux n’est pas agressive, sauf pour des prédateurs, au moment où ils doivent se nourrir. Vous n’avez aucune preuve que l’agressivité soit au centre de la personnalité humaine. C’est un a-priori répandu que rien de sérieux ne justifie.
                    Concernant l’humain, la volonté est au cœur de son action, ce qui ne nécessite pas d’agressivité si elle est bien maitrisée.
                    L’agressivité est un signe d’insatisfaction et d’impuissance.

                    « Le fait d’avoir sociabilisé notre existence pour ordonner par la règle les comportements asociaux, n’a fait que refouler cette capacité qui peut ressurgir lorsque l’environnement y prédispose, par exemple la compétition, le communautarisme, ou l’appartenance à un groupe. »
                    La sociabilisation est naturelle chez l’être humain. C’est la compétition comme mode de fonctionnement, le communautarisme, ou l’appartenance bêtifiante à un groupe qui sont anormales.

                    « Pour autant lorsque on leur fourni un moyen unique, comme dans cette émission, ils l’utilisent. »
                    Je pense que l’action des candidats n’a rien à voir avec le refoulement. Au contraire, ils viennent sur un plateau télé dans l’idée d’y briller, pas pour exprimer leurs refoulements. L’application de la « punition » tient bien plus au conformisme, aux injonctions, à la pression d’un plateau télé et à la peur de sortir du moule.

                    « Notre attrait pour les jeux ou les spectacles sanguinaires est connu, il compose la plus grande majorité de nos récits, écrits et filmographies, ils sont en cela une mémoire culturelle génératrice de ces risques comportementaux. »
                    Pas pour moi, en tout cas. Il y a toute une différence entre analyser un évenement dramatique et se complaire dans son spectacle. La fascination morbide de certains vient plus de la réponse à des pulsions non maitrisées qu’à un véritable attrait.
                    Les gens sont morbides quand ils sont mal. Quand ils sont joyeux et bien dans leur peau, ils s’intéressent à des choses positives.

                    « Si l’agressivité est naturelle sa transformation en violence se transmet culturellement. »
                    On est assez d’accord. Cela contredit ce que vous avez dit avant.

                    « Il faut donc qu’il y ait transgression de la règle pour qu’une société évolue. »
                    Pas forcément. Dans nos sociétés dirigées par des élites, c’est effectivement souvent le cas. Dans une société intelligente, on changerait les règles quand elles ne conviennent plus.


                    • ddacoudre ddacoudre 20 mars 2010 13:42

                      ddddd

                      Bonjour philou017

                       

                      Meri d’avoir pris le temps de l’analyse. Nous ne sommes pas en désaccord seulement nous avons un filtre différent, je vais essayer de m’en expliquer sur la base de tes observations judicieuses.

                       

                      « Elles sont arbitraires si elles sont injustes ou injustifiées. Les bonnes règles sont acceptées naturellement par les gens, car elles leur correspondent. La contrainte vient souvent des mauvaises règles. »

                      L’homme ne se montre solidaire que de ce en quoi il consent. C’est l’apprentissage parental qui nous inculque quelles sont les bonnes ou mauvaises règles, nous sommes un être conditionnel, donc apte à faire notre une idée qui sera inscrite dans notre non conscient. De la sorte quand elle se présentera nous la jugerons bonne. Cela a bien sur une limite que fixe l’évolution de notre environnement et le remplacement des humains par d’autres et l’impossibilité matérielle physiologique de faire partager à nos progénitures la totalité de nos acquis, car ils ne constituent pas une vérité mais une règles bonnes dans une situation et mauvaise dans une autre. Ce que l’on impose à l’autre avec ou contre son consentement est toujours une règle arbitraire, puisqu’elle n’émane pas de l’individu qui né. La démocratie en est un exemple une majorité juge des règles bonnes et vice versa.

                       

                      « La coopération est bien plus positive que l’affrontement pour subvenir à ses besoins. L’agressivité n’est nullement nécessaire, comme le montrent certaines sociétés polynésiennes, ou les enfants sont élevés par la communauté. »

                       

                      Cela se vérifie dans des micro société ou le sens inné du « partage » (ou plutôt celui d’un partage injuste) l’emporte si l’environnement permet de produire l’abondance ou dans la situation d’une intégration communautaire forte. Souvent l’intégration forte permet le contrôle de l’agressivité, surtout dans les petits groupes dés qu’ils dépassent un certain nombre et une concentration trop importante alors naissent les problèmes, et l’agressivité atavique ressurgit. (L’agressivité n’est pas la violence, même si parfois elle donne naissance a des actes violent nous avons dans l’époque actuelle qui construit son pouvoir politique la dessus du mal a faire des distinction qui s’impose, et je confirme que nous pouvons élever des enfants sans violence corporelle, mais nous serons obligés d’influencer leur psychisme or quand l’on parle de violences psychiques (morale), nous nous dirigeons vers quoi ? l’avantage d’un enseignement sans violence physique est se garantir que par mimétisme cela ne se propagera pas mais c’est plus compliqué, car naturellement un individu saura en faire usage dans sont intérêt)

                       

                      L’immense majorité des animaux n’est pas agressive, sauf pour des prédateurs, au moment où ils doivent se nourrir. Vous n’avez aucune preuve que l’agressivité soit au centre de la personnalité humaine. C’est un a-priori répandu que rien de sérieux ne justifie.
                      Concernant l’humain, la volonté est au cœur de son action, ce qui ne nécessite pas d’agressivité si elle est bien maitrisée.
                      L’agressivité est un signe d’insatisfaction et d’impuissance.

                       

                      Tous les animaux joutent, c’est pour cela que j’ai utilisé se terme et non se battent,

                      Pour cela il faut un dispositif d’agressivité, mais eux ce n’est pas pour s’entre tuer, dans la plupart des cas, même si nous savons qu’ils peuvent être violent jusqu’à se dévorer.

                      Généralement avant la mort il y a les signes de soumission du plus faible. Nous nous avons « perdu » ou transfiguré cet atavisme par notre capacité au suicide altruiste.

                      Tu as pris le terme au sens le plus répandu dans ces dernières années pour cause de délinquances, il est à prendre dans son acception de capacité d’agir, en tant que déterminant physiologique pour faire face à des situations où l’animal doit défendre son existence.

                      La peur est un des facteurs qui le font ressurgir, ou comme tu le dis, il devient dans nos sociétés un signe d’infériorité si l’on ne parvient plus à solutionner des difficultés par le verbe.

                       

                      « La sociabilisation est naturelle chez l’être humain. C’est la compétition comme mode de fonctionnement, le communautarisme, ou l’appartenance bêtifiante à un groupe qui sont anormales ».

                       

                      La sociabilisation est naturelle quand l’humain se reconnaît comme groupe, sinon il considère l’autre comme un étranger, et cela nous oblige à apprendre notre universalité humaine, nous trouvons ce message dans l’évangile chrétienne il y a donc longtemps que l’homme a compris cela. (la tribu Momboutou manger leur voisin Nian Nian qu’il considéraient comme du gibier).,

                       

                      « Je pense que l’action des candidats n’a rien à voir avec le refoulement. Au contraire, ils viennent sur un plateau télé dans l’idée d’y briller, pas pour exprimer leurs refoulements. L’application de la « punition » tient bien plus au conformisme, aux injonctions, à la pression d’un plateau télé et à la peur de sortir du moule. »

                       

                      L’action des candidats et leurs motivations est partie intégrante de l’expérience, la capacité d’infliger une souffrance est un acte d’agressivité qui peut être plus ou moins violent en fonction de l’outil culturel utilisé. Les scientifiques savent que leurs études sont influencées par les lieux et les matériels qu’ils utilisent y compris par les motivations qui les guident.

                      D’une étude l’on ne peut séparer les éléments qui la constituent, tous sont à analyser. Ainsi ce que tu soulèves sont également des éléments qui font ressurgir l’agressivité à divers degré, puisque certains ne vont pas jusqu’à la mort

                       

                      « Pas pour moi, en tout cas. Il y a toute une différence entre analyser un évenement dramatique et se complaire dans son spectacle. La fascination morbide de certains vient plus de la réponse à des pulsions non maîtrisées qu’à un véritable attrait.
                      Les gens sont morbides quand ils sont mal. Quand ils sont joyeux et bien dans leur peau, ils s’intéressent à des choses positives. »

                       

                      Ce que tu dis est juste, rapidement Freud l’a signifié en parlant de pulsion de vie et pulsion de mort, c’est donc entre ces deux champs que fluctuent nos représentations le roman à l’eau de rose et Frankenstein, ce en quoi l’environnement éducatif sera crucial, ce en quoi la télé en fait partie intégrante et est notre mirroir.

                       

                      Si l’agressivité est naturelle sa transformation en violence se transmet culturellement."
                      On est assez d’accord. Cela contredit ce que vous avez dit avant.

                      Pour notre espèce et d’autres c’est le cas, l’agressivité conduit à l’élaboration culturelle de productions d’armes destructrices dont nous nous transmettons par l’apprentissage culturel l’usage et la construction, comme nous ne naissons pas les poches pleines de sous, nous ne naissons pas une arme à la main. Cet pratique n’est donc pas une vérité absolue, et laisse penser que par l’évolution humaine, de l’agressivité d’être capable d’assurer sa survit, puisse en naître d’autres rapports de l’humain à lui même.

                       

                      Merci pour cet échange. Cordialement.

                       

                       

                       

                       

                       

                       

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