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Accueil du site > Tribune Libre > Bibracte au mont Beuvray ? Les archéologues ont-ils abusé de la crédulité (...)

Bibracte au mont Beuvray ? Les archéologues ont-ils abusé de la crédulité de l’ancien président de la République, François Mitterrand ?

La réponse est oui. Le ministère de la Culture a-t-il fait preuve de légèreté et d'incompétence ? La réponse est oui. Est-il coupable d'avoir persévéré dans son erreur de localisation ? La réponse est trois fois oui. 

30.10.81. Alors que le site d'Alésia est contesté, je (lieutenant-colonel Mourey) prends position en faveur d'Alise-Ste-Reine, mais ne sont retenues, ni mes idées sur la bataille (cf. Le Monde du 11/11/81), ni mes idées sur la Gaule. 

Le 18 septembre 1985, le Président de la République fait sa première grande visite officielle au site, entouré de nombreux ministres dont celui de la Culture, Jack Lang. Le mont Beuvray est déclaré "site national". Sur la plaque commémorative, on inscrit la phrase suivante : « Ici s'est faite l'union des chefs gaulois autour de Vercingétorix, »... tragique erreur ! A l'issue de son allocution dans laquelle il appelle les Français à la cohésion nationale, François Mitterrand se recueille face à la grande plaine de l'Histoire comme il aimait le faire depuis la roche de Solutré.

On rêve de parures dorées. On affirme que les fouilles laissent augurer de très importantes découvertes. On s'engage devant l'opinion à la tenir au courant avec la plus grande célérité et sans restriction aucune. A Autun, on déclare : « Le mont Beuvray sera peut-être le plus grand site de l'Occident. »(cf. articles "pleine page" du journal de Saône-et-Loire).

1.3.93. J'envoie mon "Histoire de Bibracte, le bouclier éduen" au Ministre de l'Education Nationale (C.N.R.S.), M. J. Lang, ainsi qu'au Ministre de la Culture (Sous-direction de l'Archéologie), M. J. Lang. J'y explique, preuves à l'appui, que Bibracte ne peut se trouver qu'à Mont-Saint-Vincent, ancienne place forte des comtes de Chalon et que le mont Beuvray n'est que le site boïen de Gorgobina. On me répond que mon ouvrage a été placé dans la bibliothèque de ce service. Sous-directrice de l'Archéologie, Mme Wanda Diebolt y écrit que M. Grenier de Monner est chargé de suivre l'affaire, sous-entendu... en rédigeant les réponses ''langue de bois'' aux lettres que j'envoie aux autorités ... ou de les mettre au panier. Cet administrateur étant également chargé de rédiger un statut en faveur de la profession d'archéologues. En outre, la construction d'un musée archéologique européen au mont Beuvray devait marquer le point culminant d’un projet de grande envergure au bénéfice d’une archéologie française en quête de reconnaissance nationale et internationale (Archéologie de la France, éditions de la Réunion des musées nationaux 1989, préface de M. Jack Lang).

9.6.93. J'envoie au nouveau Ministre de la Culture (cabinet du Ministre) mon "Bouclier éduen" avec un ensemble de documents. Enfin, une réponse encourageante ! Le nouveau ministre, Jacques Toubon, me remercie par lettre en date du 2.9.93... de l'avoir mis en garde.

27.6.93. François Mitterrand, accompagné de son labrador et entouré de nombreuses personnalités, s'est rendu ce 26 juin sur le site du mont Beuvray, avec Jacques Toubon, ministre de la Culture. La journaliste note que la visite s'est faite sans fausse note... mais sans discours aussi (les deux savaient).

20.04.95. J'envoie mon Histoire de Bibracte, l'épée flamboyante, au président de la République, à son domicile privé. Par carte postée le 10.5.95, François Mitterrand me remercie de mon envoi. Je ne sais pas si mon premier ouvrage lui a été remis.

15.05.95 - Le Président de la République accorde au Monde une interview (édition du 29 août), dans lequel il met en exergue l'importance de l'Histoire, véritable culture de l'homme politique, mais il rejette sur l'historien la responsabilité de l'interprétation.

Témoignages en ma faveur.

11.11.81. Pour le lieutenant-colonel Mourey, Alésia est bien à Alise. Journal Le Monde.

Sept. Oct. 1993. Un militaire professionnel. Revue ''Armée et Défense''.

Avril 1994. Un latiniste comme il n’en existe plus guère dans la société militaire française contemporaine. Revue Le Casoar.

10.05.95. Je vous en remercie vivement. Signé François Mitterrand, Président de la République.

4.06.95. Qualité d’une écriture qui offre une vision neuve et cohérente d’une civilisation abusivement maintenue dans les oubliettes de l’histoire. Jean-Philippe Mestre, grand journaliste au Progrès de Lyon.

20.11.95. Important travail de recherche et de documentation. Signé Jacques Toubon, ancien ministre de la Culture.

22.05.96. Il est bon que des officiers revisitent l’histoire des historiens. Premier ministre, signé Marceau Long, Président du Haut conseil à l’intégration.

8.08.96. Riche contenu de cette œuvre. Idem.

27.12.96. M. Jacques Chirac m’a confié le soin de vous transmettre ses compliments pour l’important travail d’érudition… soyez assuré qu’il a été bien pris connaissance des réflexions dont vous avez tenu à faire part au Chef de l’Etat. Annie Lhéritier, Chef de cabinet du Président de la République.

18.08.97. Soyez assuré qu’il a bien été pris connaissance de vos ouvrages. Idem.

27.03.03. Clarté des séquences historiques… Minutie et enthousiasme… étude remarquable. La Ministre déléguée à la recherche, signé Claudie Haigneré.

30.05.03. Passion et érudition… je vous félicite… éclairage pertinent… merci de nous faire partager vos connaissances. Idem.

À ma demande, plusieurs députés posent une question écrite aux ministres de la Culture qui ont succédé à Jacques Toubon. Publiées au journal officiel, les réponses sont typiques de la langue de bois.

Wikipédia vole au secours des archéologues du mont Beuvray et m'étrille (en italiques).

Il n'y a pas de problème. Il faut différencier d'une part les avis scientifiques qui sont unanimes depuis très longtemps... et les amateurs plus ou moins éclairés ou illuminés qui se piquent de délocaliser n'importe quel site parce qu'ils pensent lire César en Latin. Le principal publiciste qui s'obstine à déplacer Bibracte aujourd'hui encore se proclame historien, mais n'a aucune reconnaissance et aucun titre universitaire ou autre, et se pique par ailleurs de placer la naissance du christiannisme en Bourgogne et l'Atlantide en Auvergne...

... Le caractère extrêmement confidentiel de ces rêveries (pour rester gentil) en dehors de quelques sites internet et d'échos très locaux, exigent que ces hypothèses ne soient mentionnées qu'en passant... Le mont Beuvray est un des oppidum les mieux connus aujourd'hui - même s'il reste beaucoup à fouiller - et il s'agit clairement d'une capitale, il suffit de penser qu'on y trouve des choses aussi exceptionnelle que le bassin.

Un simple bassin construit en pierre qui témoignerait de l'arrivée d'une civilisation romaine dans une Gaule qui ne construisait qu'en bois ? Je rêve ! Non, vraiment, il y a de quoi se tirer une balle face à une telle absurdité.

Que Gorgobina n'ait pas été identifiée n'est pas un mystère, on est loin d'avoir mis un nom sur toutes les bourgades et tous les oppida de la Gaule !Luscianusbeneditus 17 mai 2007 à 21:13 (CEST)

Il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.

Vous vous êtes inventé, Monsieur Mourey, une histoire parallèle pseudo-scientifique où vous placez les églises romanes dans la Gaule protohistorique sans considération aucune des textes...

Où sont les textes de fondation des plus anciennes ? Dans quel cartulaire ? En revanche, voyez la carte de Peutinger de l'empereur Julien (IVème siècle) ; toutes les cités des Gaules ont déjà leur basilique. Leur double porche y sont clairement évoquées dans leurs vignettes...

... des méthodes et de la réalité archéologique, où vous fantasmez le petit village du Mont-Saint-Vincent en métropole gauloise et un autre petit village auvergnat en Gergovie et en même temps en Atlantide... Vous vous inventez aussi une linguistique et des traductions latines pour satisfaire ces rêveries. Je serai franc : personne dans la communauté scientifique ne vous répond car personne n'a à perdre de temps avec ces absurdités. Tout cela n'a aucune rigueur et n'a pas à être discuté sur WP car il s'agit de TI : travail inédit sans reconnaissance scientifique aucune. A votre demande[1] un député, sans doute bien naïf sur le sujet, a posé cette question saugrenue à l'assemblée nationale, cela ne change rien aux réalités scientifiques et la réponse de la ministre n'a bien sûr aucune importance de ce point de vue, elle ne saurait remplacer des publications scientifique... WP

... J'ai supprimé les liens renvoyant aux sites mentionnant les écrits de E. Mourey : n'étant publiés qu'à compte d'auteur ils relèvent du travail inédit (ils sont par ailleurs totalement irrecevables du point de vue scientifique). Luscianusbeneditus 7 juin 2007 à 21:19 (CEST)

L'affaire est pourtant très simple.

Il suffit de faire vérifier par des professeurs qualifiés les traductions que je donne des textes anciens. En effet, les traducteurs des siècles derniers avaient surtout le souci de faire oeuvre littéraire. Pour la localisation des lieux, ils faisaient confiance aux archéologues et aux érudits locaux, allant jusqu'à adapter leurs traductions. C'est ainsi que Bibracte a été placée, dans un premier temps à Autun, puis au mont Beuvray quand on y a trouvé des vestiges plus anciens.

Funeste choix ! La déesse qu'on espérait y trouver, c'est à Mont-Saint-Vincent qu'elle se trouvait... aujourd'hui au musée Denon de Chalon-sur-Saône. De style proche-orientale, elle est coiffée de l'oppidum ovale dont les ruines subsistent sur la croupe de Mont-Saint-Vincent. Ses deux seins symbolisent la fertilité de la cité. 

Bref, s'il est une chose qu'on ne peut pas reprocher à François Mitterrand, c'est son attachement au Morvan. Ce n'est un secret pour personne ; l'homme aimait la nature, la culture, l'histoire, et en particulier l'archéologie car c'est la science de la recherche des origines. Hélas ! Il aurait fallu, avant de lancer l'affaire, que les responsables du projet aient fait retraduire très sérieusement les textes antiques par des professeurs qualifiés de façon à s'assurer qu'il s'agissait bien de la capitale des Éduens "lesquels avaient la prépondérance en Gaule" (DBG VI,12).... ce qu'ils n'ont pas fait.

 

Après l'absurdité de la polémique sur la localisation d'Alésia, replonger dans l'absurdité avec celles de Bibracte et de Gergovie, en vérité, il faut vraiment le faire. MM. les Anglais, tirez les premiers !

Gergovie : Évidemment, il faut, là aussi, traduire correctement le texte. Dans le vocabulaire militaire de César, une "collis" n'est pas une colline mais une pente. Sur la gauche de la photo, vous voyez un "mons", un mont très élevé aux accès difficiles. Vous voyez une tour, celle de la ville qui y est "posée". Ruines des remparts toujours là. Tour toujours debout. À droite, vous voyez le plateau allongé, au dos plat, étroit et boisé. Tout cela est parfaitement décrit par César ; et on ose dire qu'il n'est pas précis. C'est à se taper la tête contre les murs. Rien à voir avec Merdogne, Corent et autres affabulations.

Même aveuglement pour l'explication de la bataille. On fait escalader le mur de la ville par trois légionnaires alors qu'il s'agit de trois manipules de peut-être 100 combattants chacun. On est incapable d'expliquer le fantastique affrontement dont l'enjeu fut la porte de l'oppidum aux hautes murailles. On évoque bien le valeureux centurion qui essayait d'enfoncer la porte mais on dit qu'il ne tua que deux Gaulois alors qu'une bonne traduction dit qu'il tuait les Gaulois deux par deux (pour s'ouvrir le passage)... risible ! 

Bibracte : Mais le pompon, c'est Bibracte, une histoire tellement rocambolesque que ç'en est à mourir de rire ou à pleurer. Cela commence avec un marchand de vin qui invente l'archéologie régionale en découvrant au mont Beuvray d'importants débris d'amphores... traces des beuveries, selon certains archéologues, auxquelles se livraient les honorables citoyens de la cité, fameuse Bibracte dont parle César... sur un mont Beuvray pelé, perdu dans les forêts de hêtres... une capitale dont il est dit qu'elle aurait été la soeur de Rome... je rêve ! L'affaire continue avec un marchand de tissus que les archéologues vénèrent comme le père de l'archéologie française moderne alors que l'intéressé aurait certainement corrigé ses thèses erronées s'il n'était pas mort prématurément au combat.
Problème de traduction, là encore. Oser dire que Strabon raconte n'importe quoi quand il écrit que les Éduens, c'est-à-dire Bibracte, se trouvaient entre l'Arar et le "Dubis", quelle arrogance ! Quelle stupidité de la part de soi-disant érudits ! Strabon n'a jamais dit que Bibracte se trouvait entre la Saône et le Dubis/Doubs, mais entre la Saône et la Dubis/Dheune, ce qui exclut le mont Beuvray qui se trouve au-delà. Quant à la traduction de l'affaire helvète, c'est un véritable poème. C'est à croire que nos brillants professeurs de faculté ont trafiqué leurs traductions pour les accorder avec les thèses saugrenues des archéologues.
Tout est perdu, même l'honneur, quand on pense que les auteurs de cette mystification ont réussi à faire venir sur le site jusqu'à un président de la République pour qu'il y fasse un grand discours européen à la gloire des Celtes ; c'est à se rouler par terre de rire. On a touché, ce jour-là, le fond du ridicule. La presse locale a fait pleines pages de l'évènement mais, aujourd'hui, honteuse, veut l'oublier. Car, ici, en Bourgogne, les personnes bien informées savent bien que le mont Beuvray est une planche pourrie mais on fait comme si...


Au député Christophe Siruge qui, à ma demande, l'interroge sur le bien-fondé de la localisation de l'oppidum de Bibracte au mont Beuvray, Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, répond, en langue de bois, au JO du 11/6/2013, que les questionnements relatifs à la stricte identification de Bibracte au site du Mont Beuvray s'avèrent d'un intérêt accessoire. On est à la limite de la forfaiture. 
Faut-il évoquer l'incroyable comédie du tombeau de l'ancien président de la République pour lequel son épouse avait acheté un bout de terrain sur ce mont pelé où tout gèle en hiver ; le journaliste Christophe Barbier en a fait un livre mais il n'a rien compris.
Bref, depuis la disparition de François Mitterrand, aucun ministre n'a osé gravir le mont, sauf M. Montebourg, mais c'est un cas. Seul, le ministre de la Culture du Burkina Faso. Aux dernières nouvelles, c'est peut-être d'Afrique qu'on aurait reçu, avant les Romains, la civilisation avec l'art de cuire les briques dans des fours.

Et ça continue... Uxellodunum... mais revenons à Bibracte...

M. le Ministre ne répond pas ; son directeur du patrimoine ne me croit pas (''Cette localisation, déjà identifiée au 19 ème siècle, a depuis été incontestablement confirmée par les recherches archéologiques menées sans relâche depuis 1985"... signé Philippe Barbat, 2 mai 2019).

Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !

Dansons la Carmagnole, vive le son, vive le son,

Dansons la Carmagnole,

Vive le son du canon !

Emile Mourey, 12 décembre 2019


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27 réactions à cet article    



    • Emile Mourey Emile Mourey 13 décembre 2019 15:00

      @alanhorus
      J’avais 13 ans en 1945, et je sais très bien que ceux qui ont libéré la France sont, en grande partie, les jeunes des chantiers de jeunesse d’Afrique du Nord et ceux de la métropole qui les ont rejoints dans les combats de la Libération. Quant au massacre de notre flotte à Mers-El-Kébir, je sais également très bien que cela a été vécu au sein de l’armée comme un ignoble coup de Jarnac commis par le gouvernement britannique. Voyez également Wikipédia qui explique l’incroyable cafouillage et les malentendus.


    • alanhorus alanhorus 13 décembre 2019 15:58

      @Emile Mourey Merci Emile, c’est nouveau pour moi cette version de miles Mathis réveille des choses, il prétend que louis 16 c’était aussi Louis 18 et qu’en fait il était complice de la révolution or c’est vrai qu’il était franc maçon. L’histoire de France serait donc un vaste mensonge.


    • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 13 décembre 2019 13:08

       

      Déjà croire au site d’Alise Ste Reine pour un lieutenant colonel, ce n’est pas sérieux.

      César dit en effet qu’il se repliait de Langres en direction de Genève et en traçant cet itinéraire par une droite, on laisse Alise Ste Reine à environ 70 km sur sa droite à vol d’oiseau. En revanche vous passez à proximité de Champagnole et donc de Chaux-des-Crotenay.


      • Emile Mourey Emile Mourey 13 décembre 2019 13:55

        @Daniel PIGNARD

        César dit en effet qu’il se repliait de Langres en direction de Genève

        FAUX ! https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/a-france-television-au-sujet-de-159643


      • Antenor Antenor 13 décembre 2019 17:43

        @ Daniel Pignard

        Les Gaulois auraient tranquillement laissé les Romains traverser la Saône ? Pour franchir la Loire avant d’atteindre Gergovie ; César avait dû monter un vaste subterfuge alors que le rapport de force était nettement plus en sa faveur. Si les Romains avaient dû traverser la Saône pour rejoindre Alésia, César en aurait parlé.


      • JC_Lavau JC_Lavau 13 décembre 2019 18:09

        @Daniel PIGNARD. Latiniste pour latiniste, j’ai un fort penchant pour la Chaux de Crottenay. Attendant d’en savoir davantage.


      • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 14 décembre 2019 11:16

        @Emile Mourey

        Voici ce qui s’est dit sur le site du Mont Auxois à Alise Ste Reine :

        C. Jullian s’est représenté les occupants d’Alésia « soldats et habitants, massés et serrés comme des bestiaux dans un parc ».

        J. Le Gall a écrit : « L’entassement a dû être effroyable ». On ne peut mieux dire. Cet entassement serait comparable à celui, par exemple, du bidonville Pilkhana à Calcutta, sorte de camp de concentration où sont rassemblées 70 000 personnes sur 50 hectares (Une personne pour 7 m²).

         

        Le point a été fait par le Général Dumas, pour qui Vercingétorix « encombre la place d’effectifs hors de proportion avec le « tirant d’eau » de celle-ci, hors de sa proportion et de ses ressources possibles pour durer ».

         

        Ah ! Heureusement les Généraux ont un peu plus d’instruction que les Lieutenant-Colonel.


      • Emile Mourey Emile Mourey 14 décembre 2019 12:14

        @Daniel PIGNARD 

        Vous prenez dans César ce qui vous arrange. Or, s’il est un chiffre qui dans les « Commentaires » ne doit pas être pris à la lettre, c’est bien celui de ses adversaires qu’il avait tout intérêt à grossir. Il n’est pas besoin d’être général pour comprendre qu’aucune ligne de retranchement, à fortiori étendue, ne peut arrêter une troupe encerclée de 80 000 hommes jouant leur va-tout... 

        https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/alesia-le-combat-heroique-des-199813

        https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/alesia-le-serpent-de-mer-est-de-152891


      • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 14 décembre 2019 14:18

        @Antenor

        « Les Gaulois auraient tranquillement laissé les Romains traverser la Saône ? »

         

        Vercingétorix marchait sur une direction Bibracte vers Chaud-des-Crotenay, donc après le confluent du Doubs et de la Saône, tandis que César a traversé séparément la Saône vers Auxonne puis le Doubs vers Tavaux.

         Il faut savoir que Vercingétorix avait prévu d’obliger César à prendre l’itinéraire passant par Crotenay pour la bataille de la cavalerie où César était attendu, puis par l’éperon de Chaux-des-Crotenay qui était infranchissable d’après César.


      • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 14 décembre 2019 14:33

        @Emile Mourey

        « s’il est un chiffre qui dans les « Commentaires » ne doit pas être pris à la lettre, c’est bien celui de ses adversaires qu’il avait tout intérêt à grossir »

         

        Ah oui, comme tous les autres qui ne veulent pas de Chaux-des-Crotenay, vous commencez à ne prendre des récits de César que ceux qui vous plaisent, et ceux qui contredisent votre thèse, vous les estimez mensongers ou démesurément grossis. Vous oubliez une chose, c’est que les écrits de César étaient lus par ses Généraux et Capitaines, lesquels eux-aussi connaissaient la vérité sur les effectifs, sur les itinéraires et sur les descriptions géographiques. César ne pouvait dire que la vérité sinon, il aurait été repris par tous ses Généraux et Capitaines. Mentir à tout le monde n’est pas si facile.

         

        Le site de Chaux-des-Crotenay a été trouvé par André Berthier justement parce qu’il a fait entièrement confiance aux récits de César et aux autres auteurs latins qui parlent de la fameuse bataille d’Alésia.



      • Emile Mourey Emile Mourey 14 décembre 2019 15:05

        @Daniel PIGNARD

        Ce n’est certainement pas sans raison si Asinius Pollion prétend que César a transposé parfois la vérité dans ses Commentaires, soit à dessein, soit par défaut de mémoire (Suétone). Et puis, il faut savoir que s’il est relativement facile de vérifier, à vue, l’effectif d’une petite troupe, cela est beaucoup plus difficile dans le cas d’une troupe importante.

        Bref, revenez sur terre ! Aucun archéologue ou historien sérieux ne défend aujourd’hui la thèse Berthier.


      • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 13 décembre 2019 13:24

        Pour ceux qui veulent s’en donner la peine, voir le support de conférence de Michel Jean défendant le lieu d’Alésia à Chaux-des-Crotenay :

        http://michel.jean.free.fr/edit/Conference-JM-X-HA-160411.pdf


        • popov 13 décembre 2019 13:40

          @Émile Mourey

          Bonjour

          J’admire votre pugnacité.

          Si les archéologues et historiens français ne sont pas intéressés par vos thèses, vous devriez peut-être essayer de contacter leurs équivalents étrangers.


          • Emile Mourey Emile Mourey 13 décembre 2019 13:56

            @popov

            Oui, c’est une bonne idée.


          • alanhorus alanhorus 13 décembre 2019 13:51

            En fait vous remettez en question certaines choses. https://bistrobarblog.blogspot.com/2016/12/la-revolution-francaise-vue-par-miles.html?m=1 Ce que je viens de lire dit : la révolution française a été faite contre le christianisme avec la complicité du roi Louis 16 qui a simulé son exécution.


            • Eric F Eric F 15 décembre 2019 19:18

              @alanhorus
              j’ai parcouru l’article, tous les personnages cités sont présentés comme crypto juifs, c’est totalement obsessif.


            • soi même 13 décembre 2019 14:07

              Un scoops, je ne savais pas que Mitterrand était un grand archéologue.

              Merci Emile pour la révélation.


              • Emile Mourey Emile Mourey 13 décembre 2019 14:15

                @soi même

                Je n’ai pas dit cela.


              • In Bruges In Bruges 13 décembre 2019 15:41

                Bibracte martyrisée, mais Bibracte libérée... !


                • xana 13 décembre 2019 16:20

                  Emile Mourey,

                  je ne vous suis pas dans votre « obsession », mais je salue votre courage.


                  • Antenor Antenor 13 décembre 2019 18:14

                    Comment peut-on placer le Mont-Beuvray ou les plateaux de Merdogne et Corent sur le même plan que Bourges, Orléans, Paris, Sens etc... Voilà qui restera un mystère pour les historiographes des générations futures.

                    Strabon écrit que Bibracte était une forteresse et la description donnée par César montre qu’il en allait de même pour Gergovie.

                    Les archéologues se trompent doublement :

                    -par leur interprétation des textes, en assimilant Bibracte et Gergovie à des grandes agglomérations commerciales

                    -par leur interprétation des vestiges, en identifiant de grands sites religieux à ces mêmes agglomérations commerciales


                    • JBL1960 JBL1960 15 décembre 2019 17:54

                      Grâce à votre article, je me suis replongée dans l’introduction au Défi Celtique d’Alain Guillerm, que j’avais publiée au format PDF et à tel point, que cela m’a permis d’en faire une mise à jour importante avec toutes les versions PDF ad hoc et connexes que j’ai réalisées depuis ;  Nouvelle version PDF de l’Introduction au Défi Celtique d’Alain Guillerm 6bis de 43 pages — Publication initiale de larges extraits du livre, en analyse, par Résistance 71 en août 2015 — Revue, corrigée & Complétée par Jo Busta Lally en décembre 2019



                      Tant cela répond à certains points de votre article, que j’ai intégré en référence dans ce billet de présentation ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2019/12/15/societe-contre-letat-societe-celtique-et-gauloise-introduction-au-defi-celtique-dalain-guillerm-dans-une-nouvelle-version-pdf/


                      Bien que je ne sois toujours pas d’accord, in fine, avec vous, j’ai toujours plaisir à vous lire, puisque cela me remet en mémoire aussi bien Guillerm, que Demoule, que Scott, que Clastres et tant d’autres...

                      À vous lire, donc ; JBL


                      • Emile Mourey Emile Mourey 15 décembre 2019 19:06

                        @ JBL1960

                        Merci pour votre réponse et votre franchise. Et je suis bien d’accord que l’État n’est pas toujours à la hauteur. D’accord également, je pense, pour ne voir dans le « rix » qu’un chef militaire désigné pour le temps d’une guerre.


                      • Eric F Eric F 15 décembre 2019 19:08

                        Dans les villes qui comportent des sites antiques, la plupart du temps les restes des monuments anciens se trouvent sous le niveau actuel du sol, les gravas au fil des siècles ayant élevé le niveau. C’est notamment le cas du forum de Rome. Donc si les cathédrales -ou certaines d’entre elles avaient été bâties quelques siècles plus tôt que l’âge qui leur est attribué par le style et les chroniques, elles se trouveraient en contrebas par rapport à leur emplacement réel -du reste on trouve souvent des vestiges d’anciennes églises ou lieux de culte païens dans leur soubassements.


                        • Emile Mourey Emile Mourey 15 décembre 2019 19:25

                          @Eric F
                          J’ai lu beaucoup d’ouvrages sur les églises romanes notamment du Zodiaque, comment expliquer qu’on y trouve pratiquement jamais de références à un texte de fondation. La seule explication est que nos plus anciennes églises étaient des temples et qu’ils ont été construits avant qu’existent les cartulaires. Évidemment, cela ne colle pas avec une Bibracte en bois.

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