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Accueil du site > Tribune Libre > Aubry ou Royal : entre ancrage à gauche et rénovation du PS (...)

Aubry ou Royal : entre ancrage à gauche et rénovation du PS ?

Le second tour de l’élection du premier secrétaire du Parti Socialiste opposera donc Martine Aubry et Ségolène Royal, deux femmes - et c’est la seule bonne nouvelle de ce premier tour de scrutin - qui se disputeront dès ce soir les suffrages des militants.

Pour les partisans de Benoit Hamon, il s’agira de choisir entre l’exigence de l’ancrage à gauche et la nécessité de la rénovation interne.

Résultats

Au terme de ce premier tour de scrutin (chiffres AFP 1h du matin), Ségolène Royal a obtenu 57.424 voix, soit 42,45%, devant Martine Aubry (46.979 voix, soit 34,73%) et Benoît Hamon (30.880, soit 22,83%).

La participation a été de 59,9% des adhérents socialistes, soit 137.741 voix, un chiffre d’autant plus faible qu’il concerne un parti politique. Cette participation a néanmoins été légèrement supérieure à celle du vote sur les motions le 6 novembre (56,6%) d’un peu plus de 3 points.

Près de 2.500 bulletins blancs ou nuls ont été répertoriés, c’est à dire près de 2% des suffrages exprimés - chiffre cette fois plutôt important.

Benoît Hamon, arrivé en troisième position, a immédiatement appelé les militants socialistes ayant voté pour lui à se reporter "massivement" vendredi sur la candidature de Martine Aubry : « Pour avoir un parti ancré à gauche, attaché au rassemblement de la gauche, moi, j’ai fait le choix de demander aux 30.000 militants, dont les voix ne m’appartiennent pas, de se reporter massivement vers le vote en faveur de Martine Aubry », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il s’agissait d’« un choix de culture et d’un choix politique éminent » (la totalité de sa déclaration en video à la fin de l’article).

Prospectives

10 000 voix séparent les deux candidates, quand Benoit Hamon en a recueillies 30 000. La bascule de la victoire devrait donc se faire au deux tiers : si l’appel de Benoit Hamon en faveur de Martine Aubry est suivi par les deux tiers des militants qui ont voté pour lui, c’est cette dernière qui deviendra première secrétaire.

A noter que que si on compare ces résultats avec celui du vote sur les motions, les 25% de Bertrand Delanoë se sont répartis de la manière suivante et à la louche : 10 points sur Ségolène Royal, 10 autres sur Martine Aubry et les 5 derniers sur Benoit Hamon. C’est un échec pour Bertrand Delanoë qui avait appelé ses partisans à voter pour Martine Aubry et certainement une indication quant au choix opéré par la tendance François Hollande, sans doute très majoritairement en faveur de Ségolène Royal.

On peut néanmoins faire l’hypothèse que les partisans de Benoit Hamon seront plus susceptibles, non pas de suivre les consignes de ce dernier, mais de partager un avis qui les conduira à faire le même arbitrage en faveur de Martine Aubry.

Le second tour pourrait néanmoins bien se jouer à quelques centaine de voix près...

Analyse

Ceux qui me lisent régulièrement savent déjà que je suis déçu de l’élimination de Benoit Hamon, comme ils savent que mon engagement en sa faveur était le fruit d’un constat somme toute assez simple : Benoit Hamon incarnait à la fois l’ancrage à gauche, la volonté de rénover le vieux Parti Socialiste et l’exigence d’un changement de génération.

Pour le changement de génération, l’occasion est manquée. Et même si Ségolène Royal met en avant une équipe largement rajeunie, il demeure qu’elle comme Martine Aubry appartiennent à cette génération qui apparaît particulièrement incapable d’en finir avec une vieille, stérile et destructrice querelle qui repose avant tout sur des inimitiés personnelles. Laquelle querelle se poursuivra donc et ce quelque soit le résultat de ce soir, et d’autant plus violemment que le résultat sera serré. Et je dirais même plus, de manière plus destructrice encore si c’est Ségolène Royal qui l’emporte, tant celle-ci aurait alors à cohabiter avec des instances dirigeantes qui lui seront majoritairement hostiles, puisqu’elles seront issues d’une répartition à la proportionnelle du vote sur les motions. Tant pis donc, ainsi en ont décidé les militants.

Il est tant vrai que Martine Aubry a le soutien de tout ce que le Parti Socialiste compte encore d’éléphants, que la nécessaire rénovation du parti semblerait en des mains plus sûres si celle-ci était confiée à Ségolène Royal tant cette dernière s’est engagé derrière cette volonté d’ouvrir portes et fenêtres aux citoyens comme au mouvement social, et de démocratiser les pratiques, participativement bien entendu.

A ceci près, cependant, que l’on sait que la première volonté de Ségolène Royal est de présidentialiser un parti afin d’en faire sa machine de guerre électorale personnelle en prévision de cette candidature en 2012 qui lui tient plus que toute autre chose à coeur. Je n’oublie pas en effet que nous aurions pu éviter de nous retrouver dans la situation actuelle où l’unité du Parti Socialiste est gravement en péril, pour peu qu’elle ait consenti à laisser sa candidature au frigidaire et de s’effacer devant un Vincent Peillon derrière lequel un large rassemblement semblait pouvoir s’opérer au soir du vote sur les motions, tant il semblait en mesure d’incarner mieux qu’elle le désir qui s’était alors déjà exprimé en faveur de la rénovation du parti, du changement de génération et d’un ancrage à gauche.

Il reste que la politique est d’abord affaire de ligne politique. Or en ce domaine, je l’ai déjà écrit, Ségolène Royal est prisonnière de sa stratégie d’alliance in fine avec les libéraux du centre droit, stratégie qui n’aura de cesse de la contraindre à veiller à être modemo-compatible - car comment sinon espérer rallier cet électorat, sans même parler contrat de gouvernement avec l’appareil - et on sait qu’il s’agit également de cela.

En ce domaine - la ligne politique - Martine Aubry offre incomparablement plus de garanties non seulement de l’ancrage à gauche du Parti Socialiste, mais également du projet politique qu’il s’agira pour lui de débattre et de définir dans les mois à venir, chantier qui se devra d’ailleurs de débuter dès la semaine prochaine - en sus du travail d’opposition au sarkozysme qui n’a été ces dernières semaines que trop délaissé.

C’est pourquoi il ne devrait surprendre personne que Benoit Hamon ait sans hésitation appelé à voter pour Martine Aubry, comme il ne devra surprendre personne qu’une large majorité de ceux qui ont voté pour lui hier soir apporte en effet ses suffrages à la Maire de Lille. Ce sera en tout cas, avec un enthousiasme plus que modéré mais sans la moindre hésitation non plus, le choix que je ferai - et sans rien renier dès demain de ma volonté exigeante d’une profonde rénovation du Parti Socialiste.


Oui, décidément, une bien belle occasion de manquée...
... mais la politique à cela de grand que jamais rien n’y est acquis, où même la défaite est une étape !

Source : Ancrage politique à gauche ou Rénovation du Parti Socialiste ?


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35 réactions à cet article    


  • bernard29 bernard29 21 novembre 2008 10:27

    Benoît Hamon est un rénovateur à la sauce "Montebourg". Oui, ça ne surprend personne, on le savait. Il se fait connaître , fait croire au changement, et en définitive se range dans les vieux habits du PS. C’est le changement sans risques. C’est "les paroles mais pas la chanson".

    C’est le changement sans risques mais pas sans glisser "des peaux de banane" pour ses petits camarades. Encore la marque de fabrique du PS, parce que franchement, il ne pouvait se désister avant le premier tour pour Martine Aubry. Il ne devait s’en douter non, qu’il ne serait pas devant Martine Aubry. C’est triste.

    l’ancrage à gauche des éléphants fait doucement rigoler. Ca se saurait quand même depuis le temps. Vous devriez en parler à Mélenchon. Mais non, leur ancrage à gauche c’est la conservation de leur pouvoir personnel, de leur place médiatico-people, de leur vanité "d’indispensables", de leur intérêts corporatistes d’une organisation qui survit à elle même pour le grand profit de leurs petits intérêts.

    j’aime les gens qui se battent, j’espèe que Ségolène gagnera ce soir.
     


    • spartacus1 spartacus1 21 novembre 2008 10:38

      J’espère au contraire que Royal ne gagnera pas !

      Parce qu’avec elle, c’est un retour en arrière de plus de 50 ans. C’est le retour à la SFIO de Mollet, avec ses alliances avec le centre et la droite, et avec le résultat désastreux que l’on sait (Deferre, 5 % aux élections de 1969, comme on voit le PS a déjà fait pire que maintenant).
      C’est la transformation assurée du PS en un club électorale visant à promouvoir une candidature Royal dont le but intime est (pour Royal), je présume, de tenter de liquider un oedipe douloureux.

      Je sais, Aubry n’est guère enthousiasmante, mais cela me paraît le moins pire des choix. De toute façon, je devrais m’en moquer, je ne suis pas membre du PS et je ne vote pas dans ce cadre.


    • Dedalus Dedalus 21 novembre 2008 14:31

      Finalement, c’est assez simple à comprendre : les partisans de Benoit Hamon jugeront plus aisé d’infléchir Aubry vers d’avantage de rénovation que d’infléchir Royal vers davantage de gauche.


    • LE CHAT LE CHAT 21 novembre 2008 10:38

      Je ne vois pas pourquoi les électeurs de hamon serait différents de ceux de Delanoe . si un tiers d’entre eux ne veulent plus cautionner la reconduction des hordes d’éléphants avec leur haines recuites , cela suffira à Ségolène , sans compter que certains choisiront l’abstention purement et simplement .

      Mais Ségolène ou Martine , qu’est ce ça va changer , le Ps sera profondement divisé et sans autre programme que de savoir qui va prétendre à être calife à la place du Calife Sarkozy , l’autre seule préoccupation étant la place de 1ere secrétaire dont on aura le dénouement , à moins qu’ils ne commencent déjà à se battre pour le prochain renouvellement . Mais pour le grand public , ce qu’il constate , c’est qu’il n’y a pas de parti capable de proposer une alternative à la politique actuelle !
      les français vont se défouler en votant pour les extrêmes aux européennes , deshinibés par le fait que ces élections comptent pour du beurre !


      • stephanemot stephanemot 21 novembre 2008 14:15

        Ni Aubry ni Royal n’ont le profil du changement.

        Aubry peut en revanche faire un bon premier secretaire et imprimer un cap au navire en perdition.

        A gauche toute certes, mais au moins on sait ou on va.
         smiley

        ...

        Avec Sego aussi remarquez : tout droit au fond.


      • Asp Explorer Asp Explorer 21 novembre 2008 22:54

        Il est facile de qualifier d’"éléphant" des hommes et des femmes qui ont des histoires à raconter, qui sont porteurs d’orientations politiques. C’est facile de les ridiculiser de cette épithète grotesque, mais peut-il se dire socialiste, ou simplement de gauche, celui qui emploie de tels procédés ? Il ne faut pas se leurrer : ce qui est en jeu, ce n’est pas une question de personne, mais de réelle politique. La question qui se pose dans ces élections, c’est de savoir si le PS a le droit d’être de gauche. Le socialisme "rénové, il faut l’appeler par son nom, c’est le socialisme de droite. De la part du principal parti d’opposition, et surtout au moment même où la politique néolibérale de Sarkozy montre ses limites, les français sont en droit d’attendre mieux qu’une énième version des "sacrifices-douloureux-mais-nécessaires" et des renoncements sociaux, cette fois à la mode Royal.


      • pdeoliveira 21 novembre 2008 11:47

        C’est quoi "l’ancrage à gauche" du PS ? Une alliance plus ou moins explicite avec Besancenot ? La rupture avec le capitalisme ? Il est vraiment déplorable qu’en France, les électeurs de centre gauche, pourtant plutôt majoritaires, n’aient plus le choix qu’entre un PS qui n’en finit pas d’enterrer ses illusions gauchistes et un Modem aux mains d’un mégalo sans idée. Tant que l’aile "libérale" du PS n’aura pas le courage de faire scission pour placer son aile gauche devant ses responsabilités électorales, la droite est assurée de conserver le pouvoir au niveau national. Ce qui n’est pas pour déplaire à tous les notables du PS à la tête d’une région, d’un département, ou d’une commune. Ceci explique peut-être cela ...


        • COLRE COLRE 21 novembre 2008 11:56

          Aubry, "ancrage à gauche" ? 

          Parole parole parole… (chanter avec accent)

          Il faudrait arrêter de confondre les mots et les actes, les discours et les convictions…

          Il ne suffit pas de prononcer les mots : "classe ouvrière" pour s’ancrer à gauche…

           

          N’oubliez pas que Aubry a été élue à Lille après accords avec le Modem !

          Pour qui l’a écoutée attentivement mercredi matin sur France Inter, son discours est d’un creux abyssal… Ce n’était pas la langue de bois, mais la langue de plomb !

           

          On aimerait un accord entre les mots et les actes, et pas des déclarations incantatoires.


          • SALOMON2345 21 novembre 2008 12:42

            Les français ont du mal avec les chiffres et lorsque toute la gauche totalise vers les 40%, au mieux, je ne vois pas - electoralement parlant - comment dans ce cas on peut prétendre creuser à gauche encore un peu plus pour trouver les 10% + un, afin d’atteindre une majorité ?
            Creuser trop et en bas on découvre la Chine et creuser plus vers l’extrême de la gauche et l’on découvre alors l’autre extrême de la droite alors moi, je considère moins compromettant pour mon idéal, une alliance sous contrôle avec qui peut faire perdre le "maréchaliste" (qui se dit aujourd’hui pragmatique) car le lundi suivant l’élection, les plus pauvres d’entre nous seront moins sensibles aux jeux délicieux du pouvoir et seront bien content du compromis pour des "possibles" plutôt qu’un "rien" pour cause d’une quête d’un absolu inatteignable ! Le mieux est l’ennemi du bien et il représente un luxe que seuls les non affamés peuvent se permettre tant l’urgence est grande !
            Alors vive le compromis honorable qui permettra à tous de bouffer et à mort les contorsions des sophistes, lesquels semblent effectivement accepter que les autres - le peuple - perdent tandis qu’ils conservent leur job de pros du suffrage avec cette démarche du "TOUT OU RIEN" !
            Henri IV sut en son temps composer, comme d’autres après, alors je me fiche intimement des Benoît, Martine, Ségolène ou de François le béarnais, le seul ennemi de la France c’est : SARKOZY, la terrible erreur de casting dans l’histoire de France ! Le reste....pfuuuut !


            • Henri François 21 novembre 2008 13:09

              Mais que signifie donc aujourd’hui la gauche que cet article appelle de ses voeux ? Etre de gauche de nos jours est être avant tout un "honnête homme" dans le sens du XIII° siècle. Les règles ou lois qui foisonnent au sein des partis politiques sont autant d’obstacles à l’évolution d’une société, dans sa diversité.
              Au regard du simple sympathisant socialiste que je suis, je trouve pitoyable qu’ Hamon ait "demandé de voter massivement pour Martine Aubry". Il me semble entendre...Emmanuelli. Comment avoir du changement - tant souhaité par les militants comme par les électeurs du PS - alors qu’on remet au goût du jour des vieux caciques qui non seulement ont été les fossoyeurs du parti mais aussi des "chiens qui tiennent à leur os".
              Croyez vous sincèrement que Ségolène Royal (elle a dit et répété, contrairement à ce que vous avez écrit, que Vincent Peillon dirirgerait la "maison" en cas de victoire) absente des combats nationaux, le PS redorera son blason auprès des électeurs - je dis bien des électeurs - et non pas des socialistes seuls ou des autres partis de gauche ? 
              Sans un large regroupement sous sa bannière des démocrates, le PS ne sera plu sjamais un parti de gouvernement. 


              • Franck804 21 novembre 2008 13:18

                Si le parti socialiste était un vrai parti de gauche, soucieux du bien-être des citoyens ça se saurait depuis 25 ans ...
                Quand les socialistes nous ont-ils proposé un vrai projet de société qui remette l’homme, l’humain, au centre des préoccupations ? N’ont-ils pas, eux aussi, gouverné en appliquant les règles du libéralisme le plus débridé ?
                DSK ne se dit-il pas socialiste (désolé, j’ai pas pu m’en empêcher !) ? Et n’a t-il pas été pressenti comme étant un présidentiable possible ? Il suffit de voir le poste qu’il occupe aujourd’hui pour se faire une idée de la politique que les socialistes se proposent de mettre en place ...
                Les politiques, de droite comme de gauche, ne visent que le pouvoir (d’ailleurs c’est une formule largement utilisée : tel parti prend le pouvoir), et une fois qu’ils l’ont ils le conservent sans se soucier des promesses qu’ils ont fait pour le prendre, ni des personnes qui y ont cru.
                Alors messieurs dames (enfin, mesdames maintenant) proposez nous un monde nouveau et écrasez le guignol que certains ont porté au pouvoir ! Mais tenez vos promesses, montrez que vous respectez les français ... Pour changer, parce que là, pour le coup, ce serait un vrai changement !

                Franck


                • COLRE COLRE 21 novembre 2008 13:30

                   Si le parti socialiste était un vrai parti de gauche, soucieux du bien-être des citoyens ça se saurait depuis 25 ans ... 

                  Encore de la confusion ! 

                  -est-ce que le communisme à l’est représentait un vrai parti de gauche ? OUI

                  -était-il soucieux du bien-être des citoyens ? NON

                  On mélange tout…

                  Faites donc le lit de Sarko, vous l’avez, vous l’aurez encore !


                • Gugu Gugu 21 novembre 2008 13:55

                  Hammon me fait penser à Montebourg "le cumulard", il se rebelle un temps, histoire de montrer qu’il existe, puis il se range bien comme il faut derrière ceux là meme contre qui il s’est rebellé...

                  Au moins, si Aubry gagne, on est sûr d’une chose, c’est que rien ne changera au PS, les "anciens" seront toujours aussi nuisibles, se tireront toujours autant dans les pattes (parce que là ils font corps contre Royal, mais une fois celle ci défaite, ils n’auront plus de raison d’etre copains), et on restera sur une ligne "hollandaise"... si c’est ça l’ancrage à gauche, ça me fait bien rire, dans ce cas, le PS est déjà ancré à gauche depuis 95 :) et le PS pourra continuer ses petites luttes intestines pendant des lustres...

                  Même s’il y a plein de choses que je n’aprécie pas chez Royal, il est évident que si elle est élue, elle mettra un grand coup de balais dans ce vieux parti poussiéreux qui en a bien besoin... et pour ce faire, elle s’appuiera sur sa légitimité auprès des militants...


                  • Traroth Traroth 21 novembre 2008 14:10

                    Marrant : Un nouveau personnage apparait au PS. Il a des idées, il semble sincère...

                    Immédiatement, les mecs de droite (qui ne sont pas du tout concernés, rappelons-le. Il ferait mieux de s’occuper du néant de l’UMP) commencent à l’éreinter ; histoire d’essayer d’empêcher tout renouvellement à la tête du PS.

                    Moi, j’aime bien Hamon, et je le dis !


                    • Gugu Gugu 21 novembre 2008 14:27

                      "il semble sincère"

                      justement, quand il dit qu’il veut que le PS change, je veut bien le croire, mais dans ce cas, je comprend pas son ralliement derrière Aubry (soutenue par Fabius, DSK, Delanoë, Hollande, Montebourg "le cumulard"...) on voit son idée du "changement"...

                      j’ai moi aussi été très séduit par son discours et son positionnement, mais je ne comprend pas trop son "recentrage" depuis une semaine...


                    • Traroth Traroth 21 novembre 2008 17:42

                      Préferer Aubry à Royal, ça ne me parait pas vraiment contre-nature, quand on est de gauche. Aubry est au moins *un peu* vaguement à gauche, contrairement à Royal.


                    • uchimizu uchimizu 21 novembre 2008 14:15

                      Bonjour,

                      je ne sais quel est le meilleur choix entre Ségolène Royal et Martine Aubry. Par contre, je pense que le parti socialiste doit remplir certaines conditions pour redevenir une opposition crédible :

                      - accepter sans arrières-pensées le modèle de société qui est celui de tous les pays développés des Etats-Unis à la Suède (un mélange de libéralisme économique et d’interventions de l’état dans des quantités variables) ;

                      - représenter le plus possible la société française, et montrer en particulier qu’il comprend le monde du privé : il serait bien qu’il s’ouvre plus aux personnes qui ont une expérience du secteur privé de l’économie, par exemple aux ouvriers ;

                      - montrer qu’il est capable de travailler efficacement : s’il n’y arrive pas dans l’opposition, il n’y a aucune chance qu’ils y arrivent une fois arrivé au pouvoir avec des tentations plus fortes. Travailler efficacement, cela veut aussi dire faire des compromis entre des personnalités aux egos et aux idées différentes.

                      - Enfin (mais c’est peut-être le moins important) avoir un programme crédible, et qui présente de vraies différences avec le gouvernement. 

                      Je crois que le rôle d’une opposition en démocratie n’est pas toujours compris. Vous serez peut-être intéressé par ce petit article sur le sujet.


                      • Jean-Luc PLECHE 21 novembre 2008 14:16

                        Martine AUBRY à la tête du PS ? Oui, pourquoi pas, elle peut sans aucun doute faire aussi bien que Ségolène. Et même peut-être mieux avec l’aide du papa. Mais le(la) candidat(e) tacitement désigné(e) à l’élection présidentielle est de tradition et logiquement le(la) 1er(e) secrétaire. ET là, Ségolène a quand même une longueur d’avance. Non, franchement, je ne vois pas Martine en présidente. Ni même en candidate.


                        • Dedalus Dedalus 21 novembre 2008 14:30

                          Finalement, c’est assez simple à comprendre : les partisans de Benoit Hamon jugeront plus aisé d’infléchir Aubry vers d’avantage de rénovation que d’infléchir Royal vers davantage de gauche.


                        • Gugu Gugu 21 novembre 2008 14:34

                          oui, ils remplaceront les DSK, Fabius, Hollande, Lang, Jospin... par leurs hommes liges en version plus jeune, et ça repartira pour un tour... quand je vois le poids de Rocard alors que ça fait lontemps qu’il n’occupe plus de "poste" prépondérant au PS, je me dit que ça peut bien le faire pour les autres...

                          j’aurai souhaité un duel Hammon/Royal, au moins, dans les deux cas, les militants auraient gagné...


                        • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 21 novembre 2008 14:37

                          "Je n’oublie pas en effet que nous aurions pu éviter de nous retrouver dans la situation actuelle où l’unité du Parti Socialiste est gravement en péril, pour peu qu’elle ait consenti à laisser sa candidature au frigidaire et de s’effacer devant un Vincent Peillon derrière lequel un large rassemblement semblait pouvoir s’opérer au soir du vote sur les motions, tant il semblait en mesure d’incarner mieux qu’elle le désir qui s’était alors déjà exprimé en faveur de la rénovation du parti, du changement de génération et d’un ancrage à gauche.."

                          Cette affirmation est fallacieuse : V.Peillon a tout autant été refusé, comme candidat, par les chefs de file des autres tendances que SR, au motif qu’il restait signataire de la Motion E La rupture s’est faite non sur la candidature de Ségolène mais sur l’ouverture au MODEM objet d’un référendum promis par Ségolène et Vincent Peillon auprès des militants ,-référendum que refuse comme la peste les bonzes du parti- ainsi que sur l’ouverture du parti aux jeunes des quartiers populaires et aux pauvres (’adhésion à 20€).

                          Plus généralement ce refus apparaît pure hypocrisie dès lors que nous savons tous que quel que soit la candidat(e )du parti en 2012, il (elle) ne pourra pas gagner sans une large alliance avec les centristes républicains. En ce qui concerne le MODEM ses positions actuelles ne le mettre pas plus à gauche que les radicaux du même nom ou que Jack Lang qui soutient Martine Aubry ! Je prétend même le contraire sur le plan des institutions.

                          Enfin la coalition Martine Aubry, Cambabélis, Lang, Delanoé, Hamon, Fabius est aussi hétéroclite que celle des congrès de Rennes et du Mans (dont on connaît le lamentable résultat) dans sa volonté de refuser le changement et de faire ce qu’a fait Martine à Reims : un discours de gauche en apparence pour gouverner ensuite avec ce qu’elle appelle la droite, sachant elle même qu’elle ne pourra pas plan faire autrement sur la plan national que ce qu’elle a fait à Lilles pour garder la Mairie. Cest du molletisme pur jus ! On n’avance pas on recule. Ou plutôt, soyons positifs, on avance à reculons.

                          Le changement a plus de chance de s’incarner dans l’équipe de Ségolène qui, si elle gagne, appelera Hamon (dont je doute qu’il refuserait) avec elle pour rénover le parti dans un sens plus "populaire", ce qui ne veut pas dire populiste, mais an faveur des plus menacés par la crise et la poltique de droite de NS. Il suffit d’uine électiion pour faire bouger les lignes et les alliances chez les militants dont aucun n’est la propriété des dirigeants ; on vient de la constater au premier tour et cela vaudra encore plus au second.

                          Une victoire change la donne ! Sauf que celle de Martine est trop marquée par l’absence de cohérence de ses soutiens pour pouvoir réformer le parti et l’ammener à la victoire en 2012.


                          • bernard29 bernard29 21 novembre 2008 15:27

                            Oui, parce que voir des personnes comme Jack Lang fustiger l’ouverture "supposée" de Ségolène à Bayrou, alors que ce Monsieur aurait bien voulu trouver sa place chez Sarkosi a maintes reprises pour un ministère ou une délégation ou une commission, qu’il a voté, lui seul à gauche, la réforme sarkosi des institutions, et qu’il a donc SAUVE la triste réforme de Sarko ;

                            C’EST UN PEU FORT DU CAFE . non ? 


                          • Asp Explorer Asp Explorer 21 novembre 2008 23:03

                            Ça ne m’étonne pas de vous trouver aux côtés de cette pintade malfaisante.


                          • Internaute Internaute 21 novembre 2008 14:40

                            Pauvre France.

                            La fille de Jaques Delors et pimprenelle ont voté toutes les lois mettant en concurrence les travailleurs français avec ceux du tiers monde ou d’Europe de l’Est.

                            Il est incompatible de vouloir à la fois défendre l’Internationale socialiste et défendre les intérêts des électeurs français.

                            La moutarde m’en monte au nez. Bientôt ce ne sera plus le cas puisqu’avec l’appuis de ces deux greluches la dernière usine de Dijon va fermer ses portes au profit d’une autre dans des pays à esclaves. smiley


                            • Philippe D Philippe D 21 novembre 2008 15:20

                              Allez, courage, la comédie sera enfin écrite ce soir.
                              Quelque soit le résultat on se dira : Tout ça pour ça ?
                              Il ne devrait y avoir que 85 à 90% de mécontents au PS, ce qui laisse bien augurer de la suite.


                              • pigripi pigripi 21 novembre 2008 16:00

                                Je pense que Royal à la tête du PS sera bien plus intéressante que Aubry qui, comme tout le monde le fait remarquer, est soutenue en majorité par les vieux du PS qui ont montré, Jospin, Lang et cie en tête, qu’ils n’étaient pas capables de rassembler la gauche et donner des perspectives d’avenir aux Français.

                                On a vu, pendant sa campagne et ses meetings, que Royal bénéficiait d’un véritable soutien populaire, ce qui a été encore vérifié au rassemblement du Zénith où 5000 personnes qui n’étaient pas des groopies ou des débiles comme on a cherché à nous le faire croire, ont apprécié son style parce qu’elle parle de choses concrètes qui vont directement au coeur des gens.

                                Les programmes, on sait ce que ça vaut. Personne ne les a jamais respectés, à gauche, à droite comme au centre. Alors attaquer Royal sur son programme est vraiment ridicule et hors de propos. Je pense que ses intentions, le sens de sa démarche qu’elle exprime à travers des notions comme "tirer la France par le haut", r"etrouver l’esprit du siècle des lumières", "ordre juste", "redonner leur dignité aux handicapés et leur faire une place digne de ce nom dans notre société", miser sur l’éducation et la recherche, oeuvrer au rassemblement des partenaires sociaux pour faire exister pleinement un véritable dialogue social, etc.

                                Tout ceci, c’est du réel, du concret, ce n’est pas la langue de bois et c’est pour cela qu’elle est aussi populaire dans le PS comme dans la société globale, chez des gens qui n’ont pas accès aux grands médias pour s’exprimer.

                                Moi qui m’intéresse à Royal depuis qu’elle fait de la politique, j’espère qu’elle obtiendra le poste de premier secrétaire du PS et qu’on pourra la voir à l’oeuvre et la juger sur ses actes. Rien que sur ses actes.

                                D’autre part, en ce qui concerne le libéralisme, la petite France doit cesser de ne regarder qu’à travers sa lorgnette. Elle n’a pas d’autre choix, face à la mondialisation, que de faire des compromis pour exister et avoir son mot à dire dans toutes les instances internationales et enfoncer patiemment, obstinément, des petits clous dans la lutte éternelle des riches contre les pauvres, des nantis contre les démunis, des gros contre les petits, etc. Je crois que Royal saura jongler avec ce principe de réalité.

                                Sachant que Royal s’entoure de Peillon, Vals, Moscovici, Rebsamen et d’autres personnes qui me semblent sincères et respectables, sans compter les jeunes de "Désirs d’avenir", je pense que l’on peut justement s’attendre à des changements intéressants.

                                Mon seul regret est qu’il n’y ait pas beaucoup de femmes visibles dans son équipe ....



                                • irukandji irukandji 21 novembre 2008 17:09

                                  Génial, la criminelle au pouvoir... que dire, c’est extraodinaire, en fait, j’en rêvai ! Première secrétaire du parti de la gauche caviardée. On va bien rire pendant la fin de mandat présidentiel. Au moins une bourde par discours et des miracles par centaines. Des étoiles et des soleils... Cent fleurs pour la criminelle. Une couronne pour son parti vaguement socio-démo-démago-é conomo-smilblick.
                                  La créatrice de la circulaire royal est une fossoyeuse, elle détruit, le métier de prof, puis viendra le parti, puis le reste c’est-à-dire le Tout. Viva la revolutionarina.


                                  • Traroth Traroth 21 novembre 2008 17:44

                                    On appréciera la subtilité du titre, qui laisse clairement entendre que pour rénover le PS, il faut qu’il cesse d’être de gauche. Rien que pour cette manipulation, je moinsse.


                                    • Kalki Kalki 21 novembre 2008 17:52

                                      http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/politique/le_congres_du_ps/2008111 8.OBS1406/sondage___59_de_francais_ne_choisissent_pas_royal__pour.html ?idfx=RSS_politique

                                      Une majorité de Français (59%) aimeraient une autre personnalité que Ségolène Royal à la tête du Parti socialiste, selon un sondage BVA publié dans les Echos mardi 18 novembre.
                                      Quand on demande aux personnes sondées "vous, personnellement, préféreriez-vous que ce soit Ségolène Royal ou une autre personnalité qui soit choisie comme premier secrétaire du Parti socialiste ?", 59% des Français répondent "une autre personnalité", et 29% Ségolène Royal. 12% de savent pas.
                                      La même question a été posée aux sympathisants de gauche - 52% choisissent une autre personnalité, 41% Ségolène Royal - et aux sympathisants socialistes qui choisissent également, à 48%, une autre personnalité, et 46% l’ancienne candidate du PS à la présidentielle. Les autres sont sans opinion.

                                      Aubry, une bonne candidate pour 46% des sondés

                                      42% de l’ensemble des Français jugent toutefois que Ségolène Royal ferait un bon premier secrétaire du PS (contre 50% qui pensent le contraire et 8% sans opinion).


                                      MERCI LES MILITANTS DU PS , VOUS SAVEZ CEUX QUE VEUX LE PEUPLE !
                                      QUE DEMANDE LE PEUPLE ?


                                      • Kalki Kalki 21 novembre 2008 17:56

                                        oui il y avait un tss , tout sauf sarko ;
                                        mais il y a aussi un tout sauf sego, et ainsi on peut dire que les francais se sont forcés pour la supporter au second tour de l’élection ...

                                        Son erreur est impardonable ...
                                        ELLE A VOULUS JOUER SUR LE TERREIN DE SARKOZY, qui lui se passer dans l’extreme droite ...
                                        il y a des choses qui ne s’effface pas ! C EST NORMAL

                                        TOUT comme pour son ancien compagnon, F HOLLANDE ... la plus grand inertie au monde , un trou noir de nihilisme, le vide, l’encéphalograme d’une grenouille !

                                        Avec la seule idée de se mettre en opposition de l’adversaire ? MAIS SAVENT ILS ENCORE C E QU’EST LE SOCIAL !


                                      • Kalki Kalki 22 novembre 2008 08:19

                                        On remarque que la vérité dérange certain, combien de fois vous faut il apprendre que le déni à des concéquences grave.

                                        OUi ségolène apparait comme la personne pour le changement.

                                        Mais décorticons juste cette phrase :
                                        Le verbe est bien apparaitre, c’est une question d’image, tout son atout est dans la communication.

                                        QU ’EST CE QUE LE CHANGEMENT ?
                                        Le monde ne tourne pas plus vite.
                                        Les gens préfèrent tous une vie ’paisible’, à une vie dite ’révolté/révolutionnaire’ avec un changement par jour.
                                        Voila ce qui se passe quand la politique est au main de politicien ( qui en font leur métier) ils sont obligé d’agir et sur agir , de trouver des maux et d’en inventer.
                                        Ils créent tous des lois et amendement, combien son réélllement appliqué ? Qu’est ce qu’on retire de tonne de papier qui peuvent dire tout, son contraire, et rien a la fois.

                                        LE ps est il malade d’une maladie imaginaire ? 
                                        Les parties politique sont malades.... parceque la démocratie est malade.

                                        Je ne nie pas non plus qu’elle a des bonnes idées de fonds sur ce sujet...

                                        Cependant une gauche qui n’aurait de gauche que le nom serait regrettable ...
                                        Encore une fois il suffit de regarder les autres pays du monde ... ou la gauche à succombé au désir d’etre quelque part , mais pas du tout a gauche ( et ca les electeur de ces pays le retiennent !).




                                        • saint_sebastien saint_sebastien 22 novembre 2008 00:56

                                          Pour ceux qui suivent , Royal est en train de gagner... je comprends pas franchement , on prend les mêmes et on recommence ? il se passe quoi au PS ? sérieux , les gars , je comprends plus ...


                                          • Traroth Traroth 23 novembre 2008 23:20

                                            "Amis socialos ne me remerciez pas" : Rassure-toi, Craignos, personne n’a eu ne serait-ce qu’une seule seconde l’idée de te remercier... smiley

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