Bravo Giscard
A 88 ans, Valery Giscard d'Estaing, ce faux aristocrate, peut être fier de son bilan politique.
Ce brillant énarque centriste a su très tôt mener sa carrière politique. Avide de pouvoir, il s'est très vite opposé au général de Gaulle. Notamment lors du référendum de 1962 à propos de l'élection du président de la République au suffrage universel. Il n'en est pas moins ministre des finances jusqu'en 1966, date à laquelle il prend ses distances à l'égard du président. Il n'apprécie guère la vision européenne du général, ni sa vision méfiante à l'égard des Anglo-Saxons. VGE n'est pas un gaulliste. Il retrouve le poste de ministre des finances sous la présidence de G.Pompidou, et à la mort de ce dernier en avril 1974, il pense son heure venue d'accéder aux plus hautes fonctions de l'Etat. Candidat aux présidentielles, il est confronté à F. Mitterrand et à J. Chaban-Delmas, maire de Bordeaux et gaulliste de la première heure. Les magouilles politiques vont bon train et grâce à Chirac et Pasqua, relègue Chaban Delmas à la quatrième place avec 15% des voix. On peut dire que le gaullisme est mort à ce moment là. VGE bat Mitterrand d'une courte avance (400000 voix) et devient le président de la République le plus jeune de l'Histoire de France. Mais l'un de ses principaux engagements concerne la construction européenne. Il est un européiste convaincu depuis le début et veut que la France joue un rôle majeur dans cette construction.
Du Système Monétaire Européen (SME) de 1979 à la Constitution européenne de 2003, il aura joué un rôle prépondérant dans l'édification de l'Europe. Battu par Mitterrand aux présidentielles de 1981, il se lance dans le défi européen et se présente aux élections européennes de 1989. La liste qu'il mène l'emporte avec plus de 28 % des voix. Il abandonne l'Assemblée nationale pour entrer dans le sanctuaire de Starsbourg. Juste retour des choses, car VGE avait largement contribué à la création et à l'élection de ce parlement au suffrage universel direct. Il ne cache pas sa volonté de voir les institutions européennes se réformer afin d'élargir ce qui devint l'Union européenne en 1992. Il sera l'un des principaux rédacteurs de la Constitution européenne que les Français ont refusé en mai 2005 à 55%. VGE n'a jamais vraiment compris le peuple, ni quels étaient les intérêts de la France. Il ne faut pas oublier qu'il est l'artisan de la loi Giscard-Pompidou-Rothschild de janvier 1973, interdisant à la Banque de France de créer l'argent dont l'Etat aurait besoin. Cette loi abrogée en 1994, fut en réalité introduite au traité de Maastricht et devint l'article 104, avant d'être consignée dans le Traité de Lisbonne à l'article 123. Ainsi, toutes les banques centrales européennes subirent le même sort que la Banque de France.
Les Français, et au delà, les Européens, peuvent remercier VGE pour son dévouement à la cause européenne. Une Europe qui ne pouvait qu'apporter bien-être, prospérité et emploi. On voit le résultat. En 40 ans, le marchand de rêve a plongé les Français dans un cauchemar, en partie causé par la sclérose d'un système européen abandonné aux technocrates et aux financiers, qui n'ont que faire des peuples et du principe de la souveraineté nationale. L'UE a porté le coup de grâce à ce qui restait de démocratie dans nos institutions. Nous ne sommes plus qu'une entité à la merci de Bruxelles et de sa commission (le Parlement de Strasbourg n'étant qu'un leurre pour faire croire aux citoyens qu'ils ont leur mot à dire) et plus largement à celle de Washington et Tel-Aviv (un parlement juif européen ayant vu le jour en 2012, on se demande bien pourquoi !!). VGE a trompé tout le monde, à commencer par le général de Gaulle, puis Chaban-Delmas, puis Chirac et enfin nous. Non pas que tous ces hommes politiques aient été des anges, loin de là, mais Ils lui ont servi de tramplin pour assouvir sa soif de pouvoir. La meilleure réponse de notre part est de nous abstenir de voter massivement en mai prochain, pour faire comprendre à tous ceux qui veulent que cela continue en l'état, que le peuple a compris et qu'il refuse désormais de participer à cette mascarade. Le Parlement européen ne sert à rien, ou presque, et nous n'avons pas à utiliser un droit de vote qui ne changera rien à la situation dans laquelle nous nous trouvons. L'UE a été voulue par les Etats-Unis et le monde industrialo-financier, mais n'a jamais eu pour finalité d'améliorer les conditions sociales des peuples. Les peuples doivent reprendre leurs destinées en main et renverser un système dont l'échec est aujourd'hui patent pour eux. Et surtout, n'écoutez pas tous ceux qui vous disent, Attali en tête, que l'avenir c'est un gouvernement mondial avec Jérusalem pour capitale. NON à toute cette mafia tentaculaire !
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