• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Bettie Page – Marilyn – Y a photo !

Bettie Page – Marilyn – Y a photo !

Ha ! Les Pins Up des 50’s… Souvenez-vous : ces superbes créatures, pulpeuses, tout de seins et de fesses, de grands yeux en amandes et de bouche écarlates ; des « Bombas Eroticas » - Peintes sur les carlingues des bombardiers B17 qui allaient lâcher leurs bombes sur l’Allemagne, puis ensuite sur les camions traversant l’Amérique par la route 66.

JPEG - 84.8 ko
phot 1

Deux icones dans ces années au dessus du lot : Norma Jeane Mortenson dit Marilyn Monroe ; et Bettie Page dit… Bettie Page. Et déjà là vous en sentez la différence. L’une, mariée à Joe di Maggio (méga star du base ball, un Zidane), puis à A. Miller (écrivain célèbre) Morte à 36 ans en pleine gloire suite d’un probable suicide ; l’autre, mariée à de nombreux loosers (photographes à la noix, cinéastes de 8ème zone) Morte à 80 ans dans l’anonymat d’une clinique de Los Angeles.

Marlyn c’était le sexe à l’état pur, d’ailleurs elle-même ne s’en cachait pas ; c’était la bonne fille sans chichi qui vous disait à l’oreille juste avant l’envolée « allez mon gars, vas y ! Rentre dans la viande ! » (C’était son expression). Marilyn avait compris très tôt, que : des fesses ont une valeur, un prix comme tout le reste… Elle n’y survécue pas, trop bonne fille, pas assez cérébrale et calculatrice ; pourtant si on fait un comparatif à une française, épousée par un Zidane, puis un J.P Sartre elle aurait du finir dans son lit comme une bonne mère-grand…

Bettie, elle, c’était la version brune yeux bleus de Marilyn. Elle aussi bonne fille, comme on dit « the girl from next door – la voisine qui ressemblerait à votre sœur » enlevant ses vêtements en toute ingénuité, sans calcul, juste comme ça…

Elles avaient beaucoup en commun ces deux pins up là : nées pendant la grande dépression, ballottées en tous sens par des parents sinon irresponsables du moins instables ; coachées par des pères, des mères intéressés par la plastique de leur fille et sachant en tirer parti – profit. Marilyn du trainer le boulet de Madame maman toute sa courte vie, quant à Bettie elle accusa son père d’être « un peu trop proche » et tripatouilleur.

On a oublié aujourd’hui ce qu’étaient les années fifties. Des années cul coincés, conservatrices, j’vais à confesse (con et fesse, des pervers ces cathos !) Les filles avaient une peur bleue de tomber enceinte si elles « fautaient », donc très peu de crackcrack avant mariage. Quant aux garçons et bien c’était le bocson, le bordel clandestin, car la Marthe Richard était passée par là.

Mais bon, la nature étant ce quelle est il fallait que le couvercle sautasse. La révolution sexuelle en route commença sans aucun doute par ces belles créatures de formes parfaites avec un QI d’oiseau (en apparence). Ca arrangeait tout le monde, car il est bien connu, plus tu es belle, plus tu es conne ? Et plus tu es moche plus t’es smart ? Ouais… En ces temps reculés associer les deux concepts de beauté et d’intelligence semblait aussi insoluble que l’œuf et la poule…

Marilyn traversa la décennie telle le satellite Spoutnik, et retomba sous terre pour devenir celle qui restera à jamais dans l’histoire avec son « happyyyyy birthdayyyyyy to ya Mister Presidenttttttttt ! »

Moi celle qui m’intéresse c’est la Bettie, une Marilyn qui aurait vécue jusqu’à 80 ans. Une Marilyn qui avait tout de même un Bachelor degree en Art (bac + 4) et qui fut un temps prof d’anglais. Miss Page n’était pas une conne, mais très certainement une bonne faignasse qui avait compris que se déshabiller rapportait plus gros que de faire rentrer les règles de grammaire dans la tète des mômes.

 

De la photo des « camera clubs » au sado-maso

Durant des années notre belle-Betties se fit photographier sous toutes les coutures, et c’est le cas de la dire, car, c’est elle-même qui fabriquait ses bikinis et autres fanfreluches exitatoires pour mâles en mal d’affection.

JPEG - 63.2 ko
photo 2

Puis, c’est comme partout, ça glissa, ça glissa vers du plus glauque…

D’abord regarder ce petit filmi sur ce lien :

C’étit pas charming… La soubrette et la maitresse. Dire que ces courts métrages ont fait exploser les braguettes de nos grands pères me laisse pantois et admiratif, zavaient une santé de fer ces bougres et une machine à fantasmes catégorie XXXL.

De plus à l’époque pour détourner la loi anti pornographie, se créait des clubs de photo amateurs… Et dans amateur ya le mot « mateur ». Betties en peu de temps devint la Miss - je me défringue de tous ces photographes à la bobine 35mm en folie.

JPEG - 65.5 ko
photo 3

Et un jour elle croisa le plus « amateur-mateur » de tous, j’ai nommé : Irving Klaw, spécialiste des situations de domination/soumission etc.

Faut dire que tout cela ne prêtait pas vraiment à scandale si je compare avec ce que l’on voit aujourd’hui. C’était gentillet, bon enfant, rafraichissant et même candide. La fin des années « d’innocences » peut être ? Des années touche-pipi comparées au notre et leur GROSS-FUCK !

Ses années en dehors des spots light

Elle s’essaya bien au cinéma et à la télévision, mais ce fut un bide.

Betties resta seulement sous les lumières qui éblouissent de 1951 à 1958. Puis elle se convertie en « Christian Evangéliste », un courant Protestant pur et dur. Elle travailla même pour le Révérant Billy Graham, leader charismatique de ce mouvement durant quelques années.

Comme Marilyn, elle commença à péter un câble psychologiquement parlant. Diagnostiquée Skyzo suite à une querelle où elle blessa sa propriétaire de coups de couteau, elle séjourna 8 années en hôpital psy.

C’est dans les années 90 qu’elle revint au devant de la scène. Des passionnés des années 50 s’échangeaient des photos, des films de la belle, mais sans lui verser un rond.

Elle est mentionnée dans des livres consacrés à l’épopée d’Hollywood. En 2003 confiait-elle à une radio de Los Angeles : “I never thought it was shameful. I felt normal. It's just that it was much better than pounding a typewriter eight hours a day, which gets monotonous.” – Je ne pensais pas (à l’époque) que c’était honteux (de se metre nu). Je sentais cela comme normal. Et aussi que c’était beaucoup mieux que de taper sur une machine à écrire huit heures par jour ; car ça devient monotone. -

Tout est dit. Aussi bien Marilyn que Bettie on un destin lié. L’une morte dans l’éclat de sa jeunesse, l’autre dans les ténèbres de sa vieillesse ; mais toutes les deux victimes de la frénésie des hommes.

Ce qui est certain, et comme de nombreuses femmes, c’est que le seul mal qu’elles ont fait est d’avoir données du bien ; bien que la morale réprouve…

Donc, en ce jour, je veux vous dire Merci Mesdames - Merci mes dames pour tout.

 

Georges Zeter. Juillet/2011

 

iBettie Page & Tempest Storm, Teaserama


Moyenne des avis sur cet article :  4.27/5   (11 votes)




Réagissez à l'article

12 réactions à cet article    


  • jef88 jef88 11 juillet 2011 10:59

    Les pin-ups des années 50 sur les avions qui allaient bombarder l’allemagne !!!!!

    Précognition ou erreur historique ?????


    • George L. ZETER Georges ZETER 11 juillet 2011 11:47

      ni l’une ni l’autre, sauf un lecteur qui a des problèmes de lecture.... il y a « , puis ensuite » une virgule et puis ensuite. il aurait fallu que j’enfonce bien le clou : tout débuta pendant la seconde guerre mondiale (d’où les bombardiers hahaha !!!!) , et ensuite, cela continua pendant les 50’s ;; ; voilà, comment osez vous cher brillant lecteur penser que je colle la seconde guerre mondiale pendant les années 50 ??? vous lisez trop de mangas ou vous fumez la moquette ?!
      cordialement
      gz


      • George L. ZETER Georges ZETER 11 juillet 2011 20:43

        waouh, prend une douche et relax mon pépère !


      • George L. ZETER Georges ZETER 11 juillet 2011 23:47

        Le premier con te dit bien des choses ! C’est quoi ton problème ? Comme je t’ai dit ; prend une douche et relax. 
        Tu ne peux pas insulter les gens comme ça ; apprend à te contrôler (catho à la noix de cajou hahahaha !)


      • jeannine 11 juillet 2011 11:50

        le court metrage est super... pour bien commencer la journée.lol !


        • kitamissa kitamissa 11 juillet 2011 13:39

          chez nous,on avait les Paris Hollywood qui se planquaient dans les cartables et qu’on se repassait pour lire le soir venu avec la torche électrique sous les couvertures !

           
          Paris Tabou également et la Vie Parisienne , vecteurs de nos premiers émois et de nos mémorables branlettes qui souillaient nos draps !

          et puis on repassait le bouquin interdit à un autre pote qui devait faire la même chose chez lui à condition d’avoir sa chambre seul !

