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Accueil du site > Tribune Libre > Auto-entreprise Témoignage (seconde partie)

Auto-entreprise Témoignage (seconde partie)

Le Mercredi 6 Juin je réagissais à chaud à l'intervention de Silvia Pinel sur l'auto-entreprise avec un avis nuancé.

Aujourd'hui la nouvelle plus ou moins attendue tombe : les auto entrepreneurs vont être alignés (globalement) sur les autres statuts en matière de charges, de TVA, etc..

Je m'y attendais et mon changement de statut est prévu mais pas dans ce sens.
 

L'expérience d'Arkacyclo m'a permis, grâce à des accords avec un syndicat de valorisation, d'étudier la filière vélo depuis son dépôt en déchetterie et de repenser un marché qui va bien plus loin que celui, étriqué, du re-bricolage des v-lowcoast pour les pauvres (c'est la raison de l'image).
voir http://arkacyclo.viens.la
J'aurais certainement l'occasion d'en reparler dès que les choses prendront corps. C'est avec un objectif affirmé que "le vélo ne soit plus un déchet", des produits et des servicesréels et rentables ( compte tenu d'un calcul complexe où entrent en jeu les économies et les apports environnementaux) que je travaille.

On peut comprendre que le statut d'auto-entrepreneur soit considéré comme problématique notamment en comparaison avec les autres structures micro économiques.
On peut aussi comprendre que ce statut est une porte ouverte à de nombreux abus et pratiques criticables ( on en a débattu suite à mon article).

Par contre j'avais aussi signalé cet élément que je maintiens : " Pour avoir longuement traîné mes baskets dans l'univers du développement économique local, avoir observé et agi,je suis persuadé qu'il doit exister des Sas préalables à la mise en oeuvre d'initiatives économiques".

Cette fonction de Sas, de champ d'expérimentation, de ballon d'essai, qu'on l'appelle comme on veut, va de ce fait disparaître et de nombreuses auto entreprises n'auront comme choix que de mettre la clé sous le paillasson. Inutile de jouer aux oiseaux de mauvaise augure, chacun en imagine les conséquences : retour à l'aide sociale, reprise du système débrouille qu'il faudra contrôler à grand frais ...

A partir de la suppression de ce statut, il n'est plus possible de s'essayer sur un marché original et innovant sans entrer dans un processus risqué.

La brutalité de l'annonce rappelle une critique que tous les économistes progressistes dénoncent (et ils l'ont fait ici) : les dirigeants cèdent sans sourciller à la petite politique de la calculette. Tout le monde sait que lorsque l'avenir d'un individu ou d'une petite entreprise dépend "exclusivement" des petites économies financières pilotées par le financier, la catastrophe est annoncée ! Malheureusement cela devient vrai au niveau d'un pays.

On ne cherche pas à comprendre un problème et le solutionner. On "rogne". Point final.

Supprimer le statut d'auto-entrepreneur n'est pas en soi un choix grave. Ce qui est grave c'est qu'on a fait (la petite) économie d'un minimum d'étude de la réalité et que l'on jette à la poubelle des centaines de milliers d'initiatives, peut-être peu performantes, mais qui représente un creuset d'expérimentation et d'innovation.

Pour parler de mon petit coin de jardin, si je peux aujourd'hui projeter d'identifier et créer des emplois dans le domaine du tri-recyclage-valorisation, c'est parce que j'ai pu bénéficier de ce statut et je suis loin dêtre un cas exemplaire.
Si l'on multiplie mon cas par quelques milliers, la mesure est anti-développement à court terme et anti-croissance à moyen terme.

Quand comprendra t-on que nous sommes condamnés à inventer une autre sociéte pour l'horizon 2030 dans notre rapport aux grands appareils économiques notamment la fin du pétrole, l'initiative individuelle, l'utilisation de l'énergie, l'entretien de la santé publique, la communication entre les hommes, une prise en compte des moins chanceux...
Si je cite tout cela c'est parce que, modestement, je pense que la maîtrise des déchets en général, la réappropriation de la pratique du vélo, la définition de nouveaux emplois,et un statut possible pour ceux qui préfèrent agir là où c'est possible plutôt que de se plaindre sont des éléments qui permettent d'avancer en rapport avec le recyclage du vélo (un petit filet d'eau qui se jette dans la rivière). 

