Avortement, euthanasie, même combat contre une France de l’ordre moral
Chantal
Sébire est morte. Une médiatisation exceptionnelle et une presse qui reste digne
alors que le verrouillage de l’information sur le décès est mis en place pour
des raisons que l’on sait. Cette mort réveille des tabous, soulève des questions
de conscience et des débats de société montrant que la France reste, malgré sa
réputation avant-gardiste gagnée par 1789 et ses Lumières, un pays en retard
sur des questions pourtant évidentes. Combien de luttes et d’attentes avant que
la pilule ne soit administrée légalement, puis l’avortement. Pendant des
années, les femmes devaient franchir la Manche pour mettre un terme à une
grossesse non désirée. Et les radios libres ? Elles avaient poussé comme
des champignons en Italie, dans les années 1970 alors qu’en France l’Etat
dépêchait ses policiers pour saisir les émetteurs pirates. Un Etat qui avait
peur de la liberté d’expression, un Etat crispé sur l’idée qu’un groupe
d’individus puisse diffuser une parole sur les ondes sans surveillance de la
police pensante. Il aura fallu attendre 1982 pour qu’une libération des ondes
soit autorisée alors qu’elle s’imposait de droit dans un pays se réclamant de
la valeur Liberté. Et maintenant l’euthanasie qui attend.
Ce
matin sur France-Inter, Jean-Luc Roméro et le Pr Didier Sicard, président du comité d’éthique ont débattu sur la question de l’euthanasie.
Sicard s’est réfugié sur des sophismes grotesques, insistant sur le fait que la
France n’est pas la Belgique ou la Suisse, qu’une tradition existe dans notre
pays, qu’il ne faudrait pas calquer la législation française sur celle adoptée
par la Belgique, bien réfléchir, penser à une solution française. A entendre
ces billevesées formalistes, on ne peut qu’être choqué par tant d’indécence.
Comme si l’image de la France devait entrer en ligne de compte dans la
résolution d’une question aussi cruciale que la fin de mort et qui met proches
et médecins face à la souffrance indicible. Il n’y a qu’une manière de gérer
ces situations avec le moins de dégâts possibles, c’est celle qui repose sur
les instruments les plus efficaces, moyennant un encadrement législatif
garantissant qu’il n’y ait pas de dérives.
On
aura remarqué que les propos de Sicard renvoient à des arguments et des
symboles déjà utilisés par les opposants à l’avortement. Sur deux points
essentiels. Rappelons-nous les débats dans les années 1970, avant et après la
promulgation de la loi Veil sous le gouvernement Chirac, une loi accouchée dans
la douleur des joutes parlementaires et des opposants se réclamant de l’ordre
moral. Il a été dit que légaliser l’avortement, c’est inciter les femmes à
avorter et banaliser cet acte, le généraliser. Alors on nous proposait
l’exemple standard servant la casuistique morale, celui d’une mère célibataire
qui ne voulait pas son enfant à naître puis, incitée par quelques proches et
son curé (peut-être), a poursuivi sa grossesse jusqu’à son terme et, maintenant,
se trouve en femme comblée ravie de pouvoir élever son petit d’homme, même si
l’absence du géniteur occasionne quelque désagrément. Passons à la question de
l’euthanasie. Et voilà le Pr Sicard qui, après bien d’autres, sort de sa
boîte à outil casuistique le témoignage d’une femme au bord de la souffrance,
qui demandait à mourir, avec le mari et le médecin prêt à faire l’injection, et
puis qui, trois mois plus tard, toujours en souffrance, mais avec une étincelle
de vie, se déclare satisfaite de ne pas avoir reçu l’injection fatale. Et de
conclure avec la même sophistique sur une loi qui serait interprétée comme
incitative, multipliant les cas d’euthanasie.
Autre
ficelle utilisée, celle de la souffrance morale. Notre bon Pr Sicard
s’inquiète des cas de conscience, des tourments, des regrets, des tortures
morales que pourraient subir à la fois le conjoint, les enfants et l’équipe
médicale chargée de diligenter et piloter l’aide à mourir. Au temps des débats
sur l’avortement, que n’a-t-on pas entendu sur les risques psychologiques
encourus par la jeune femme qui, toute sa vie, portera le fardeau de son enfant
avorté. Etonnante similitude, cette invocation de la conscience cette société
qui, par la voix de quelques autorités, s’arroge d’interférer avec les
consciences de chacun sur des choix fondamentaux relevant du sacré. Ce n’est
pas clairement explicite, mais les propos des opposants à une législation sur
l’euthanasie peuvent être considérés comme attentant au principe de laïcité,
pour ne pas dire les acteurs d’un fascisme moral. Le mot est lâché, mais il
s’impose car une loi sur l’euthanasie laisse chacun libre de sa conscience et d’une
appréciation de la situation. Et que les discours contre les demandes formulées
par les familles, les médecins, Chantal Sébire, loin d’être réconfortant, sont
de nature à accentuer ce trouble moral qu’ils dénoncent par ailleurs.
On
peut se demander alors pourquoi, face à l’évidence d’une législation, les
opposants au droit à l’aide à mourir ont-il pour l’instant le dernier mot.
Peut-on invoquer une France qui ne s’est pas encore débarrassée de l’ordre
moral des années 1960, une France qui veut liquider Mai-68, mais qui ferait
mieux de liquider l’ordre catholique, moralement fasciste, hérité de Maurras ?
On peut aussi s’interroger sur le ressort moral de ce combat. N’a-t-on pas affaire à quelque lâcheté. Il va de soi que l’absence d’une législation sur l’euthanasie
règle de facto les cas de conscience de ceux qui, alors, n’auraient pas à
réfléchir lorsqu’une situation critique se pose puisque l’absence de loi sous-entend
que le législateur a réfléchi pour tous.
Dernier
point de similitude, les pratiques en vigueur et les aveux de nombreux médecins
recourant en toute liberté de conscience, et après consultation de la personne
mourante et des proches, à l’euthanasie. Avec le risque, limité certes, d’être
poursuivi. Une loi bien faite serait de nature à soulager cet acte médical
délicat du sentiment d’être dans l’illégalité. Rappelons en 1971, dans Le Nouvel
Observateur, le manifeste des 343 « salopes » ayant déclaré avoir
avorté en toute illégalité. Faudra-t-il ressusciter les morts pour qu’ils
signent un manifeste des 343 suicidés avec l’aide de la médecine ? A moins
que ce ne soient les médecins qui s’en chargent, signant le manifeste des 343 « assassins ».
68 réactions à cet article
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mes excuses pour le 1970 qui a été mangé par ma propre faute mais chacun aura rectifié
Il faut donc lire ci-dessus
"pendant les années 1970, les femmes devaient franchir la Manche"
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oup, il n’y avait pas d’"erreur, c’est pendant des années, et donc la phrase est conforme
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Le papier est intéressant, mais peut être plus en raison de la nature du sujet abordé que des donnés présentées, à l’exception du parallèle que l’auteur établit entre le statut de l’avortement et celui de l’euthanasie. Ce dernier point reste d’ailleurs - à mon avis - contestable. Dans un scénario d’euthanasie, il s’agit de la mort d’un individu vivant, alors que dans le cas d’un avortement, il s’agit de l’arrêt du développement d’une "entité biologique" dont il est difficile de déterminer si elle est vivante ou non. Ennoncé de la sorte, ce point peut en choquer certains. Je maintiens néanmoins qu’au stade embryonnaire où sont pratiqués les avortements, il ne concernent que des entités incapables de vivre hors de la matrice maternelle.
