• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Banlieues : chronique de la haine ordinaire

Banlieues : chronique de la haine ordinaire

L’article d’hier (Villiers-le-Bel deux ans après Clichy) et d’autres j’en suis sûr font réagir violemment les internautes sur un sujet des plus sensibles, les émeutes de banlieues.

Essayer de comprendre un phénomène n’est ni l’excuser ni le soutenir, il s’agit plus réellement de l’expliquer pour pouvoir agir.

Mais l’examen à la loupe d’un accident comme celui de Villiers-le-Bel montre à quel point il est difficile pour le citoyen de rester neutre. En effet, chacun y va de son sentiment, pire parfois de son ressentiment, laissant ainsi déborder sa haine envers les keufs et kosar ou envers les blacks & beurs selon.

Peut-être fallait-il que l’article soit plus long, pour entrer plus dans le détail, mais non, c’est maintenant que je vais entrer dans le détail pour expliquer ce qui doit être expliqué, ne pas rester dans une ignorance qui permet aux uns et aux autres de cultiver leur petit jardin de haine, vous savez notre côté crapaud que nous maintenons normalement sous le couvercle de prince charmant et qui parfois explose.

En premier lieu, quelles sont les causes des émeutes ?

Il n’y a pas de réponse unique, mais un ensemble d’événements qui sont tous connus et analysés, qui vont de la défaillance des parents, au chômage en passant par la dégradation du tissu social. Aucun élément pris isolément ne peut expliquer la situation, c’est bien l’accumulation de défaillances qui nous a menés à cette situation.

Il s’agit en fait d’un cercle vicieux, chaque nouvel événement est la conséquence des défaillances multiples précédentes, et chaque conséquence est traitée comme une cause. Pour stopper le cycle, CRS, contrôles, etc., puis, quand le calme apparent est revenu, le retour à l’abandon.

Dans les nombreux commentaires et réactions que j’ai lus et entendus, nous voyons clairement se dessiner deux camps, l’un qui comprend plus ou moins, l’autre qui condamne plus ou moins.

Dans les deux camps, il y a des éléments objectifs, mais surtout il y a une utilisation forcément subjective des faits.

Comme je tentais de l’expliquer, il y a ceux qui ne sont finalement pas surpris que les violences aient eu lieu, et j’en fais partie, simplement parce que depuis deux ans rien n’a vraiment changé et surtout parce que les émeutiers de 2005 ont appris et ont sans aucun doute amélioré leurs plans d’actions. Simplement parce que les voitures n’ont pas arrêté de brûler, c’est plus diffus, plus dispersé donc moins visible néanmoins cela se poursuit. Simplement aussi parce que les jeunes n’ont rien à perdre...

Dans l’autre camp qui prône une répression sans faille, le raisonnement souvent repris est de se demander pourquoi et comment deux jeunes étaient sur une mini-moto fonçant à vive allure sur la route. Le raisonnement principal tient en deux points 1- avec quel argent se sont-ils procurés la moto 2- dans tous les cas, ils étaient au minimum en infraction de par leur comportement. Il n’y a rien à redire ce sont des questions que chacun est en droit de se poser. Enfin, ils estiment que le comportement qui consiste à s’attaquer aux forces de l’ordre et à incendier voitures et écoles sont des actes criminels. C’est aussi vrai, rappelons seulement que, dans l’imaginaire collectif, Mai-68 était une joyeuse fête qui s’en prenait aux CRS, montant barricades ici et là. La différence réside dans le degré de violence, c’est évident.

Comme dans tout cercle vicieux trouver la sortie n’est pas simple, et quand j’écris que nous sommes dans la chronique ordinaire de la haine, c’est bien parce que le fossé est énorme, il s’agit de réconcilier l’inconciliable. Souvenez-vous quand vous étiez plus jeunes, dans les années 1980, quand le couple franco-allemand se soudait. J’ai le souvenir d’anciens qui avaient encore en eux cette haine envers le boche, alors que les nouvelles générations célébraient l’amitié franco-allemande.

Il en est de même entre certains jeunes de banlieues et certains policiers et par une partie de la société, une haine ordinaire cultivée par la rancœur. Cette rancœur qui vient que des hommes se sentent humiliés parce que des gens comme moi sans doute expriment une forme de considération pour ce qu’ils considèrent comme des voyous et pensent que nous les oublions ou négligeons.

Il n’en est rien. Comme tout le monde, je tiens à la paix et à la sécurité. Mais je ne tiens pas à transformer notre société en une société qui parce qu’elle est laxiste dans l’intégration des plus fragiles utiliserait la répression pour masquer ses faiblesses.

Mais comment faire ?

La crise de confiance est profonde et elle est couplée à une défiance vis-à-vis de tout ce qui représente la République, la police, la justice, l’école. J’ai lu un commentaire qui disait ne pas comprendre que l’on puisse considérer cet accident comme suspect. C’est difficilement concevable pour toute personne vivant dans un cadre classique, cela l’est moins dans certaines cités, c’est une donnée essentielle à la compréhension des tensions qui règnent dans les banlieues, si la police dit une chose, dans l’esprit de groupe c’est forcément le contraire qui s’est passé, cela n’a rien de rationnel, mais c’est ainsi.

D’ailleurs, maintenant le malaise est tellement fort que personne n’attend plus rien d’autre que le « combat », l’affrontement, la stigmatisation...

Pourtant, il faut bien sortir de cet affrontement, pour cela il faut retrouver des leaders qui sauront s’investir et avoir l’autorité morale pour renverser cette situation. Certains sont « irrécupérables » peut-être, mais attention à ne pas tomber dans l’extrêmisme qui voudrait comparer l’incomparable. Les émeutes ne sont pas organisées au sens politique du terme, incendier une voiture, le centre des impôts ou l’école est un acte inconcevable pour nous, c’est un acte de protestation fort pour les émeutiers qui n’attendent plus rien !

Sortir du cercle vicieux nécessite donc de trouver des hommes et des femmes qui sauront s’imposer et qui auront l’appui à la fois des autorités (de l’Etat) et l’appui de l’opinion publique. Or pour l’instant ni l’Etat ni l’opinion publique ne semblent prêts à franchir le pas.

2007 n’est pas 2005, la violence a monté d’un cran et continuera de monter tant que les problèmes de fond ne seront pas traités et que la haine s’entretiendra confortablement...


Moyenne des avis sur cet article :  3.4/5   (30 votes)




Réagissez à l'article

55 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 28 novembre 2007 10:13

    Il suffit de voir les journalistes demander le retablissement de l’Etat de droit pour comprendre la réalité.

    http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-33387457@7-58,0.html

    C’est l’abandon par des politiciens (bien souvent socialistes ou communistes) de pans entiers de quartiers à des « associations bizness » qui a permis que le communautarisme se répandent.

    C’est bien le discours « droit à la différence » et donc droit en dehors de l’Etat de droit que les habitants ont compris et c’est pour cette raison que les français ont voté Nicolas Sarkozy,afin que ce produise une rupture avec ce type de discours sur la « différence ».

    Les responsables socialistes et leur association « sos racisme » ont préché ce type de discours et nous en voyons aujourd’hui les conséquences.

    Ils ne peuvent plus faire semblant de ne pas voir la réalité d’avoir laissé des zones de non-droit s’installer dans des quartiers entiers.(avec l’économie souterraine)

    Il faut rétablir l’Etat de droit républicain,mettre en prison les français qui ont commis des actes criminels et interdire de territoire national les étrangers qui ont commis des délits

    Il faut le faire vite,sinon il sera trop tard


    • superesistant superesistant 28 novembre 2007 10:24

      pourrait on avoir un post de lerma sans la phrase « et c’est pourquoi les français ont voté NS », tous les français ne l’ont pas voté, certains l’ont voté sans être d’accord avec toutes ces propositions mais faute de mieux, et pourquoi ne voulez vous pas retourner voir en argentine si vous y trouvez un NS par la bas.. smiley

      vous radotez... merci d’avance.


    • Cris Wilkinson Cris Wilkinson 28 novembre 2007 10:28

      On est en démocratie, même si vous n’avez pas voté pour NS, c’est votre président, car c’est le choix de la majorité des français.

      Si vous n’êtes pas satisfait de notre pays, allez en Russie, vous pourrez voter pour qui vous voulez, mais cela sera Poutine qui gagnera quoi qu’il arrive.


    • Gazi BORAT 28 novembre 2007 13:24

      « associations bizness »

      « Ni Putes Ni soumises », si chère à Nicolas Sarkozy et qui, depuis toujours lui a servi la soupe, en est un bel exemple..

      Tiens, au fait, son n°2 vient d’être inculpé d’escroquerie au contrat de qualification pour maintenir à flot son entreprise de.... sécurité !

      gAZi bORAt


    • Gazi BORAT 28 novembre 2007 17:18

      @ Chris Wilkinson

      Pourquoi, de votre côté n’essayeriez vous pas la Suisse ?

      Le climat politique de ce petit pays si propre, si blanc, conviendrait à merveille à votre teint..

      gAZi bORAt


    • Traroth Traroth 28 novembre 2007 18:49

      Et si on se comportait vraiment comme des démocrates et qu’on arrêtait de dire aux autres de s’exiler ? Les opinions démocratiques ont le droit de s’exprimer, en France, et il faut tout faire pour que ça reste comme ça.


    • superesistant superesistant 28 novembre 2007 10:19

      bonjour,

      article dans la lignée de celui de hier, n’excusant pas mais tentant d’expliquer ou de lancer des amorces d’explication.

      forcemment je suis d’accord avec vous donc je ne critiquerai pas, d’autres moins compréhensifs s’en chargeront.

      le problème est un problème de taille et un problème de fond.

      Ce ne sont pas quelques gesticulations de ministres ou une descente de not présipauté qui pourront règler çà. Il faut attaquer le mal à la racine et c’est là que çà coince, car beaucoup ne veulent plus excuser ou tenter de comprendre d’ou viennent ces violences et ne comprendraient pas un débloquage de crédits massif. Et le plus dur ne serait même pas de trouver de l’argent, ( quoi que.. ) mais de changer les mentalités, d’essayer de museler le racisme lattent, et d’essayer de le supprimer des 2 cotés, car un racisme corporatif est exprimé ici aussi.. Pour une action immédiate, une seule solution la repression, donc des 2 cotés on monte d’un cran et on retrouve des armes à feu chez les « mutiniers » aussi, et en plus ils s’en servent..

      on est plus très loin de l’image véhiculée par les gangs américains tirant sur tout ce qui bouge... et en fait on s’y dirige à grands pas si la politique des quartiers difficiles et de l’integration en générale ne diffère pas.

      je ne vois pas pourquoi les jeunes de ces banlieus arrêteraient la provoc et les affrontements si l’attitude générale à leur encontre reste la même...

      la violence mène à la violence, c’est con à dire, çà fait généralité à 2 balles mais c’est tristement le cas.

      prochaines étapes :
      - un grand plan marchall des balieus, des politiques se déplacent et puis pfuittt plus rien..

      - prochaine altercation sérieuse dans un quartier et on remet les couverts... un de ces jours, assassinat de po


      • Internaute Internaute 28 novembre 2007 13:27

        Vous croyez franchement qu’en les payant ils vont s’arrêter ?

        Villepin a distribué 100 millions d’euros de récompense aux associatons tenues par les potes de ceux qui ont brûlé des autos il y a 2 ans. Tout le monde s’accorde pour dire que rien n’a changé.

        Récemment on a supprimé l’exonération de redevance télé pour les retraités à faible revenus. Vont-ils en conséquence se mettre à brûler des autos dans la rue ?


      • ZEN ZEN 28 novembre 2007 10:30

        Ce qui m’étonne, c’est que certains s’étonnent. On a laissé à dessein, en dehors des problèmes sociaux et urbanistiques, proliférer ,depuis longtemps, une économie souterraine douteuse (avec ses mafias) pour avoir la « paix sociale » et pour masquer le chômage et atténuer ses conséquences.On voit le résultat ,prévisible.Un avis tardif, de quelqu’un dont on aurait attendu qu’il agisse plus qu’il ne parle :

        http://www.liberation.fr/actua...


        • Zalka Zalka 28 novembre 2007 11:39

          Commentaire simpliste pour simplets.

          Je m’explique :

          On ne peut qu’approuver le fait de dire « il faut appliquer la loi quelque soit la couleur de peau » (ou la confession). De même je pense également comme vous qu’il faut toujours éviter l’amalgame jeune/casseur (et egalement racille/musulman).