Une idée peut toujours être intéressante à considérer, et je proposerai qu'on prenne en compte ces "bouts d'expérience" d'auto-entrepreneurs pour ré-inventer un statut d'accès à l'emploi plutôt que de noyer le bébé dans l'eau du bain avant de relancer à grand frais une mission de réflexion qui pondra un nième rapport.

Je suis conscient que mon papier est un peu écrit à la hache, mais qu'on excuse : j'ai une clé à mollette dans l'autre main et un document à remplir sous l'autre oeil.


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37 réactions à cet article    


  • Yohan Yohan 2 octobre 2012 10:06

    Les lobbys ont bien fait le travail. Pour quelques auto-entrepreneurs qui sont dans la concurrence déloyale, le GVT n’a rien trouvé de mieux que de taxer tous les auto-entrepreneurs. Je connais quelques patrons dans la formation professionnelle que cette taxe ne gênera, et qui craignaient plus que tout d’être contrôlés pour avoir transformé des salariés en CDI en auto-entrepreneurs contraints. Ceux là vont pouvoir continuer leur petit business tranquillement.


    • ZenZoe ZenZoe 2 octobre 2012 10:44

      La « concurrence déloyale », parlons-en.
      D’abord, les artisans qui s’en plaignent sont un peu gonflés. Je ne connais aucun artisan qui déclare 100% de ses gains au fisc - alors l’allégation comme quoi ils seraient lésés financièrement est un peu fort de café.
      Si l’AE paie moins de charges, il a en contrepartie un plafond de CA. Pas très haut en plus. C’est pas avec ça qu’il pourra rafler tous les clients des autres en toute légalité.

      Ce qu’on peut dire à un artisan qui a peur de la concurrence, c’est qu’un plombier sérieux, un carreleur compétent ou un couvreur fiable auront toujours tous les clients qu’ils veulent, même s’ils sont plus chers. Un artisan qui salope le boulot pour 1 euro de l’heure attirera les foules dans un premier temps, mais ne durera pas longtemps.


    • ben_voyons_ ! ben_voyons_ ! 2 octobre 2012 11:34

      Zenzoe, vous racontez n’importe quoi, vous diffamez même.

      Vous êtes allé vérifier les comptes de ces artisans ? Votre haine vous fais délirer.

      De plus, vous êtes complètement à côté de la plaque au niveau de la mentalité de l’acheteur/consommateur français du XXIe siècle : la qualité il s’en fout complètement, ce qu’il veut c’est payer le moins cher possible, « faire la bonne affaire ».

      Et comme les Auto-entrepreneurs cassent les prix, puisqu’ils n’ont pas besoin de ça pour vivre, les acheteurs se détournent des gens sérieux ayant des prestations plus chères.

      J’en suis une des nombreuses preuves vivantes.

      Pour survivre, j’en ai été réduit à baisser aussi mes tarifs.
      Résultat, aujourd’hui, après avoir payé mon loyer, il me reste 300 (trois cent) euro par mois.

      Et on est beaucoup dans ce cas, sans frauder (votre obsession délirante).


    • ZenZoe ZenZoe 2 octobre 2012 12:38

      ben_voyons
      Hou là, la haine me ferait délirer ? Je ne hais personne, et je ne délire pas.
      Tous, absolument tous les artisans auxquels je fais appel m’ont toujours proposé de temps à autre, une fois la confiance établie, de payer en liquide, ni vu ni connu. Et vous savez quoi ? Je ne désapprouve pas, vu le niveau des charges qu’ils subissent.
      Les AE qui cassent les prix comme vous dites ne jouent pas dans la même cour. Souvent non professionnels, Ils font le travail que les véritables artisans dédaignent car pas assez conséquents (monter un muret, replâtrer une pièce, changer un lavabo ou une prise électrique).
      Et je maintiens, s’ils ne sont pas idiots, les clients ont vite fait de repérer les bons et les mauvais quel que soit le statut. Même si vous cassez les prix mais que la fenêtre fuit, on ne vous rappellera pas. Pour des travaux qui comptent, on préférera celui qui sait faire. Croyez-moi. Mon mari est dans l’artisanat. Ne baissez pas vos prix, augmentez le service, soyez à l’heure, sachez vendre votre savoir-faire, vous verrez au long terme !


