Il existe un problème concernant Bibracte. Il semblerait que sa localisation actuelle sur le mont Beuvray ne fasse pas l'unanimité. D'autre part, il existe un véritable mystère concernant la localisation de la capitale des Boïens en -52 (cf César). En effet, cette ville, Gorgobina, n'a jamais été retrouvée...(Wikipédia, Bibracte, discussion, première page, 17 mai 2007).
Ainsi donc, depuis 2007, la sous-direction de l’archéologie dépendant de la direction générale des patrimoines ne peut ignorer, médiatiquement, qu'il existe un doute, d'autant plus que j'ai eu un échange de mails - courtois - avec madame Balsamo qui se trouvait en 2010 à la tête de ce service (Mme Balsamo est actuellement en charge de l'inspection des patrimoines).
Pour lever ce doute, compte tenu par ailleurs qu'on ne pouvait pas m'opposer une traduction récente et vérifiée, il ne coûtait rien au (ou à la) ministre de la Culture de demander à une commission de professeurs de latin confirmés et de généraux en retraite de se prononcer sur les nouvelles traductions et interprétations que je proposais, quitte à m'envoyer sur les roses.
Après ma condamnation du 18.2.2003 au nom d'une soi disant communauté scientifique, la visite du 17.3.2012 au mont Beuvray de M. Belaval, directeur général des patrimoines, prouve, une fois de plus, que le "système" a préféré s'autocongratuler plutôt que de s'interroger sur lui-même. Je cite : il y a très longtemps que je désirais venir à Bibracte, a indiqué Philippe Bélaval en expliquant que Bibracte est exemplaire (M. Belaval est actuellement président du centre des monuments nationaux).
Si, à Mme Balsamo, à M. Belaval, j'ajoute M. Michel Clément et Mme Marie-Christine Labourdette, qui ont été tous deux en charge de la DRAC Bourgogne, voici quatre personnalités qui n'ont pu ignorer le doute précité (Mme Labourdette est actuellement directrice, chargée des musées).
A ma demande, M. Christophe Siruge, député-maire de Chalon-sur-Saône, vient de reposer à Madame la mlnistre de la culture la question écrite suivante :
Question N° 21322 soumise le 19 mars 2013 au Ministère de la Culture. M. Christophe Sirugue attire l'attention de Mme la Ministre de la Culture et de la communication sur la question de l'éventuelle mise en cause du bien-fondé de la localisation au mont Beuvray des vestiges de l'oppidum de Bibracte. En effet, après des années de fouilles et la création du centre archéologique européen, les preuves attendues par les archéologues ne semblent pas leur avoir été fournies. Aussi lui demande-t-il s'il existe un bilan des fouilles exécutées au mont Beuvray et des conclusions dégagées par les experts, qui pourraient être fournis aux archéologues de Saône-et-Loire.
Je rappelle très succintement l'affaire.
Par lettre en date de 13 janvier 1997 adressée à M. le Ministre de la Culture, M. le député Beaumont lui avait demandé de bien vouloir lui communiquer, compte tenu de l'importance de cette affaire, le bilan des fouilles exécutées au mont Beuvray et les conclusions dégagées par les experts.
A M. le député Laurent Dominati qui a reposé la même question, Mme Trautmann, ministre, répond au JO du 19/4/99 que "ce n'est pas un sujet de débat pour l'immense majorité des archéologues".
A M. le député Marc-Philippe Daubresse qui a reposé la même question, Mme Tasca, ministre, répond au JO du 2/07/01 que les recherches archéologiques sur le mont Beuvray... ne s’occupent pas de la localisation mais plutôt de l’environnement...On peut noter, ajoute-t-elle, que M. Christian Goudineau, professeur au Collège de France (chaire des Antiquités nationales) ... juge certaine la localisation de Bibracte au mont Beuvray.
28/01/03 : par lettre du 28/01/03, CP/21823, M. Aillagon demande à M. Michel Clément, directeur de l’architecture et du patrimoine, d’étudier le dossier de la localisation de nos anciennes capitales gauloises avec la plus grande attention…
Je prends acte de la déclaration du Président de la République et de son appel à l'exemplarité.
François Hollande a déclaré samedi 6 avril à Tulle que "chacune et chacun" devaient s'efforcer de servir "à sa place" la République "d'une manière exemplaire". C'est dans cet esprit que j'écris cet article afin que cette controverse de la localisation du site de Bibracte soit portée à la connaissance de tous, comme il se doit, dans la transparence, dans la recherche de la vérité et non dans des échanges de lettres écrites qui, jusqu'à maintenant, n'ont conduit qu'à étouffer l'affaire.
Si Madame Filippetti estime qu'elle n'a pas la compétence pour trancher dans ce domaine, rien ne l'empêche, comme je l'ai dit, de faire appel à une commission de professeurs latinistes certifiés et de généraux en retraite pour juger de la qualité et de l'exactidude de mes traductions nouvelles par rapport aux anciennes, ainsi que de leur application sur le terrain.
J'ose espérer que la nouvelle ministre de la Culture s'emparera elle-même du dossier et qu'elle ne suivra pas le triste exemple de ses prédécesseurs qui se sont contentés d'une réponse "langue de bois" à la question qui leur était posée. J'ose espérer, que dis-je, je suis persuadé que Madame Filippetti fera le bon choix. Dans la situation actuelle, il ne peut en être autrement.
Les Français ont été trompés.
Si l'erreur de la localisation de Bibracte est reconnue, il faudra, encore une fois, en tirer tous les enseignements et, en particulier, s'interroger sur le pourquoi il a fallu attendre aussi longtemps pour que le gouvernement en ait vraiment pris conscience alors qu'un de ses principaux services a été alerté par mes soins depuis 1997.
En se refusant à reconnaître ses manquements, le système se protège dans ses éléments constituants et dans ses individus jusqu'au jour où un ou plusieurs citoyens qui ne sont pas dans le système se rebiffent.
M. Jean-François Kahn a été trompé et il trompe à son tour ses lecteurs.
Ancien rédacteur en chef du journal "Marianne", M. Jean-François Kahn est bien connu des Bourguignons, notamment pour être intervenu avec véhémence contre le projet de François Mitterrand de se faire enterrer au mont Beuvray. C'est ainsi qu'il a privé le site des illustres reliques présidentielles, et donc, du tourisme qui aurait pu contribuer à l'équilibre financier du centre archéologique européen. Je cite : ...sur le plan touristique, le site est un demi-échec... la population comprend mal que des dépenses considérables... (René-Pierre Signé, sénateur, le 8/12/2010, intervention en commission).
Le livre de M. Jean-François Kahn "L'invention des Français : du temps de nos folies gauloises" est, de ce fait, parfois à côté de la plaque. Rétablissons déjà quelques vérités !
César n'a pas travesti l'Histoire. Ses Commentaires sur la guerre des Gaules sont la synthèse des rapports qu'il était tenu d'envoyer régulièrement au Sénat. Parmi les contemporains qui reconnaissent son objectivité, seul Asinius Pollio a émis des réserves sur l'exactitude de certains faits qu'il rapporte, mais principalement pour se faire valoir.
Vercingétorix n'a pas fait la guerre pour favoriser sa tribu mais bien, comme César l'a écrit, pour la liberté commune et non pour ses intérêts. Aucun texte ne dit qu'il ait été, à un moment de sa vie, dans l'entourage de César.
La bataille d'Alésia est la plus grande défaite que la Gaule ait connue. Elle a marqué un tournant de l'Histoire.
Vindex était gaulois de naissance. Il n'était pas non plus gallo-romain car ce terme n'existait pas. Rien ne dit qu'il soit né en Gaule. Son nom s'apparente aux Juste de Tibériade et autres noms judéens de cette époque. Son appel contre Néron s'inscrit dans le grand soulèvement du monde judaïque, diaspora comprise, qui a conduit à la guerre de Jérusalem de l'an 70.
Le soi disant empire gaulois de Civilis ou de Classicus n'a jamais vraiment existé. Ce sont des mouvements d'insurrection qui ont accompagné le soulèvement de Vindex dans le Nord-Est de la Gaule, à une période où les légions du Rhin étaient en peine anarchie.
Je me réserve le droit de critiquer cet ouvrage dans un prochain article, point par point.
statuette trouvée à Mont-Saint-Vincent (musée Denon de Chalon-sur-Saône)