Ma cabane à Tanger
caressée par les vagues et bercée par les mouettes
Quand Andrée Putman rénove la villa d’Arielle Dombasle et BHL
Auteur :
andi espoirDate : le 06 juin 2007 à 20h17
Qui est Andrée Putman ? C’est la question que pose le réalisateur Benoît Jacquot dans son documentaire « Une maison à Tanger », diffusé jeudi 7 juin à 20 h 40 sur France 5. «
Elle détruit, elle dérange, elle désordonne pour reconstruire, ranger et ordonner », répond le réalisateur qui, pendant près de deux ans, a suivi avec sa caméra cette architecte d’intérieur et designer de renommée mondiale chargée par le couple Arielle Dombasle-Bernard-Henri Lévy de rénover et d’aménager leur maison de rêve à Tanger.
Située à flanc de colline, cette villa aux murs blancs «
à la situation extravagante, caressée par les vagues et bercée par les mouettes », comme le précise le dossier de presse, est composée de plusieurs chambres, de grandes terrasses, d’espaces de réception, de larges baies vitrées, d’une piscine toute en longueur se confondant avec la mer, et surtout d’un escalier monumental qui descend de la maison à la mer. «
C’est la colonne vertébrale de la maison » dit Andrée Putman qui, pour expliquer sa démarche, avoue jouer avec la géométrie, cette «
science apaisante et ludique ». Si le documentaire est souvent ennuyeux, pédant et s’enfonce parfois dans la stratosphère du snobisme, il faut reconnaître que la transformation de la villa par Andrée Putman est magnifique. Le seul problème est qu’à aucun moment il n’est signalé dans le film que ce travail est effectué pour le compte du couple Lévy-Dombasle. L’actrice-chanteuse apparaît seulement lors des trois dernières minutes du documentaire pour une visite de la maison en silence. Seul commentaire d’Arielle Dombasle : «
Ça, c’est Andrée ! ».
Avant même son tournage, le projet de documentaire avait déclenché une vive polémique entre plusieurs documentaristes et France 5, coproductrice du film avec les Films du lendemain, la société de production appartenant à Bernard-Henri Lévy. Certains producteurs avaient dénoncé ce contrat qui prévoyait un budget de 400 000 euros avec une participation de France 5 à hauteur de 150 000 euros.
Un plan de financement «
étonnant » pour les producteurs qui se disaient «
offusqués » de ce «
traitement de faveur » par France 5 qui, habituellement, applique un tarif moyen de 70 000 euros pour ce genre de documentaire.
Certains soupçonnaient même le couple Lévy-Dombasle de faire financer la rénovation de leur maison par le service public. Pour mettre fin à cette polémique, la société de M. Lévy avait alors décidé d’assurer seule le financement des 250 000 euros restants.
Daniel Psenny