          • Tonton de La Baffeteuse 11 juillet 2011 13:52

            Sympa la petite vidéo ...

            Et vu qu’elle sort du lit au début du film, j’en déduis qu’elle va chercher ses croissants en tenue de soirée ... c’est la toute grande classe ! smiley

            • George L. ZETER Georges ZETER 11 juillet 2011 20:42

              Désolé, je n’ai aucun pouvoir pour « supprimer » des commentaires ; de plus, les commentaires sont le but du jeux...


              • Micka FRENCH Micka FRENCH 12 juillet 2011 07:23

                De l’Ecossaise....

                Je pense avoir été la première en France à diffuser les photos de BETTY PAGE (ou Paige selon le cas).en 1995.

                C’est la plus belle jeune pin-up des années 50. Puis vint Dita Von Tease (ou Teese selon le cas également)...

                En fouillant bien Internet, vous découvrirez , sur mes sites Porn Art, celle que j’ai qualifiée de NOUVELLE BETTY PAGE en la personne de la troublante BIRDY qui m’a autorisée à publier ses photos personnelles...

                Micka FRENCH sur le Web
                http://ickafrench.unblog.fr


                • George L. ZETER Georges ZETER 12 juillet 2011 08:07

                  merci pour ces précieux renseignements - bonne journée


                • Micka FRENCH Micka FRENCH 12 juillet 2011 08:19

                  Note additionnelle de l’Ecossaise...

                  Vous trouverez sur Internet parmi les liens toutes les orthographes possibles de Betty (comme je l’ai fait), Bettie, Page ou Paige.

                  J’ai zappé Tempest Storm à qui j’avais pourtant consacré une galerie en 1995.
                  Mais son aura est nettement moindre que celle de Page.

                  Betty Page s’est battue longuement pour obtenir les droits sur ses photos. L’officier de police Jerry Tibs fera son premier book.

                  Elle disparut en 1998 à l’âge de 85 ans (cf : WikiPedia)

                  Micka FRENCH


                • TITUS471 TITUS471 12 juillet 2011 09:27

                  L’article est très intéressant et m’a permis de découvrir Bettie Page. Marilyn, elle, est connue du grand public un demi siècle après son décès.

                  En revanche je suis en désaccord sur un point. L’auteur affirme, en faisant le parrallèle entre les deux artistes, « ballottées en tous sens par des parents sinon irresponsables du moins instables ; coachées par des pères, des mères intéressés par la plastique de leur fille et sachant en tirer parti – profit. Marilyn du trainer le boulet de Madame maman toute sa courte vie ». Les parents de Marilyn n’ont jamais tiré profit de leur fille. La star n’a jamais connu son père et n’a jamais su qui il était. Quant à sa mère, elle est vite sortie de la vie de l’actrice puisqu’elle fut internée, à maintes reprises, dans des hôpitaux psychiatriques expliquant que la jeune Norma Jeane fut balladée d’orphelinats en familles d’accueil durant son enfance. Cette dernière, pathétique, peut expliquer son désir de réussite, son désir absolu d’être admirée et adulée : elle a voulu devenir une star. Elle a tout fait pour y parvenir (même les choses les plus inavouables !). Là est certainement la grande différence entre Marilyn et Bettie : une ambition démesurée. Une ambition qui l’a amenée à chercher à s’améliorer en permanence que ce soit au niveau culturel (consciente de ces lacunes) ou bien au niveau artistique afin de perfectionner son jeu d’actrice. Contrairement à Bettie elle n’était pas une « faignasse ».

                  L’auteur affirment, avec raison, que toutes les deux (Marilyn et Bettie) furent victimes de la frénésie des hommes. Mais Marilyn fut une victime consentante : le prix à payer pour atteindre la gloire. Tous les biographes sérieux de l’actrice affirment qu’elle a exigée que soit rajoutée une réplique dans le scipt insipide du film « les hommes préfèrent les blondes ». A la fin du film, l’actrice rencontre son futur beau-père milliardaire qui s’inquiète du prochain mariage entre son idiot de fils et la croqueuse de diamants, Marilyn tente de le rassurer. Elle y parvient avec brio à la grande surprise du futur beau-papa ! Et elle enfonce le clou avec cette réplique qui dit à peu près ceci :« Je peux être intelligente mais en général les hommes n’aiment pas ça ! ». Tout est dit.

                  Je rejoins l’auteur : Merci à vous, merci Marilyn, merci Bettie. Merci de nous avoir fait rêver, beaucoup ont essayé de vous imiter sans succès car vous aviez ce petit quelque chose en plus, indéfinissable, qui a fait que vous étiez et que vous êtes encore unique.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès