Barack Obama : l’effroyable imposture
« Le fascisme de naguère, ne fût-ce qu’à travers la dégénérescence de la rhétorique, rendait différent, alors que le nouveau fascisme – qui est tout autre chose – ne rend plus différent : il n’est plus rhétorique sur le mode humaniste, mais pragmatique sur le mode américain. Son but est la réorganisation et le nivellement brutalement totalitaire du monde. »
- Pier Paolo Pasolini (1974)[1]
« Voyez-vous, le capitalisme n’est pas fondamentalement raciste ; il peut exploiter le racisme pour ses fins, mais le racisme ne lui est pas intrinsèque. Le capitalisme veut fondamentalement que les gens soient des engrenages interchangeables, et les différences entre eux, telles que les différences raciales, ne sont d’habitude pas fonctionnelles. Ou elles peuvent l’être pour un temps, comme quand on veut une main-d’œuvre sur-exploitée, par exemple, mais ces situations sont plutôt anormales. Sur une longue période, vous pouvez vous attendre à ce que le capitalisme soit anti-raciste, précisément parce qu’il est anti-humain. Et la race est en fait une caractéristique humaine - il n’y aucune raison pour qu’il s’agisse d’une caractéristique négative, mais c’est une caractéristique humaine. C’est pourquoi les identifications basées sur la race interfèrent avec l’idéal capitaliste de base selon lequel les gens devraient être disponibles juste comme consommateurs et producteurs, des engrenages interchangeables qui achèteront toute la camelote qui est produite : c’est à cela qu’ils servent en fin de compte, et toute autre propriété qu’ils pourraient avoir est plutôt inintéressante – et même une nuisance d’habitude. »
- Noam Chomsky (1989)[2]
Obama est membre du Parti démocrate - qui est, tout autant que le Parti républicain, au service de la bourgeoisie américaine. A ceux qui en douteraient encore, rappelons brièvement quelques « prouesses » des précédents chefs d’Etat démocrates :
- sous la présidence d’Harry S. Truman, du 12 avril 1945 au 20 janvier 1953 : bombardements de Tokyo (plusieurs dizaines de milliers de victimes civiles) bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki, soutien aux fascistes en Grèce, création de
- sous la présidence de John F. Kennedy, du 20 janvier 1961 au 22 novembre 1963 : doublement du nombre de missiles nucléaires balistiques intercontinentaux, renforcement des unités de lutte anti-guérilla, tentative de renversement du gouvernement castriste (débarquement de la baie des Cochons), envoi des premières troupes américaines au Vietnam
- sous la présidence de Lyndon B. Johnson, du 22 novembre 1963 au 20 janvier 1969 : répression violente des émeutes dans les ghettos noirs, intensification de la guerre au Vietnam (plusieurs millions de victimes vietnamiennes), soutien au général indonésien Suharto dans sa « chasse aux rouges » (500 000 à 1 000 000 de personnes assassinées), soutien à la dictature du Shah d’Iran
- sous la présidence de Jimmy Carter, du 20 janvier 1977 au 20 janvier 1981 : soutien aux islamistes luttant contre le régime pro-soviétique en place à Kaboul puis contre l’Armée Rouge, soutien à l’invasion du Timor-Oriental par l’armée indonésienne (environ 200 000 morts sur une population de moins d’un million d’habitants)
- sous la présidence de Bill Clinton, du 20 janvier 1993 au 20 janvier 2001 : interventions militaires en Somalie et à Haïti, bombardements du Soudan et de l’Afghanistan le 20 août 1998 (mais poursuite de l’aide américaine aux talibans), guerre contre
... Obama s’inscrit parfaitement dans la lignée de ces présidents : sur l’échiquier politique français, il serait classé à droite. L’adjectif « socialiste » est, pour lui, une insulte. S’il veut retirer des troupes d’occupation d’Irak, c’est... pour les transférer en Afghanistan[3]. Ses prises de position en faveur du « Tibet » ou du « Darfour » ne sont que la traduction en discours sur les « droits de l’Homme » des intérêts des multinationales américaines. Selon lui, « un nouvel esprit de sacrifice et de service est nécessaire » qui exige que les Américains soient déterminés « à s’y mettre, à travailler plus dur ». En bref : le programme habituel de
Au vu du profil politique d’Obama, on comprend aisément pourquoi, comme l’ont souligné les meRdias, les Républicains se sont montrés particulièrement bons perdants. Pour G. W. Bush, les Américains « ont choisi un président qui représente un triomphe dans l’histoire des Etats-Unis, un hommage au travail acharné, à l’optimisme et à la foi dans la promesse immuable qu’offre notre pays. » Voila comment réhabiliter à peu de frais le pitoyable « rêve américain »...
Quant à John McCain, il a affirmé tout son « respect pour le sénateur Obama » qui « a su lever l’espoir » et il s’est engagé à coopérer avec le nouveau président. Heureuse coïncidence : Obama a justement annoncé qu’il souhaitait « travailler » avec les Républicains[4]... Ceux-ci, en tant que membres de la bourgeoisie, ont d’autres raisons de se réjouir de... leur défaite. En effet, ils peuvent raisonnablement espérer que la victoire d’Obama va « endormir » les exploités (qu’ils soient Noirs ou pas) pendant un certain temps. Thomas Friedman, journaliste au New-York Times[5], est de cet avis : il estime que « la guerre civile américaine a pris fin » le 4 novembre dernier... Si ce pronostic s’avère exact, la bourgeoisie américaine n’aura plus besoin d’envoyer sa police, voire son armée, écraser dans le sang les soulèvements de la population pauvre... Les partisans de la démocratie du monde entier pourront alors remercier Obama, parce que les dizaines de personnes assassinées par les forces de répression à Los Angeles, en 1965[6] comme en 1992, ça faisait mauvais genre pour le « gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple » (selon la formule d’Abraham Lincoln)...
Et si le nouveau président, pris de folie, se risquait à mener des politiques « socialisantes », on peut d’ores et déjà prédire ce qui arriverait : les dirigeants de la communauté noire « s’opposer[aie]nt vigoureusement à toute velléité de remplacer les critères raciaux par des critères sociaux. »[7]
L’engouement pour Obama a largement dépassé les seuls Etats-Unis. Du Kenya, dont son père est originaire, jusqu’à la ville d’Obama au Japon, des explosions de joie ont eu lieu... Quant au cynique Hamid Karzaï, président de
L’Obamania ne s’est pas arrêtée aux frontières françaises (contrairement au nuage radioactif) : toutes les forces du Système - partis, syndicats, meRdias, etc. - ont applaudi l’élection d’Obama. Dans cette période où elle s’attaque à tous nos acquis sociaux, la bourgeoisie a plus que jamais besoin de mettre en avant des « bonnes causes » bien consensuelles[8], pour entretenir le plus longtemps possible chez les exploités l’illusion qu’ils ont des intérêts communs avec la classe dominante.
Pour le MERDEF, l’accession d’Obama au pouvoir est « historique ». Pour sa présidente Laurence Parisot, « cette élection prouve l’extraordinaire capacité de l’Amérique à se réinventer et être toujours à la pointe de la modernité. [...] C’est la victoire de la jeunesse et de la diversité. C’est l’image d’une Amérique qui croit en elle-même et qui adresse par cette élection un message d’espoir au monde. » Comme c’est attendrissant...
Jean-Marie Le Pen, lui, nous a ressorti la sempiternelle rengaine je-ne-suis-pas-raciste... Il a félicité Obama, et affirmé : « Cela me choque d’autant moins que la première fois que j’ai été élu député en 1956, mon deuxième de liste était un noir [...] C’était une espèce de mélange d’Obama et de McCain, parce que d’abord il était noir [...] et c’était un héros de la deuxième guerre mondiale. [...] j’avais fait la synthèse 50 ans avant [...] dans ce domaine-là [...] je n’ai pas de leçons à recevoir. »
Même réaction que Le Pen du côté de ses frères jumeaux de SOS racisme[9], qui ont salué un « moment historique », avec en plus une abjecte tentative de couvrir les crimes de l’impérialisme américain : « [Obama] apparaît comme étant en situation de construire un monde davantage axé sur la coopération et sur le multilatéralisme et dans lequel les Etats-Unis porteront, face à tous les intégrismes et les forces d’oppression, un message de liberté et de démocratie. »[10] C’est bien connu : les dirigeants américains n’ont jamais soutenu aucun intégrisme (pas l’islamisme en Afghanistan ou dans les Balkans, par exemple) ni aucune force d’oppression (pas la monarchie absolue saoudienne ou la Turquie ou la moitié des républiques bananières africaines[11], par exemple) et ils sont bien placés pour délivrer « un message de liberté et de démocratie »...ce que, d’ailleurs, ils ont déjà commencé à faire en Afghanistan, en Irak et à Guantanamo ! Quant à la « coopération » et au « multilatéralisme » évoqués dans ce communiqué de presse de SOS racisme, ils n’ont rien de concepts « progressistes ». Cela consiste principalement, pour les Etats-Unis, à trouver des pays prêts à s’engager militairement à leur côté, de façon à partager avec d’autres les pertes en soldats (qui, depuis la guerre du Vietnam, sont mal vues aux States). A ce titre, la guerre menée contre l’Irak en 1991 est l’archétype de la « coopération » et du « multilatéralisme » américains : une coalition de 34 pays et plus de 900 000 militaires qui, avec la bénédiction des Nations unies, ont « libéré » le Koweït du dictateur Saddam Hussein pour le rendre à son possesseur « légitime », Jaber Al-Ahmad Al-Sabah, autre dictateur - non sans avoir, au passage, massacré plusieurs dizaines de milliers de civils irakiens.
Les sociaux-démocrates ont unanimement salué la victoire d’Obama, tenant des propos tous plus délirants les uns que les autres - du « monde qui vient de franchir un nouveau cap » de Marie-Ségolène Royal au « message de paix, de justice et de fraternité » de Martine Aubry. Particulièrement en forme, Kofi Yamgnane[12] a osé un « c’est la révolution par les urnes. C’est beau la démocratie. » Yamgnane le prestidigitateur vient d’essayer de faire disparaître d’un coup de baguette magique environ 70 millions ( !!) d’abstentionnistes[13]. En outre, la démocratie dont ce clown fait l’apologie n’est rien d’autre que la dictature du Capital plus les bulletins de vote[14].
L’extrême-gauche avait déjà touché le fond récemment en soutenant les armées blanches tibétaines, mais elle continue de creuser. Besancenot s’est félicité « de la claque magistrale que les républicains viennent de recevoir. »[15] Lutte Ouvrière « avait le cœur serré face à l’émotion des Noirs américains »[16]. L’ancienne fraction de LO (récemment exclue par la secte dont elle continue néanmoins à se réclamer) annonçait avant les élections : « la défaite de John McCain ne pourrait bien sûr que nous réjouir. »[17] Les différentes orgas se sont positionnées ainsi essentiellement pour les mêmes (mauvaises) raisons qui les poussent à soutenir, ici-même, la gauche gouvernementale : volonté idiote de ne pas se « couper des masses »[18] et préférence pour le « moins pire » des deux candidats ayant une chance de l’emporter[19]. Mais il y a plus grave encore : l’élection d’Obama sert de prétexte à la classe dominante pour tenter de noyer définitivement la question sociale sous un flot de discours convenus sur le thème de la « diversité »... Une manœuvre face à laquelle l’extrême-gauche ne réagit pas, quand elle ne lui apporte pas carrément son appui.
« De ridicules arguties en palabres abscons et par le biais des crétins qu’elle a placés aux manettes des innombrables spécialisations nécessaires à son omnipotence, la classe au pouvoir diffuse un discours négationniste affirmant sa volonté d’en finir avec l’insupportable lutte des classes tout en annonçant l’ignominieuse pratique appropriée à ce dessein. Cela signifie concrètement la mort des libertés arrachées depuis 1789 en France et dans le monde entier. Sur les sentiers de l’abattoir, l’individu ne doit plus être apte à se considérer libre de penser et d’agir, mais se définir comme membre d’une communauté ethnique ou religieuse et ainsi se soumettre aux fatalités qu’on lui dicte, dès lors, si facilement. Dans des conditions de survie se dégradant à l’extrême, le contrôle des consciences est de cette sorte plus efficace qu’aucun autre. »
Rapaces[20]
L’extrême-gauche a conscience que le poison raciste divise les exploités en les dressant les uns contre les autres sur des critères ethniques et/ou religieux. Mais elle ne semble pas s’être rendue compte que le pseudo antiracisme en provenance de la classe dominante a exactement le même objectif. Que la bourgeoisie et ses relais évoquent les Noirs/Arabes/musulmans/etcetera pour leur reprocher de voler le travail des Français, d’être terroristes, délinquants, mal intégrés, ou bien pour regretter qu’ils soient sous-représentés en politique, dans les grandes écoles, dans les meRdias, etc., le résultat est le même : l’attention est focalisée sur la couleur de peau ou la religion, les raisonnement en termes de classes sociales sont laissés de côté et la France d’en haut peut continuer à faire de l’oseille en dormant.
Le but du matraquage meRdiatique sur les « minorités visibles » étant d’assoir définitivement la légitimité des communautarismes - ces dérivatifs classiques mais efficaces à la guerre de classe - on comprend très bien pourquoi, le gouvernement et ses laquais font preuve d’un soudain zèle « antiraciste ». Pour Rama Yade, la secrétaire d’Etat à on ne sait trop quoi, la victoire d’Obama doit « sonner le moment de la mobilisation » pour davantage de diversité dans la classe politique française. De plus, les meRdias ont annoncé, comme si cela avait une quelconque importance, la nomination d’un préfet noir d’origine camerounaise ; et le CSA a constaté que la diversité à la télévision n’avait progressé que d’un point en dix ans, jugeant cela « inacceptable ».
Suite à la victoire d’Obama, le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) a demandé – et obtenu – que certains de ses membres soient reçus à l’Elysée par Cédric Goubert, le chef de cabinet de Nicolas Sarkozy. Durant cet entretien, la délégation du CRAN a plaidé pour la fin des « listes monocolores » aux élections et la mise en place de ce qu’ils appellent une « action positive », ainsi que pour des « statistiques de la diversité » – soit, en clair : un recensement de la population selon des critères ethniques (ou prétendus tels). Rajoutons qu’à cette occasion, Patrick Lozès président du CRAN s’est illustré par une sortie bien réac au sujet de la suppression de certaines commémorations, se demandant : « Cela ne serait pas digne de rappeler que l’Etat français a une responsabilité dans la déportation des juifs ? Ce ne serait pas digne de célébrer les harkis qui se sont battus pour la France ? » Placer sur le même pied un rappel (effectivement indispensable) de la collaboration de l’Etat français avec les nazis et un autre du rôle qu’on joué les harkis dans le combat colonialiste pour l’ « Algérie française », il fallait le faire ! Il n’est pas venu à l’esprit de ce Lozès que les harkis étaient justement à l’Algérie luttant pour son indépendance ce qu’étaient les suppôts de Vichy à la France occupée ? A voir comment les communautarismes sont à la fête depuis les présidentielles américaines, il est logique que le Conseil Représentatif des Institution juives de France (CRIF) – dont le CRAN s’inspire et avec lequel il coopère – ait lui aussi salué la victoire d’Obama, avec l’espoir à peine caché qu’il déclarera la guerre à l’Iran[21].
[1] Pier Paolo Pasolini, Écrits corsaires, Paris, Flammarion, 1987, p. 82.
[2] Propos reproduits dans Comprendre le pouvoir, L’indispensable de Chomsky, Premier mouvement, Bruxelles, Aden, 2005, p. 170.
[3] A ce sujet, Obama a déclaré le soir de sa victoire : « nous savons qu’il a de courageux américains qui se lèvent dans les déserts d’Irak et les montagnes d’Afghanistan pour risquer leurs vies pour nous » ( « we know there are brave americans waking up in the deserts of Irak and the moutains of Afghanistan to risk their lives for us »). De tels propos en disent long sur sa vision du monde.
[4] Obama a même parlé d’intégrer des Républicains dans son gouvernement (dépêche AFP, mercredi 5 novembre, 17h16). Obama et McCain se sont rencontrés le 17 novembre. A cette occasion, Obama a réaffirmé qu’il voulait travailler avec McCain pour « remettre d’aplomb le pays. » Les deux hommes se sont fendus d’un communiqué commun où ils évoquent leur souhait de « travailler ensemble dans les jours et mois à venir ». Une preuve supplémentaire que Barack Mc Cain et John Obama (ou l’inverse), c’est blanc bonnet et bonnet blanc…
[5] Voir, dans les écrits de Noam Chomsky, de nombreux exemples de la servilité et de l’aveuglement idéologique dont est coutumier ce journaliste.
[6] Sur les émeutes de Watts en 1965, voir le texte de Guy Debord intitulé Le déclin et la chute de l’économie spectaculaire marchande.
[7] Selon les termes de Charlton McIlwain, professeur à l’université de New York, cité dans le Monde du 5 novembre 2008.
[8] Bien consensuelles à première vue, mais bien puantes pour peu qu’on se donne la peine d’aller voir ce qui se cache derrière les discours de propagande. Pour ne citer que quelques exemples, la « révolution des roses » (Géorgie, 2003) et la « révolution orange » (Ukraine, 2004), présentées comme de courageux soulèvements contre des régimes tyranniques, étaient en fait des coups d’Etat fomentés par l’impérialisme américain dans le but d’intégrer ces pays à l’OTAN – bras armé du capitalisme – et à la dictature européiste. Plus récemment, on nous a rebattu les oreilles avec la « cause tibétaine », on oubliant « simplement » de nous signaler que le dalaï-lama et ses troupes sont financées par la CIA et que, bien plus que les violations des droits de l’Homme, ce que les pays occidentaux reprochent aux dirigeants chinois, c’est qu’ils mettent trop de temps à ouvrir certains secteurs économiques à la concurrence étrangère.
[9] Pour rappel, dans les années mêmes où le Parti « Socialiste » récupérait SOS racisme, François Mitterrand faisait pression sur les chaînes de télévision pour que Le Pen soit plus médiatisé, et changeait le mode de scrutin des législatives de 1986 afin d’assurer l’élection d’un maximum de députés FN. Mettant simultanément en scène le spectacle du fascisme et celui de l’antifascisme, le P « S » pouvait alors se refaire une santé à bon compte en se présentant comme le défenseur d’une « démocratie » prétendument menacée. Cet épisode illustre bien le rôle de gardien du temple capitaliste joué par la gauche.
[11] L’autre moitié étant soutenue par la France (par exemple).
[12] Kofi Yamgnane est un homme politique franco-togolais, membre du Parti « Socialiste » depuis 1983. Il a exercé le mandat de conseiller régional de 1992 à 1997 et de député de 1997 à 2002. Il a aussi été secrétaire d’État en 1991-1992.
[13] Cela correspond à un taux d’abstention tournant autour de 38%.
[14] Pour pasticher Lénine, qui disait du communisme que c’était « les Soviets plus l’électricité ».
[18] Ces léninistes n’ont manifestement pas lu les écrits de leur dieu : « Nous commettons une faute en ne poussant pas assez les ouvriers sur cette voie commune à eux et aux ‘intellectuels’, de l’apprentissage révolutionnaire professionnel, en les tirant trop souvent en arrière par nos discours stupides sur ce qui est ‘accessible’ à la masse ouvrière, aux ‘ouvriers moyens’, etc.
Sous ce rapport aussi, l’étroitesse du travail d’organisation est en connexion indéniable, intime (bien que l’immense majorité des ‘économistes’ et des praticiens débutants n’en aient pas conscience) avec le rétrécissement de notre théorie et de nos tâches politiques. Le culte de la spontanéité fait que nous craignons de nous écarter même d’un pas de ce qui est ‘accessible’ à la masse ; de nous élever trop au-dessus de la simple satisfaction de ses besoins directs et immédiats. Ne craignez rien, messieurs ! Souvenez-vous qu’en matière d’organisation, nous sommes si bas qu’il est absurde même de penser que nous puissions nous élever trop haut ! » (Lénine, Que faire ?)
[19] Or, comme nous l’avons montré précédemment, les Démocrates ne constituent en rien un « moindre mal » par rapport aux Républicains – pas plus que le P « S » par rapport à l’UMP en France.
[20] Voir le communiqué numéro 14.
[21] http://www.crif.org/?page=articles_display/detail&aid=12350&returnto=articles_display/list&tg_id=2&artyd=9
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