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Accueil du site > Tribune Libre > Bernard-Henri Levy en plein flagrant délit d’imposture (...)

Bernard-Henri Levy en plein flagrant délit d’imposture intellectuelle

Dans la lignée de la position d’Israël ainsi que de nombre d’autres nations, Bernard-Henri Levy dans une interview donnée sur France Info se prononce pour le boycott de la conférence Durban II qui débute ce lundi 20 avril 2009 à Genève. Libre à lui de se positionner ainsi, et d’utiliser le levier de l’appel au boycott de cette conférence afin d’en dénoncer les éventuels dérapages, si par ailleurs, ce dernier n’avait pas déclaré le 6 janvier 2003 devant l’université de Jussieu : « pas de boycott ! Pas la honte du boycott ! ». Certes, me direz-vous, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, même si nous sommes plutôt enclins à penser que notre philosophe national représente, en l’espèce, l’exception qui confirme la règle.

Il fallait s’en douter, la conférence dite "Durban II" sur le racisme qui vient de débuter aujourd’hui sous le haut patronage de l’ONU suscite déjà la polémique alors qu’une myriade de nations, au rang desquelles les États-Unis, avaient annoncé leur volonté de boycotter cette rencontre internationale pourtant porteuse d’un thème essentiel au regard du devenir de l’humanité.

Ainsi, saisissant la balle au rebond, ne pouvant s’empêcher de prendre la parole, Bernard-Henri Levy, celui qui n’a du philosophe que la posture, sans en avoir la dimension, a fait une déclaration tonitruante sur les ondes d’une grande radio nationale (afin d’être certain que le plus grand nombre entende son cri offusqué), appelant au boycott de cette conférence sur le racisme, et cela dans les mêmes termes que ceux employés par Israël qui dénonce « la mascarade de Durban II » [1]. Nous assistons donc à un revirement de jurisprudence personnelle de l’immense penseur médiatique puisque ce dernier s’était littéralement enflammé en 2003 en déclarant « pas de boycott ! Pas la honte du boycott », fustigeant de son courroux théâtralisé ce moyen d’action radical qui allait à l’encontre de sa posture bien connue, par ailleurs parfaitement démontée par Guy Hocquenghem [2], de maître chanteur professionnel à l’antisémitisme. A l’époque, pour mémoire, notre Tartuffe amoureux de sagesse s’était élevé contre la position défendue par l’Université de Paris VI en faveur du sort peu envieux réservé au peuple palestinien en remettant en cause les moyens budgétaires alloués aux universités israéliennes par l’Union Européenne. Le débat avait été houleux comme le rappelle avec justesse Olivier Esteves dans son ouvrage intitulé Une histoire populaire du boycott [3]. Dés lors, il était impossible de ne pas rappeler cela à Bernard-Henri Levy tant il sait être constant quant à l’instrumentalisation perpétuelle de sa notoriété au profit d’une pensée toujours hémianopsique située aux antipodes de la posture saine de l’honnête philosophe. Mais il n’est point philosophe, me direz-vous, il n’en possède que les habits et non les outils indispensables, ni même les lettres de noblesse, qui permettent de creuser les méandres infinis de la pensée profonde, apportant au monde des idées une quelconque plus value avérée. Hier diabolisant le boycott, aujourd’hui parfait apôtre médiatique de cette pratique, le voilà sorti avec vivacité de sa tanière pour, tel un loup qui arbore le pelage soyeux de celui qui est bien repu, hurler avec convulsions ses convictions à jamais orientées dans le sens de ses propres doctrines. Tel un malvoyant de l’Histoire à l’esprit un brin perturbé par une certaine paranoïa, il ne perçoit que l’antisémitisme qu’il sous tend en permanence chez son alter ego (si tant est qu’il en ait), ramenant en permanence à lui la couverture d’une posture dés plus malsaine. Et si ce n’est cela, le voilà en pourfendeur invétéré de l’islam, cette religion qu’il n’a de cesse de diaboliser, n’hésitant pas à remiser aux oubliettes de sa conscience tous les apports fondamentaux de la civilisation arabo-musulmane, tel un véritable négationniste en creux. Jamais, nous ne l’avons entendu stigmatiser les versants intégristes du judaïsme, jamais nous ne l’avons entendu vociférer à l’encontre des fondamentalistes juifs et autres fascistes israéliens, faisant au contraire toujours preuve d’une indignation à sens unique, sans cesse prompt à amener de l’eau au moulin de son idéologie intérieure. Non content de cela, sans complexe aucun, il se permet aujourd’hui de s’endimancher des habits du boycotteur qu’il vomissait il y a pourtant peu. S’il fallait une preuve supplémentaire pour démontrer toute l’incurie de ce donneur de leçon bien médiocre, la voici, incontestable, et même au prix d’un sophisme improbable, Bernard- Henri Levy aura le plus grand mal à se justifier quant à cette pirouette de girouette.

Concernant le déroulement de cette conférence, s’il avait été le philosophe qu’il prétend, il aurait dû, au contraire de sa posture fausse, profiter de sa présence en Suisse [4], ce pays qu’il connaît si bien, pour occuper le banc des auditeurs afin d’écouter, de scruter, puis éventuellement contester les propos qui pourraient être en contradiction avec les objectifs fixés par cette réunion deuxième du genre. Il aurait pu gratifier l’assistance de sa présence, éclairer de son aura lumineuse les débats, illuminer de son savoir sans commune démesure l’inculture dénoncée de certains participants. En lieu et place de cela, il aura préféré se dénier, se faire mentir, se ridiculiser une fois de plus, et prêter le flan à une critique qu’il ne manquera pas de qualifier d’antisémite. A l’instar de l’antisionisme qu’il ne manque jamais de définir comme un antisémitisme déguisé - précisons que les arabes appartiennent au groupe des peuples sémites - , ce dernier travestit volontiers son islamophobie derrière son combat récurrent contre la barbarie de certains intégristes musulmans, dont l’exemple le plus abouti n’est autre que son ouvrage très vivement contesté consacré au destin tragique de Daniel Pearl [5]. De fait, il incarne ce qu’il dénonce, il est ce trompeur invétéré, cette figure immuable de l’escroc de la pensée, il n’est donc pas le philosophe qu’il prétend. Pour clore le débat, rappelons aux mémoires, toujours sélectives, les propos énoncés avec acuité par Gilles Deleuze au sujet des nouveaux philosophes : « Plus le contenu de pensée est faible, plus le penseur prend de l’importance, plus le sujet d’énonciation se donne de l’importance par rapport aux énoncés vides... ». S’il convient de ne rien ajouter à cela, demandons toutefois au philosophe à la chemise blanche de méditer la formule avancée par le maître [6], de s’en inspirer afin de corriger les travers qui composent son personnage tant de fois décrié.

Enfin, au-delà du fait dénoncé ici, concernant le déroulement de Durban II, on peut se demander si la présence de toutes les nations du monde n’aurait pas été préférable au boycott proposé, afin justement de s’essayer à faire consensus sur ce sujet d’une importance ô combien cruciale pour l’ensemble de cette humanité qui aura subi les plus graves outrages tout au long de son Histoire du fait notamment de cet archaïsme nommé racisme. Malheureusement il n’en est rien, et cette conférence de s’avérer le triste reflet de l’état de notre monde, toujours si profondément divisé au point de susciter moult inquiétudes quant à son avenir immédiat.

 

[1] Bloc notes du 05/03/2009de BHL sur lepoint.fr

[2] Guy Hocquemghem, Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary, Marseille, Agone, 2003.

[3] Olivier Esteves, Une histoire populaire du boycott, tome I, l’Harmattan 2008.

[4] Il prononçait ce-jour l’allocution finale devant l’ONU sur la commémoration de la Shoah.

[5] Bernard Henri Levy, Qui a tué Daniel Pearl ?, Grasset, 2003.

[6] Gilles Deleuze, À propos des nouveaux philosophes et d’un problème plus général, In supplément de la revue Minuit, Juin 1977.

Illustration : Laurent Blachier parue à la une de Politis


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40 réactions à cet article    


  • morice morice 21 avril 2009 10:47

     « l’antisionisme qu’il ne manque jamais de définir comme un antisémitisme déguisé » 

    c’est sa marotte en effet, et il n’est pas le seul à le faire. Raphael Glucksman est meilleur dans le genre encore, je trouve. La revue « Le meilleur des mondes » est la championne du genre... la composition de sa rédaction est éloquente... 

    ça aussi ça vaut son pesant de mouron 
    Mais l’absence de la moindre manifestation d’envergure contre l’incursion russe en Géorgie est sidérante en comparaison avec les foules mobilisées avant même qu’ait commencé la guerre en Irak. Elle confirme la dégradation de l’état d’esprit d’une opinion publique, notamment en Europe, qui sur toute question se positionne en fonction de l’hostilité aux États-Unis. On le voit aussi à propos de l’Afghanistan où une indignation à sens unique traque la moindre « bavure » des forces de la coalition tout en épargnant les talibans dont chaque action est une exaction. Dans ce contexte, on attend du nouveau président américain qu’il réconcilie les États-Unis, non pas avec le monde entier – ce serait une mission impossible ! – mais avec la partie du monde que les erreurs de son prédécesseur avaient détournée de l’Amérique. C’est évidemment plus facile à dire qu’à faire. Il faudra beaucoup de courage et d’intelligence au nouvel élu. On lui souhaite bonne chance.

    Michel Taubmann, rédacteur en chef



    • hans lefebvre hans lefebvre 21 avril 2009 12:08

      La supercherie géorgienne a été largement commentée, c’est aussi un épisode qui reflète parfaitement l’individu.


    • Vinrouge 21 avril 2009 15:45

      « La revue « Le meilleur des mondes » est la championne du genre... la composition de sa rédaction est éloquente... » Que voulez-vous dire par là ?
      Qu’est ce qui est éloquent ? Les noms de la rédaction ?


    • LE CHAT LE CHAT 21 avril 2009 11:09

      il refait le monde , persuadé d’avoir une place à y jouer , l’entarté ( Renaud )


      • hans lefebvre hans lefebvre 21 avril 2009 12:04

        @turlututu, merci pour ce rappel historique qui fait le plus grand bien. Vive l’entarteur, et vive Desproges !


      • Christoff_M Christoff_M 21 avril 2009 11:12

        mr BHL a tenu l’antenne sur France Info, commençant à scander son texte sur l’inadmissible bien avant l’intervention d’Aminejad en direct !!

        le président iranien voyant l’intervention de pérruqués ridicules jetant des balles, a du halluciner ; on lui apporte en direct la preuve de la décadence intellectuelle de l’occident !!
        sans compter la sortie en rang d’oignons, des cadrillons bien lisses et interchangeables, second couteaux la pour faire acte de présence, et qui manifestent leur révolte en quittant la salle comme leur a dit le grand frère... que des illustres inconnus... évidemment chez nous le Crif se réjouit, quand il y aura la guerre d’Iran, le Crif sera ravi !! qui est irrsponsable !!

        pendant ce temps Kouchner était présent en dupleix depuis un tres beau jardin ensoleillé pour condamner avec la plus grande vigueur ce scandale, cette chose ignominie incarnée qui est la Perse et qui est une civilisation millénaire, et le président iranien qui n’a rien a envier au doberman présent à la tete actuelle d’Israel...

        le soir Attali était interrogé en dupleix lui aussi.. apres on va nous parler de lobby « invisible » mais sous Sarkozy, ça tourne au ridicule et au théatre de boulevard !! évidemment nous aurions droit à la tirade sur la Perse de Jack Lang si le pays en question était soumis et levait le petit doigt pour cultiver de la drogue au profit bien évidemment de sa population...

        Mais le pire est à venir, cette conférence est un plan com douteux tape à l’oeil de l’Occident en plein déclin... lle pire ce sont les manoeuvres générales à venir en Juin 2009 dans la zone de la Georgie !!

        Qui est inconscient !! qui est irresponsable !! apparemment le président iranien est largement battu par cette « coalition » de pays « évolués » qui vient faire joujou avec ses nouvelles armes aux limites de la Russie !!

        Ca c’est inqualifiable et inacceptable et nous le devons à monsieur Otan Bilderberg, monsieur bon office à faire avaler les couleuvres, mister OOOOOOOOOObamania !!
        suivi comme à Durban par une bandes de vassaux tetes baissées, qui sortent quand on leur dit et qui vont faire joujou avec le « grand frère » évidemment sur le sol européen, à la limite des pays fidèles à Poutine !! qui a un problème mental grave !! monsieur Kouchner, monsieur BHL on attend votre avis la dessus !!


        • Montagnais .. FRIDA Montagnais 21 avril 2009 17:34

          « le pire ce sont les manoeuvres générales à venir en Juin 2009 dans la zone de la Georgie !! »

          Bien observé (comme l’ensemble de votre commentaire d’ailleurs).

          Cette fois-çi, les choses risquent de ne pas être gérées de la même façon que le Kursk ,(et le Menphis ferait bien de se méfier...)


        • abdelkader17 21 avril 2009 11:37

          Bhl et presque tous les faiseurs d’opinion ne sont que des agents au service du mensonge israelien, perpétuant l’illusion de la démocratie et du débat .
          Le seul but est la défense d’israel coute que coute, plus le contenu de pensée de ces personnages est vide plus ils prennent de l’importance.
          Symbole le plus abouti du terrorisme intellectuel, véritable prise d’otage sur les consciences que nous subissons depuis des décennies.


          • Reinette Reinette 21 avril 2009 12:12

            « C’est vrai, je me suis plus intéressé à la misère bosniaque qu’à la misère du coin de la rue. Je suis un peu sourd à la question sociale. Que voulez-vous, on écrit avec son intelligence et avec son inconscient. » Bernard-Henri Lévy – Libération 8/10/2007

            Pour Bernard-Henri, le « coin de la rue », ces logements insalubres, ces triviales histoires de feuilles de paye, ces franchises médicales…, le peuple réel du « coin de la rue » prennent décidément trop mal la lumière des projecteurs.


            • Reinette Reinette 21 avril 2009 12:23

              Dès l’apparition médiatique de la « nouvelle philosophie », Deleuze avait vu clair et loin. A la question : « Que penses-tu des nouveaux philosophes ? », il répondait sèchement : « Rien. Je crois que leur pensée est nulle… Ils cassent le travail… Ils ont une nouveauté réelle, ils ont introduit en France le marketing littéraire ou philosophique, au lieu de faire une école*… » « Rien de vivant ne passe par eux, mais ils auront accompli leur fonction s’ils tiennent assez la scène pour mortifier quelque chose. »

              Et Deleuze ajoutait : « Ce qui me dégoute est très simple : les nouveaux philosophes font une martyrologie. Ils vivent de cadavres »

              *
              G. Deleuze, Deux régimes de fous, Paris, Minuit 2003, page 128


              • hans lefebvre hans lefebvre 21 avril 2009 12:27

                @Renette, merci pour ces précisions, et il est bien que Deleuze soit à la fête !



              • Reinette Reinette 21 avril 2009 16:47

                Emile

                avec ton lien j’ai trouvé ça :

                Des laquais du Pouvoir ou les nouveaux philosophes (preuve que le ridicule ne tue pas)

                vers la fin un « dit » qui en dit long « C’est le rêve de toutes les petites filles de devenir une poupée » A.Dombasle

                http://www.youtube.com/watch?v=T8iA5Oo63Hc&feature=related


              • hans lefebvre hans lefebvre 21 avril 2009 17:03

                @emile red, merci pour les liens, celui sur le négationnisme est particulièrement explicite....ou l’art de la géométrie variable.


              • Lisa SION 2 Lisa SION 2 21 avril 2009 13:40

                Salut l’entarté,

                " Nous assistons donc à un revirement de jurisprudence personnelle de l’immense penseur médiatique puisque ce dernier s’était littéralement enflammé en 2003 en déclarant « pas de boycott ! Pas la honte du boycott », Je ne voudrais pas accuser ce philosophe de s’être littéralement enflammé, bien sûr, ces comportements dénotent d’un manque de sagesse, mais cela me retomberait sur le coin du nez. C’est vrai, ne suis-je pas moi-même le pire des enflammé ? Enfoiré toi même Hans. Moi-même j’ai écrit qu’il fallait boycotter ces élections européennes en votant papier cul. Cette méthode n’est utile que si plus de quatre 82 % s’abstiennent, les mêmes qui ont voté contre l’Europe, ils dénoncent ainsi leurs accords passés. il n’y a que ce moyen pour que l’Europe comprenne les désillégalistes, alors qu’il suffirait de s’afficher contre monsanto énonçé clairement.


                • hans lefebvre hans lefebvre 21 avril 2009 16:57

                  Bonjour Lisa, vous êtes vraiment impayable (si vous me permettez cette familiarité)...


                • Leila Leila 21 avril 2009 14:56

                  Le président iranien, avec son air halluciné, ses allures d’histrion, a donné hier aux dirigeants occidentaux, défenseurs de la politique anti-arabe d’Israël, une occasion supplémentaire d’enfoncer le clou. La presse française, aux ordres de l’Elysée, en a fait des tonnes sur le thème de l’Occident qui défend les droits de l’homme face aux islamistes. Pourtant, ce que dit Ahmanidejad est parfaitement vrai : le gouvernement israélien est raciste.

                  Le vice premier ministre Silvan Shalom en a rajouté une couche ce matin en déclarant à la presse : « Ce que l’Iran essaie de faire maintenant n’est pas du tout éloigné de ce que Hitler avait fait avec le peuple juif il y a 65 ans ». Les anti-sionistes ont la décence de ne pas comparer les sionistes à des nazis. Les dirigeants israéliens ne se gênent pas pour le faire à l’égard de l’Iran, du Hamas et du hezbollah.


                  • Montagnais .. FRIDA Montagnais 21 avril 2009 15:38

                    BHV vu par l’auteur : un plaisir renouvelé. Mais BHV reste BHV, un tabarin qui semblerait payé ou instrumentalisé par les pires ennemis d’Israël et des juifs. Il serait intéressant de savoir : en est-il conscient cet incendiaire, ce boute-feu opulent, ce va-t-en guerre flagellant ? Cet apôtre impénitent d’une « philosophie » réduite à l’enchancrure de sa vanité ?

                    Faillite morale de « l’occident » à Durban, qui prétend punir sévèrement et universellement (jusqu’à l’anéantissement ?) une parole assez impuissante au demeurant, en ignorant le réel désastre qui la sous-tend.

                    Un seul représentant européen aurait-il osé ne pas suivre le départ bien mis en scène des bien-pensants ? La puissance trismégiste du système se mesure à l’aune de cette impossibilité.


                    • hans lefebvre hans lefebvre 21 avril 2009 15:58

                      La vanité, un mot qui lui va si bien !


                    • Shaytan666 Shaytan666 21 avril 2009 16:03

                      BHV : Bruxelles, Halle, Vilvorde. Trois lettres qui empoisonnent la politique belge depuis des années mais ou est le rapport avec Israël et les Palestiniens ?????


                    • Montagnais .. FRIDA Montagnais 21 avril 2009 17:13

                      Non Monsieur, aucun rapport ! Mais tout cela fait avancer la biographie de BHV, un grand homme comme dit ma grand-mère, qui ne le lit pas, mais qui admire son poitrail à la télévisie. L’histoire retiendra que BHV est à Deleuze ce que Hello fut à Bloy, et Madame Arielle à Maman Zoé. C’est à dire que personne ne s’en rappellera. Un désastre pour une si-haute vanité !

                      Nee mijnheer, geen verslag ! Maar dit alles draagt bij aan de biografie van BHV, een groot man als vertelde mijn grootmoeder, die niet spelen, maar die bewondert haar borst op televisie. De geschiedenis zal record dat BHV Deleuze is wat Je was Bloy, en Mevr. mama te Arielle Zoe. Dit betekent dat niemand zal vergeten.

                      Nb : nous aussi, en France, on est emmerdé par Bruxelles, (mais Braine, Halle, Vilvorde, Linkebeek, on aime bien)


                    • pendragon 21 avril 2009 16:02

                      Tous les grands auteurs ont suscité des haines ou des jalousies dont la seule cause est le sentiment de défaite qu’ils jettent en leurs concurrents.


                      • hans lefebvre hans lefebvre 21 avril 2009 16:54

                        BHL un grand auteur, vraiment ?


                      • pendragon 21 avril 2009 17:19

                        Plus vous l’attaquez et plus vous le dites vous-même qu’il est un grand auteur.


                      • Reinette Reinette 21 avril 2009 16:07

                        Commentaire de Desporges sur l’entartage de Bernard-Henri

                        http://www.youtube.com/watch?v=Db5wX0ogg-I&feature=related


                        • Reinette Reinette 21 avril 2009 16:18

                          Ma cabane à Tanger
                          caressée par les vagues et bercée par les mouettes



                          Quand Andrée Putman rénove la villa d’Arielle Dombasle et BHL
                          Auteur : andi espoir
                          Date : le 06 juin 2007 à 20h17

                          Qui est Andrée Putman ? C’est la question que pose le réalisateur Benoît Jacquot dans son documentaire « Une maison à Tanger », diffusé jeudi 7 juin à 20 h 40 sur France 5. « Elle détruit, elle dérange, elle désordonne pour reconstruire, ranger et ordonner », répond le réalisateur qui, pendant près de deux ans, a suivi avec sa caméra cette architecte d’intérieur et designer de renommée mondiale chargée par le couple Arielle Dombasle-Bernard-Henri Lévy de rénover et d’aménager leur maison de rêve à Tanger.


                          Située à flanc de colline, cette villa aux murs blancs « à la situation extravagante, caressée par les vagues et bercée par les mouettes », comme le précise le dossier de presse, est composée de plusieurs chambres, de grandes terrasses, d’espaces de réception, de larges baies vitrées, d’une piscine toute en longueur se confondant avec la mer, et surtout d’un escalier monumental qui descend de la maison à la mer. « C’est la colonne vertébrale de la maison » dit Andrée Putman qui, pour expliquer sa démarche, avoue jouer avec la géométrie, cette « science apaisante et ludique ».

                          Si le documentaire est souvent ennuyeux, pédant et s’enfonce parfois dans la stratosphère du snobisme, il faut reconnaître que la transformation de la villa par Andrée Putman est magnifique. Le seul problème est qu’à aucun moment il n’est signalé dans le film que ce travail est effectué pour le compte du couple Lévy-Dombasle. L’actrice-chanteuse apparaît seulement lors des trois dernières minutes du documentaire pour une visite de la maison en silence. Seul commentaire d’Arielle Dombasle : « Ça, c’est Andrée ! ».

                          Avant même son tournage, le projet de documentaire avait déclenché une vive polémique entre plusieurs documentaristes et France 5, coproductrice du film avec les Films du lendemain, la société de production appartenant à Bernard-Henri Lévy. Certains producteurs avaient dénoncé ce contrat qui prévoyait un budget de 400 000 euros avec une participation de France 5 à hauteur de 150 000 euros.

                          Un plan de financement « étonnant » pour les producteurs qui se disaient « offusqués » de ce « traitement de faveur » par France 5 qui, habituellement, applique un tarif moyen de 70 000 euros pour ce genre de documentaire.

                          Certains soupçonnaient même le couple Lévy-Dombasle de faire financer la rénovation de leur maison par le service public. Pour mettre fin à cette polémique, la société de M. Lévy avait alors décidé d’assurer seule le financement des 250 000 euros restants.


                          Daniel Psenny

                          • Emile Red Emile Red 21 avril 2009 16:56

                            Après cela, Jacob (l’oeil d’Israël sur Avox) viendra nous dire que les Juifs ont fui l’Islamie...


                          • Serge Serge 21 avril 2009 17:05

                            B.H.L....Bonne Hypocrisie Libérale !!!


                            • Montagnais .. FRIDA Montagnais 21 avril 2009 17:29

                              On vole bas Serge, mais on joue les sources d’inspiration et d’indignation dont BHV est friand, et qui lui procurent ses plus belles postures à la télévisie.. Nous sommes ses pygmalions préférés.

                              BHV : Bernard-Henri-Velu

                              Nb : BHV est de la partie au 14 juillet : n’oubliez pas d’applaudir, de clamer .. « vive la finance ! Vive Zébulon ! Vive BHV ! Vive Johnny ! » (si ça tient jusque là..)


                              • Reinette Reinette 21 avril 2009 18:03


                                « C’est un peuple solitaire : il ne se confond pas avec les nations »
                                (Nombre 23.9)

                                « Le messie, fils de David, ne viendra que lorsque les mauvais juges et les mauvais policiers disparaîtront du peuple d’Israël » (Chabbat, 131 a)

                                Suprême péché : l’antisionisme… Mortellement mortel. Celui pour lequel aucune absolution n’est concevable. Celui qui est censé discréditer et disqualifier sans appel l’interlocuteur. En assimilant l’antisionisme à un « néo-antisémitisme » (sic), BHL, tout comme ses confrères en ex-nouvelle-philosophie, rabat une question politique et historique, le sionisme, sur une question raciale et théologique, l’antisémitisme.

                                L’équivalence entre antisionisme et antisémitisme, martelée comme une « évidence » philo-médiatique, est l’enjeu, non d’un complot sans doute, mais d’une campagne d’intimidation où les voix de Pierre-André Taguieff, d’Alain Finkielkraut, d’André Glucksmann, de Pascal Bruckner, et plus récemment, d’Eric Marty et de Danny Tron, s’unissent dans une touchante harmonie chorale.

                                Pour peu que l’on attache plus d’importance au sens des mots qu’à leur résonnance, la différence entre antisionisme et antisémitisme est pourtant radicale. Le terme racial d’antisémitisme est apparu, selon le dictionnaire historique de la langue française, en 1879, dans une période d’expansion coloniale et impérialiste. Hannah Arendt le montre bien dans les deux premiers volumes des Origines du totalitarisme.

                                L’antisémitisme demeure bien un terme du lexique racial et du racisme colonial.

                                L’antisionisme, lui, exprime une opposition politique au projet consistant à résoudre la question juive par la création d’un Etat juif, en Palestine ou ailleurs. Cette opposition au sionisme n’est pas le fait exclusif d’une gauche radicale. Elle fut aussi celle de religieux, réfractaires à l’idée d’un Etat voué à se séculariser au point de devenir un « Etat-goy », de philosophes comme Buber ou Scholem, de militants bundistes, d’internationalistes comme Abraham Léon, Jacob Monetta, Marcel Liebman, Isaac Deutscher, Ernest Mandel, Henri Curiel, Daniel Singer, et des milliers d’autres. Ou Hannah Arendt qui juge « désastreuse » l’absence de séparation en Israël entre la religion et l’Etat, et voit dans le sionisme « la forme juive du nationalisme tribal  » (voir l’article de Judith Butler dans La Revue internationale des lettres et des idées n°2, nov.2007)

                                Daniel Bensaïd, Un nouveau théologien Bernard-Henri Lévy, Fragments mécréants 2, Nouvelles éditions Lignes, 2007


                                • Reinette Reinette 21 avril 2009 18:07



                                  « Pour que la gauche d’imposture que BHL s’empresse de secourir puisse encore faire illusion en se présentant comme la seule possible, la seule raisonnable, la seule concevable, il se doit de disqualifier l’autre gauche, d’exorciser ses vieux démons. Pour que sa nouvelle gauche moderne, riche de candidats aux transferts, puisse être « sans frontières » sur sa droite, il faut la garder et la murer solidement sur sa gauche. Il faut donc changer les noms, brouiller les cartes, inverser les valeurs. Il faut, absolument, par un simple détournement rhétorique orwellien, par un détournement de novlangue aussi audacieux que celui transformant les exploités en privilégiés et les patrons en otages, il faut donc que la gauche fidèle, la gauche non reniée, non frelatée, non repentie, soit stigmatisée. »

                                  Dans ce livre Daniel Bensaïd répond au livre de Bernard-Henri Lévy, Ce grand cadavre à la renverse  : il réfute point par point les prétendus « sept péchés capitaux » que son auteur, en nouveau théologien, impute à la gauche radicale. Cet essai est également une vigoureuse affirmation de la nécessité d’une politique anticapitaliste aujourd’hui.

                                  Daniel Bensaïd est professeur en philosophie à l’université de Paris-8 Saint-Denis, et auteur d’un grand nombre d’ouvrages touchant à la théorie et à la pratique politique


                                  • Proto Proto 21 avril 2009 19:18

                                    Je suis en parfait accord avec votre article même s’il manque d’arguments à son encontre.
                                    J’ai été bluffé comme tous à l’époque par son « éloge des intellectuels », plus tard à la relecture l’étendue de sa tartuferie s’est imposée à moi, il l’a décline avec superbe.
                                    Il représente avec quelques autres une certaine mécréance de la pensée, et si même moi qui ne prétend à rien je peux discerner ses leurres, ceux qui leur offre des tribunes inconsidérées le peuvent aussi, à moins qu’ils ne soient conscients comme lui que l’antisémitisme est le paravent parfait, l’écran de fumée par excellence.

                                    Critiquer son statut d’intellectuel, c’est quelque part faire son jeu, ne l’appelez plus ainsi svp.


                                    • fred evers 21 avril 2009 19:58

                                      « maître chanteur professionnel à l’antisémitisme » On ne peut mieux résumer ce tartuffe...

                                      BHL n’est que ’ philosophe juif ’ et à ce titre ne représente que les intérêts de sa communauté, quand tellement de philosophes d’origine juive ont magnifiquement illustrés l’universalisme ...on en chialerait !


                                      • Cascabel Cascabel 22 avril 2009 03:46

                                        Et si le pb de BHL n’était pas le sionisme mais le communautarisme grégaire ?


                                      • moebius 21 avril 2009 21:07

                                        vous puez la haine, la bétisse, la jalousie, l’envie, le ressentiment . vous vous feriez bien un p’tit pogrom histoire de vous calmer, pas vrai ? 


                                        • W.Best fonzibrain 21 avril 2009 21:45

                                          la scène d’hier été incroyable

                                           les usa ,et israél accuse l’iran d’etre hitler et rien

                                          le président dit que israél est raciste,vu son gvt,je ne vois pas ce que l’on peut dire d’autre

                                          et hop la vérité ,les blancs quittent le la conférence

                                          c’était honteux et incompréhensible,pauvre européens
                                          ils auraient du faire cela quand israél massaacrait les enfants palestiniens sans défense

                                          C’EST INCROYABLE

                                          • Montagnais .. FRIDA Montagnais 21 avril 2009 21:52

                                            Diaple ! On peut tolérer un petit peu de chalousie quand on sait que la fortune de Monsieur Bernard-henri s’élèfe à près de 200 millions de dollars, et qu’il passe si soufent à la télévisie ! Et qu’il est si peau ! Et qu’il a une si cholie femme ! Et qu’il est de Kauche ! Et avec une si pelle konscience ! Et qu’il sait si pien écrire ! Et qu’il est si pon !

                                            Allons, un petit peu d’intulgence pour nos betisses sans Konzékence, pour nous les fermisseaux.


                                            • moebius 21 avril 2009 22:15

                                              mais non vous n’étes pas des vermisseaux, tout etre humain a droit a sa dignité et cela d’autant plus qu’ils s’immerge en apnée dans son propre kaka à la limite de la suffocation et qu’il est brutalement expulsé et accéde à la vérité du monde 


                                              • moebius 21 avril 2009 22:32

                                                 Hitler est en fait un trés chouette type. C’est incroyable ce que l’on a pu raconter sur lui. Les gens sont vraiment méchants. Ne sommes nous pas tous amour. Toi mon frére et toi ma soeur tu es amour. Tient acceptes ces coups de fouets, ha ! tu aimes, alors prend en encore, tu aimes ? amour nous somme tous amour, nous n’avons pas d’ennemi nous sommes tous trop bons et trop humains pour en avoir. Tient prend encore ça, hein, c’est bon ? et encore ça et les méchants sont méchants parce que nous n’avons pas été assez bon avec eux. En fait ils nous veulent du bien mais nous l’ignorions. Non seulement nous ne sommes pas si bon que ça mais nous sommes bétes. Ils sont si bon eux et nous ne serons jamais aussi bon qu’eux. Tient prend encore ça, c’est bon ! pas vrai tu aimes... mais non nous ne voulons pas te tuer juste d’éliminer physiquement


                                                • moebius 21 avril 2009 22:37

                                                  parce que tu es meilleurs que nous et que tu nous humilies. Point ! Maintenant continuez à vous humilier davantage

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