BHL, mauvais esprit du judaïsme
Son dernier livre se nomme pompeusement « L’Esprit du Judaïsme ».
S’il s’était appelé « Un » Esprit du judaïsme, BHL n’en serait pas l’auteur.
S’appelant Levy, le gigolo des plateaux, le plastronneur des cafés branchés, se croit autorisé à définir l’Esprit du Judaïsme, rien de moins.
Icone juive autoproclamée, voilà notre vaniteux se pavanant partout pour étaler sa « science » bien éloignée de ce qu’est le Judaïsme et son esprit forgé par d’immenses sages aux travers des temps.
L’Ecclésiaste rapporte : « Paroles de Kohélet (Salomon), fils de David, roi à Jérusalem. 2 Vanité des vanités, a dit Kohélet, vanité des vanités ; tout est vanité ! 3 Quel profit tire l'homme de tout le mal qu'il se donne sous le soleil ? 4 Une génération s'en va, une autre génération lui succède, et la terre subsiste perpétuellement. »
Mais revenons sur l’esprit du Judaïsme, et non pas « l’esprit de BHL » revisité.
La notion de réparation du monde est fondamentale dans l’esprit du judaïsme.
Mais comment réparer le Monde ?
En intervenant en Irak, en Syrie ou en Libye ?
L’esprit du Judaïsme répond clairement : « En réparant ton propre Monde ».
Le monde de BHL n’est que vanité, sauf miracle, je doute qu’il soit réparable, et je doute qu’il entreprenne un jour cette démarche issue de l’esprit du judaïsme.
Le patriarche Abraham, avant Moïse le législateur, prêchait pour libérer le monde des idoles en vogue à son époque.
Dieu lui dira « Vas vers Toi », « Éloigne-toi de ton pays, de ton lieu natal et de la maison paternelle, et va au pays que je t'indiquerai. Je te ferai devenir une grande nation ; je te bénirai, je rendrai ton nom glorieux, et tu seras un type de bénédiction, Je bénirai ceux qui te béniront, et qui t'outragera je le maudirai ; et par toi seront heureuses toutes les races de la terre. ». Genèse Chap. 12.
Le Moi de BHL, c’est de la mise en scène permanente, de l’arrogance poussée à son paroxysme.
Là où l’Homme Juif questionne, BHL affirme toujours avec péremption.
Selon les maîtres de la sagesse juive, la haine des juifs est concomitante au don de la Torah sur le Mont Sinaï. En hébreu « Sina » veut dire haine.
Pourquoi cette haine, Monsieur Levy ?
C’est ce que nous rappelons lors de la fête de Pâques.
Les Hébreux se sont émancipés du joug du pouvoir humain du pharaon et de ses idoles en sortant d’Egypte. Ils sont devenus libres. Cette Liberté est le corolaire du monothéisme.
Aucun remède pour détourner la colère des peuples n’est plus efficace que la haine des Juifs.
Pour maintenir le joug des hommes sur les hommes, depuis la révélation du Mont Sinaï, les masses populaires sont galvanisées pour haïr ce peuple dont la mission originelle est de libérer l’Homme de ses chaînes. Même Jésus le Juif l’avait compris. Mais pas vous !
Moïse le berger qui guida le peuple hébreu dans cette épopée est désigné par nos sages comme le plus « humble » de tous les hommes. Et vous Monsieur Levy ?
Le narratif de Pourim qui se déroule cinq siècle avant notre ère symbolise l’antisémitisme :
http://www.lamed.fr/index.php?id=1&art=177
Dans cette histoire, on constate que la population de Suze en Babylonie n’est pas antijuive.
Les notables juifs sont conviés comme tous les notables au festin organisé par le Roi Assuérus, et on leur donne à manger des mets cacher. Le Roi lui-même est marié avec une Juive nommée Esther.
C’est un intrigant avide de pouvoir du nom d’Aman descendant des Amalécites qui craint que son pouvoir soit obstrué par les juifs du fait que Mardochée, Homme Juif par excellence, refuse de se prosterner devant lui.
Disposant de la confiance du Roi, Aman le persuade que les Juifs, qui refusent de se prosterner devant quiconque, sont une menace pour l’intégrité du pouvoir royal. Il édicte un décret pour exterminer tous les juifs des 127 provinces du Royaume.
Finalement, l’intervention conjointe de la Providence qui rappellera au Souverain Assuérus que le Juif Mardochée l’avait sauvé d’un complot, et l’interposition d’Esther en faveur de son peuple sauvera les Juifs et confondra le vrai comploteur en la personne d’Aman.
C’est bien une manipulation qui fut à l’origine du pire massacre programmé contre les juifs dans l’antiquité.
Vous évoquez dans votre livre la merveilleuse Histoire de Jonas que nous lisons dans les synagogues le Jour de Kippour.
Jonas n’écoute pas Dieu qui lui demande de mettre en demeure la population de la ville de Ninive de se conduire droitement. Il est alors poursuivi par Dieu jusque dans les cales d’un bateau, puis Jonas cet « Homme Juif » (Ish Yéhoudi) demande à être jeté du bateau pour préserver la vie des autres passagers. Pas de kamikazes chez les juifs, la vie est sacrée.
Jonas est avalé par une baleine et prie Dieu pour qu’il le sauve.
Dieu l’épargne, et lui demande une nouvelle fois d’aller à Ninive pour qu’elle expie ses fautes et revienne à une conduite digne. Cette fois Jonas obtempère. Tous les habitants de Ninive du plus simple au Roi se repentent, en signe de contrition ils jeunent et Ninive est préservée grâce à cette réparation.
L’Histoire se termine avec le Ricin que Dieu fait pousser puis mourir, et la parole de Dieu termine le récit : "Quoi ! tu as souci de ce ricin qui ne t'a coûté aucune peine, que tu n'as point fait pousser, qu'une nuit a vu naître, qu'une nuit a vu périr : 11 et moi je n'épargnerais pas Ninive, cette grande ville, qui renferme plus de douze myriades d'êtres humains, incapables de distinguer leur main droite de leur main gauche, et un bétail considérable !"
Belle leçon d’esprit juif, mais vous la déformez.
Non Monsieur Moix, non Monsieur Levy, les habitants de Ninive ne voulaient pas détruire les Juifs.
Comme ceux de Sodome ils se comportaient mal, mais grâce à leur repentir ils furent sauvés.
Dieu ne demandât pas à Jonas de lever une armée pour abattre les tyrans de Ninive.
La réparation, l’expiation des péchés passait par un repentir sincère.
Jonas est un prophète, pas un faiseur de guerre.
Il est un digne représentant de ce peuple de prêtres qui est mentionné dans la Torah.
Contrairement à vous, il est détenteur de l’esprit Juif, avec son attitude humble et bienveillante.
En quoi vous sentez-vous le droit de définir l’esprit du judaïsme, vous n’en possédez pas le moindre échantillon.
Bernard Darmon
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