    • ZenZoe ZenZoe 2 octobre 2012 10:32

      C’est nul.
      Les AE qui utilisaient ce statut pour déclarer une activité d’appoint du dimanche (vendre des confitures ou graver des verres) retourneront au noir.
      Les AE sans moyens financiers mais qui voulaient tester une idée pour sortir du RSA resteront au RSA et referont du carrelage ou du jardinage au noir.
      Bravo !


      • alberto alberto 2 octobre 2012 10:38

        Oui, la façon de gouverner de cette équipe devient inquiétante :
        - Suppression des auto-entreprises sans concertation,
        - Taxation de toutes les pensions de retraites sans progressivité suivant les montants,
        - Taxation de tous les revenus du capital sans distinction entre capital productif (investissement) et capital dormant...

        Y parait pourtant qu’ils y a des zénarques à Bercy : ils se les roulent ?

        Ou alors pour gouverner comme ça des bûcherons y suffiraient !


        • rocla (haddock) rocla (haddock) 2 octobre 2012 10:43

          Quand on lit les commentaires un peu partout on stigmatise la 
          mondialisation , les multinationales et les lobbys de l’ argent , à côté de ça 
          on veut faire disparaître les seuls qui ont envie de créer de toute pièce une 
          petite structure capable de faire manger une petite famille .

          Le bon sens est irrémédiablement perdu au fond des oubliettes de l’ histoire .

          Vivent donc les Mittal les Nestlé Coca-Cola Auchan Carrefour et Leclerc

          Un monde de cons pour une bande de cons .

          Allez à la queue-leu-leu , attention changement de caisse ....

          c ’est moins cher c ’est fabriqué plus loin et chez nous on ferme .

          La nazerie organisée .


          • lucmentin 2 octobre 2012 11:00

            Lé création de ces sociétés sont des inepties. Alors que toute Société s’alligne sur des règles communes,le Petit croit bon d’effectuer des différence, c’est-à-dire, un semblant de différentiation qui mène seulement à être exonéré de quelque chose, un semblant d’alignement pour pauvre (imbécile). Il est, comme toute décision gouvernemental, décidé depuis le décret, de ce que deviendra cette masse rassemblée à un certain moment. Et le moment est venu de s’aligner ;

            il est indispensable pour la compréhention générale que soiet catégoriés les professions des gens qui s’y sont fourvoyés. Sans cet nomenclature, les dires ne sont que des blablas.

            Beaucoup de ces contrats doivent concerné les fonctionnaires si l’on considère les créations de services dans les centres culturels et autres...

            Ne pas payer de Tva... charges sociales réduites...

            Le moment est venu de participer et non d’échapper. Alors, ejectez et surtout, évitez de faire part de vos tribulations qui ne nous intéressent pas.

             



            • Yohan Yohan 2 octobre 2012 12:01

              Tout le monde a déjà oublié que la création d’entreprise est un parcours du combattant, surtout pour ceux qui sont seuls et qui n’ont pas les moyens de se payer un conseil. Si l’AE a eu autant de succès, c’est autant pour la facilité de créer que parce que l’on ne paye des cotisations que s’il y a rentrée d’argent. Dès lors, pourquoi ne pas aligner les autres régimes sur le principe plutôt que de recourir encore et toujours à la contrainte. Ce serait à coup sûr 1 million de petites entreprises qui se créeraient d’un coup.

              On voit bien qu’il y a un fort potentiel de création dans ce pays, mais il est découragé par un Etat vorace et dépensier. 

            • rocla (haddock) rocla (haddock) 2 octobre 2012 12:06

              Lucmentin

              les petites sociétés commencent très souvent au fond d’ un garage 
              par de géniaux bricoleurs .

              Louis Renault de la marque Renault était de ceux là . Et de très nombreux 
              inventeurs ont commencé avec un bout de ficelle et de l’ astuce .

              C’ est ridicule la fermeture de l’ intelligence .


            • ZenZoe ZenZoe 2 octobre 2012 12:21

              Yohan,
              Oui.
              Une autre solution serait d’avoir moins de statuts, mais avec des points communs :
              - une simplification de la paperasse
              - pas de cotisations du tout pendant les 3 (ou 5, à voir...) premières années
              - une sortie de l’aventure sans pénalités si elle ne marche pas.


            • titi titi 2 octobre 2012 15:57

              « Ne pas payer de Tva... »

              Euh... ca prouve que vous ne connaissez rien aux mécanismes de TVA...


            • yagiu 2 octobre 2012 17:09

               
               Effectivement, certains n’ont pas encore compris que celui
              qui paye le plus de TVA (du moins quand il fournit des matériaux), c’est l’auto-entrepreneur.
              Le statut reste quand même interressant par la souplesse
              qu’il procure


            • Nums Nums 2 octobre 2012 19:13

              Tout le monde a déjà oublié que la création d’entreprise est un parcours du combattant,

              Sur un autre article je lisais le commentaire de qqn qui disait que créer son entreprise en France relève de la psychiatrie lourde. Je confirme.

              Le pire, c’est qu’il en est de même pour la fermer. J’ai fermé mon EURL en mars 2010 et le fisc m’a demandé des comptes dernièrement. rien de bien méchant mais 2 ans 1/2 plus tard tout de même. Hallucinant !

              Là, je suis en AE (profession intellectuelle) et le statut me convenait très bien : Souplesse, comptabilité minimale, notamment.

              L’alignement du statut sur les traditionnels est vraiment une connerie pour toutes les raisons déjà évoquées par d’autres commentateurs sur maints articles. Retour à la case départ : en France, on freine l’élan et la créativité. Ce statut d’AE permettait de tester une idée de manière souple.

              Bref, ce qui est vraiment scandaleux c’est d’avoir appliqué « le changement » (c’est maintenant) de manière brutale, sans concertation.

              Ps : je savais qu’Hollande décevrait d’une manière générale (j’ai voté pour lui contre Sarkozy) mais je n’aurais jamais imaginé que ça adviendrait 3 mois seulement après son arrivée au pouvoir.


            • reveil reveil 2 octobre 2012 11:36

              Encore une décision affligeante, une trahison de plus de ce gouvernement à la botte des lobbystes. Excellent article !


              • rocla (haddock) rocla (haddock) 2 octobre 2012 12:10

                Le potentiel pour beaucoup c ’est attendre la paye de fin du mois .
                On se réveillera un jour et on ira acheter une poule pour avoir des oeufs .
                Incroyable comme beaucoup oublient qu’ il y a cent ans à peine
                la majorité des gens étaient paysans .

                A croire que la culture intensive du cerveau à coups de théories sorties tout
                droit de cerveaux malades a fait effet .


                • foufouille foufouille 2 octobre 2012 13:49

                  vu ce que gagne un AE en moyenne, faut avoir un revenu a cote


                  • Bulgroz 2 octobre 2012 16:45

                    La concertation est la marque de fabrique du gouvernement Ayrault.

                    18 Septembre 2012 :  Sylvia Pinel ouvre le difficile dossier des auto entrepreneurs. La ministre de l’Artisanat et du Commerce a confié une mission d’évaluation à l’Inspection générale des finances et à l’Inspection générale des affaires sociales pour dresser un bilan du régime des auto entrepreneurs. Les rapports seront livrés début 2013.

                    28 Septembre 2012 : Le gouvernement Ayraut annonce la mort du dispositif.

                    Les auto entrepreneurs, combien de manifestants dans la rue ?

                    Hollande est le grand réformateur du secteur privé.

                    Le secteur public, lui, n’a nul besoin de réforme.


                    • fb 2 octobre 2012 18:12

                      Il me semble que l’auteur se méprend sur le statut AE. Certes, le gouvernement va augmenter la part des cotisations sociales probablement autour de 3% mais pour le reste ça ne devrait pas changer (il faudra attendre le PLFSS pour en avoir confirmation). Quant à la TVA ce serait stupide et contre-productif (en AE vous payez la TVA mais ne la collectez pas pour l’état ; avec un plafonnement de CA à 30000/80000 € services/ventes le coût de mise en œuvre de la collecte et de remboursement de la TVA avec toute la paperasse associée serait monstrueux).

                      En revanche, étonnamment, artisans, indépendants et autres professions libérales ont fait un lobbying forcené pour que le régime AE soit aligné sur le leur avec toutes les jouissances associées comme les cotisations fantaisistes forfaitaires du RSI, ça n’est pas passé. Il eut été plus intelligent d’aligner les travailleurs indépendants avec le régime AE en supprimant les cotisations forfaitaires, mais le changement et l’innovation ce n’est pas maintenant, on l’a bien compris.

                      Par contre, et au delà du statut AE qui ne devrait quasiment pas être affecté, il y a quand même la taxation du capital qui double (articles 5, 6 et 7 du PLF 2013). Bien sûr certains vont dire ce n’est que justice en citant des champions de l’optimisation fiscale comme Total. Sauf qu’il y a juste un petit problème, ça s’appelle l’amorçage. Quand on crée une entreprise avec des salariés (donc pas en AE par construction), les sommes deviennent très vite élevées.

                      Si vous êtes salarié le calcul est simple : vous prenez votre salaire mensuel brut (salarial) puis vous le multipliez par 12, puis vous multipliez le tout par 1,45 (ça s’appelle les cotisations patronales). Vous pouvez aussi après avoir fait ce calcul vous amuser à calculer le rapport entre votre salaire net et la somme versée par l’entreprise...

                      Bref, quand on crée une entreprise on a besoin de carburant, ça s’appelle du capital mais ça reste du fric. Ce capital généralement on ne peut pas l’imprimer (c’est un crime, sauf en bourse mais c’est une autre histoire) et peu de gens disposent de fonds de plusieurs centaines de milliers d’euros. Il faut donc faire appel à des investisseurs. Il y en a plusieurs catégories mais en gros les banques c’est à oublier dans un premier temps, les vrais investisseurs (à ne pas confondre avec des spéculateurs) ce sont souvent des business angels, des particuliers plutôt riches qui vont aimer et soutenir un projet pendant quelques années. La motivation de ces business angels n’est pas que financière mais c’est quand même un aspect qui a son importance, donc quand l’investisseur veut partir et que l’entreprise est sur les rails, elle le rembourse au prorata des actions cédées sur la base de la valeur actuelle de l’entreprise (ça s’appelle le capitalisme).

                      Sauf que - sauf à rester pendant 12 ans dans le capital - maintenant le changement c’est une taxation des plus-values de cession d’actions de 60% contre 30% avant (30% c’est le taux moyen pratiqué dans le monde). Autrement dit cette surtaxe démagogique vient fragiliser le processus d’amorçage déjà extrêmement délicat des entreprises qui se créent (et créatrices d’emplois).

                      Donc l’AE rien de nouveau : augmentation légère des taux, en revanche il y a un réel risque d’impact très important sur les sources et les possibilités de financement des jeunes entreprises qui sont les seules à avoir un potentiel de création d’emploi.

                      Excusez-moi pour la longueur de ce commentaire mais l’analyse de l’auteur en ce qui concerne l’évolution du statut AE est incorrecte et le vrai dégât entrepreneurial est ailleurs, ce qui ne m’empêche pas de lui souhaiter tous mes vœux de réussite dans ses projets.


                      • kaloutch kaloutch 2 octobre 2012 18:39

                        Eh bien voila un monsieur qui est sûr d’avoit tout compris, même audela de l’annonce officielle de la mesure... Ca en fait déjà un !
                        Quand au dégât entrepregneu... machin il est peut être ailleurs, mais moi je maintiens qu’il est d’abord là où je le situe. Les articles trumuche et julbut n’y changent rien... Ca c’est pas du « il semble... ».
                        Quand au « bonne chance » chez nous ca porte malheur, et j’ai bien précisé que l’évolution de mon travail était ailleurs.... Faut bien lire avant de penser qu’on peut corriger.
                        Sans rancune 


                      • fb 2 octobre 2012 19:53

                        Disons que je sais lire comme, normalement, chaque citoyen. J’ai des sources visiblement plus précises que les vôtres comme le projet de loi de finances 2013, le Code général des impôts et beaucoup d’autres, plus informelles, généralement fiables vu le temps que je les fréquente.

                        Vous vous appuyez sur quoi pour balancer, je cite : « Aujourd’hui la nouvelle plus ou moins attendue tombe : les auto entrepreneurs vont être alignés (globalement) sur les autres statuts en matière de charges, de TVA, etc.. » ?

                        C’est pas dans le PLF et le PLFSS ne devrait être connu que mi-octobre. En revanche dans le PLF 2013 la cession d’action est à 60% et c’est maintenant ; il y aura peut être des amendements mais l’intention y est et le risque est réel.

                        Promis, la prochaine fois il n’y aura plus de « Il me semble » qui est une forme de politesse pour faire remarquer une inexactitude, juste du factuel cassant.

                        Donc je maintiens, selon les éléments dont je dispose, le statut AE ne va pas disparaître ou passer à des cotisations forfaitaires comme en entreprise individuelle, le taux des cotisations sociales devrait augmenter de l’ordre de 3%.

                        Ça ne fait pas plaisir mais c’est très limité. En revanche, quand une taxe augmente de 100% (doublement) cela a des effets autres surtout quand cela concerne des entreprises qui, elles, ont vocation à créer de l’emploi. C’est ce que j’ai essayé d’expliquer.


                      • kaloutch kaloutch 3 octobre 2012 09:18

                        1- Je n’ai pas prévu de passer un interrogatoire, mais voila sur quoi (entr’autre) je me base :
                        « A la surprise générale, le projet de Budget 2013 présenté vendredi 28 septembre prévoit »un alignement« du régime de cotisations sociales des auto-entrepreneurs sur celui des entrepreneurs individuels. Vidant de fait ce dispositif d’une grande partie de ses avantages. » (Journal « l’entreprise ») et tous titraient à peu près la même chose.
                        Allez donc leur proposer vos explications
                        2- les grains de sable ne m’intéressent pas, et par rapport au sujet que j’expose en tant que « témoignant » ( je suis encore autoentrepreneur et j’en connais de nombreux), les ratiocinades sur les % de ceci ou cela sont hors propos.
                        - A mon tour de vous poser une question : vous avez publié 113 commentaires et rédigé 0 articles. Vos « idées » ne viennent donc que de la critique que vous faites de celles des autres que vous vous refusez à comprendre et ainsi placer vos propres petits soucis ?


                      • fb 3 octobre 2012 13:26

                        Contribuer à propager aveuglément une rumeur, je n’appelle pas ça une idée.

                        Si vous puisez vos « idées » dans le chapô d’un journal obscur (en tout cas pour moi), sans vérifier ni croiser des sources et encore moins pondérer en fonction du contexte et qu’en plus vous commettez un article péremptoire, ne vous attendez pas à ce que ça se passe sans réaction.

                        Juste pour rigoler, une partie de mes sources :

                        Assemblée Nationale et Sénat,
                        Veille en expertise comptable et sociale,
                        Attachés parlementaires,
                        Rapports parlementaires et ceux, publics, commandés par le gouvernement,
                        Veille juridique globale France, Europe et Monde,
                        Journalistes spécialisés (et compétents),
                        ...

                        Que le régime AE puisse être moins intéressant, mouais. Si votre rentabilité est liée à une variation de charges de 3% vous avez un problème très sérieux dès le départ. Tant que la faculté de ne pas être imposé forfaitairement pour un CA nul existe, le régime conserve son intérêt. Or, ce point n’est a priori pas remis en cause dans l’état actuel des choses, donc pour le dire crûment votre article concernant l’évolution du statut d’auto-entrepreneur est faux.

                        Ce n’est pas une question que vous posez. De plus, la déduction est fausse : il y a un petit problème d’inférence à la base (hint : Internet c’est grand).

                        fb, entrepreneur en phase d’amorçage.


                      • rocla (haddock) rocla (haddock) 2 octobre 2012 18:37

                        FB

                        Merci pour ce développement .

                        Dans les faits un gars ou une fille qui ont une idée et de la suite dans les
                         idées ont juste envie de la réaliser .

                        Entre la gestion serrée d’ une boîte point de vue fiscal et financier et la mise
                        au point du projet il y a un monde .

                        Un jour j’ ai essayé d’ appeler l’ Urssaf pour un renseignement administratif , j’ ai laissé tomber après une douzaine de coups de fils où personne n’ a décroché .

                        Les textes sont une jungle pour un néophyte .


                        • fb 3 octobre 2012 13:50

                          « Entre la gestion serrée d’ une boîte point de vue fiscal et financier et la mise
                          au point du projet il y a un monde . »

                          Oui et non malheureusement. Ça fait parti du projet. Un entrepreneur doit d’une certaine façon s’extraire de l’idée initiale et se pencher sur des aspects pas toujours très attirants, l’erreur c’est de ne pas le faire. Donc il faut être à l’aise avec le juridique, le financement, la gestion, la logistique, le commerce international, anticiper les évolutions législatives, identifier les lobbys et la dynamique... Bien sûr cela dépend de l’activité, mais on ne peut pas se contenter simplement d’une idée.

                          « Les textes sont une jungle pour un néophyte . »

                          C’est un peu fait pour, et il n’y a aucune formation généraliste dans le circuit éducatif avant des études supérieures. C’est un vrai problème et c’est ce qui demande le plus d’investissement en temps pour un entrepreneur mais c’est vraiment nécessaire et surtout cela permet de déchiffrer nettement mieux le monde qui nous entoure.


                        •  C BARRATIER C BARRATIER 2 octobre 2012 19:16

                          Pour faire des inventions, personne n’a attendu le statut d’auto entrepreneur qui pose des problèmes d’équité et de gros problèmes de qualité du travail fait, n’importe qui pouvant se déclarer capable de fabriquer et de vendre n’importe quoi. Les devis d’auto entrepreneurs avec un joli nom d’entreprise ne permettent guère au client Lambda de faire la différence avec une entreprise expérimentée, sont trompeurs, j’en ai fait l’expérience !

                          Les plus exploités de ce système son les auto entrepreneurs eux mêmes. Pour ne pas payer un ouvrier avec des cotisations retraite et santé, les entreprises traditionnelles n’hésitent pas à lui demander de devenir leur sous traitant en lui achetant sans charge ni même TVA ce qu’il aura produit sur commande. J’ai connu des chômeurs qui se sont vus proposer des choses impensables !

                          Voir dans la table des news :

                          « Cellule emploi : le pied à l’étrier »

                           http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=218

                          Je comprends l’auteur mais il doit bien constater qu’il va comme chacun subir les conséquences des gaspillages passés et de notre monumentale dette. Pourquoi ne serait il pas touché comme tout le monde ?


                          • kaloutch kaloutch 2 octobre 2012 19:55

                            etant à ma cinquième création d’entreprise toutes innovantes, je n’ai efectivement pas attendu ce statut pour inventer et je ne crois pas non plus avoir laissé entendre que je ne voulais pas être touché par le remboursement de la dette.
                            Quand une porte est ouverte, y’a pas lieu de l’enfoncer 


                          • kalagan75 2 octobre 2012 20:39

                            en tant que retraité de la fonction publique , tu crois que tu es vraiment touché ?


                          • rocla (haddock) rocla (haddock) 2 octobre 2012 19:48

                            Pour faire des inventions, personne n’a attendu le statut d’auto entrepreneur qui pose des problèmes d’équité et de gros problèmes de qualité du travail fait, n’importe qui pouvant se déclarer capable de fabriquer et de vendre n’importe quoi.

                            Il aura pas fallu attendre l’ arrivée de l’ AE pour voir des margoulins de toutes
                            sortes fleurir sur la route des ecrocs en tout genre .

                            Avant , bien avant il y avait des soi-disant «  artisans » montant des maisons où rien ne tenait , des toits prenant l’ eau etc...

                            Penser qu’ il existe un monde «  comme il faut  » et un autre est stupide .


                            • Annie 2 octobre 2012 20:02

                              Le statut d’auto-entrepreneur est différent de celui d’artisan, mais les prestations sont les mêmes, en bien comme en mauvais. Je ne vous raconterai pas l’histoire de ma mère et de son dépannage en serrurerie, parce que cela prendrait trop longtemps, mais au bout du compte, il s’agit du travail bien fait, et cela concerne aussi bien les artisans que les auto-entrepreneurs. 


                            • Annie 2 octobre 2012 19:58

                              J’interviens dans un contexte complètement différent de celui de la France qui a conservé pas mal d’acquis et qui a du mal à comprendre que le statut d’auto-entrepreneur s’il est débarrassé de toute bureaucratie, est un moindre mal dans un monde ou un pays comme la Grande-Bretagne, où la voie est barrée à certaines embauches. Je suis auto-entrepreneuse depuis plus de 16 ans en GB, et je reconnais qu’il s’agit d’un statut qui peut saper les salaires, mais seulement à condition que les employeurs aient vraiment eu l’intention d’embaucher sinon ils recourront à des consultants qui assument toutes les charges et tous les risques. Même dans ce contexte, je pense qu’il s’agit d’un statut qui représente une échappatoire au chômage et à la dépendance vis-à-vis des allocations, pour ceux qui sont considérés comme non embauchables. 



                              • kalagan75 2 octobre 2012 20:42

                                Un AE réalisant le maximum de CA , soit 32.6 k€ aura exactement 960 € de charges supplémentaires à payer


                                • foufouille foufouille 2 octobre 2012 21:34

                                  cas tres rare
                                  c’est par trimestre, pas a l’annee
                                  faut diviser par 4


                                • kalagan75 2 octobre 2012 22:51

                                  240 € / trimestre si tu veux , soit 3% de son CA au profit de l’état : tu en conviendras que les AE ne sont pas des privilégiés


                                • Arnes Arnes 2 octobre 2012 21:34

                                  kaloutch


                                  Merci pour votre témoignage,

                                  En tant que bénévole d’une assoc aidant les exclus du système à relever la tête en créant leur activité, j’ai vécu l’explosion des AE et été bluffé par la créativité libérée par la simplicité du statut : écrivain public, home staging, vente de services sur internet,...

                                  Le signal de complexification du statut est déplorable et contre productif ; il faudrait au contraire simplifier encore : RSI fusionné avec la sécu, taxe pro au % du CA, ...
                                  3 millions de chômeurs ne peuvent se traiter par la méthode coué, il faut réfléchir en dehors des sentiers battus.

                                  • kaloutch kaloutch 3 octobre 2012 09:38

                                    Je pense que nous sommes sur la meme longueur d’ondes. J’en reparlerai peut-être sur ce site, mon « transfert » va être la création d’une entreprise d’insertion qui se fera si le partenariat suit et ce n’est pas gagné.
                                    Dans les perspectives de création de cette EI, il y avait la possibilité pour les personnes « formées » de créer une auto-entreprise dans le secteur TRV ( Tri Recyclage Valorisation). 
                                    Il nous faudra chercher autrechose.
                                    De même que je me suis élevé contre la « formation » des artistes pour en faire de bons épiciers, je ne pense pas utile de noyer dans les problèmes d’administration et de gestion des personnes qui pourraient trouver une activité sur la base d’un savoir-faire.
                                    Meme si cette activité n’est pas parfaitement orthodoxe sur le plan du statut, elle est mille fois souhaitable à l’oisiveté forcée, et la course aux aides sociales 

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