Dans ces débats sur l’énergie sur Agoravox nous sommes souvent submergés par des arguments idéologiques qui reprennent les catalogues de faux éléments diffusés par les organisations anti nucléaires SDN, Greenpeace,...
* on peut citer « on ne sait pas démanteler les centrales nucléaires » ce qui est complètement faux comme le montre, entre autres, l’avancement de la destruction de Super Phénix [le qualificatif exact est massacre d’un acquis scientifique et technologique de la nation française, ayant mobilisé l’équivalent de 9 milliards d’euros d’après les chiffres de 1991 - Rapport Robert Galley-]
* « les réacteurs nucléaires ne résistent pas aux séismes ». Faux. Non seulement toutes les centrales sont calculées pour résister à un séisme de sécurité dont les accélérations sont très au-dessus de celles des séismes auxquels elles sont potentiellement exposées, mais au Japon, lors du grand séisme du 11 mars 2011, les 13 réacteurs nucléaires les plus touchés, pour 3 centrales nucléaires, ont tous résisté. Ce sont les vagues du tsunami engendrées par le séisme côtier qui ont causé les accidents nucléaires de Fukushima Daiichi. Les centrales d’Onagawa et de Fukushima Daini ayant elles résisté à tout ;
* « le problème des déchets nucléaires est insoluble ». Faux ; La Loi Bataille de 1991,complétée en 2006, a tracé les voies pour l’élimination des déchets radioactifs les plus ennuyeux... c’est la politique anti nucléaire de nos gouvernements successifs qui a gelé les études sur ce thème de l’élimination par combustion [on élimine déjà du Plutonium de cette manière] et transmutation. Avec l’arrêt du réacteur Phénix à Marcoule, et le noninvestissement dans des installations d’essais : réacteur rapide d’irradiation et réacteur dédié à la transmutation dont un exemple est engagé à Mol en Belgique.
Donc recentrer le débat sur des chiffres et des données techniques, ce que fait cet article, est absolument indispensable pour l’honnêteté des débats.
Il y a bien sûr d’autres éléments à prendre en compte.
Notamment, quand on parle d’indépendance et compte tenu de l’état catastrophique de notre balance commerciale, il faut aussi prendre en compte l’importation de matériels.
Ainsi l’EPR de Flamanville est quasiment entièrement fabriqué en France [cuve primaire et composants combustibles par Areva Creusot Loire, alternateurs Alsthom .. ] ; pour l’éolien et le Photovoltaïque quasiment tous les matériels, qui pèsent le maximum dans le coût de MWh, sont importés.
Au niveau du combustible, on achète de l’uranium en Afrique, Australie et Kazakstan, ensuite la transformation en gaz, la séparation isotopique, la fabrication des pastilles de combustible puis des éléments combustibles sont réalisées en France.
Compte de la très faible incidence du coût de l’uranium sur le coût final du MWh, on peut dire que sur le nucléaire nous sommes indépendants.
Le marché de l’uranium est très ouvert et pour l’instant sans tensions. Utiliser le Plutonium comme combustible renforce cette indépendance ; Et la meilleure manière de brûler du Plutonium se trouve dans les réacteurs rapides ;
Donc il faut remercier l’auteur de fournir ces données, ce qui demande un effort personnel.