Belgique, l’apartheid version flamande
Parmi les nombreuses dispositions, contraires aux Traités européens et à la loi nationale mais cela, la Flandre n’en a que faire, un décret régional permet d’annuler une vente immobilière si l’acheteur ne fait pas preuve d’intégration sur base de la langue. Traduit en clair : francophone, tu es indésirable là où tu représentes un danger pour la pureté ethnique de l’endroit où tu désires habiter.
Donc, on modifie la réglementation au gré du vent pour que tu puisses de moins en moins le faire, point ! … Et c’est toujours cela de gagné dans les recours auprès des autorités communautaires, puisque l’illégalité supposée – réelle dans les faits – en est reculée d’autant dans son expression juridique.
Rappelons pour mémoire qu’une autre disposition ciblée réserve déjà l’accès aux immeubles sociaux à qui fait preuve d’une connaissance suffisante du néerlandais.
Les autres…
Le hic, ou ce qui est censé sauver les apparences c’est selon, c’est que ces dispositions PEUVENT, mais NE DOIVENT pas s’appliquer partout. Non, non ! Ce passe-partout porte uniquement sur les entités locales où les francophones représentent un « important danger » si pas la majorité tout court. Maman Flandre s’est toujours arrangée pour contenir « la tache d’huile » entendez par-là, le nombre sans cesse croissant de francophones, de citoyens européens et extra-européens venus coloniser son sol sacré.
Un sol sacré où il fait - je traduis le leitmotiv « si bon de vivre entre soi »
Z’avez pigé ou il faut qu’on vous explique ?
Bon, on explique. Mieux, on répond par des faits :
L’année dernière, à Duisburg, commune ( mairie ) à 15 km de Bruxelles, une personne exerçant en sus une fonction à la Communauté Européenne s’est vue refuser l’achat d’une maison dont le compromis de vente venait d’être signé en bonne et due forme devant notaire. Le processus de transmission fut annulé sous motif que cette dame « n’avait jamais fréquenté, ni eu la moindre intention de fréquenter un quelconque cercle culturel local »
Drôle de critère, non ?
D’où vient cette odeur ?
Le cas s’est reproduit en mars à Dilbeek. Des Molenbeekois ( citoyens d’une des 19 mairies bruxelloises ) se sont vus interdits d’acquérir une maison à 3 KM de chez eux …mais de l’autre côté de la frontière linguistique. On n’y a pas encore érigé ni miradors ni aires de repos pour Rangers. Il n’en revient pas moins que ne vient pas habiter en pays flamand qui veut, car c’est son seul peuple qui en détermine les valeurs. Le devoir sacré, c’est de contrer l’invasion des rats, c’est le slogan préféré des milices privées flamingantes à notre égard. Toute ambivalence étant dés lors bonne à exploiter, sa traduction politique suit jusqu’au détail. Pas via la couleur de la peau, le piège serait grossier. Par le biais du racisme sur base de la langue comme l’a souligné LE MONDE. Comme le susurre Bart De Wever, leader de l’extrême-droite nationaliste, suivi sur ce point-ci par toute la Flandre politique.
Nazie, catholique, rouge ou verte, c’est tous comme un seul homme !
J’vous dis que ça sent drôle ici. Z’avez marché dans quoi ?
Le cas le plus révélateur pour suivre. Le plus poivré : Rhodes Saint Genèse, commune aux portes de Bruxelles où réside notre cher Président Supranationââl Herman Van Corrompuy
…et AUSSI celle où se présente, sous l’étiquette « ENSEMBLE » encore bien, son épouse qui a réuni derrière elle toutes les tendances néerlandophones sur base de la seule sensibilité de la langue. Une Mairie périphérique gérée soit dit en passant depuis 14 ans par la liste francophone majoritaire. On aurait donc pu s’attendre à plus de compréhension, moins de vaudeville de la part de l’administration chargée de déterminer les conditions d’application de ce si délicat décret. Mais là, le cas dépasse les espérances ! Une dame francophone domiciliée, comme six autres membres de sa famille, en ce paradis de la tolérance se sépare de son mari et achète une maison … dans la même localité. L’acquisition vient d’être refusée malgré la signature de l’acte de vente devant notaire le 25 mai !
Où on va là, Madame la candidate Maire, épouse de notre Président Supranationââl ? Déjà qu’il était suspect de favoriser l’accès de seuls Flamands aux nouveaux terrains à bâtir. Mais non, votre peuple d’ayatollahs va encore plus loin, encore et toujours plus loin.
Je suis frappé par l’odeur, dit un jour Chirac.
Moi aussi, mais pas la même !
LA TUILE ! Voilà la tuile. Vu la qualité avérée de l’accueil tout au long de la Vlaamse Kust, ex côte belge, des dizaines de milliers d’appartements avec vue imprenable sur les moules-frites ne trouvent plus preneurs. Pensez donc, un nouveau francophone s’est vu refuser, toujours pour des critères d’adaptation, l’achat d’une villa à Oostduinkerke - pas vraiment loin de Dunkerke donc, vous l’avez échappé belle ! Du coup, les promoteurs immobiliers locaux, de gros pleins de sous, ont senti le vent tourner. Gotferdoem, la sélectivité légale tant vantée s’attaquait à leur portefeuille.
Sorry, messieurs les Oberfürhers, vos cages à poules, y’a plus preneur.
C’est fait, un max de Belges francophones préfère et de loin la belle Côte d’Opale.
Z’iriez acheter un bien là où on vous dit que vous n’êtes pas chez vous ? Ces braves promoteurs de la brique tantôt dans le ventre, tantôt sur la gueule nous ont donc affirmé la main sur le cœur par la voix de leur Fédération qu’il y a « malentendu ». Rassurez-vous, braves corniauds francophones : le décret d’ambiance ne vaut que pour certaines zones de développement urbanistiques qui n’incluent pas « le cœur des villages » ni les zones touristiques.
Le cœur des villages. L’étable, la sélectivité du bovin…
D’où c’est que vous débarquez, vous ? Z’avez vu les flatulences que cela donne ?
Redevenons dignes : Il y a donc bien apartheid linguistique clairement organisé par la seule loi flamande aux alentours de Bruxelles. Et de manière flagrante entre toutes dans le commune où est domicilié notre Supranationââl Président qui soutient sa propre épouse, candidate au poste de maître occupant. Dire que ce robot mécanique de Bilderberg n’a même pas été élu pour nous représenter. Lui la tête de pont de cette communauté flamande où il fait si bon de vivre entre soi…
Vous savez ce que j’en pense de sa communauté ?
Je voudrais bien qu’il y retourne. Et surtout qu’il y reste !
Calme plat du côté de nos représentants wallons contents de vous avoir piqué Arnault pour alimenter nos contributions budgétaires à moindre prix. N’insistons pas sur leur cas. En Belgique, y’a pas de petits profits. Faut d’abord remplir les gouffres. Après, on trahit en fonction du prix…
Le vote aux élections locales aura lieu en Octobre. Il y a quelques cas emblématiques, nous les aborderons plus tard dans la saison…
Asterix
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