Au delà, un des problèmes posés par l’euthnasie et l’avortement est celui de la loi en général, avec deux points pricipaux :
- l’opposition irréductible entre "intérêt" privé et "intérêt" public (dans le cas considérés comprenez le mot intérêt comme le mot de volonté) ;
- la nécessité pour toute société d’encadrer des partiques potentiellement délétères pour les plus faibles de ses membres.
Je ne crois pas qu’il existe de solution évidente à ce problème, et nous nous trouvons là, à mon avis très loin des opinions à l’emporte-pièce ou des questions évoquées pas l’auteur lorsqu’il écrit "la France reste, malgré sa réputation avant-gardiste gagnée par 1789 et ses Lumières, un pays en retard sur des questions pourtant évidentes", "invoquer une France qui ne s’est pas encore débarrassée de l’ordre moral des années 1960" , etc.
Enfin, le neud du problème à mon avis se situe dans l’opposition qui existe dans ce dosrier entre l’éthique et le juridique. je suis assez daccord avec ce que dit Denis Muller dans un article de 2003 de contrepoints philosophiques : "la radicalité éthique fait imploser la logique juridique. C’est à se demander, en fin de compte, s’il ne faudra pas renoncer à toute légalisation et à toute dépénalisation par la voie du droit. Ne pas légiférer, ni dans un sens permissif, ni dans un sens restrictif, ne serait-ce pas admettre que la permission morale de la transgression [note : entendez euthanasie] n’est susceptible d’aucune prévision juridique, mais qu’elle doit peser à tout jamais et dans chaque situation sur la fragilité d’une conscience confronté à l’indécidable ?"
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-@ l ’ auteur : au fond , d ’ après vous , le vrai bon médecin est donc
celui-là :
1 ) Il ne refuse surtout pas de tuer un homme en devenir - ce qu ’ on
nomme un foetus
2) Il ne refuse surtout pas de tuer un homme malade en agonie - ce
qu ’ on nomme un individu très malade .
Pourquoi pas , hein ?? Mais moi je nomme ce type un nettoyeur ...
Ce que vous voudriez voir advenir a un nom , et meme plusieurs :
eugénisme , et pire , pour nous autres pauvres gens gavés par les média
omniprésents : nazisme , ou communisme - hé oui Madame Buffet !
Pour les gens sensés , pères et mères de familles , fils et filles de vieux
agonisants , ça revient à quoi ? A supprimer les individus passés ou
à venir pour pouvoir vivre dans une délicieuse aisance , débarrassée
des poids morts . Je suis ... terrorrisé , par vous et vos semblables .
Pour l ’ anecdote : je viens de passer de demi siècle , vous voudrez
bien me piquer lorsque je deviendrais encombrant ? Meeeerci !
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Par contre si tu a un cancer qui te fasse hurler jour et nuit de douleur, qui te fasse gouter un avant gout de l’enfer, je te promet qu’on te regardera souffrir a mort et jusqu’a la mort et que l’on compatira, dut-il durer des années.
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Le droit pour un être humain adulte et sain d’esprit de choisir quand et comment il va mourir. Ses raisons sont les siennes. On parle de ça et seulement de ça. Les horreurs que disent les attardés de l’obscurantisme religieux, sur et surtout à côté de ce débat, me les rendent encore plus insupportables. ECRILINF.
Pïerre JC Allard
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@ l’auteur. C’est trop bête, mais j’allais oublier. Ce "didier sicard", vous l’avez inventé, n’est-ce pas ? C’est bien une histoire belge ? Il n’y a pas en France un type qu’on appelle professeur, qui dit ce genre d’obscenités et qu’on laisse présider un bidule quelconque ? Rassurez-moi...
PJCA
,
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@ Jerome
Il ne refuse surtout pas de tuer un homme en devenir - ce qu ’ on nomme un foetus
La femme est libre de son corps et de ce qui se trouve a l’interieur c’est comme ca.
Il ne refuse surtout pas de tuer un homme malade en agonie - ce qu ’ on nomme un individu très malade .
A partir du momment ou la medecine ne peut plus rien faire pour lui et qu’il en fait la demande pour soulager ses souffrances tout en etant capable de comprendre ce que le geste signifie, cela ne me gene pas.
Je ne crois pas que Dugue est parle de piquer tous les gens encombrants.
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Votre ordre moral, c’est celui des docteurs Mengélé ?
C’est cela que vous voulez imposer ?
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Je n’ai pas souvenir , ni jamais lu, que les nazis euthanasiaient à la demande des malades. Merci de nous informer de vos références historiques et/ou académiques.
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Vous avez un sérieux problème : vous voulez arriver à imposer la Mort....
Vous ne respectez plus rien...
Mais comme vous n’avez pas le courage de le faire vous même, vous voulez que ce soit un tiers qui le fasse pour vous, et que ce soient les autres ( la "Sociét") qui en endosse la responsabilité !
Votre "modèle "de société n’est pas le mien ! Vous êtes "franc-macon" ? "socialiste" ? Quoi donc ?
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Les nazis utilisait l’euthanasie à destination des malades mentaux et des handicapés physiques. Ce n’était effectivement pas à la demande de ces derniers. Notre société moderne a amélioré le concept en recherchant les possibles handicaps avant la naissance...
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Effectivement, offrons le suicide assité : on vous branche l’appareil à injection létale, mais c’est vous qui appuyez sur le bouton... Merci de bien prévoir aussi la close de cas de conscience pour le personnel médical, et de l’étendre à l’avortement.
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aux deux choses,je ne vais pas dire deux ètres humains, nan les deux choses qui jonglent à l’élysée circus
j’vais pas dire que vous ètes une honte, i a pas d’qualificatif pour vous nommez
quand à la "justice" (qui depuis un certain temps ne veut plus rien dire en france) mème chose
pasque comme disait le prof chmoll i a la "justice" indépendante de l’état pour la france d’en bas, vous en prenez plein l’blaireau
mais qui dépend de l’état pour la france d’en haut , là c molo molo
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Le cas de cette pauvre femme n’est certainement pas le bon exemple pour parler d’euthanasie. C’est un cas marginal qui n’est pas representatif de ceux qui, gravement malades et condamnes a court terme et connaissant pratiquement la date de leur mort, demandent a etre euthanasie, en silence et dans la dignite, sans passage au 20h.
Ce cas m’a touche mais je pense que l’euthanasie devrait etre reservee a des personnes que l’on dit en fin de vie.
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@ Dup : vous savez ce que souffrance intolérable veut dire ?
Moi oui , à la suite d ’une intervention lourde , j ’ ai voulu de toutes mes
forces mourrir tellement c ’ était invivable ... et puis quinze ans après
je suis toujours là , pas mécontent . Mon cas n ’ est pas une généralité ,
mais c ’ est du vécu , et n ’ a rien à voir avec une quelconque bigoterie !
Ou etes vous allé chercher cette connerie ? Vous y etes passé , vous ,
par ce stade ? Quand à l ’ avortement , oui , c ’ est quoi qu ’ on y fasse
un meurtre d ’ un etre en devenir . Les femmes qui le subissent sont
elles aussi des victimes , loin de moi l’ idée meme de leur jeter la pierre .
Quand aux infirmières , comme vous etes bon , qui parlez depuis votre
clavier !!! Prenez leur place et demandez leur leur avis , vous serez
surpris ...
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OK, on attendra. Tu as plus de 50 ans, tu y lpasseras argement avant moi. J’espere que tu aura une maladie qui te bouffera lentement de l’interieur.
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Pauvre archibald, coincé dans sa morale chetienne qui n’accepte qu’elle n’est pas valable, et qui se permet, alors qu’il est quasiment mort, de donner des lecon de morale pour une société qui devrait etre du passé pour lui. Occupe toi de tes hortensias et de tes petits enfants, et arrete de vouloir influencer une société dans laquelle tu ne vivras plus longtemps. Il y a trop de vieux dans ce pays. C’est bien les papys mamys, c’est sympas et j’aime bien ma grand-mere, mais elle vote front national et elle a 82 ans. Mais qú’est elle conne, elle vorte et hop elle meurs.
Oui je veux peut etre mourir dans le quart d’heure, sur mon velo, mais je m’en balance completement. Par contre je suis encore problement impliqué dans la société pour longtemps, et vous non.
Vous etes virtuellement mort. Profitez donc de la vie arretez de vouloir faire des choses que n’assumerez pas.
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Les Fascistes n’ont pas besoin de lois pour euthanasier. Que je sache, l’euthanasie n’etait pas autorisée sous Franco...
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Archibald, tu est un vieux chretien qui doit surement mouiller son lit quand il pense a Franco ou a Jesus, voila ce que je pense de vous. Mais cela tu peux le faire. Par contre, alors que tu as bientot 70 ans, venir nous gonfler avec ta morale, cela me les brise.
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à faxtronic : comment peux-tu souhaiter au quinquagénaire "une saloperie" qui le fera souffrir ? Je t’en prie, dépêche toi de lui dire que tes mots son regrettables et sont allés au-delà de tes véritables sentiments - du moins je l’espère pour toi.
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a Eugene :
Le quinquagenaire considere qu’abreger les souffrances de quelqu’un de tres malade est un meutre. pas d’une facon morale, mais d’une facon radicale. Alors oui, je souhaite qu’il soit tres malade, qu’il souffre comme un bete et que quelqu’un vienne lui dire a l’oreille : " Tu souffre comme une bete, mais tu vis. Te delivrer de tes souffrances est un meurtre, alors profite de tes souffrances, c’est ton Dieu, qui a aussi souffert sur la croix, qui te les envoie. Alors accepte les et remercie Dieu" mais je ne veux pas pour lui des souffrances normales (arthrite, ou autre) qui ne sont que le tribu de l’age, mais une souffrance telle qu’il demandera la Mort, une souffrance telle qu’il verrait en ses proches une chance de mourrir humainement.
Car ce que je souhaite pour celui, c’est ce qu’il souhaite a son prochain.
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Dugué ... pétage de plombs ? ou être le premier à publier sur agoravox ?
"... et une presse qui reste digne ..." après avoir foutu partout la photo atroce d’un être humain sans visage ?? et d’après Dugué une presse indigne ce serait quoi ?
pilule et avortement , même combat ? qu’est ce à dire , l’avortement comme moyen de contraception ? en somme les 200.000 enfants tués chaque année , c’est un progrès de la science ?
et bien sûr la sentence "retour de l’ordre moral" ; et dans ta vie personnelle, tu vis sans morale ? pov’ type !!
bon Dugué prend ton temps avant d’écrire
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L’eutanasie est pratiquée dans de nombreux pays d’Europe, devrait on penser que ces pays sont favorables à l’eugénisme et pressé de se débarasser des vieux et des malades qui souffrent pour aller vivre dans " une délicieuse aisance" comme le dit jérome.
Laissons la possibilité à chacun de choisir la façon dont il décide de mettre fin à sa souffrance, morale ou physique. La souffrance morale appelle la solution du suicide, la souffrance physique fait que souvent la dégradation est telle qu’on ne peut, soi-même, mettre fin aux souffrances endurées.
Alors à ce stade, il est bien évident que la présence d’un tiers est souvent nécessaire, la charité devant certaine ssouffrances fait qu’il n’est pas criminel mais humain d’aider à y mettre fin (dans la mesure ou la personne souffrante soit ou ait été (si elle ne l’est plus) demandeuse de cette pratique ou en accord avec cette philosophie.
Qu’on ne mêle surtout pas à cela la morale religieuse ; tout le monde n’a pas forcèment les convictions de ceux qui se réfèrent à un DIeu qui demande au pauvre humain que l’on est, de souffrir pour expier je ne sais quelle faute commise par une supposée Eve et son compère Adam.
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ronchonaire 20 mars 2008 14:25Quelle hypocrisie !
On refuse de légaliser l’euthanasie au nom de "traditions" et sous prétexte que "la France n’est pas la Belgique" (belle marque de respect pour les belges soit dit en passant) ; dans le même temps, on nous a vendu les tests ADN pour les immigrés et la rétention de sûreté à grands renforts de "beaucoup de pays le font, alors pourquoi pas la France ?". Pourtant, n’avions-nous pas aussi quelques "traditions" à respecter dans ces domaines, telles que la non-discrimination ou la présomption d’innocence ?
Si on ajoute à tout cela les délires du Président sur la laïcité, on réalise qu’effectivement, la France de l’ordre moral a encore de beaux jours devant elle. Pour l’humanisme, en revanche, on repassera...
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je pense personnellement que chacun est maître de son corps ,de son destin ,que celui qui a envie de quitter ce monde parce que confronté à la souffrance ,à l’insupportable doit pouvoir y avoir accés librement à partir du moment où c’est sa dernière volonté ..
ça n’a rien à voir avec des idées d’eugenisme ,où j’ai pu lire que l’on pourrait ainsi décider de qui doit vivre ou non ..
là c’est une question de dignité et de respect de la volonté humaine " je veux partir ,mon cas est désespéré ,je ne veux pas que l’on s’acharne à me maintenir en vie ,sachant qu’inéluctablement ,je finirai par mourir ,mais dans la déchéance physique la plus totale ,et au nom du respect de ma volonté ,moi seul est juge de décider quand je dois partir ."
quand à la saisie de la justice et d’une autopsie sur cette pauvre femme ,je trouve que c’est indécent ,qu’on lui fiche au moins la paix !
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Bien sur, mais quand on paralysé, ou que l’on veut mourir dignement et pas se raté. Une euthanasie est un acte medical, ce n’est comme aller se pendre dans la solitude pour eviter que l’on vous en empeche. Pourquoi voulez vous empecher cet acte ? Pourquoi ? Donnez moi une raison !
Dire que c’est une loi qui pourrait etre utlisé par un dirigeant fou ou extremiste, c’est n’importe quoi. Un fou n’a pas besoin de loi pour faire des folies.
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Mais la loi interdit le droit d’assister quelqu’un qui veut se suicider (non assistance a personne en danger), mais la loi interdit que l’on abrege la vie de quelqu’un qui veut mourir (assassinat). Donc la loi interfere deja. Ce que je veux c’est pas une loi, mais une liberté. Le droit de pouvoir demander a quelqu’un "Tue moi".
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Et d’ailleurs dans les lois pour l’euthanasie, il faut l’assentiment, evidemment. Un medecin par exemple ne pratique pas l’avortement sur un femme, parce que decidement elle et son mari sont trop moches et que le gamin gatera surement le paysage. Surement pas. Il faut l’assentiment.
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La loi pour le moment interfère dans le bon sens. Elle protège la vie, elle empêche que quelqu’un puisse déguiser un meurtre en suicide en disant "mais il m’avait demandé de le pendre". Vous ne pensez pas qu’on puisse faire de même avec "mais il m’avait demandé de l’euthanasier" . Les héritiers préssés ca existe !Non parce que justement si tu prend l’exemple de la Hollande il faut que plusieurs médecins choisis indépendement receuillent le consentement de la personne et confirment son état.
Donc non, l’héritier ne va pas tuer la grand mére pour toucher l’héritage plus vite. Parce que même en droit hollandais cela serait un meurtre. Par contre si la grand mére le demande personellement et que LES médecins confirme que son état le rend justifiables alors il n’y a plus d’ambiguité possible.
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Quant aux prétendus "enragés de la calotte" qu’elle poids pèsent-ils dans la société Française actuellement ? J’ai plus souvent le sentiment de me trouver en face de gens qui veulent éradiquer définitivement toutes les religions, et principalement la religion catholique, de la surface de la planète... Où est l’intolérance ?
Faux car rien n’empéchera un catholique pratiquant de refuser l’euthanasie. Ou d’ailleurs un non catholique pourra aussi le refuser si il est moralement contre.
Cette loi n’est donc pas contre les pratiquants vu qu’il leur suffira de dire non pour être en accord avec leur morale ! De même on peut imaginer un statut d’objecteur de conscience pour les médecins qui ne veulent pas participer à cela.
Par contre l’abscence de loi est contre les non pratiquants qui n’ont pas envie de se faire imposer leur morale depuis Rome.
Sinon ta religion je m’en fous. Tu peux te fouetter demain, te faire clouer (il parait qu’ils le font aux philippines) c’est pas moi qui me ferai fouetter ou clouer alors si c’est ton trip, vas y ! Pis si t’es pas croyant mais que tu kiffe le fouet, ben tu va a la soirée SM du coin et tu te fais fouetter. Pis si t’as pas envie de te faire fouetter, ben ... tu fais autre chose qui te fait kiffer. Bref, pourquoi enmerder les autres ? Chacun est libre non ?
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Bonjour
Les mêmes qui s’insurgent contre la "politique de l’émotion" pratiquée par notre président tombent sous le coup de cettte même émotion et réclament à grand cri qu’on légifère sur la mort .
Oui la situation de cette pauvre femme était terrible mais doit on se servir de l’émotion créée pour faire passer une loi . Fait bizarre , les tenants de l’euthanasie semblent être en embuscade et utiliser à chaque fois les circonstances pour faire avancer leur cause .
Ce n’est pas moi qui le dit mais le prof Axel KHAN que l’on peut difficilement traiter de catho Facho ni de réactionnaire . Le même Axel KHAN disait à la radio il ya quelques jours que la loi Leonetti était un grand pas et qu"elle permettait de faire face à quasiment tous ces drames .
Je suis pour le droit à mourrir dans la dignité mais je suis très prudent sur une porte ouverte à l’euthanasie libre .
On parle de la hollande et de la Belgique . OK la hollande est aussi le pays où les putes sont en vitrine , cela ne me gène pas mais aussi ou on vend de la drogue en toute tranquillité et où un parti d’extrème droite se porte le mieux . Les modèles étrangers ne sont pas forcèment applicables chez nous .
Vive la république quand même .
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Ce sont les propos du gouvernement qui ont declencher la polemique, notamment cette connasse de Boudin
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Cambronne,
Encore une fois, vous écrivez exactement ce que je pense.
Sur ce sujet extrêment compliqué, je ne vois que des commentaires plutôt péremptoires
.
B.DUGUE
Le cas de cette pauvre femme a été médiatisé (manipulé) par les associations favorables à l’euthanasie pour faire avancer leurs pions (cf C dans l’air ).
D’un autre côté, je suis convaincu que chaque jour en France, au moins une personne dans une situation désespérée est "aidée" à mourir et ceci sans bruit. Ceci pourrait être la preuve d’un vrai "besoin".
Par ailleurs, les témoignages d’infirmières ou médecins de maisons de retraite indiquent que des parents pressés suggèrent parfois de "pousser" un peu plus la seringue. Et il existe certainement d’autres situations "limite" que beaucoup de gens ignorent.
Sincèrement, je suis indécis et cette affaire confirme bien qu’il ne faut pas légiférer dans l’urgence et sous le coup de l’émotion.
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@ Cambronne
La loi Leonettie, ce n’est pas un grand pas. C’est une avancée frileuse qui nous laisse au milieu du gué (sans jeu de mot Bernard...).
Je suis même pas loin de penser que c’est une saloperie. Effectivement, il n’y a pas euthanasie. On vous laisse juste crever, nuance...
J’ai vu un témoignage au Soir 3 hier soir, de parents ayant pris la décision d’avoir recours à cette loi pour leur fils, dans le coma depuis 8 ans. Ils ont ainsi assisté jour après jour à sa lente agonie, pendant près d’une semaine, constatant qu’il s’asséchait, se recroquevillait, jusqu’à finalement mourir de soif et de faim.
Bonjour la dignité ! Bonjour la souffrance de l’entourage. D’autant plus que l’on ne sait pas grand-chose de ce que peut ressentir une personne dans un coma profond.
Une loi bien cadrée, et on pouvait arriver au même résultat, en 20 mn.
So what ?
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Bernard, je trouve très intéressant votre parallèle entre l’euthanasie et l’avortement. On peut penser en effet
que dans 10/20 ans, une loi sera passée permettant aux malades incurables de mourir comme ils le
souhaitent, avec dignité. A ce jour l’euthanasie existe (comme il existait des faiseuses d’anges), par le
biais de medecins ou d’infirmières compréhensifs ou de proches du condamné, avec tout ce que cela
comporte de culpabilité. C’est de l’hypocrisie que de le nier.
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On m’attaque . Je devais m’y attendre . C’est bien le problème : le choix est personnel et personne n’a le droit de répondre pour un autre , Comment osez vous vous immiscer dans le ressenti d’un être pour dire à sa place ce qu’il doit ou non tolérer ?? que savez vous de la mort qui de toutes façon est l’issue certaine de toute vie. Tout forum aboutit inévitablement au nazisme . Ca permet de jeter l’anathème sur le contradicteur en le diabolisant. Mengele n’a rien à voir avec le cas présent .Le choix de cette Dame est volontaire et personne la pousse à cela. Je sors de mes gonds quand on veut le bien d’autrui contre son gré . La naissance est pas choisie , La mort devrait . Maîtriser ou pas maîtriser , je m’en fout de ces théories . Le corps appartient à son occupant . Point barre !
Quand aux infirmières , comme vous êtes bon , qui parlez depuis votre clavier !!! Prenez leur place et demandez leur leur avis chiche !! . iI y en a point qui s’est exprimée ici
. Une fausse couche se produit chez dix à vingt pour cent des femmes qui découvrent qu’elles sont enceintes. De plus, selon les estimations, entre dix et soixante-dix pour cent de toutes les grossesses se terminent par une fausse couche. Vu que tout cela fait partie du plan de Dieu, cela fait-il de Dieu le plus grand avorteur du monde ?
-
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Ou pas. L’euthanasie, c’est pas une obligation. Si quelqu’un veut mourir de facon controlé, c’est aussi normal que quelqu’un qui se met dans la main du destin. Et c’est surement jamais un plaisir ou un loisir de demander l’euthanasie. C’est comme l’avortement, c’est jamais un plaisr ou un loisir de se faire avorter.
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"Le corps appartient à son occupant. Point barre" sauf celui de l’enfant à naître soit dit en passant.
Mais justement une des questions cruciales ici n’est elle pas celle des conséquences d’une telle prise de position (en partie contredite par l’existence même de la société). Sans tomber dans une casuistique maladroite, qui est l’occupant ? Le malade en coma profond ou aveuglé par la douleur ? La personne de confiance ? Comment s’exprime sa volonté ?
Et au delà de ces questions pratiques, est ce qu’il ne faudrait pas alors repenser totalement la société, en oubliant tout modèle de sauvegarde de l’individu, qui en effet permet de dire ce qui est bon ou pas pour l’individu dans le but de la protection de tous, mais juste une sorte de cadre à sa liberté et à sa "volonté de puissance" (on est déjà dedans avec le capitalisme).
Le parallèle avec l’avortement fait plus haut est troublant : dans un cas tuer un être qui devrait vivre (du point de vue biologique le foetus est un être indépendant) et qui n’a rien demandé à personne et qui n’a aucune conscience ni liberté effective, au nom la plupart du temps de la protection de la mère me semble-t-il, et dans l’autre, tuer, voire laisser mourir un être libre au nom cette fois de sa liberté et volonté propre.
Le raccourci n’est il pas un peu rapide ? (Au risque on le voit de donner libre cours aux pourfendeurs de la "culture de la mort")
En tout cas j’ai l’impression que nos sociétés en manque de repères (ou peut-être tout simplement en changement) ne savent bien pas ou elles vont, ou ne le disent pas clairement.
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Madame Sebire est morte, on peut enterrer le débat.
Mais, tout ceci ne serait pas arrivé si la confiance en la médecine n’était pas sévèrement mise en doute. En effet, le médecin de famille, ( qui d’ailleurs dans les grandes familles, était lui même membre ), se chargeait de tout, de l’avortement jusqu’à l’accompagnement vers la mort en toute discrétion et discussion interne à la famille. Celle-çi étant sévèrement déstructurée, divisée, la société s’éclatant de plus en plus loin sur l’échelle mondiale, on a de moins en moins d’acteurs essentiels qu’étaient les médecins et les curés. Depuis la mort de ces valeurs sociales, et devant la diversification des alternatives " religieuses " et spécialités médicales croissantes, les dérives s’accumulent et la loi elle-même favorise cet état de chose.
La pratique de l’avortement sans limites montre une plus grande tendance vers la répression où la simple prévention aurait pu suffire. La demande de loi sur l’euthanasie démontre encore le choix de la répression chére à nos institutions.
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peut-être le mot n’est il pas juste, mais bien significatif.
Là où la prévention engage le processus d’information par le bouche à oreille, par le travail des associations, par concertations / décision entre les parties responsables...une loi impose la fin d’une certaine souplesse et se traduit immédiatement par ce mode que j’appelle : répression.
Cette affaire démontre à quel point, la loi ne peut se substituer à la décision de l’individu en accord avec la famille "unie " qui en a la charge. Ce n’est que par le truchement de la société et l’éclatement de la famille, que cette décision échoue entre les mains des médecins seuls, ou du processus législatif.
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Tenez ce que vous proposez, a déjà été prévu :
"Sont chargés, sous leur responsabilité, d’élargir les compétences des médecins qu’il conviendra de désigner nommément, afin qu’il puisse être accordée une mort charitable aux malades jugés incurables à vue humaine, après un examen très critique de leur état de santé"...
Cela vous-convient-il ?
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Les pays protestants ont une vision moins dogmatique et plus réaliste que les catholiques .
Le problème se pose pour des milliers de malades chaque année( entre 10 et 15000) , il serait temps de multiplier les unités paliatives et d’autoriser ceux qui le veulent à avoir la mort qu’ils désirent.
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Cela fait deux articles au moins que je vois à ce sujet, et je m’étonne des passions qu’il suscite, bien que j’ai un peu l’impression qu’il y ait exploitation d’une émotion bien compréhensible. Personnellement, et je le dis en connaissance de cause, le seul argument en faveur de l’euthanasie s’applique pour moi aux gens qui ne sont pas physiquement capables de le pratiquer, les personnes handicapées qui doivent compter sur une tierce personne pour concrétiser leur souhait. Les autres sont capables de faire un choix éclairé et d’aller jusqu’au bout de leur intention. Ce qui me gène le plus dans tout cela, c’est le diable dans les détails : les médecins et infirmières devront-ils signer une clause parce qu’ils ne veulent pas pratiquer l’euthanasie ? y aura-t-il un registre de gens auxquels on pourra faire appel ? etc. des détails pratiques bien sûr, mais qui ont leur importance.
Il y a de nombreuses années de cela, je me suis retrouvée avec ma mère en train de discuter autour d’une table de l’euthanasie de mon père. En fait en y repensant une situation surréaliste. Si tous les deux avaient été d’accord, je pense, avec le recul et le plus d’honnêteté possible que je n’aurai pas pu refuser. Je l’aurai fait sans jamais éprouver de scrupules ou de remords, et j’aurai dû mettre dans la balance le fait que j’avais deux enfants en bas âge. Pourtant, je ne suis pas en faveur de l’euthanasie, ou plutôt je pense que le fait qu’elle soit et reste illégale donne tout son poids et sa gravité à ce geste. Je sais que je serai accusée d’hypocrisie, mais tant pis, je préfère dans ce cas avoir des doutes que des certitudes.
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Ce qui me gène le plus dans tout cela, c’est le diable dans les détails : les médecins et infirmières devront-ils signer une clause parce qu’ils ne veulent pas pratiquer l’euthanasie ? y aura-t-il un registre de gens auxquels on pourra faire appel ? etc. des détails pratiques bien sûr, mais qui ont leur importance.
Cela s’appelle l’objection de conscience et cela paraitrait bien logique dans le cas présent. De même que certains médecins refusent de pratiquer un avortement et bien que favorable à l’IVG je ne peux pas leur en vouloir.
L’idéal serait bien sur que l’acte soit pratiqué par un médecin en qui la personne a toute confiance. Après pour les détails il suffirait certainement de contacter des hollandais pour leur demander leur aide et leur expérience.
Il y a de nombreuses années de cela, je me suis retrouvée avec ma mère en train de discuter autour d’une table de l’euthanasie de mon père. En fait en y repensant une situation surréaliste. Si tous les deux avaient été d’accord, je pense, avec le recul et le plus d’honnêteté possible que je n’aurai pas pu refuser. Je l’aurai fait sans jamais éprouver de scrupules ou de remords, et j’aurai dû mettre dans la balance le fait que j’avais deux enfants en bas âge. Pourtant, je ne suis pas en faveur de l’euthanasie, ou plutôt je pense que le fait qu’elle soit et reste illégale donne tout son poids et sa gravité à ce geste. Je sais que je serai accusée d’hypocrisie, mais tant pis, je préfère dans ce cas avoir des doutes que des certitudes.
La loi n’est pas censée être appliquée de façon arbitraire. Oui aujourd’hui des médecins pratiquent l’euthanasie en douce et en accord avec les patients et la famille. C’est vrai. Mais ces médecins risquent gros : la fin de leur carriére et des ennuis judiciaires. Alors certains par exemple parce qu’ils ont une famille à charge ne prendront peut être pas le risque alors que leur conscience leur dicterait le contraire.
La loi au contraire servira à :
- Déclarer les actes d’euthanasie.
- Receuillir avant le consentement et des avis médicaux fiables qui seront annexés au dossier.
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Puisque vous trouvez des parentés idéologiques entre ceux qui combattent l’euthanasie et Charles Maurras...
Je me vois donc dans l’obligation de vous citer cette autre parenté idéologique, pleine de compassion :
Les autorités médicales
"sont chargés, sous leur responsabilité, d’élargir les compétences des médecins qu’il conviendra de désigner nommément, afin qu’il puisse être accordée une mort charitable aux malades jugés incurables à vue humaine, après un examen très critique de leur état de santé"
Et je vous laisse le soin d’aller voir qui est l’auteur dans l’autre acticle du jour sur le sujet.
Le humanistes ne sont pas forcément du côté où vous le croyez...
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A court d’arguments, vous citez un texte lié à un contexte historique précis, je me doute de quoi il s’agit mais ce texte est complètement hors sujet vu qu’il spécifie un pouvoir étendu aux médecins pour euthanasier. Complètement décalé sur le fond éthique de l’affaire présente où il est question de conférer la décision au patient, au mourant, qui est au centre de la décision. Dans l’ensemble, je vois que les esprits sont arriérés sur ce sujet, et vu la pesanteur régnante, j’ai joué la carte Maurras, qui selon les un sert le propos ou le dessert selon les autres. Une chose est certaine, il faut frapper fort pour défendre les libertés dans ce pays
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Cher Bernard...
Je vous parle d’une dérive : la responsabilité confiée au médecin de juger "charitablement" de mettre fin ou pas aux jours d’un patient.
Vous me répondez qu’il n’en est pas question aujourd’hui
Mais vous vous trompez : l’ADMD, et les promoteurs de l’euthanasie demandent , Aujourd’hui, que "le poids insupportable de la décision puisse être évité aux parents, grâce à des équipes capables de les soulager de cette décision grave".
Je ne fantasme pas.
Les faits sont têtus. Et les parentés idéologiques des membres de l’ADMD sont à chercher, avec les meilleures intentions charitables, du côté le plus sombre du 20eme siècle.
Plutôt que de lancer les anathèmes, expliquez moi la différence entre cette phrase, et ce que réclame l’ADMD. En évitant d’expliquer que le contexte est différent. On ne parle pas de contexte. On parle de principes, de vie, de mort. De loi.
Vous tapez fort... mais évitez de botter en touche...
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Je ne botte pas en touche, je connais très bien le sujet, j’ai été confronté à cette situation ce qui m’a permis d’étudier la loi Léonetti
Pour mon compte personnel, (ferais-je un billet un jour), j’ai au contraire de ce que vous invoquez, eu le sentiment que la mère, moi et ma soeur étions dépossédé d’une maîtrise de la situation par le médecin. C’est un procès d’intention que vous faites à ceux qui voudraient se décharger de leur conscience, il y en a, mais concevoir la loi pour servir les lâchetés, le mot est dur, disons les faiblesses, ce n’est pas un progrès. Je pense avoir tapé juste dans ce billet. J’ajoute que la loi doit protéger les faibles quand ils sont menacés par les puissants mais pas les faibles quand ils sont menacés par leur propre faiblesse. La loi doit inciter les gens à devenir moralement fort et éthiquement justes
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C’est pas parce que Hitler a dit quelquechose que c’est forcément mauvais.
Exemple : les nazis ont été le premier régime politique à construire une vraie législation sur l’environnement.
C’est pas pour autant que toute forme d’écologie comporte des catégories de "sous hommes" considérées inférieures aux animaux...
Et je pense pas qu’agiter le spectre totalitaire effraiera les esprits libres. Cette phrase ne contient aucune idée liée à l’eugénisme.
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Tout à fait d’accord avec vous sage Bodiharrma. Merci de votre post.
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pareil pour moi, la mort fait partie de la vie
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Fax,
merci de ce post qui nous éclaire !
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Tout d’abord loin de moi l’idée de jeter la pierre à une personne qui a eu le cran de se suicider plutot que de mourir à petit feu douloureux.
Cela étant dit je ne peux que remarquer qu’elle n’avait pas besoin de tout ce battage mediatique puisque contrairement à ceux qui, incapable d’agir par eux même, en appelle à leurs semblables pour en finir, elle a pu realiser cet acte difficile par elle même donc je ne peux que m’interroger sur ses motivations ( peur que son histoire ne reste ignorée ?).
Serviteur
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Bodirhama, je trouve attristant que certains pensent qu’elle ait voulu médiatiser son cas et qu’elle aurait
mieux fait de se suicider en douce.
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Cela étant dit je ne peux que remarquer qu’elle n’avait pas besoin de tout ce battage mediatique puisque contrairement à ceux qui, incapable d’agir par eux même, en appelle à leurs semblables pour en finir, elle a pu realiser cet acte difficile par elle même donc je ne peux que m’interroger sur ses motivations ( peur que son histoire ne reste ignorée ?).
Il y a plusieurs explications :
- Se suicider c’est certainement flippant. Je veux dire que tu peux non seulement te rater, ou mal doser tes médicaments et souffir ou je ne sais quoi d’autres. L’avantage de le faire faire par un médecin c’est que le boulot sera "propre".
- Elle voulait mourir entourée des siens je cite : "faire la fete et partir au petit matin". Bref ce sentir un peu moins seul pour ce passage pas cool. En tout cas cela parait être un souhait humain et légitime. Maintenant si tu sais que tu va peut être mourir salement parce que tu as raté ton suicide ce n’est pas forcément le genre de spectacle que tu souhaite infliger à tes proches.
- Parce qu’actuellement la situation en France est hypocrite et qu’elle voulait peut être ne pas mourir pour rien. Elle voulait que cela puisse servir à d’autres qui ne PEUVENT PAS se suicider. Vincent Humbert était tétraplégique comment aurait il pu se suicider ? C’est justement très courageux de sa part d’avoir porté l’affaire de la justice afin de mettre à tous les bien pensants le nez dans leur merde.
On parle de la hollande et de la Belgique . OK la hollande est aussi le pays où les putes sont en vitrine , cela ne me gène pas mais aussi ou on vend de la drogue en toute tranquillité et où un parti d’extrème droite se porte le mieux . Les modèles étrangers ne sont pas forcèment applicables chez nous .
Quelques explications pour mieux comprendre la hollande qui pourront éclairer le débat (j’y ai des amis francais qui y ont établi résidence et j’y vais réguliérement) :
L’extréme droite en hollande à savoir le PVV a fait 5.90% aux derniéres élections. Combien a fait le FN chez nous ? Il a des siéges aux parlement car il y a la proportionelle. Le VVD qui dirige actuellement le pays s’apparente plutot à notre UMP. Bref il ne faut pas répéter tout ce qu’on raconte à la télé ! Ah si juste un truc, les hollandais n’ont pas leur langue dans leur poche donc effectivement certaines phrases peuvent choquer les habitués du politiquement correct. Mais bon de leur bouche, le mot "allogéne" qui désigne les étrangers et nous choque beaucoup n’est pas forcément plus méchant que l’emploi par nombre de francais du mot "arabe" souvent entaché d’une forte connotation raciste. Ah oui, et ils ne font pas dans le charter contrairement à nous. Ah j’ajouterai : Les musulmans de Rotterdam ont plein de mosquées à leur disposition. Et en France ? La cave ?
Bien comprendre les hollandais n’est pas si dur : Ils sont pragmatiques à l’extréme. Donc le fait que quelque chose soit légal en Hollande ne veut pas dire que c’est bien, cela veut juste dire que c’est toléré car on considére que c’est un moindre mal. Et surtout chaque être humain est présumé responsable et libre de disposer de son propre corps.
La drogue n’est pas légalisée parce qu’ils trouvent ca cool et veulent se défoncer la tête. D’ailleurs ils consomment moins de cannabis que nous. Ils ont juste jugé que socialement cela créait moins de dégats de faire cela "proprement" dans les coffee shops.
De même pour les drogués à l’héro en phase "terminale" (ceux que l’on a plus d’espoir de désintoxiquer), dans certaines villes du pays, ce sont les flics qui leur apportent leur poison. Motif : Cela fait baisser la criminalité de façon spectaculaire. (NB : Ceci est en cours d’expérimentation et concernerait moins de 20 personnes sur tout amsterdam). Choquant vu de France ? Certainement ! A part ca si vous n’êtes pas en phase terminale, il ont de très bon programme pour vous désintoxiquer et vous aider à arréter.
Pareil pour les "putes". On fait les beaux en France, on dit que la prostitution est inadmissible. Oui c’est vrai. Mais les filles qui sont aux portes de Paris sont maltraitées par des connards, n’ont pas d’hygiéne, ni fiche de paie, ni protection sociale d’aucune sorte. Ca c’est quand elles ne se font pas tabasser par le mac parce qu’elles ne rapportent pas assez. Les hollandais les foutent peut être en vitrine, mais ils leur fournissent tout le reste.
Alors l’Euthanasie c’est pareil. La loi a fixé un cadre strict pour éviter les abus et une personne qui veut en finir peut le faire dans la diginité si et seulement si :
- Elle est d’accord et en état de l’être. (Non démente).
- Plusieurs médecins certifient que la maladie est mortelle et que l’état est sans espoir d’amélioration.
Si ces conditions sont respectées, ils procédent à l’euthanasie. Sinon le médecin qui y procéderait devrait répondre de son geste devant les tribunaux.
Alors si excusez moi mais la Hollande est plutot un exemple à suivre et pas que dans le cas de l’euthanasie...
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*Les musulmans de Rotterdam ont plein de mosquées à leur disposition. Et en France ? La cave ?*
Voui. Une grande mosquee va etre contruite a Amsterdam et ce sera le plus haut edifice de la ville.
les femmes voilees travaillent dans ttes les administrations... mais ce pays est en train de revoir sa copie (je suis francaise et vit aux Pays-Bas depuis 4 ans).
Ici il y a des ecoles musulmanes, et ca fait tres etrange de voire ttes cesd fillettes voilees dans la cour.
Des fillettes sont excisees car voyez-vous *ca ne nous regarde pas*.
Les mariages forcees se font tranquilou *ca ne nous regarde pas*
Et les filles dans le quatier rouge sont 80% des filles venant des pays actuels en guerre.
La television est en gros un etalage de culs, de seins, de promos pour la prostitution et la porno.
Il est vrai que sur beaucoup de choses, les lois sont mieux faites et le systme social egalement.
Mais par peur de represailles, les Pays-Bas obtemperent aux exigences des musulmans... fondamentalistes !
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La fameuse *tolerance* n’est en fait que de l’*indifference*
Et ca commence a poser de serieux problemes aux Pays-Bas.
L’hypocrisie est de mise.
Pour ce qui est du cannabis, les Pays-Bas autorisent les cofee a vendre mais pas a acheter !
Donc les proprios des cofee achetent CLANDESTINEMENT aupres de la PEGRE.
Pegre, esclavage sexuel... hum
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*Mais les filles qui sont aux portes de Paris sont maltraitées par des connards, n’ont pas d’hygiéne, ni fiche de paie, ni protection sociale d’aucune sorte. Ca c’est quand elles ne se font pas tabasser par le mac parce qu’elles ne rapportent pas assez. Les hollandais les foutent peut être en vitrine, mais ils leur fournissent tout le reste.*
Voui *les hollandais les foutent peut-etre envitrine, mais il leur fournissent tout le reste* bien sur.
Elles subissent les memes connards qu’aux portes de Paris. La difference est que la, elles ne peuvent pas fuire ! Les macs sont sur place, autorises par l’Etat a traiter leurs esclaves sexuelles comme bon leur semble.
Quant aux fiches de paie et *tout le reste* faut redescendre sur terre !
Si ce quatier avait des NOIRS en vitrine a poil, tout le monde s’en offusquerait mais des FEMMES ... quoi de plus naturel.
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Sauf s’ils sont autorisés à produire, et là, cest la meilleure façon d’assurer une qualité maximum.
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Voilà qu’en deux lignes est donnée la tonalité principale de l’article : " mais qui ferait mieux de liquider l’ordre catholique, moralement fasciste, hérité de Maurras "...
Ainsi les valeurs catholiques, pourtant le dernier rempart contre la Barbarie, seraient fondamentalement fascistes, et il conviendrait de les liquider. On a essayé de faire cela à l’époque de la révolution française, c’est la barbarie qui a pris le pas. Que dire des idéologies qui, pareillement, ont voulu anéantir le catholicisme, je veux parler de l’hitlérisme et du communisme ? Même chose, une barbarie encore plus odieuse s’est installée. Voilà que nous aimerions être débarassés de ces satanés curés qui nous empêchent de penser et nous mettent en garde contre la porte ouverte à tous les excès.
Et que vient faire Maurras dans un tel argumentaire ?
Non décidément ce Bernard Dugué n’est qu’un minable....-
@ Cambronne
Je suis assez d’accord avec vous , cf mon article sur agoravox concernant le même sujet :
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NB il s’agit d’une réponse au post de Cambronne du 20mars à 16h20 , qui ne s’est pas mise à la bonne place ( bug )
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Coupure
On provoque l’arrêt d’une vie dans les deux cas, Pour l’avortement et pour l’euthanasie. Dans le premier cas, on ne soulage pas la vie de celui qui va disparaître ; on l’élimine ; il n’est donc pas intéressé à sa propre mort. Dans le second cas, il y a volonté de disparaître exprimée par l’intéressé. Si la loi est valable pour tous, la morale ne concerne que ceux qui veulent la suivre, alors, cessons de ramener la dite « morale chrétienne » sur le tapis. L’avortement est autorisé ; l’euthanasie est interdite ; nous en sommes là ! Ce sont deux attitudes de notre société à considérer en tant que telles. Deux cas d’exception. Nous sommes au pays des droits de l’homme inspirés par la « morale chrétienne », cessons de dénigrer notre culture ! Il y a la même discrétion à observer à l’égard de la femme qui décide de l’avortement que pour celui ou celle qui décide d’en finir avec une souffrance insupportable. Si des soins palliatifs sont attentifs au point que la personne qui voulait se donner la mort changera d’avis, cela voudra dire que la société aura gagné en humanité. Si l’on redonne espoir et courage à une mère au point qu’elle abandonne l’idée d’avortement, il en sera de même. La morale n’a pas le pouvoir d’interdire l’avortement ; la loi n’a pas le pouvoir d’empêcher le suicide ou l’euthanasie. Alors, de quoi parle-t-on ? Madame Chantal Sébire n’a pas attendu une nouvelle loi pour partir. D’un autre côté, au nom de la morale, un médecin refusera de pratiquer un avortement. Il y a toujours une marche de manœuvre selon ce que l’on désire. Que ces cas d’exception restent dans un cadre humain avec des hommes et femmes de terrain ? Ce n’est ni au nom de la morale ni au nom de la loi que l’on décide d’en finir ; c’est parce que l’on souffre trop. Il n’en reste pas moins que la légalisation de l’euthanasie comporte un risque et qu’elle ne saurait être promulguée à, la légère.
A.C
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OUI à l’aide au suicide, mais NON à l’euthanasie !
Au sujet de la différence entre l’euthanasie et l’aide au suicide, il faut distinguer entre les arguments juridiques, éthiques et religieux. On ne peut pas simplement affirmer sans nuance qu’il n’existe pas de différence entre les deux : dans un cas c’est le patient lui-même qui s’enlève la vie (aide au suicide) alors que dans l’autre c’est le médecin qui la retire. Il faut d’abord préciser sur quel terrain (juridique, éthique ou religieux) on tire notre argumentation. Si l’on se situe sur le terrain de l’éthique, on peut raisonnablement soutenir qu’il n’existe pas de différence. Cependant, si l’on se situe sur le terrain juridique, il existe toute une différence entre l’euthanasie (qualifié de meurtre au premier degré dont la peine minimale est l’emprisonnement à perpétuité) et l’aide au suicide (qui ne constitue pas un meurtre, ni un homicide et dont la peine maximale est de 14 ans d’emprisonnement). Dans le cas de l’aide au suicide, la cause de la mort est le suicide du patient et l’aide au suicide constitue d’une certaine manière une forme de complicité. Mais comme la tentative de suicide a été décriminalisée au Canada en 1972 (et en 1810 en France), cette complicité ne fait aucun sens, car il ne peut exister qu’une complicité que s’il existe une infraction principale. Or le suicide (ou tentative de suicide) n’est plus une infraction depuis 1972. Donc il ne peut logiquement y avoir de complicité au suicide. Cette infraction de l’aide au suicide est donc un non-sens. Les juges L’Heureux-Dubé et McLachlin (dissidentes dans l’arrêt Rodriguez), de la Cour suprême du Canada, affirment dans l’arrêt Rodriguez (1993) :
« En résumé, la loi établit une distinction entre le suicide et le suicide assisté. Le second est
criminel, le premier ne l’est pas. Cette distinction a pour effet d’empêcher des gens comme Sue Rodriguez d’exercer sur leur personne l’autonomie dont jouissent les autres. « [S]ur le seul plan de la logique », pour reprendre les commentaires de la Commission de réforme du droit du Canada, la distinction "est extrêmement difficile [à justifier] » : Document de travail 28, Euthanasie, aide au suicide et interruption de traitement (1982), à la p. 60. Bref, elle est arbitraire ».
En revanche, l’euthanasie volontaire est présentement considérée comme un meurtre au premier degré. Le médecin tue son patient (à sa demande) par compassion afin de soulager ses douleurs et souffrances. Il y a ici une transgression à l’un des principes éthiques et juridiques des plus fondamentaux à savoir l’interdiction de tuer ou de porter atteinte à la vie d’autrui. Nos sociétés démocratiques reposent sur le principe que nul ne peut retirer la vie à autrui. Le contrat social « a pour fin la conservation des contractants » et la protection de la vie a toujours fondé le tissu social. On a d’ailleurs aboli la peine de mort en 1976 (et en 1981 en France) ! Si l’euthanasie volontaire (à la demande du patient souffrant) peut, dans certaines circonstances, se justifier éthiquement, on ne peut, par raccourcit de l’esprit, conclure que l’euthanasie doit être légalisée ou décriminalisée. La légalisation ou la décriminalisation d’un acte exige la prise en compte des conséquences sociales que cette légalisation ou cette décriminalisation peut engendrer. Les indéniables risques d’abus (surtout pour les personnes faibles et vulnérables qui ne sont pas en mesure d’exprimer leur volonté) et les risques d’érosion de l’ethos social par la reconnaissance de cette pratique sont des facteurs qui doivent être pris en compte. Les risques de pente glissante de l’euthanasie volontaire (à la demande du patient apte) à l’euthanasie non volontaire (sans le consentement du patient inapte) ou involontaire (sans égard ou à l’encontre du consentement du patient apte) sont bien réels comme le confirme la Commission de réforme du droit au Canada qui affirme :
« Il existe, tout d’abord, un danger réel que la procédure mise au point pour permettre de tuer ceux qui se sentent un fardeau pour eux-mêmes, ne soit détournée progressivement de son but premier, et ne serve aussi éventuellement à éliminer ceux qui sont un fardeau pour les autres ou pour la société. C’est là l’argument dit du doigt dans l’engrenage qui, pour être connu, n’en est pas moins réel. Il existe aussi le danger que, dans bien des cas, le consentement à l’euthanasie ne soit pas vraiment un acte parfaitement libre et volontaire »Eric Folot
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