          Néanmoins, si faire preuve de fermeté avec l’application de la loi est nécessaire, cela n’est point suffisant. Les relations entre habitants (pas uniquement les casseurs) et la police est éxécrable : c’est un obstacle à régler. La misère est endémique et ce n’est pas le droit pénal qui réglera ce problème. Les discriminations existent même si les casseurs ont probablement trop tendance à se complaire dans le misérabilisme.

          En vous limitant à l’aspect délinquance / justice / répression , vous vous coupez d’une partie du problème et d’un certain nombre de facteurs déterminants. Vous ne proposez du coup qu’une partie de la solution (une partie juste). Et le résultat ne pourra être qu’un echec de la même manière que la gauche a échoué en ne prenant que la partie sociale et préventive du problème (en délaissant la nécessaire répression de la délinquance).

          J’espère avoir été clair sur le fait que je prône pas l’angélisme bobo de St Germain des prés.


        • Gazi BORAT 28 novembre 2007 13:26

          Mr SEB 59 ne connait pas la haine..

          Lorsqu’il appelle à tirer des balles dans la jambe ou dans la tête (voir fils du jour et de la veille), c’est de la compassion..

          gAZi bORAt


        • Gazi BORAT 28 novembre 2007 13:47

          « La Haine »

          Herr SEB59 non plus ne connait pas la haine.. Losqu’il fait la propmotion dans ses commentaires du jour et de la veille de « la balle dans la jambe ou dans la tête », c’est de la compassion !

          gAZi bORAt


        • Gazi BORAT 28 novembre 2007 17:21

          @ SEB59

          Selon les statistiques établies par la police sur le résultat des interpellations de 2005, la majorité des « racailles » enregistrées ont la même nationalité que les « racailles » du Front National..

          Etonnant, non ?

          gAZi bORAt


        • armand armand 28 novembre 2007 23:20

          Désolé Gazi, mais je ne vous suis pas du tout sur ce point. Pour moi la seule réponse envers ceux qui tirent sur les policiers c’est... de leur tirer de dessus et de les neutraliser. Je n’ai aucune intention de ’comprendre’ les motivations de la racaille, contrairement à ce que disait l’innénarable présidente du syndicat de la magistrature, pour moi ce ne sont pas ’mes enfants’. En revanche, les policiers blessés sont pour moi des frères, des cousins, et j’aimerais qu’on leur témoigne reconnaissance et soutien sur leur lit d’hôpital.

          Il existe un vieux dicton ’force doit rester à la loi’ - dans certains quartiers il faudrait désormais parler de ’loi martiale’ compte tenu des stocks d’armes et de l’existence de bandes organisées qu’aucun programme social ne désarmera.


        • MagicBuster 28 novembre 2007 11:20

          Moi je pense qu’une partie de l’électorat de Sarko en banlieue commence à prendre conscience que derrière ses beaux discours , il n’y aura rien que de la pauvreté , de l’exclusion ou pire , de l’indifférence.

          Habitant en banlieue, il y a pas mal de gens qui ont fait le pari Sarko par dépit plutôt par choix.

          Ne voyant rien venir , aucun changement se profilant , le dépit se transforme rapidement en frustration.

          Quand on attend beaucoup de quelqu’un, on est forcément déçu.

          Moi personnellement je n’attend rien de Sarko, seulement qu’il ne fasse pas imploser la France en 5 ans.

          Malheureusement, je sens que je vais être très frustré.


          • chams 28 novembre 2007 12:34

            ah bon ? tu pense toi ?


          • Philippe D Philippe D 28 novembre 2007 11:46

            @ l’auteur

            Vous dites « Dans les nombreux commentaires et réactions que j’ai lus et entendus, nous voyons clairement se dessiner deux camps, l’un qui comprend plus ou moins, l’autre qui condamne plus ou moins. »

             ????

            N’est-il pas possible de comprendre plutôt plus que moins et condamner plus plus ? Je ne suis pas d’accord avec votre simplification. Comprendre ne signifie pas ne pas condamner, et condamner fortement les exactions.

            Ou alors je ne comprends plus rien !



              • jakback jakback 28 novembre 2007 12:44

                Depuis la fin des années 60, qui coïncide avec l’arrivée en nombre des rapatriés du maghreb, des milliards de francs puis d’euros ont été déversés pour les banlieues, avec le résultat que l’on constate.

                Bien sur rien d’innocent dans tout cela l’industrie avait besoin de main d’oeuvre et la France de petits néo-français, ce qui entraînera un recul d’éducation dans le prolétariat et sous prolétariat de notre pays, puis que la grande majorité d’entre eux étaient analphabètes, conjugué a une démographie galopante, le but recherche fut dans un premier temps atteint au-delà de toutes les espérances.

                L’heure est arrivée de payer l’addition, 40 années de laissé aller, de laxisme, de manipulation ( ex : SOS Racisme contre le FN)a fait oublier qu’au contraire de vagues d’émigrations précédentes judéo-chrétiennes , celle-ci était d’une autre culture, peu compatible avec notre démocratie si on y prenais garde.

                Toute la problématique est la libanisation de notre société, toute autre interprétation est démagogue, de mauvaise foi ,idéologique. smiley


                • conrad 28 novembre 2007 13:19

                  Bien vu Jack ! Le politiquement correct nous conduit tout droit vers une déchirure dramatique.


                • Alexis Brunet Alexis Brunet 28 novembre 2007 14:58

                  Car selon vous, certaines cultures seraient incompatibles avec la Grande Démocratie à l’occidentale, celle qui fait tant de bien, et qui civilise ? L’histoire prouve pourtant le contraire... . N’y a t il pas une point d’éthnocentrisme (pour ne pas dire autre chose) dans votre commentaire ?


                • jakback jakback 28 novembre 2007 12:48

                  Poutine est sur AVOX, mon commentaire n’a pas tenu 1 minute, la vérité dérange, peu importe elle existe


                  • jakback jakback 28 novembre 2007 12:49

                    Curieusement le revoilou -:o


                  • Zalka Zalka 28 novembre 2007 13:09

                    Il n’a jamais disparu. C’est un problème de fichiers temporaires qui ne se mettent pas à jour très rapidement.

                    Mais c’est plus simple de faire le caliméro : « ouin ouin on me censure ».


                  • Philou017 Philou017 29 novembre 2007 02:15

                    Pour les commentaires qui disparaissent, ca peut être un problème avec le cache de FIREFOX qui affiche une ancienne version de la page. Dans ce cas, videz le cache ou faites CTRL + F5 (actualisation forcée).


