Belgique divisée, rêve impérial ressuscité
Alors que le mot scission est apparu sur les lèvres des socialistes belges ce week-end, la question de moins en moins utopique du rattachement de la Wallonie à la France se doit d’animer le débat public, et réveille même les rêves d’Empire.
Observateur en retrait, tout français aura pu constater le climat de tension politique qui règne sur la Belgique ces derniers temps. Et ce climat ne fait que s’aggraver, mettant de plus en plus au goût du jour la possibilité d’une séparation entre la Wallonie (le sud francophone) et la Flandre (Nord flamand néerlandophone), sans oublier Bruxelles, ville à 95% francophone au centre de tous les débats.
Le quotidien gratuit 20 minutes estime un scénario de divorce à l’amiable réalisable à 60%, quand Le Parisien titre « En Belgique, le scénario de séparation se précise », et j’en passe. Il ne faut pas trop s’avancer, le temps apportera plus de précisions et un avenir moins flou. Cependant, l’hypothèse de la scission grandit et, mine de rien, concerne tout autant les français.
Rêve impérial
« Face à la situation de décomposition de la Belgique, il faut que la France se tienne effectivement prête à accueillir les Wallons, s’ils le désirent ». Ces mots émanent de Nicolas Dupon-Aignan, souverainiste français bien connu. Il n’est pas le seul à rêver d’un rattachement (malgré la prudence des mots employés). Dans son dernier livre « Mélancolie française », Eric Zemmour consacre un chapitre entier au cas de la Belgique, prévoyant lui-aussi une division proche, et espérant sans le nier un rattachement à la France. Un rattachement qu’accepteraient 2 tiers des français selon un sondage datant de 2007. Comme un juste retour des choses.
Un juste retour des choses, oui. Car cette utopie devenue sujet de spéculation majeur en quelques semaines ravirait les nostalgiques du Premier Empire – que je suis -, les gaullistes, royalistes, et tout autre mélancolique espérant sans jamais toucher au but un renouveau de la grandeur française. Après tout, à première vue, il ne serait que légitime de récupérer une partie du territoire qui était nôtre au début du XIXème siècle.
« La Belgique fut la RDA de la France. C’est le pays que les anglais ont inventé pour punir la défaite française » disait Eric Zemmour dans une interview à Bruxelles il y a quelques mois, avant de s’adonner à une uchronie bien réaliste : « Si la France avait gagné en 1815, aujourd’hui la Belgique serait 2 ou 3 départements français. »
Un plus pour la course à la démographie
A l’heure de la mondialisation, de la finance et de la domination américaine, parler de grandeur française grâce au rattachement de 17 000 km² et 4,5 millions d’habitants est un peu surréaliste. Cependant, la course à la démographie que nous avons engagée avec l’Allemagne ces dernières années ne s’en verrait que facilitée. La croissance démographique (surtout grâce à l’immigration) de notre pays est en contraste avec le recul de l’Allemagne. Dans 20 ans, le rapport de force sera inversé, la France comptera 80 millions d’habitants pour 60 millions d’Allemands. Avec la Wallonie et Bruxelles en plus, cela serait un avantage non négligeable pour retrouver enfin la première place, et donc la tête, de l’Europe.
Et c’est là que l’on s’aperçoit que la question belge n’est pas si secondaire pour notre pays. Cependant, maintenant que la Belgique est en place (malgré un débat de fond virulent), c’est aux Belges eux-mêmes de décider de leur avenir. Et à ce sujet, l’opinion est bien loin d’envisager ne serait-ce qu’une division, malgré le combat mené par les élites. La dégradation progressive de la situation pourrait inverser la tendance.
Quoi qu’il en soit, il ne coûte rien d’espérer. Espérer une bonne nouvelle qui, à mon sens, aidera certainement la France à tutoyer à nouveau son rêve d’Empire (version XIXème siècle), anéanti à Waterloo (1815), à la conférence de paix de Paris (1919) ou encore à Yalta (1945).
57 réactions à cet article
-
Ben mon vieux avec 20 minutes , le Parisien et Zemmour comme référence ,il y a moyen de faire un vrai article de fond
-
Effectivement, le fond du trou !
Et, de toute façon, les Wallons (j’en connais passablement), même en cas de scission de la Belgique, n’ont pas vraiment envie de devenir français. La question qui les préoccupe, c’est uniquement de savoir si la Wallonie indépendante peut avoir une viabilité économique.
Et puis en guise de boutade, je reprends ce que j’ai lu sur un commentaire de Rue89 et que je livre brut de décoffrage : « Les Wallons ne sont quand même pas cons au point de vouloir devenir français ».
-
Vous m’ôtez les mots de la bouche .......
Un Wallon -
Ne pas sous-estimer - et précisément pour les raisons avancées -, de lourdes manoeuvres en coulisses de la part de ceux qui ne verraient pas un tel rattachement d’un bon oeil : l’Allemagne et l’Angleterre, certainement en tandem.-
Tall 7 septembre 2010 15:47Exact ... Flamands et Wallons étant incapables de s’entendre sur le sort de Bruxelles, la scission se fera sous l’arbitrage de l’UE et la solution la + aisément négociable sera l’indépendance de Bruxelles, après referendums sans doute.
On passera en somme de l’état-tampon à la ville-tampon.Et Bruxelles pourra devenir ville-état sans aucune aide financière de l’UE, car Bruxelles est 2 fois + riche que la Flandre en PIB / hab.La Wallonie devrait pourvoir se partenariser avec la France, selon une formule à négocier à partir d’une feuille blanche.Ayant prévu ce qui se passe, j’ai déjà écrit un article sur le sujet il y a un mois et un autre il y a 3 ans déjà. -
Exact. Et je vous y ai laissé plusieurs commentaires qui précisent mon propre point de vue.
Etant Bruxellois de naissance, 57 ans, 2 enfants - grand-mère flamande de Louvain, grand-père wallon de Mons, père et mère nés à Bruxelles.. Pour vous paraphraser.
Ils l’avaient donc fait tous les deux,
Et l’on voudrait qu’je sois sérieux !!
Haaa, c’était au temps où Bruxelles brusselait,
C’était au temps où Bruxelles chantait !
Mais ce temps là, chanté par notre Brel national, est désormais révolu, nous le savons.
Et vous rappelez-vous qui il emmerdait ?? -
Tall 7 septembre 2010 18:26j’ai lu la bio du grand Jacques, j’aimais bien ce mecd’u jour au lendemain, il a planté là sa femme et une situation de futur pdg dans l’industrie de son beau-père pour aller gratter la guitare à Paris en bouffant des sandwichsfaut le faire ... -
Les Flamingants, chanson comique !
Messieurs les Flamingants, j’ai deux mots à vous rire
Il y a trop longtemps que vous me faites frire
A vous souffler dans l’cul, pour dev’nir autobus
Vous voilà acrobates mais vraiment rien de plus
Nazis durant les guerres et catholiques, entre elles
Vous oscillez sans cesse du fusil au missel
Vos regards sont lointains, votre humour est exsangue
Bien qu’il y ait des rues à Gand qui pissent dans les deux langues
Tu vois, quand j’pense à vous, j’aime que rien ne se perde
Messieurs les Flamingants, je vous emmerde
Vous salissez la Flandre, mais la Flandre vous juge
Voyez la mer du Nord, elle s’est enfuie de Bruges
Cessez de me gonfler mes vieilles roubignoles
Avec votre art flamand italo-espagnol
Vous êtes tellement, tellement beaucoup trop lourds
Que quand les soirs d’orage, des Chinois cultivés
Me demandent d’où je suis, je réponds fatigué
Et les larmes aux dents : « Ik ben van Luxembourg »
Et si, aux jeunes femmes, on ose un chant flamand
Elles s’envolent en rêvant aux oiseaux roses et blancs
Et je vous interdis d’espérer que jamais
A Londres, sous la pluie, on puisse vous croire anglais
Et je vous interdis, à New York ou Milan
D’éructer, messeigneurs, autrement qu’en flamand
Vous n’aurez pas l’air con, vraiment pas con du tout
Et moi, je m’interdis de dire que je m’en fous
Et je vous interdis d’obliger nos enfants
Qui ne vous ont rien fait, à aboyer flamand
Et si mes frères se taisent et bien tant pis pour elles
Je chante, persiste et signe, je m’appelle : Jacques Brel -
Tall 7 septembre 2010 22:53ah oui, il en bouffait du flamand, notre Jacques, et du curé aussi ...
-
...et du bourgeois, et du con itou.
-
Bouffer du con est le meilleur moyen de mourir d’indigestion...
-
ville à 95% francophone au centre de tous les débats.
J’ai pas encore lu l’article en entier, mais je relève déjà une erreur. BXL est à 60% francophone, entre 5 et 8% néerlandophone et le reste arabophone.
-
Tall 7 septembre 2010 15:48mais la plupart des allochtones parlent français, notamment les maghrebins qui sont nombreux
-
Shaytan..
- Précisément + 40.000 habitants d’origine marocaine, pour la plupart de nationalité belge, et qui parlent d’abord français.
- Première communauté étrangère à Bruxelles en importance : + 41.000 Français,
Voilà..(Et restons-en au sujet de l’article, vos obsessions sont bien connues..)
-
je ne sais pas pourquoi mais je vois bien le partage mal se passer ....
vous allez voir que flamand et wallon vont se battre pour bruxelleet avec la FN Herstalil y aura de quoi se battre !!!-
Tall 7 septembre 2010 15:50non, les belges sont de bons bourgeois, ils préfèrent le commerce à la guerre
et il n’y a pas de haine en Belgique -
Tall
Vu de quel côté ?
VMO, VoorPost, TAK, ex-Vlaams Block, et VB actuel.. Même minoritaires, le pouvoir de nuisance de ces groupuscules ou formations politiques, xénophobes ou nationalistes plutôt haineuses, fut et reste toujours très élevé.. ! -
Tall 7 septembre 2010 16:33non, ils ont un perdu un maximum de voix lors des dernières élections en faveur de la N-VA qui veut une scission propre, comme en Tchécoslovaquie
-
La haine, ils l’ont toujours.
Il s’agissait de haine, Tall, de ce que vous affirmiez - avec un peu de légèreté
De la haine, il y en a en Belgique, comme ailleurs. A l’extrême-droite, dont c’est le premier carburant. En Belgique, comme ailleurs, comme partout.
Et de ce point de vue, du côté flamand, on n’a malheureusement jamais vraiment été en reste, vous devriez le savoir. -
Tall 7 septembre 2010 17:23Ils n’ont même pas demandé à régionaliser l’armée. -
La FN de Herstal, laissez moi rire, elle a tellement été bien gérée par les syndicats et la région wallonne qu’elle a réussi à être la seule usine d’armement au monde à perdre de l’argent.
-
Tall 7 septembre 2010 15:54ne vous faite aucune illusion, la Belgique est finie, il y aura bien scission
en tant que bruxellois de 56 ans avec une partie de ma famille flamande et l’autre francophone, je sais précisément ce qui se passe et depuis bien longtemps -
réflexion pour Tall
ëtre Bruxellois, avoir 56 ans, et de la famille dans les 2 communautés ne te donnent certainement pas le don de prédire quoi que ce soit..... Désopilant -
Tall 7 septembre 2010 16:39Popu
Non, la volonté vient des urnes, c’est celle du peuple flamand qui a élu ce 13 juin un parti séparatiste ( N-VA ) : 1er parti de Flandre.Tout est clair ...la Belgique est finie. -
Et bien l’auteur n’y va pas avec le dos de la cuillère !
Ainsi il souhaite ressusciter l’Empire, le Premier ? Dieu nous en garde !!!
J’ai lu hier soir dans la « Libre Belgique », l’article relatif aux déclarations de M. Dupont-Aignan. En tant que citoyen suisse, ses propos tels que rapportés, m’ont choqué, comme le billet qui nous réunis ici. Quelle arrogance !
Si les Belges veulent se séparer, cela m’attriste mais c’est leur droit. Toutefois je ne vois pas en quoi cela devrait concerner la France plus que l’Allemagne, les Pays-Bas ou tout autre pays voisin de la Belgique ?
Les Wallons, et peut-être aussi les Bruxellois (?), auraient-ils à ce point perdu confiance en eux-mêmes au point de placer leur avenir entre les mains de la France, dont la situation économique et sociale actuelle n’est pas particulièrement brillante ?
Pourquoi donc un pays devrait-il forcément épouser les contours du bassin de répartition d’une seule langue ? Cette telle théorie tient de la pensée unique, ou pire encore, elle ressuscite la nostalgie du IIIème Reich des années 1930... La Suisse n’est-elle pas le contre-exemple parfait d’une telle théorie ?
Laissons donc les Belges régler leurs problèmes entre eux, sans ingérences. Tout le reste n’est qu’arrogance.
Et pour conclure :
« Si la France avait gagné en 1815, aujourd’hui la Belgique serait 2 ou 3 départements français. »
On pourrait demander à Zemmour ce qu’il serait advenu de l’Europe si Hitler avait gagné en 1945 ...
A trop vouloir gloser sur l’histoire on fantasme et c’est dangereux ...
-
Jean,
Excusez l’auteur, il ne connait pas les Belges.
Je viens de tomber sur un titre d’un autre rédacteur qui me rappelait bien des choses avec un article personnel.
Il s’agissait de « Ne m’appelez plus jamais France ».
Mais comme je disais, aussi, cela pourrait créer un incident diplomatique.
-
@ Guy :
" Mais comme je disais, aussi, cela pourrait créer un incident diplomatique. "
Oui exactement ! Imaginons que les rôles soient inversés et je vous laisse imaginer les cris d’orfraies ....
Bien à vous !
-
l’éternel recommencement de l’histoire et des individus comme l’auteur de l’article, petits soldats modèles et puériles au service d’une oligarchie qui ne cherche que l’accroissement sans fin de ses richesses, boulimique de possessions et de dominations spirituellement stériles. Agrandir la france c’est faire des économies d’échelle au niveau de l’exploitation de la force de production des travailleurs lesquels ne recevront que des miettes de ces profits.
-
Nous sommes-là devant le type même du problème insoluble. En effet, la partition de la Belgique créerait encore plus de problèmes que ceux qu’elle est censée résoudre :
1°) Il faudrait créer non pas deux , mais trois états : la Flandre, la Wallonie, et Bruxelles qui serait à l’UE ce que l’état de Washington DC est aux USA, il faudrait résoudre le problème de la banlieue de Bruxelles dont beaucoup de communes, situées en Flandre sont a majorité francophone, et il faudrait convaincre les Bruxellois de ne pas être considérés comme des wallons.2°) Il faudrait trouver une capitale à chacun des nouveaux états ( sauf l’état de Bruxelles )3°) Il faudrait entamer des négociations d’adhésion à l’UE pour les deux états nouvellement créés, il faudra convaincre les autres états de l’UE d’accepter deux nouveaux membres4°) Il faudrait s’entendre sur qui paie la dette publique belge et à quel prorata, et qui paie les retraites de quels belges, et que devient le roi des belges !5°) Enfin, il peut y avoir 4 scénarios post-scission possibles :-les deux nouveaux états gardent leur indépendance-la Flandre se rattache aux Pays Bas et la Wallonie reste indépendante-la Flandre reste indépendante et la Wallonie se rattache à la France`- la Flandre se rattache aux Pays Bas et la Wallonie se rattache à la FranceUne solution plus rationnelle serait de garder la Belgique telle quelle, de faire en sorte que, dans toutes les écoles belges, partout en Belgique, la moitié des cours soient en flamand et l’autre moitié en français, de façon que chaque petit belge soit strictement bilingue, auquel cas cette partition n’aurait rapidement plus de sens !-
Et il faudrait s’entendre avec les Français. Ce qui n’est pas garanti sur facture.
J’ai des difficultés majeures à lire n’importe quel journal français qui aurait ne fut-ce que la première lettre « S » suivi de « arko ».
C’est ça le malheur. -
Tall 7 septembre 2010 18:33oui docdory, mais le nationalisme n’est pas rationnel
ce n’est pas par hasard que le leader flamand actuel Bart De Wever, a une formation en histoire qui lui fait refuser de voir ce qu’est devenu le Bxl du 21e siècleil conjugue encore Bxl au passé ( lointain ) -
Comme je disais au mois d’août à des amis Français, lors d’une discussion sur ce même sujet, ce n’est pas la Wallonie qui doit être ratachée à la France mais la France à la Wallonie, Clovis roi des Francs d’où France, Français est né à Tournai, ville wallonne.
Si on veut replonger dans le passé, la Flandres et la Wallonie (sans Liège) doivent être rattachées à l’Autriche ou à l’Espagne tandis que la Principauté de Liège doit retrouver son indépendance.
Pour mémoire, le parti rattachiste RWF a fait environ 1,5% aux dernières élections.
Trêve de plaisanterie, les déclarations du PS sont de la poudre aux yeux et juste une sorte de musculation. Tout le monde sait que la Wallonie ne saurait pas vivre socialement (sauf pour les pensions) sans le secours de la Flandre. Le PS a élevé dans son sein pendant des années une armée d’assistés qui sont son fond de commerce, une séparation mettrait toutes ces personnes sur la paille et par la même occasion également le PS.
Les Wallons n’accepteront jamais une séparation à l’amiable, si la Flandres veut faire sécession, c’est son droit mais alors la Belgique et non la Wallonie deviendra plus petite mais gardera son nom avec tous les avantages qui vont avec.-
Tall 7 septembre 2010 17:52Avantages ?
Pour Bxl, rester avec la Wallonie serait une catastrophe économiqueIci une analyse intéressante justement -
Le problème en Belgique c’est que les gens ne sont pas taxés où ils travaillent mais où ils résident, de ce fait BXL perd une masse d’argent.
Le plus rentable pour la capitale serait qu’elle devienne un district européen.
A te lire, j’ai compris que tu appelais de tous tes voeux une scission de la Belgique mais cela n’arrivera pas avant plusieurs années, les discussions seront longues et très difficiles, rine que la dette publique pose un énorme problème, car ce n’est ni BXL, ni la Wallonie, ni la Flandres qui ont contacté cette dette mais l’état Belgique et tout devra être remboursé en une fois car comme j’entendais encore ce matin à la radio, si on « prête » de l’argent à la Belgique il n’est pas dit que l’on veuille en prêter à la Flandres ou à la Wallonie.
Domage que l’Enfoiré ne passe pas par ici, son avis serait intérresant. -
Tall 7 septembre 2010 18:19le calendrier n’est pas facile à pronostiquer
mais la Flandre est impatiente, et on ne peut de toute façon pas rester comme ça, il faut avancer -
Salut Shay,
Tu vois, je suis passé. Veni, vidi, et pas vici.
C’est bien beau les rêves.
Voilà, ce qu’on lit chez nous. Qu’est-ce que les Français disent en bas de ça. (pour parler belge, bien entendu). C’est peut-être de la dextérité ?
-
Trop bon ce passage de 1967, il me fait toujours marrer. J’adore le théâtre des Galeries.
Christianne Lenain, Jean-Pierre Loriot, toute une époque -
tall, tu vois que y’a discorde pour bruxelles.
tu ais ce n’est jamais les peuples qui décident réllement les guerres civiles, si on les agite et si il y a des provocations des services, ça s’embrase tout de suite, pays riche ou pas pays riche, c’est la mêùe chose.merci pour tes liens. -
Shay,
Je suis abonné. Je viens bientôt reprendre le chemin des Galeries.
Cette année la Revue risque d’être pimentée.
-
@L’auteur,
Ne comptez pas trop sur moi. Vos problèmes d’Empire ne me concerne pas. Je ne suis pas sarkosiaque comme je viens de l’écrire sur mon article traitant du même sujet.-
Salut L’enfoiré, quand on parle du loup on voit sa queue
-
Shay,
C’est comme pour les scouts. Quand on m’appelle, j’arrive toujours avec de petits sabots, mon foulard et mon chapeau. -
Bien d’accord !!
Surtout que ce n’est pas la démographie de la population qui fait la force : c’est la démographie de la population active... -
Face à la mondialisation les vieilles nations européennes se redécouvre des identités régionales, néo-relent du nationalisme qui les a façonnées.
Les catalans en Espagne, les Corses en France, les Flamands en Belgique en sont des exemples ; je connais mal l’Europe de l’Est mais je serais surpris que la situation y soit très différente.
Et en effet, la nation ne répondant plus à un mode de vie et une économie devenus « global », nous avons fait le choix depuis la Seconde Guerre de nous unir pour peser plus par le biais de l’Union Européenne.
Et la question qui se pose en Belgique devrait selon moi trouver sa réponse au niveau européen. Celle-ci ne pèse pas assez lourd notamment face aux blocs américain et chinois, notamment politiquement, car elle manque d’unité (à quoi sert Catherine Ashton ??) ; si on regarde les chiffres, elle fait économiquement largement le poids.
D’un autre côté elle doit faire face à des velléités d’indépendance (ou du moins autonomie).
Je pense donc qu’il faudrait tendre d’un côté vers plus de fédéralise pour répondre au premier point, tout en développant des régionalismes plus autonomes de l’autre.
Les français seraient prêts à intégrer la Belgique... Les gens du Nord y sont certainement plus sensibles qu’un habitant de Bayonne qui se préocupe plus du Pays Basque. De telles dispositions de rapprochements régionaux (transfrontaliers ou non) existent déjà et fonctionnent bien dans leur ensemble.
La définition de nouvelles « régions identitaires » (désolé pour la connotation du titre) devrait se baser sur des critères géographiques, historiques, culturels et économiques notamment, qui adresserait une réponse aux tiraillements autonomistes dont est un exemple le cas de la Belgique.
Resterait la question (trop longue pour être traîtée succintement) du statut de ces « régions identitaires » ainsi que de la manière de tendre vers plus de fédéralisme européen.-
Amis belges,que les choses soient claire entre nous
Vous êtes un pays et nous expulsons de roms et des clandestins,c’est surtout pas pour se retrouver à gérer les déficits sociaux d’un pays qui à le siège de l’Europe comme capitale
Alors,avant de vous entretuez,réfléchissez bien car le communautarisme exacerbé n’est pas digne d’un pays comme le votre et encore moins d’avoir comme capitale l’Europe
-
Tall 7 septembre 2010 22:58personne ne s’entretuera
et tout le monde devrait sortir gagnant d’une scission intelligemment négociéela tchécoslovaquie a réussi sa scission en douceur, on le pourra aussila Wallonie ne pourrait que s’améliorer avec la France -
Bonjour à tous,
Petit message en passant. Je suis wallon, mais le moins qu’on puisse dire, pas farouchement nationaliste. Ni belgicain, d’ailleurs.
Je pense que tout le monde s’emballe un peu vite. Je ne crois pas que la Belgique en tant qu’état soit déjà morte, ni vraiment prête de l’être. Pour plusieurs raisons.
D’abord le divorce va coûter bonbon à tout le monde. L’argument selon lequel la Flandre et Bruxelles peuvent se le permettre est fallacieux. Ils peuvent peut-être, mais ils n’ont certainement pas envie, parce que bonbon c’est bonbon, et tout le monde est près de ses sous, surtout en temps de crise. La Wallonie, certes moins bien dotée, devra nécessairement recevoir de l’aide pour ne pas amorcer un jeu de domino dangereux et déclencher une instabilité politique et économique contagieuse au cœur de l’Europe. A la limite, et paradoxalement, c’est peut-être la Wallonie la moins exposée aux dégâts collatéraux, tout simplement parce que la plus fauchée.
Juridiquement, ça va être un vrai cauchemar. Tout ça ne va pas se régler sur un coin de table à la friterie du quartier. Il existe une telle intrication des institutions que la séparation pure et simple prendrait sans doute des décennies, sauf si on prend le raccourci d’une guerre civile.
Le citoyen lambda des pays d’Europe se fiche comme d’une guigne de ce qui arrive aux Belges, on ne peut pas lui en vouloir. Mais les gouvernements voient ça autrement. Ils n’ont pas envie qu’une vague nationaliste s’empare de chaque pays à forte minorité ou majorité indépendantiste. De nouveau, la contagion ne les intéresse pas. Bruxelles Belgique ou Bruxelles DC, ils n’en ont rien à foutre, mais ils préfèrent le moins de remous possible. Donc le nationalisme flamand ne soulève aucun enthousiasme en dehors de Flandre, si ce n’est auprès d’autres nationalistes (catalans, basques, écossais, tout ce qu’on veut…).
En tout et pour tout, 45 % des flamands ont voté pour des partis clairement indépendantistes. C’est énorme, mais ce n’est toujours pas une majorité en Flandre. Il faut aussi rappeler que ces partis ne revendiquent pas un éclatement du pays, mais plutôt un état fédéral qui les avantage, avec une plus grande autonomie de gestion politique et économique pour chaque communauté. Il s’agit à la base d’un discours nationaliste qui, comme tous les discours nationalistes, est basé sur la croyance naïve que la communauté à laquelle on appartient est « supérieure ». Surtout, ce discours est électoralement très porteur, et fait l’économie de bien d’autres réalités moins confortables. Avoir un bouc émissaire sous la main est toujours un jackpot électoral. Nous, les Wallons, sommes tout simplement indispensables aux indépendantistes flamands.
Il est un fait que la Flandre est remarquablement prospère, mais toute prospérité a une fin, et ce qui la rend riche aujourd’hui pourrait disparaître demain, à la faveur d’une crise qui n’en finit pas. Nul ne peut dire ce qu’il va advenir des différentes communautés, et de leurs choix économiques. La Wallonie a été extrêmement prospère pendant plus d’un siècle, et attiré quantité de travailleurs flamands, avant de tomber en désuétude.
Bruxelles, par la voix de Tall et d’autres, a la tentation de jouer cavalier seul, forte de son insolente prospérité acquise à la faveur des institutions européennes. Mais de nouveau, c’est un calcul à court- ou moyen terme. Rien ne dit que cette prospérité soit éternelle, ou même vingtenaire ou trentenaire. De nombreux empires se sont écroulés au cours du siècle dernier, l’Europe pourrait encore changer de visage. Et de capitale. Et alors Bruxelles sera assise sur rien.
Soit dit en passant, c’est la prospérité de la Wallonie, jusqu’à l’après-guerre, qui a largement financé la prospérité du reste du pays. Aujourd’hui, chacun se détourne avec dédain d’une Wallonie défaillante et déficiente, l’abandonnant piteusement à son sort. Les chômeurs, les assistés, les indigents, menés par des pitres socialistes comme Daerden, Van Cau, Happart… C’est sûr qu’il va y avoir du ménage à faire, mais la faim finira bien par pousser le loup hors du bois… Et les maquereaux de la démocratie se faire virer à coup de pompe au cul.
« L’union fait la force », pas très heureux comme devise…
Il est vrai enfin que les deux communautés vivent dans des réalités séparée, la Flandre repliée sur elle-même, ou ouverte au monde anglo-saxon, les francophones orientés vers la francophonie et bien évidemment leur puissant voisin la France. Mais jusqu’à un certain point, le mariage de raison a créé des liens, et la frontière linguistique est bien plus perméable qu’il n’y paraît. Les deux communautés ont pris l’habitude de coexister en paix, et au niveau du citoyen, il n’existe guère d’animosité tangible vis-à-vis des concitoyens allophones, si on excepte des lieux de tension en périphérie bruxelloise. Un flamand peut toujours profiter sereinement de sa maison de campagne en Ardennes, un wallon passer un week-end à la côte flamande, sans risquer une décharge de chevrotine. De chaque côté, la majorité considère que ces débats communautaires sont d’abord le fait de politiciens, et ne reflètent pas directement les préoccupations des électeurs. Mais sommés de choisir, chacun vote pour sa communauté.
Un triste exemple des dérives politiciennes et nationalistes, en somme…
-
Tall 8 septembre 2010 07:11Bonjour bluebeer
C’est un discours normal pour un Wallon. Pourtant, si j’étais wallon, je ne m’accrocherais plus à cette branche pourrie qu’est devenue la Belgique. C’est devenu très humiliant. J’envisagerais d’autres horizons.La France est un pays du G7, avec ses fusées, ses porte-avions, ses sous-marins..etc... bref une vraie grande puissance. Et son Histoire est à la hauteur.C’est quoi la Belgique à côté de ça ? Rien du tout ...Demandez à un Américain, un Russe ou un Chinois, où est la Belgique sur la carte ?La plupart ne le sauront pas. Mais pour la France, si. Tout le monde sait.Pour ça, je trouve que la Wallonie a une chance formidable d’avoir un ami potentiel pareil. C’est une aubaine. Namur et Liège s’entendront toujours mieux avec Paris qu’avec Anvers ou Bruges.Mais bon, je ne suis pas wallon. C’est vous qui voyez. Mais espérer encore aujourd’hui que la Belgique résistera au nationalisme flamand, ça relève de la méthode Coué.Et il ne sert même à rien que je tente l’impossible pour vous en persuader. Les Flamands vont le faire bien mieux que moi. Et + vite que vous ne le croyez, vous serez au pied du mur. -
Bonjour vous deux,
Je suis également Wallon, plus par obligation que par choix car en fait je suis viscéralement « principautaire liégeois », je trouve que le texte de bluebeer est un des meilleurs si pas le meilleur qui a été publié sur le sujet.
Tall je te disais hier que tu étais un « fan » de la scission et du rattachement à la France mais ce n’est pas et loin de là l’opinion d’une majorité de Wallons ni de Bruxellois (cfr les résultats du RWF/RBF aux élections). Les Liégeois sont très amis avec les Français mais de là à cohabiter avec eux, il y a un pas que beaucoup d’entre nous ne sont pas prêts de franchir. Je n’habite pas non plus avec mon meilleur ami, bien que nous fassions régulièrement la fête ensemble.
-
Tall 8 septembre 2010 13:28Ben oui, Shaytan, les Wallons ne le feront que dos au mur, et en attendant, ils vendent Bxl aux Flamands pour continuer à se faire assister.
Merci les amis !Ici une analyse de ça, avec une pétition à la clé -
Mon cher Bluebeer,
Désolé de te répondre avec retard, j’étais occupé ailleurs.
Nous disons tous deux la même chose, chacun dans le style qui lui est propre.
T’aurais dû le soumettre en tant qu’article plutôt que de réagir à ce bazar qui ne veut rien dire.
Il n’y a que pour Bruxelles que je ne partage pas ton analyse. Tu sais que je suis indépendantiste désireux d’abandonner le noir et le jaune. Le rouge aussi, celui-là du moins. Un Bruxelles DC conforme à la volonté de ses habitants, qui nous aime nous suit. Une capitale de l’Europe tournée vers toutes les communautés, un territoire extra-national.
Je suis aussi écoeuré que toi par le nationalisme du nord et la clique collectiviste du Sud. Des deux côtés 45 pour cent font la loi et ils ne s’entendront jamais.
Avec un petit pincement de coeur vers la précarité, les sans-abri, les assistés qui ne le voulaient pas. Je comprends que ceux-là votent socialiste parce qu’ils n’ont pas d’autre choix. Mais c’est dur d’encaisser la conduite de leurs représentants. Le petit peuple devrait peut-être bien voter un petit peu plus à gauche que son sort serait mieux pris en compte.
En revanche, aucune pitié pour " la partie adverse. Le supérieur a t-on écrit tous les deux. Marre de ses délires, de ses injures. Désolé, salut en in de kost !
Après le bye-bye, s’ils redeviennent sages, on pourra toujours signer des accords de coopération et le partage du label Belgium, histoire de faire illusion qu’on est toujours ensemble, ce qui ne froissera personne.
Bruxelles serait marteau de ne pas assumer son statut de capitale européenne. L’économique frappant toujours aux portes, c’est un atout considérable et il est normal qu’elle se sente agacée par ceux qui veulent en faire une colonie ou un bac à ordures. Un choix qui n’était pas au départ le nôtre, seules les circonstances nous l’ont imposé.
Bruxelles capitale de la Flandre ou Bruxelles capitale de l’Europe ?
Pour qui crois-tu qu’on va voter, nous qui ne sommes supérieurs à personne.
Rendre à Bruxelles ce que la Flandre lui pique, dynamiser la ville et compter sur l’Europe pour nos budgets de proximité. Franchement, voudrais-tu rater cela ?
Leur solution à eux ne nous arrange pas, ils n’avaient qu’à s’entendre au lieu de tout foutre en l’air. Un triste exemple de dérives politiciennes et nationalistes, dis-tu...
Et bien qu’ils le payent ! -
- PARODIE-
Tout ça peut prendre de l’ampleur, alors vive l’Auteur ! Euh, l’Empereur... non, vive l’Ampleur.
Et puis tant qu’à faire reprenons la rive gauche du Rhin aux boches, comme en 1793. On y (re)gagnerait les quatre départements perdus en 1815 : Roer, Sarre, Rhin-et-Moselle, et Mont-Tonnerre (tout le monde l’avait oublié ce fameux département du Mont-Tonnerre, hein !)
Et je ne parle même pas de la Suisse qu’il faudrait annexer pour piller ses coffres et fusiller ses banquiers.
-
Tant qu’a faire, on reprend aussi Monaco et ses banques... Et la catalogne aussi, pour faire bonne mesure... Après tout, Barcelone a été française jusqu’en 987 à peu près...
-
Bonjour à tous,
@l’auteur,
Vos idées d’annexion de la Belgique par la France ne sont soutenues que par votre désir nationaliste de « gonflette » démographique afin d’en imposer à l’Allemagne, comme si vous considériez les Wallons tels un simple appoint d’un régime grossissant.
D’autre part, je pense pouvoir vous dire que si certains Wallons souhaitent rejoindre la France, pratiquement aucun d’entre-eux n’accepterait de se retrouver en « Sarkoland ». Jusqu’à preuve du contraire la Monarchie parlementaire belge semble plus démocratique que certaines Républiques oligarchiques dont la France est devenue le modèle.
-
Venez chez nous les cousins ! :) Antonella la graphiste
-
Cher Marc,
une simple suggestion. Va faire un tour aux puces, sur une brocante, dans un souk, comme tu le sens. Et si tu trouves un cerveau, achètes le. Ce sera nécessairement une bonne affaire...
Bise.
-
Faudrait déjà qu’il sache de quoi on parle... Si ça se trouve, un cerveau, il n’en a jamais vu...
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON