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Accueil du site > Tribune Libre > Au sujet de la disparition des slows

Au sujet de la disparition des slows

Le slow ? Tu connais il n’y en a plus beaucoup et pourtant... Dis tu te souviens des guitares langoureuses ? Dis tu te souviens de Klause Meine quand il chantait Still Loving You  ?

Dis tu te souviens des embarras à inviter les filles a danser, dans les premiers temps du moins,après moins, dans les boums ? Dis tu te souviens de la peur de pas être invité pendant le quart d’heure américain, parce que ca aurait été la honte de pas être choisi par les filles pendant les 15 minutes d’inversion des conventions classiques de l’adolescence de l’époque ?

Et puis tu te souviens de ce rapprochement des corps parfois ludiques et innocents parfois se concluant par des embrassades tout en continuant la danse ? Et puis la prolongation un peu après parfois dans la chambre ou parfois encore dans la salle de bain si c’est la seule pièce qui ferme pendant la soirée, des corps et des couples qui s’isolent de la piste.

Le slow, dis tu te souviens, est en effet Venus et Aphrodite. Compagnon de la séduction et de sa conclusion, il est de la race complexe des clairs-obscurs.

Si il sert à dire et faire l’amour mental mais aussi ou seulement physique, il est là aussi pour accompagner le regret de son absence et de son. Un livre de Stephen King dans la main ou un Nietzche compris de travers, le slow se vit aussi enfermé dans une chambre à regretter l’étreinte disparue ou celle qu’on arrive pas à faire naitre. Ce n’est pas un hasard si Still Loving You évoque tout autant l’espoir d’un amour à renaitre que la mélancolie de sa disparition...Dis tu te souviens, le slow est aide, compagnon, esthétique de la déprime amoureuse. Il est le pain de ceux qui perdent les appétits.

Pourtant le slow est gourmandise. Il aiguise les appétits des corps et des coeurs. Il se déguste, comme un bon pur malt, en petites gorgées successives. Tu le sais, un bon slow s’écoute en effet en boucle, pour la mise en ambiance, la pensée qui vole ou l’amour en bonne compagnie.

 Pourtant il disparait. Il est ghettoisé dans des clubs de résistants, tel celui ou officie pourtant des noctambules comme mon amie Natali. Elément de rapprochement, d’ivresse des corps, de rencontre, il ne résiste que mal aux vents du changement. Pourtant il existe encore des grands slows, dis tu sais ?

Tenez prenez ’ The Best is Yet to Come’ , toujours de Scorpion sorti cette année, des années après Still Loving You. Dommage, me disais je, dans le parcours qui nous menait de Kaohsiung à Kenting en écoutant ce bijou sirupeux que ce soit le dernier album du groupe qui cesse bientôt son long chemin de balades...mais tu te dis, dans les souvenirs qu’ils ont raison et que le meilleur est encore à venir. Sacré Klause Meine.

 

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22 réactions à cet article    


  • spartacus1 spartacus1 2 novembre 2010 10:45

    Effectivement, les jeunes d’aujourd’hui (MDR) ne savent plus ce qu’est la sensualité.

    Ils font tout dans la performance purement technique, alors ne pas s’étonner s’ils sont assez souvent déçus.


    • jef88 jef88 2 novembre 2010 11:06

      Ah ! Mes vingt ans ! ! ! !


      • jullien 2 novembre 2010 11:26

        On est vieux quand on a des regrets à la place des rêves.
        34 ans seulement (selon votre présentation) et déjà vieux.... Reprenez-vous enfin !


        • spartacus1 spartacus1 2 novembre 2010 13:01

          Remarque, la jeunesse est une maladie qui se soigne tous les jours.


        • romain blachier romainblachier 4 novembre 2010 06:45

          Vous rigolez ? C’est un article au second degré qui en plus ce conclu par une note d’espoir....



          • Shaytan666 Shaytan666 2 novembre 2010 18:37

            Ah Tall que de souvenirs, tu viens de me rappeler le temps où je sortais à BXL, il y a longtemps, à la Frégate (c’était du temps où le futur bourgmestre était toujours portier) et au Caprice d’Ève.
            A l’époque la rue Neuve n’était pas encore trop mal fréquentée  smiley


          • Tall 2 novembre 2010 19:07

            Salut Hombre ... smiley

            Pour moi l’époque des boîtes se situe dans les ’70 avec le disco et le « Saturday night fever » en point d’orgue symbolique. Il y avait à Bxl plein de boîtes qui n’existent plus depuis longtemps : Vaudeville, Byblos, Trident, etc ... plein de super-souvenirs ... en été, je sortais en moto, avec une Honda 250.
            Mais bon, je ne vais pas tartiner là-dessus, car la nostalgie, ça n’est pas bon pour le moral, et comme j’ai encore de beaux restes ... smiley

          • Shaytan666 Shaytan666 2 novembre 2010 19:52

            Le Byblos dont tu parles, c’est le même qui début des années 80 se situait Porte de Namur et portait le nom de New Byblos ? J’y ai été quelquefois  smiley


          • Tall 2 novembre 2010 22:46

            oui, c’est celui-là ..

            et le Trident, dont le boss était un para, se trouvait dans la galerie à gauche
            et en traversant le boulevard, puis en descendant la rue du pépin, il y avait à droite le Peyboy, avec une grosse colonne carrée au milieu de la piste
            puis près de la Bourse, il y avait le Nostalgia qui a déménagé + tard pas loin de la grand-place et qui a existé jusque dans les années ’90

          • brieli67 2 novembre 2010 22:50

            ACH........................ M O N I A ......

            c’était tellement hormonal

            que certains proprios de boites refusaient de faire /jouer ce « hit » 
            de peur de retrouver la salle vide après la série de slows ;



          • Tall 2 novembre 2010 23:14
            alors dans le genre ringard, mais plutôt efficace à l’époque :

            laisse-moi t’aimer




          • juluch 2 novembre 2010 14:48

            43 ans pour moi !!


            Un slow !! Il y a longtemps que je ne danse plus......lol !!

            Pour Scorpions, je préféré quand ils faisaient vraiment du Metal........

            Sinon j’ai toujours 16 ans dans ma tête !!! lol !!!

            • LE CHAT LE CHAT 2 novembre 2010 16:27

              j’ai rencontré madame sur Still loving you , ça peut pas s’oublier !

              j’aime bien écouter cet album , que du bon !

              bon c’est l’heure i’m comin hoooooooooome ......


              • Laminak 2 novembre 2010 17:28

                Oui Oui Meine Schenker et Uli Roth.
                Ne pas oublier les premiers des scorpions : Always somewhere......
                Voire Lady Starlight.
                Ou I can’t stop loving you des ’Outlaws’.
                Lami.


                • Shaytan666 Shaytan666 2 novembre 2010 18:07

                  Ah ! les slows quels grands moments, toute ma jeunesse  smiley


                  • Shaytan666 Shaytan666 2 novembre 2010 18:22

                    Celui-ci est très bien aussi  smiley


                  • slipenfer 2 novembre 2010 20:33
                    Je T’aime,...Moi Non Plus
                    c’est moi le plus gros  smiley
                    a 15ans dans une cave avec une fille de 14 : les surboumes de la mort.



                    • docdory docdory 2 novembre 2010 21:44

                      @ romainblachier

                      Il est vrai qu’avec la disparition des slows dans les boites de nuit , on ne voit plus l’intérêt qu’ont les ados pour les soirées en discothèque.
                      En effet, l’investissement financier non négligeable pour un adolescent que constitue le prix d’entrée et le prix des consommations dans une discothèque, n’est fait que dans l’espoir d’un retour sur investissement, c’est à dire de se trouver une copine dans la soirée.
                      Il y a trente ans , tous les adolescents n’attendaient qu’une seule chose : la série de slows qui allait permettre d’inviter une fille à danser. En général il y en avait une sur dix maximum qui acceptait, mais dans ce cas , il y avait de fortes chances de l’embrasser à la fin du slow si l’on avait du baratin !
                      Les rocks qu’il y avait avant ne servaient qu’à se faire remarquer . En général il y avait trois séries de slows qui permettaient de faire des tentatives avec les filles non précédemment invitées à la précédente série.
                      Il est certain que, dans les discothèques actuelles, toute possibilité de drague a complètement disparu : la musique est à un niveau sonore tel qu’une discussion est impossible, et l’absence de slows rend évidemment illusoire toute tentative de séduction dans ce genre de soirée.
                      Pauvres adolescent des années 2010 : non seulement ils ne peuvent plus draguer facilement dans les dancings, mais en plus, dans l’hypothèse peu probable ( en l’absence de slows ) ou leur entreprise de drague serait couronnée de succès, ils sont obligés de mettre un préservatif ! ( faire l’amour avec un préservatif est à l’amour ce que la dégustation d’un verre de vin de table à capsule plastique est à celle d’un Châteauneuf du Pape ! ) Heureux sont ceux qui ont vécu leur adolescence avant le milieu des années 80 !

                      LE slow auquel les filles ne résistaient pas :

                      • brieli67 2 novembre 2010 22:37

                        Fais pas le con , confrère...

                        Létitia, la mère Schiffer ou ce qu’il en reste...... TOUTE SUITE même avec capotte.

                        La Carla.. s’il n’y avait pas ce périné et ces 5-6 cervelles...

                        eT l’ Oréal Bettencourt ?... elle a son Priape doré non ?

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