                  • conrad 28 novembre 2007 13:01

                    Un article bien long pour pas grand chose. Je voudrais être concis aussi je serai brutal en utilisant quelques expressions. Ce n’est pas l’immigration qui est une richesse, c’est la démographie. Un espagnol n’est pas un marocain, un « judéo-chrétien » n’est pas un musulman. En situation de faible croissance (beauce la Chine, etc...)il n’y aura pas d’intégration. Autre angle : le patronat trouve un intérêt dans l’immigration massive. Question à mille euros : qu’est-ce qui coûte le plus cher, les désordre d’immigration non maitrisée ou un politique vigoureuse de la natalité ? Merci de m’avoir lu.


                    • conrad 28 novembre 2007 13:10

                      JackBack résume en peu de mot la situation. J’ajouterais une autre expression dont je n’ai pas la paternité : le coeur nous fait obligation, la raison nous l’interdit. C’est exactement le dilemne devant lequel nous sommes (européens.


                      • jakback jakback 28 novembre 2007 13:13

                        vive la censure sur AVOX, mon commentaire est effacé, bien évidement le censeur ne se justifiera pas


                        • Zalka Zalka 28 novembre 2007 13:42

                          Il n’a jamais disparu. C’est un problème de fichiers temporaires qui ne se mettent pas à jour très rapidement.

                          Allez dans outils/options internet. Dans le cadre « fichiers internet temporaire » cliquez sur « supprimer les fichiers ». Puis faites F5 pour rafraichir votre navigateur.

                          Il se peut que ce soit un problème de rafraichissement du au serveur, si cette maneuvre ne marche pas.

                          Mais c’est plus simple de faire le caliméro : « ouin ouin on me censure ».


                        • Internaute Internaute 28 novembre 2007 13:16

                          « Il n’y a pas de réponse unique, mais un ensemble d’événements qui sont tous connus et analysés, qui vont de la défaillance des parents, au chômage en passant par la dégradation du tissu social. Aucun élément pris isolément ne peut expliquer la situation, c’est bien l’accumulation de défaillances qui nous a menés à cette situation. »

                          Curieusement, vous oubliez une des raisons originelle de ce problème des banlieues qui est l’immigration forcenée que nous subissons. Au nom des droits de l’homme et de l’UE on a fait rentrer des centaines de milliers de pauvres gens qui n’ont rien à faire chez nous, n’y trouvent pas leur place et s’accumulent dans des foyers de haines et de rancoeur. Je remarque que vous trouvez beaucoup de haine dans des commentaires qui ne sont que des textes écrits mais que vous trouvez beaucoup de bonnes raisons pour bruler des autos, meurtrir des policiers et détruire des biens publics. Il faudrait savoir ce que le mot « haine » signifie pour vous et que vous analysiez un peu plus froidement et sans oeillères qui est porteur de haine dans ce pays.

                          Ces mêmes banlieues ne posaient pas de problèmes quand elles étaient occupées par des français. Il y a peut-être une question de population que vous faites semblant d’ignorer.

                          Je sais que le terme même de français vous inspire le plus profond mépris mais sachez qu’il en existe encore quelques uns qui résistent au grand laminoir des faux semblants du mondialisme, de la culpabilisation des masses et des droits de l’hommes.


                          • conrad 28 novembre 2007 13:24

                            Il est une chose que nos concitoyens doivent bien comprendre. L’émergence des grands pays comme la Chine, l’Inde... dont les productions sont à bas coût vont nous empêcher (dans toute l’Europe) d’intégrer les nouveaux arrivants ; et en même temps paupériser l’ensemble de la société.


                          • Yohan Yohan 28 novembre 2007 13:26

                            Ce qui se passe dans les banlieues est bien pire que ce qu’on imagine. Il y a certes des cités relativement calmes bien sûr. Ce n’est pas la loi à l’Ouest du Pécos partout.

                            Les problèmes ne doivent pas être relativisés et sous-estimés pour autant, comme certains aiment à le faire sur Avox.

                            En effet, dans bcp de Cités, ce n’est que caïdat, apartheid sexiste, déscolarisation, traffic d’arme, recel, intégrisme religieux, discrimination, racisme anti blanc, anti-tout.

                            Tout se confond dans un ordre qui n’est qu’apparent. Vous pouvez traverser la Cité cent fois sans que rien ne vous arrive (j’en fais l’expérience tous les jours). On peut être tenté de minimiser, puisque rien ne se passe de visible. Ma voiture y est garée chaque jour et jamais bignée. Je fais peut-être parti du décor (le mec qui rentre et qui sort avec sa mallette). Les jeunes qui tiennent les murs, qui chauffent le béton, ça fait sourire les bobos, moi je ne rie pas.

                            Alors, quand ça flambe, c’est hard, certes, mais c’est aussi la cocotte qui expulse sa vapeur de rancoeur. Après l’expulsion, c’est retour au calme et plus rien ne se passe.

                            Derrière l’apparence de calme, nécessaire au repos des hommes en capuche (j’écrirai bientôt la-dessus) et aux traffics en tout genre, peut surgir la violence brutale qui n’attend qu’un signal. (celle-ci est souvent le fait des plus jeunes qui ne se sont pas encore trouvés leur « fauteuil d’orchestre » dans la Cité).

                            Il y a ceux qui disent que leur Cité est néanmoins vivable. Le problème, c’est que les mêmes disent aussi souvent le contraire. Il suffit que leur fiston prenne un coup de boule ou que la R18 parte en fumée à Nöel.

                            Gauche, Droite, tous ont échoué et personne n’a encore trouvé le remède. Casser les Cités, oui mais c’est trop cher et ça ne suffirait pas. Plan Marshall des banlieues, aussi essentiel que les questions d’environnement. Au fond, les banlieues, c’est déjà une question d’environnement....


                            • fouadraiden fouadraiden 28 novembre 2007 13:29

                              aucun remèdes possibles.

                              ceux qui doutent devrait se projeter sur l’histoire des Etats Unis.

                              que peuvent les politiques ? rien.


                            • Saï 28 novembre 2007 14:13

                              Aucun remède possible pour les faibles baignés d’idéologie et de préjugés oui.

                              A force de se masturber le cerveau sur le pourquoi de cette situation et sur qui en est responsable, on en oublie le raisonnement logique de la résolution d’un problème. Le problème n’est pas la responsabilité de la situation et la désignation du coupable que l’on devrait punir. Il se situe dans le règlement de cette situation.

                              Quel est le principal problème à l’origine de la situation sociale dans les banlieues aujourd’hui ? L’économie souterraine forte.

                              Comment règle-t-on ce problème ? En s’attaquant à l’économie souterraine en question ET en présentant des alternatives sociales qui permettent de compenser le manque à gagner lié à la disparition de cette économie.

                              Comment offre-t-on les alternatives sociales en question ? Par du dialogue, de la communication et une politique sociale ambitieuse, ce qui va effectivement impliquer de mettre à nouveau des moyens conséquents malgré les milliards déjà investis, en pure perte pour la plupart parce que le fond du problème n’a pas été traité.

                              Comment s’attaque-t-on à l’économie souterraine ? En la démantelant, et en empêchant ainsi qu’elle apparaisse comme une porte de sortie dans les cités.

                              Comment la démantèle-t-on ? En prélevant la source de ces revenus souterrains, c’est-à-dire les marchandises qui créent ce trafic : armes, drogue, etc.

                              Comment prélève-t-on des armes et de la drogue ? En allant les chercher là où elles se trouvent. Mais là on a un problème, car cette étape nécessite l’intervention de l’ordre public, refusée par une majorité qui y voit une atteinte à la liberté.

                              Tout a un prix. Le règlement de la situation dans les banlieues aussi. La France n’est pas prête à le payer. La situation sociale est déjà tellement fragile, vous comprenez. Ce serait mettre le feu aux poudres, voyons ! Alors on laisse pourrir, en râlant hypocritement contre le système parce que rien ne change, mais au moins, ma sacro-sainte bonne conscience idéologique est préservée dans ses petites illusions.

                              CQFD.


                            • fouadraiden fouadraiden 28 novembre 2007 14:30

                              sai,

                              mais non. le trafic et le reste n’intéressent que la discussion socio -criminalistique.

                              tournez le probleme comme vs le voulez,ds 15 ans vous en serez encore là,ce qui n’est pas tres grave.


                            • Saï 28 novembre 2007 14:49

                              Fouad,

                              Le trafic et ses à-côtés n’intéressent que la discussion socio-criminalistique, dites-vous. C’est là précisément le problème, vous ne croyez pas ?

                              Je pense que vous avez un minimum de connaissance du fonctionnement des communautés dans les cités. Si c’est le cas vous savez comme moi que le trafic y a des répercussions sociales qui sortent largement du seul domaine de la criminalité. Et donc que remettre son influence et les différents moyens d’y mettre un terme, au centre du débat serait un prérequis à un début de solution. Parce qu’il est important qu’il n’apparaisse plus comme une alternative au processus d’intégration sociale.

                              Et parce que pour ma part, je n’ai pas l’intention d’en être encore là dans quinze ans. D’ailleurs on n’en serait pas vraiment « là », ce serait la même situation avec quinze ans de pourrissement en plus. Une perspective qui fait froid dans le dos, à mon sens.


                            • faridola 28 novembre 2007 14:51

                              Vous avez raison, il y a un tel manque de consensus dans notre société divisée de courants idéologiques forts que l’on n’ose rien faire de peur de déplaire et ... de ne plus être réélu. La moindre parole forte, fait peur, la virilité n’est reconnue qu’aux jeunes de cité, les politiques, les éducateurs se sont retranchés derrière un vocabulaire plein de compréhension pour tous ceux qui disent souffrir et ils sont nombreux ! On est dans un monde qui refuse la sanction, ça fait trop autorité, père sévère, et ça n’est guère dans l’air du temps, qui est le temps des mères, des bonnes mamans qui refusent la correction à leurs sales marmots. Il faut se dép^cher de faire peur aux adolescents violents, c’est une question de survie pour la civilisation. Etre craint est une nécessité pour les forces de l’ordre et pour les pères, s’il y en a encore, c’est une question à poser.


                            • fouadraiden fouadraiden 28 novembre 2007 18:41

                              vous savez savoir de qui l’oeuf ou la poule précède ne résoud aucun probleme sérieux qui se posent aux biologistes.même chose avec les banlieues.les conferences à la con qui classent, qui jugent et qui radotent, ça na jamais rien fait bougé.

                              faut que vs trouviez autre chose que la propagande inactuelle qui vs sert de grille de lecture et de préalable si vs cherchez encore à eviter le désastre que connaît les Etats Unis avec leurs minorités ethniques.

                              ps:selon moi il est impossible d’eviter le scenario américian .


                            • Hakim I. 28 novembre 2007 14:11

                              Article le plus objectif que j’ai pu lire jusqu’ici sur Avox. Quand aux commentaires, je me délecte de voir autant de personnes qui ne voient le monde que comme un élément gravitant autour de leur petites personnes.

                              Bosser dans un contexte international m’a appris une chose, ce n’est pratiquement qu’en france que l’on blâme quelqu’un de différent de soi pour les difficultés de nos vies. Et si intégration il doit y avoir, cette caractéristique qu’on retrouve chez pas mal de jeunes en banlieue font d’eux des Français.

                              Pourquoi en arrive-t-on la ? Qui a vécu dans une cité comme celle de Villiers le Bel, Sarcelles, Mantes, Gennevilliers, etc, sait que jusqu’à début 90, la présence policière était quasiment nulle. « Laisser les s’entretuer ces métèques » qu’on se disait. Seulement voila, il fallait bien qu’un mode de vie s’instaure, et ce mode de vie s’appelle la loi du plus fort. Plus on l’est et plus on survit. Oui survivre, c’est bien le mot. Quand on habite à peine à 2Km du centre ville et qu’on entend des gamins dire « On va a la ville » tellement c’est difficile de s’y rendre vu le manque de transports/infrastructures.

                              Vous parlez de dealers qui roulent en cabriolet ? OK, vous avez raison, mais la question n’est pas de se demander pourquoi on n’arrive pas a les arrêter... Il s’agit de comprendre pourquoi on ne les arrête pas. La plupart des petites frappes qui arrivent a sortir par magie des gardes à vue sont des indics. On les laisse vaquer a leurs petits Business pourvu qu’ils arrivent a fournir des informations assez importantes pour permettre à l’inspecteur de la BAC de « démanteler » un « réseau » assez gros qui l’aidera a demander sa mutation hors des banlieues sensibles.

                              Le sentiment d’appartenance national... réveillez vous et soyez réaliste. Si on nous avait dit dès le départ que la France voulait appliquer la préférence nationale plutot que la loi républicaine, on n’aurait pas revendiqué les mêmes droits que les les français non colorés. Nous ne sommes pas des enfants pour nous faire croire que la « liberté égalité et Fraternité » était pour tous. Elle est ou la petite astérisque et les petites lettres en dessous du contrat ? Petite anecdote :A 14 ans je me suis fait confisquer mes pétards et feux d’artifices du 14 Juillet par un agent de police qui me disait « Le 14 Juilet c’est pas pour vous ». Moi qui suis d’un naturel soft, imaginez le genre de dégats que peut faire ce genre de réplique à un jeune qui imprime tout comme un programme initial. Croyez vous vraiment qu’un être humain avec toute la fierté que cet état implique allait s’accrocher à la jambe d’un pays qui ne veut pas de lui ?

                              Je dévie, je préfère arrêter là, je dois retourner bosser.


                              • Alexis Brunet Alexis Brunet 28 novembre 2007 15:02

                                Enfin quelque qui raisonne... Merci, et bravo pour ce commentaire.


                              • Hakim I. 28 novembre 2007 17:20

                                J’ai pris du temps sur ma pause déjeuner pour commenter l’article, ce n’est pas pour qu’il soit censuré a cause de quelques dégénérés...

                                Je le reposte.

                                Article le plus objectif que j’ai pu lire jusqu’ici sur Avox. Quand aux commentaires, je me délecte de voir autant de personnes qui ne voient le monde que comme un élément gravitant autour de leur petites personnes.

                                Bosser dans un contexte international m’a appris une chose, ce n’est pratiquement qu’en france que l’on blâme quelqu’un de différent de soi pour les difficultés de nos vies. Et si intégration il doit y avoir, cette caractéristique qu’on retrouve chez pas mal de jeunes en banlieue font d’eux des Français.

                                Pourquoi en arrive-t-on la ? Qui a vécu dans une cité comme celle de Villiers le Bel, Sarcelles, Mantes, Gennevilliers, etc, sait que jusqu’à début 90, la présence policière était quasiment nulle. « Laisser les s’entretuer ces métèques » qu’on se disait. Seulement voila, il fallait bien qu’un mode de vie s’instaure, et ce mode de vie s’appelle la loi du plus fort. Plus on l’est et plus on survit. Oui survivre, c’est bien le mot. Quand on habite à peine à 2Km du centre ville et qu’on entend des gamins dire « On va a la ville » tellement c’est difficile de s’y rendre vu le manque de transports/infrastructures.

                                Vous parlez de dealers qui roulent en cabriolet ? OK, vous avez raison, mais la question n’est pas de se demander pourquoi on n’arrive pas a les arrêter... Il s’agit de comprendre pourquoi on ne les arrête pas. La plupart des petites frappes qui arrivent a sortir par magie des gardes à vue sont des indics. On les laisse vaquer a leurs petits Business pourvu qu’ils arrivent a fournir des informations assez importantes pour permettre à l’inspecteur de la BAC de « démanteler » un « réseau » assez gros qui l’aidera a demander sa mutation hors des banlieues sensibles.

                                Le sentiment d’appartenance national... réveillez vous et soyez réaliste. Si on nous avait dit dès le départ que la France voulait appliquer la préférence nationale plutot que la loi républicaine, on n’aurait pas revendiqué les mêmes droits que les les français non colorés. Nous ne sommes pas des enfants pour nous faire croire que la « liberté égalité et Fraternité » était pour tous. Elle est ou la petite astérisque et les petites lettres en dessous du contrat ? Petite anecdote:A 14 ans je me suis fait confisquer mes pétards et feux d’artifices du 14 Juillet par un agent de police qui me disait « Le 14 Juilet c’est pas pour vous ». Moi qui suis d’un naturel soft, imaginez le genre de dégats que peut faire ce genre de réplique à un jeune qui imprime tout comme un programme initial. Croyez vous vraiment qu’un être humain avec toute la fierté que cet état implique allait s’accrocher à la jambe d’un pays qui ne veut pas de lui ?

                                Je dévie, je préfère arrêter là, je dois retourner bosser.


                              • Hakim I. 28 novembre 2007 17:22

                                oups, pardon pour le troll. Pb de navigateur ...


                              • Le péripate Le péripate 28 novembre 2007 17:27

                                Bien dit Hakim


                              • Pauldac 29 novembre 2007 13:37

                                Quand j’étais au CM2, il y avait 2 beurs qui semaient la terreur dans la cour de recrée.Ils avaient deux ans de plus que les autres. La première semaine de mon entrée en 6ème un beur en 5ème m’a demandé si j’étais en 6ème puis ayant répondu ’oui’ m’a ordonné de lui filer de l’argent sinon j’allais prendre son poing dans ma gueule. En 5ème, en cours de gym deux jeunes beurettes se sont collées à un de mes amis de l’époque, tout intimidé il s’est éloigné. Là les beurettes ont commencé à lui crier dessus en lui disant ’Qu’est ce t’as t’es raciste ?’ et elles ont commencé à ameuter d’autres beurs en disant que mon pauvre pôte rouge comme une écrevisse était raciste (on s’en est sortis avec seulement quelques giffles heureusement).

                                Je pourrais en citer plein des anecdotes comme celles la, je devais être en 4ème ou 3ème lorsque je me rendais à pied avec un pote au centre commercial voisin. Malheureusement on est passé à côté d’une demie douzaine de beurs qui ont commencé à nous insulter, nous provoquer, nous lancer des cannettes dessus. On a pas fait les fiers on a fuit comme des lapins.

                                Je me rappelle au lycée de beurs assis au fond du bus qui gueulaient ’nique la France’ ou ’vive les allocations’ pour bien faire chier les face de craies ambiantes.

                                On peut continuer longtemps comme ça à se jetter la pierre et à excuser son racisme sous prétexte qu’on a déjà été agressé verbalement ou physiquement par un autre raciste.

                                Il y a des racistes de chaque côté, cela ne sert à rien d’essayer de trouver quel est le premier maillon de cette chaine de haine. Alors soit on zappe le passé et on se focalise sur un avenir commun, soit on continue à mettre en préalable la repentance de l’autre et on reste dans l’impasse.


                              • ZEN ZEN 28 novembre 2007 14:23

                                Très bon commentaire, Hakim...


                                • superesistant superesistant 28 novembre 2007 15:15

                                  @ JM59

                                  le raccourci :« c’est la faute des français les immigrés et les voyous n’y sont pour rien.. »

                                  génial nan nan génial, en matière de communication vous pourriez bosser au futur ministère de la propagande de Brice hortefeux... smiley


                                • Zalka Zalka 29 novembre 2007 09:54

                                  Seb : je n’ai pas eu cette impression en lisant Hakim. Il témoigne juste d’un aspect du problème. Mais dans la mesure où vous êtes du genre à penser « c’est toujours la fautes des arabes », je comprend que vous le preniez de travers sans raison.


                                • Jason Jason 28 novembre 2007 18:38

                                  Comme vous, cette flambée de violence dans les banlieues me met dans un certain désarroi. Je suis tenté de regarder en arrière (ce qui n’est pas toujours la meilleure méthode) et je me dis qu’à une certaine époque, cela n’existait pas. Les trente glorieuses n’ont pas connu ce genre de phénomène à répétition et avec l’intensité que l’on connait aujourd’hui. Que s’est-il passé ? Déclin de l’autorité morale des ainés, mais lesquels ? Lacunes du système éducatif ? Rôle régulateur de l’Etat qui a laissé se dégrader le marché du travail ? Frilosité des acteurs sociaux, syndicalisme en berne, prés carrés défendus par les corporations, élitisme et autisme à tous les niveaux de l’échelle sociale, indifférence du Capital et des employeurs ?

                                  Le commerce, l’industrie, les services, censés contribuer à la prospérité générale, ne profitent qu’à des segments toujours plus faibles de la population. Les laissés pour compte d’une économie de marché omniprésente en viennent à se révolter. Tout le monde se regarde, et chacun cherche des réponse hâtives. J’ai bien peur que la solution soit en grande partie économique, mais celle-ci n’est pas à l’horizon.


                                  • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 28 novembre 2007 20:13

                                    Bon ne reste plus qu’a équiper les CRS de ce matériel !

                                    http://apu.mabul.org/apu-6-g5vwgu4lhoo4ilk2guxg1uc2.jpg.html

                                    http://apu.mabul.org/apu-6-f0d4lu363twlt95maqp20pfs.jpg.html

                                    ,... puis pour plus de dissuasion,.... il reste encore celui-là !

                                    http://apu.mabul.org/apu-6-7o72xpqzr0fgx58pwqiwbyqv.jpg.html

                                    @+ P@py


                                    • ddacoudre ddacoudre 29 novembre 2007 00:19

                                      Bonjour yann.

                                      Tu fais un exposé de la situation très sociologique, car il s’agit bien d’un problème sociologique qui débouche sur des situations de violences que l’on pourrait, si elles étaient concerté qualifier d’insurrectionnelle. Pour l’instant nous bénéficions de la chance qu’ils n’ont pas encore acquis une conscience de classe sociale car il n’en ont pas les compétences intellectuelles, ni l’élément fédérateur, mais il s’agit bien d’une révolte contre l’institution républicaine qui n’est en rien responsable de leur situation, car cela dépend des choix politiques fait par les citoyens qui concourent sans le savoir à ces circonstances, alors qu’ils s’en croient les victimes, mais par leurs choix politique ils n’apportent pas de solution malgré la récurrence historique de ce type de révolte lié aux conditions économiques qui les engendre.

                                      Ce ne sont pas les miséreux qui se révolte car la misère ne donne guère de moyens de se révolter, ils sont dans la pauvreté relative, celle qui ne permet pas d’accéder à tous les biens qu’ils voient au quotidien et auxquels ils n’ont pas accès, si ce n’est certains par des moyens illicites qu’ils veulent préserver.

                                      Notre stratification sociale par le revenu, et le coût du logement relègue les moins chanceux de la compétition économique dans des zones en bordure des grandes villes. De tous temps il en a été ainsi avec plus ou moins de bonheur suivant si la croissance était porteuse d’emploi suffisant ou non (indépendamment des francs tireurs de toutes sociétés).

                                      Il en découle une zonification constituante d’une zone « zoo anthropologique » où se développe des règles en marges de la société, dans laquelle ils sont immergés mais dont ils sont exclus par l’activité économique, et en plus s’y accole toutes les reconnaissances ethniques et communautaristes.

                                      Il faut avoir en mémoire ce qui fut la source du développement de la conscience de classe en France avec l’industrialisation durant le 19e siècles.

                                      Nous sommes exactement dans le même phénomène avec un nouvel paradigme bien sur, c’est pour cela que nous pensons que ce n’est qu’un phénomène de violence.

                                      Pour deux raisons, celle que cela nous évite de nous remettre en cause et satisfait à la recherche de boucs émissaires pour notre besoin de justification.

                                      La réponse de l’état par la violence publique si elle est utile pour rompre un processus d’emportement, qui ne cesse de lui-même que lorsqu’il a consommé toute son énergie, se contente d’être le droit de la force plutôt que la force du droit.

                                      La nuance entre les deux c’est que l’on utilise le droit de la force pour contraindre les pauvres à conserver leur sort, la force du droit est celle qui régule la sociabilité des citoyens et rend donc leurs comportements sécurisants

                                      Ainsi, nous voyons les plus riches et les plus développés qui se sont constitués sur des principes démocratiques, passer progressivement, en interne et en externe, d’une logique où prévalait la force du droit, à une logique du Droit de la force.

                                      Cela conduit obligatoirement à d’autres développements qui ne manqueront pas de surgir.

                                      Il faut être vraiment de mauvaise fois pour penser qu’un tel événement est pu surgir spontanément comme réponse à un accident regrettable, et considérer ces événements récurrents que comme un phénomène de violence.

                                      Si il y a violence c’est celle d’une compétition effréné qui broie particulièrement les derniers.

                                      Il est bien évident que si ces révoltés avaient une conscience structurée des sources de leurs conditions ils auraient choisi d’autres symboles à brûler.

                                      Et ce n’est qu’un aperçu de ce que sera l’avenir si nous ne trouvons pas une sortie au tout marchand et pas de moyen monétaire, car d’ici trente ans nous allons passer à 10 milliards d’habitants, et même en mettant des barbelés aux frontières nous ne les empêcheront pas de passer, et ils irons là ou ils vont tous dans tous les pays du monde, s’entasser dans les banlieues des grande villes, ou sur les décharges.

                                      Nous, nous en avons, qui font les poubelles avant, car nous n’avons plus de décharges libres. Si l’on apporte une solution à cela, il ne restera que les francs tireurs.

                                      Je suis comme toi je comprends l’émotion que cela soulève chez les victimes, mais mon empathie ne me conduit pas à croire que traiter cela comme un fait divers ne soit pas une grossière erreur.

                                      Cordialement.


                                      • Zenobia Zenobia 29 novembre 2007 11:09

                                        Excellent complément d’analyse à l’article.

                                        Par ailleurs je voudrais remercier Hakim de son post fort pertinent. Ayant vécu et travaillé bien longtemps à l’étranger, dans de nombreux pays du monde, et par ailleurs étant moi-même issue d’une immigration quelque peu antérieure, mais qui fut aussi relativement « mal traitée », je ne peux que constater une France qui se comporte d’une manière tout à fait paradoxale et paranoïaque, à chaque fois aussi affolée par un phénomène qui ne cesse de répéter, parce que le mal n’est pas pris à la racine...économique principalement.

                                        La ghettoisation systématique, insidieuse, presque sournoise, peut être souvent même « à l’insu de notre plein gré », de la société française depuis presque 30 années donne ce résultat.

                                        Nous générons ce que nous avons engendré : un malaise violent, devenu insoutenable du fait de la précarité ambiante. Précarité sociale, culturelle et professionnelle. Depuis toutes ces années « cachez ces banlieues que nous ne saurions voir ».....

                                        Maintenant quand on nous parle de banditisme dans les banlieues, certes, nous devons y faire face, et résolument, par des mesures concrêtes, mais comment le grand-banditisme étatisé, institutionalisé de nos gouvernants et de nos grand patrons (cf. les derniers mouvements étranges de la caisse noire du MEDEF par exemple, ou bien les tripatouillages d’un Monsieur Laporte ces derniers temps, avant ce fut par exemple un Bernard Tape qui distribuait si gentiement des ballons dans les banlieues pendant qu’il trempait allègrement dans des caisses substantielles...et tant d’autres exemples, à droite comme à gauche d’ailleurs, à commencer par le sommet : le compte japonais de l’ex-président et la situation plus qu’embrouillée du patrimoine de l’actuel président....)

                                        donc comment ce système pratiquement officiel et étatique a t il l’intention de rappeler à l’ordre les petites frappes et caïds de ces banlieues chaudes qui n’ont même souvent plus qu’un numéro gravé au fer rouge..... ???

                                        Etant une vieille grand-mère radoteuse 68huitarde et qui s’assume totalement avec toutes ses contradictions, je vous avoue que je crois fort à la vertu de l’exemple. Vous voulez faire changer les choses, vous exigez l’autorité pour faire changer ce drame récurrent de la poudrière des banlieues ???alors montrez d’abord le bon chemin... Au niveau personnel et au niveau de la communauté, de la nation.


                                      • Pauldac 29 novembre 2007 13:50

                                        @Zenobia

                                        99% de la population française est constituée d’individus honnêtes qui montrent l’exemple. Donc ce que vous proposez comme solution au problème est déjà là. Ce qui prouve bien que votre solution n’en est pas une.

                                        Je ne crois pas à la notion d’exemple. Il y aura toujours des gens pour contourner/détourner/s’affranchir du système et en tant qu’ancienne 68arde vous êtes bien placée pour savoir ce dont je parle.

                                        Même si demain on se retrouve avec des dirigeants politiques/d’entreprise transformés en saints, il y aura toujours des gars dans les banlieues ou ailleurs pour se dire qu’ils gagneraient quand même à donner dans le vol, le deal ou l’escroquerie.

                                        L’homme a une propension naturelle à satisfaire voire maximiser son intérêt personnel. Il n’y a rien dans nos gènes qui nous pousse à l’humanisme. Ceci est le fruit d’une réflexion, d’une éducation, d’un système de valeurs morales... ce qui somme toute nous amène loin de mai 68 smiley


                                      • ddacoudre ddacoudre 1er décembre 2007 23:38

                                        bonjour pauldak

                                        la France plus de trois millions de crimes et délits, cela ne fait pas tout à fait 99%.

                                        cordialement.


                                      • Pauldac 29 novembre 2007 13:21

                                        Il y a une seule et unique solution pour la crise des banlieues : sortir les habitants de la pauvreté et mettre tous les délinquants/criminels en prison.

                                        Malheureusement cette unique solution est impossible donc demeure le problème.


                                        • donino30 donino30 19 février 2008 13:31

                                          Un mot sur la conclusion de l’auteur "Mais comment faire", dont voici la seule proposition : "Sortir du cercle vicieux nécessite donc de trouver des hommes et des femmes qui sauront s’imposer et qui auront l’appui à la fois des autorités (de l’Etat) et l’appui de l’opinion publique. Or pour l’instant ni l’Etat ni l’opinion publique ne semblent prêts à franchir le pas".

                                           

                                          Félicitations, alors là chers concitoyens je crois que nous tenons la solution au problème des banlieues. Il aurait même dû ajouter : blablablablablablabla, cela aurait apporté encore plus de relief. Désolé, je respecte le travail nécessaire à l’élaboration d’un article, mais on aurait pu nous épargner ce paragraphe. On croirait entendre casimir au pays des bisounours.

                                           

                                          Les béni-oui-oui ne savent faire autre chose que l’éternelle repentance et culpabiliser. Maintenant qu’il n’y a plus d’argent à distribuer grâce à la politique de l’autruche sur plusieurs décennies, je me demande bien vers quoi l’escalade va évoluer. Personnellement, dans le contexte mondial tel qu’il est, je ne vois aucun scénario qui n’aboutisse pas à une situation d’une gravité extrême pour le pays. Ainsi nous l’enseigne régulièrement l’histoire : montée, déclin et graves crises se succédent inexorablement quand la politique a oublié ce que voulait dire les mots courage et conviction. Nous sommes des lâches, nous n’avons pas osé regarder nos problèmes dans les yeux quand il le fallait, nous le paierons au prix fort et ne pourrons nous en prendre qu’à nous mêmes.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès