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Accueil du site > Tribune Libre > Brésil : un mondial immonde !

Brésil : un mondial immonde !

La noble loi du sport serait-elle donc en train de devenir, conformément à cet air vicié du temps présent, l’ignoble loi du marché ? Et ce, comble de cette « horreur économique » que dénonça naguère le poète Arthur Rimbaud, sans que personne ne s’en scandalise, ni même ne s’en émeuve, sinon du bout des lèvres : histoire de se faire, en guise d'insidieux mais efficace d'alibi, bonne conscience ?

 

On savait depuis longtemps déjà que le sport de haut niveau - celui pour lequel la compétition humaine se confond désormais avec la stratégie financière - ne jouissait guère d’une conscience sociale très développée : que les stars du foot, tels Christiano Ronaldo ou Lionel Messi, gagnent en un an, pour taper dans un ballon, ce que le commun des mortels ne gagne pas en toute une vie, en matière de salaire, ne l’a jamais vraiment dérangé. Pas même en ces temps de crise où notre chère Union Européenne, adepte de la mondialisation tous azimuts, pratique une drastique politique d’austérité, tandis qu’elle ne cesse de renflouer ses banques, à l’encontre de sa population !

Au contraire, cette flagrante injustice économique, particulièrement indécente, a toujours été justifiée, sous prétexte que la carrière d’un sportif était limitée dans le temps, par les athlètes eux-mêmes : il faut faire son business le plus vite possible, quitte à se doper quelque peu pour améliorer ses performances (un certain Lance Armstrong, champion toutes catégories de la dope, en sait quelque chose, lui qui a totalement discrédité, avec un aplomb défiant tout cynisme, une course cycliste telle que le Tour de France), avant que l’âge ne vienne altérer la condition physique.

 

LE MONDIAL DE LA HONTE

Mais ce que l’on savait moins, en revanche, c’est que ce même monde du sport - du moins celui, encore, de haut niveau - était également dénué, chose plus grave, de toute conscience morale.

Car c’est bien à cette triste réalité - l’abandon de toute éthique face à l’ampleur des intérêts financiers et autres calculs politiques - à laquelle nous assisterons, dans quelques heures, avec le mondial de football.

Les honnêtes et pauvres gens du Brésil, les affamés des bidonvilles de Rio ou de Sao Paulo, les indigènes de la forêt amazonienne aux alentours de Manaus, les étudiants sans le sou, les citoyens sans travail et les miséreux de toutes sortes peuvent toujours manifester par dizaines de milliers dans la rue, fût-ce pour leur simple survie, rien n'y fera : le grand et bariolé barnum du mondial, ses footballeurs milliardaires comme ses dirigeants corrompus (voir les consternantes révélations concernant l'attribution, par certains responsables de la FIFA, de la coupe du monde au Qatar), feront encore et toujours semblant de ne pas les voir ni de les entendre. C'est à peine même si nos télévisions, leurs commentateurs sportifs et autres chroniqueurs agités, en rendront compte ! Les plages de Copacabana ou d'Ipanema ne sont-elles pas assez vastes, après tout, pour que nos autruches professionnelles y enterrent confortablement leur tête dans le sable ?

Quant à la réponse que l'actuel gouvernement brésilien a apporter à ces manifestations populaires quasi quotidiennes, elle n'a qu'un détestable nom : la répression policière, à coups de matraques et de canons à eau, la plus brutale. Révoltant !

Pis : n'était-ce pas un certain Michel Platini, ancien magistral tireur de coup-francs avant de se reconvertir en piètre tireur de coup-fourrés, qui déclarait sans rire, il y a quelques jours seulement, que le peuple brésilien, à qui on avait offert sur un plateau d'argent (je ne le lui fait dire, sans vouloir faire de mauvais jeux de mots !) ces nouveaux jeux du cirque, devrait attendre patiemment, docile et silencieux, la fin du mondial pour faire publiquement part de ses revendications quant à ses inacceptables conditions de vie ! L’euro foot en Ukraine il y a deux ans, alors que Ioulia Timochenko, égérie de la démocratique « révolution orange », croupissait en prison, ne fut guère une meilleure idée, surtout à l'aune, a posteriori, des terribles événements d'aujourd'hui.

 

LA NAUSEABONDE ODEUR DES PETRODOLLARS : POUR LE BOYCOTT DU MONDIAL AU QATAR !

Mais que le Brésil et sa surestimée planète football, ainsi qu'on le constate au vu de l'ampleur de la grogne qui y sévit à la veille de l'ouverture de ce mondial, se rassure : il y a pis encore, si cela est possible, avec le Qatar, auquel l’inénarrable FIFA (encore elle !) a étrangement attribuée, à une unanimité quasi soviétique, le mondial de football pour 2022.

Le Qatar : pays, comme chacun sait, de grande tradition footballistique (n’est-ce pas ce même Qatar qui a racheté le PSG d'un certain Zlatan Ibrahimovic, autre milliardaire du ballon rond) et où règne surtout, en été, un climat idéalement tempéré pour courir sur un gazon parfaitement vert malgré le désert environnant. Il n'est pas, à ce propos, jusqu'à Sepp Blatter, tout-puissant président de la FIFA, qui n'ait avoué, fût-ce bien tardivement et à demi-mots, les maux de cette regrettable décision.

Oui, donc, au boycott du mondial au Qatar !

Mais trêve d’ironie : il est vrai que le Qatar, qui croule sous ses pétrodollars autant que l’Europe ploie sous la misère, a très largement les moyens de s’acheter, en plus du mondial lui-même, les installations sportives les plus performantes afin de remédier à ce genre d’inconvénient. Pensez : 160 milliards de dollars sont déjà prêts, en guise d’investissements financiers, pour construire ces infrastructures hautement sophistiquées sur le plan technologique. Tu parles d’une « crise » sous ce soleil d’Allah, prometteur des avenirs les plus radieux le long des golfes persiques, fussent-ils, en l’occurrence, plus mazoutés que clairs !

 

QATAR : LE MONDIAL DE L’ESCLAVAGE

Soit : cette somme, pour astronomique qu’elle soit, ne s’avère-t-elle probablement qu’une goutte d’eau en cette mare de pétrole où baignent, la conscience tranquille, ces luxueux émirats. Et, après tout, c’est leur affaire, aussi sordide soit-elle ! Mais ce qui ne laisse toutefois de surprendre, une fois encore, c’est que personne, au sein de ces huiles de la FIFA, ne semble s’offusquer de la manière dont ces travaux pharaoniques sont en train d’être mis en œuvre. C’est là un coût qui, sur un plan plus strictement humain, n’a pas d’équivalent dans la récente histoire de notre monde capitaliste : les morts s'y comptent désormais par dizaines !

Cet énième scandale sportif, aux confins du politique et de l’économique, c’est un organisme humanitaire aussi crédible que « Human Rights Watch » qui l’a révélé, mais dans une indifférence quasi générale, à travers un rapport des plus accablants : 150 pages, extrêmement bien documentées et dûment prouvées par les faits, dénonçant les terribles conditions de travail des ouvriers – des immigrés en provenance de l’Asie du Sud-Est – préposés à cette tâche titanesque.

Cette forme de labeur a pourtant, de sinistre mémoire, un nom : l’esclavage, dont la FIFA s’avère donc, en cette très pénible circonstance, l’indirect mais néanmoins déplorable maître d’ouvrage : comme quoi l’argent n’a pas d’odeur, si ce n’est celle, précisément, du pétrole !

Davantage : notre Occident, si féru de belles mais souvent creuses paroles, osera-t-il se faire ainsi l'indigne, lâche et démagogique complice, reniant par la même occasion ses valeurs morales tout autant que ses vertus démocratiques, de ce crime, à échelle mondiale (c'est, là aussi, le cas de le dire !), qui ne dit pas son nom ?

Reste à espérer, en ces navrantes conditions, que le Qatar ne fera pas de l'abominable charia, dont il se revendique en outre ouvertement, l’impitoyable potence ou le sanglant couperet des opposants à son dictatorial et fanatique régime politico-religieux.

 

(IM)MORALE DE L’HISTOIRE

D’où, non moins tragique, cette désolante conclusion : s’il est exact que le sport de haut niveau semble désormais dépourvu de toute conscience sociale, il est encore bien plus vrai que bon nombre de ses institutions les plus officielles, telles la très mal nommée FIFA (Fédération Internationale de Football Amateur : on appréciera, sur le plan linguistique, l'incommensurable hypocrisie, au vu de son incomparable business, de cette seule appellation) ou le CIO (Comité International Olympique, longtemps compromis avec les pires totalitarismes idéologiques et qui, il n'y a guère si longtemps, a encore confié ses jeux, à Pékin comme à Sotchi, à quelques-unes des pires dictatures), manquent singulièrement de courage moral, pour ne pas dire intellectuel, face à l’iniquité de ces diverses manœuvres politico-financières qui ne cessent, entre indifférence et duplicité, de les discréditer chaque jour davantage, jusqu’à porter définitivement atteinte à leur image de marque.

Il est des exploits sportifs qui, en ces temps de vaine notoriété mais de réelle idolâtrie, de fausses valeurs mais de vraies turpitudes, ont de nauséabonds relents d’argent bien mal acquis. Ainsi n’est-ce pas un hasard si ces belles feuilles de laurier qui couronnaient jadis la tête des vainqueurs, à Olympie, ne sont plus aujourd’hui, dans les métropoles de la mondialisation, que de vulgaires et très kitsch médailles en plaqué or : telle est, en notre pseudo modernité, la misérable rançon, mais ô combien symbolique, de cette illusoire gloire.

Ce mondial, sinon encore notre beau monde, est immonde : logique, hélas, avec cet argent sale !

DANIEL SALVATORE SCHIFFER*

 

* Philosophe, auteur de « La Philosophie d'Emmanuel Levinas – Métaphysique, esthétique, éthique  » (Presses Universitaires de France), « Critique de la déraison pure – La faillite intellectuelle des 'nouveaux philosophes' et de leurs épigones  » (François Bourin Editeur), « Du Beau au Sublime dans l'Art – Esquisse d'une Métaesthétique (Ed. L'Âge d'Homme).

 


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31 réactions à cet article    



    • HELIOS HELIOS 11 juin 2014 12:39

      ... moi, j’aimerai déjà savoir si ça puera autant dans deux ans, lorsque l’Euro de foot débarquera en France.

      Si Hollande a redressé la barre ou si la France continuera a s’enfoncer dans la soupe néolibérale prédatrice....

    • foufouille foufouille 11 juin 2014 12:47

      je vois pas pourquoi ils se gêneraient. la FIFA ne paye pas d’impôts


    • Fergus Fergus 10 juin 2014 19:11

      Bonjour, Daniel.

      Une fois n’est pas coutume, j’ai plussé dès la lecture du titre !

      Hélas ! Que pouvait-on espérer de plus décent et de plus intègre quand on connaît les dérives du football professionnel, la corruption qui règne à la FIFA, et les conditions imposées aux populations des pays organisateurs par les instances du foot-bizness ?


      • le moine du côté obscur 10 juin 2014 20:33

        De toute façon c’est le règne de Mammon donc celui de l’immoralité, de la violence et de la pourriture extrême. Les « jeux du cirque » oui c’est de cela qu’il s’agit et ça permet de distraire la plèbe et de mettre une chape de plomb sur le réel. De toute façon au Brésil on se rappelle qu’au temps de la junte militaire, le football était promu et les stars comme Pelé servaient à distraire la plèbe. On avait construit des gros stades pour y envoyer tous « les drogués du foot ». Je suis un gros fan du foot et je dois dire que je n’ai pas trop envie de regarder cette « sale coupe du monde ». Dois-je donc étouffer ma conscience et regarder cette « merde » ? Je suppose que beaucoup se posent la question ! Mais en vérité cette coupe du monde là, tout comme celle au Qatar montrent le vrai visage de notre monde. Mais soyons sûrs que certains continueront à faire « la politique de l’autruche ».


        • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 11 juin 2014 16:27

          @ Fergus et a tous


          ’C’est le règne de Mammon, donc celui de l’immoralité, de la violence et de la pourriture extrême." 

          Ben oui.... Il est risible de dénoncer quoi que ce soit, quand TOUT est à dénoncer Pour ne pas encombrer ce fil, je vous renvoie a mon srticle de ce jour sur ce site et au commentaire que j’y ai ajouté... 



           PJCA

        • alinea alinea 10 juin 2014 22:04

          La morale de l’histoire est que quand on est riche on a juste les moyens de se payer des esclaves et de faire croire qu’on a l’air sans avoir l’air vraiment !
          et sans ponctuation...


          • Fergus Fergus 10 juin 2014 22:32

            Bonsoir à tous.

            Je viens de finir de regarder l’excellent documentaire diffusé ce soir par Arte sur la face cachée du sport. La réalité est sans doute encore pire que ce qu’on croyait savoir des dérives du sport. Le sport est mort, vive le bizness ! Et les profits, par tous les moyens.


            • Spartacus Lequidam Spartacus 10 juin 2014 22:53

              C’est quoi cette « morale » à 2 balles apologie de la frustration et comble de la jalousie mal placée.


              La misère était là avant le mondial et avant l’arrivée des stars du foot. 
              Les joueurs ne sont en aucun cas responsable de quoi que ce soit sur la misère du Brésil, bien au contraire. L’argent déversé apportera du travail et des emplois pour quelques temps pour certaines personnes.

              Ce qui est « honteux » c’est ce texte d’un ignorant qui n’a certainement jamais passé au Brésil et vient nous sortir sa science de la jalousie.
              Entre maintenant et il y a 20 ans, l’amélioration avec la libéralisation de l’économie a rendu ce pays a amélioré les revenus.

              Rassurons la population et méprisons ces exagérations de misérabilisme, il n’y a pas « d’affamés » dans les bidons villes....

              Les zones extralégales des pays en développement sont de modestes habitations à la périphérie des villes, peuplées par des migrants venus chercher un emploi en ville.

              L’économie parallèle immatérielle et principalement au Brésil permet a des gens de s’en sortir, pleins d’ateliers, de colporteurs, de services de transport, des lignes de minibus. Des petits artisans, des productions locales, des employés du bâtiment non déclarés, De nouveaux entrepreneurs capitalistes sont nés dans ces bidons villes et font de ce pays un des BRIC. Le bidon ville permet l’assesseur social.

              Dans le monde en développement, les abris rudimentaires des pauvres sont améliorés, complétés et de plus en plus habités par des gens convenables, et ces bidons ville se transforment.

              Quand aux grèves actuelles, elles sont le fait de fonctionnaires qui sont toujours en demande de privilèges....


              • Pyrathome Pyrathome 11 juin 2014 12:47

                Pôv naze...


              • claude-michel claude-michel 11 juin 2014 07:36

                Le sport propre c’était avant...au temps de l’amateurisme..de Coubertin..

                Maintenant c’est une mafia au service des décérébrés qui le regarde... !

                • claude-michel claude-michel 11 juin 2014 09:53

                  Oupssssss en voilà déjà un...les autres vont suivre.. !


                • morice morice 11 juin 2014 10:41

                  Le sport propre c’était avant...au temps de l’amateurisme..de Coubertin.


                  euh vous ignorez pourquoi il avait fait ça où qui il était..

                  au fait, la coupe de foot c’est pas les Jeux.

                • claude-michel claude-michel 11 juin 2014 15:17

                  A...Par morice....Renseignez vous...aux jeux le foot existe aussi même le foot féminin......y a pas que Rio et les mafias.. ?


                • bakerstreet bakerstreet 11 juin 2014 08:42

                  Les journalistes sont un peu ébahis, en constatant que le peuple brésilien commence à le prendre pour un con. 

                  Et on les sent, comme les politiques, vaguement inquiets devant se thermomètre de la bêtise, qui baisse....

                  Ne manquait plus que la déclaration de Platini, faisant sa Marie Antoinette du haut de son balcon. 

                  Un événement parfois qu’on dirait mineur, nous en apprend beaucoup sur l’évolution des choses, et cet instant, qui sépare la réaction de l’action, devient inédit, et porteur de sens.

                  En France, l’équipe du Quatar. 

                  Heu non, je veux dire l’équipe du PSG écrase la concurrence et la morale, avec l’appui des dirigeants, journalistes, s’émerveillant devant de si belles plumes, et de si gros checks....euh non je veux dire chèques bien sûr..... 

                  Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond, au pays du ballon rond. 

                  Les joueurs camerounais ont refusé de prendre l’avion qui les emmenait au brésil, avant d’obtenir que leur prime soit doublé. 

                  Ne serait il pas temps d’arrêter cette mascarade. 

                  Et si tout à coup la foule investissait les stades, là bas au brésil, et refusait cette soi disant fête de la bêtise et du nationalisme, qui n’est plus en fait que le thermomètre de l’aliénation collective.


                  • morice morice 11 juin 2014 10:40

                    Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond, au pays du ballon rond. 

                    oh si : les salaires.

                    gag amusant : les joueurs de foot gavés de fric viennent injurier leurs supporters s’ils frôlent de trop près leur Lamborghini : c’est arrivé à Valbuena, qui doit avoir un haricot à la place du cerveau. Mais un haricot suffit pour être bon joueur.

                  • morice morice 11 juin 2014 10:35

                    « La noble loi du sport  »


                    avec les salaires de foot, on pourrait éviter ce cliché je pense...

                    le fric et ses lois scélérates, on dit.

                    • morice morice 11 juin 2014 10:37

                      Les honnêtes et pauvres gens du Brésil, les affamés des bidonvilles de Rio ou de Sao Paulo, les indigènes de la forêt amazonienne aux alentours de Manaus, les étudiants sans le sou, les citoyens sans travail et les miséreux de toutes sortes peuvent toujours manifester par dizaines de milliers dans la rue, fût-ce pour leur simple survie, rien n’y fera :


                      ils adorent aussi le foot, figurez-vous et ça, visiblement, ça vous emmerde....

                      d’où votre pseudo pleurnicherie à deux balles.

                      le foot plait, le fric le tue, mais ça reste du foot.

                      • Fergus Fergus 11 juin 2014 11:22

                        Bonjour, Morice.

                        Vous écrivez « le foot plait, le fric le tue, mais ça reste du foot. » Et vous avez évidemment raison. On observe d’ailleurs que plus le temps passe, plus le sport professionnel est corrompu, et plus il y a de spectateurs dans les stades et devant les postes de télévision, n’en déplaise aux naïfs qui appellent au boycott.

                        Le football à l’ancienne, basé sur des valeurs humaines et porteur d’exemplarité sociale, a totalement disparu au profit du football business. Et le public, sourd et aveugle volontairement, accepte sans broncher cette mutation car il veut du spectacle et se contrefiche d’aller goûter la ragougnasse écoeurante qui est mitonnée dans les coulisses.


                      • alinea alinea 11 juin 2014 11:53

                        Vous vous souvenez que c’est Yves Montand qui a « importé » le foot en URSS ?
                        Où en sont-ils les Russes ?


                      • Furax Furax 11 juin 2014 12:11

                        Je me méfie..
                        Bien sûr, bien sûr, le foot fric, les milliardaires en culottes courtes et toutes ces sortes de choses...
                        Mai les « évènements » sociaux en Amérique du Sud sont rarement spontanés. Et, au Brésil, ce ne sont pas les pauvres des favellas qui manifestent mais les classes moyennes.
                        Le Vénézuela connait aussi des troubles violents depuis un moment. Le Brésil et le Vénézuela ont des gouvernants de gauche. Des cancers fort curieux ont frappé leurs dirigeants. Maintenant les « troubles ». Révolution orange. Kiev...
                        Mais je dois être atteint de complotite aigüe smiley


                        • ahtupic ahtupic 11 juin 2014 12:29

                          Pour faire des articles de merde, un haricot suffit aussi.


                          • ahtupic ahtupic 11 juin 2014 12:42

                            Je m’adressais au troll Morice qui n’a pas encore pondu d’article aujourd’hui. Il n’a pas encore pris sa dragée Flucka.


                          • bourrico6 11 juin 2014 12:46

                            La noble loi du sport

                            Ben non.
                            Ce que vous appelez « Sport », c’est la compétition, c’est une forme de guerre, il n’y a aucune noblesse la dedans.
                            Et comme dans toute guerre, il faut gagner, par tous les moyens.

                            Et dans le cas du foot, voir une équipe perdre grâce à un jeu d’acteur, j’y vois la fourberie, j’y vois l’apologie de truande et du mensonge, et surement pas la noblesse.

                            Noblesse, honneur, ces mots ne sont que des attrapes couillons.


                            • fhenryco 11 juin 2014 13:49

                              Impossible de lire l’article : des pubs apparaissent sur les bords qui cachent la moitié du texte et je n’ai trouvé aucune solution pour les supprimer : même après avoir visionné les pubs elles ne disparaissent pas ! quelle est la solution ?


                            • cevennevive cevennevive 11 juin 2014 13:57

                              Solution : adblock plus (gratuit).



                            • alinea alinea 11 juin 2014 15:30

                              si on a firefox, non ?


                            • cevennevive cevennevive 11 juin 2014 16:09

                              Adblock ne laisse rien passer sur Coogle chrome.


                              En outre, vous pouvez le désactiver sur certains sites, le temps d’examiner ce que vous désirez. Puis vous le remettez.

                              Je trouve que Firefox ne fait pas du bon travail, mais c’est une opinion personnelle.



                            • cevennevive cevennevive 11 juin 2014 16:14

                              Monsieur Schiffer,


                              Je vous demande de bien vouloir excuser ces apartés sur votre article...

                              Il est évident que le mondial de foot génère tant de publicités que nous ne pouvons qu’en être excédés.

                              Bien à vous.


                            • zic_quili 11 juin 2014 17:25
                              Avant mon avis sur le Bresil (ou j’ai vecu et voyage plus d’une dizaine de fois en 15 ans), petit aparte :

                              L’auteur, Schiffer, ou l’homme qui efface les messages qui ne lui plaisent pas aussi vite que son ombre ... que son (n)ombril qu’il prend pour le centre du monde plutot - pardon pour le jeu de mots :)

                              Sur l’article Dobrica Cosic, j’avais mis en evidence, sans injurier, sa vanite, sa prentention avec la phrase qui mettait l’accent sur le fait que ce cher monsieur avait « consenti » a rencontrer ce minus de Dobrica Cosic, propos aussi pompeux que ridicules.
                              Et vlan ! Aussi vite que l’eclair mon commentaire avait disparu.

                              Je retourne a nos moutons, le Bresil :

                              Ce qu’il faut savoir, c’est qu’en dix ans, sous Lula puis Roussef, les prix en general ont explose (x5), mais le salaire minimum aussi (davantage que x5).
                              Dans le meme temps, le pays a vu emerger une classe moyenne de plus de 40 a 50 millions de personnes, materialistes, de gros consommateurs : ce sont eux qui achetent le plus par tete quand ils voyagent a l’exterieur de leur pays. C’est du en partie au fait que le Bresil est assujeti a un syteme de taxation lourd, qui fait que les produits textile de luxe, par exemple, sont hors de prix.

                              Il n’empeche que le pays s’est indeniablement enrichi, qu’un effort, encore insuffisant il est vrai, a ete mis sur l’education et le systeme de sante et qu’aujourd’hui, le Bresil est un des pays les plus puissants au monde (8eme au niveau de son PIB) avec une industrie de pointe poussee (voyez, par exemple, le succes prodigieux d’Embraer).
                              En parallele, sa puissance au niveau diplomatique a explose : Qui se souciait de la voix du Bresil il y a seulement une dizaine d’annees ?


                              Le dernier element important a voir est que le Bresil n’est PAS aligne sur le systeme de pensee atlantiste : par exemple, Roussef a exprime sa fureur a l’ONU apres les revelations de Snowden des ecoutes NSA et a refuse de venir aux US rencontrer Obama. Et je pourrais multiplier les faits qui prouvent que le Bresil est tres proche de la position russe ou chinoise sur de nombreux sujets brulants actuels.
                              Cela fache. Tout cela est cache par nos merdias mais c’est la stricte verite.

                              Alors maintenant, oui, tout n’est pas rose, tres loin de la au Bresil : les massacres dans les favelas sont plus que contestables, c’est une honte quand on sait les moyens de survie des gens qui vivent dedans ; les inegalites sont sont accrues entre les plus riches et les plus pauvres ce qui a tue, d’une certaine maniere, l’etat d’esprit « bon enfant » des gens defavorisees qui ne supportent pas de voir l’enrichissement a outrance de certains pendant qu’eux rament, se debrouillent comme ils peuvent.

                              Donc, oui, on peut critiquer les budgets colossaux depenses pour la construction de stades inutiles par la suite, et qui auraient pu doter le pays d’un meilleur systeme educatif et de soins mais :
                              - il faudra analyser les retombees economiques du mondial a posteriori
                              - il est tres facile de jeter la pierre aujourd’hui, alors que le choix du Bresil comme terre d’accueil du mondial 2014 avait ete percu comme un evenement fabuleux, pour les Bresiliens en premier lieu.

                              Alors, arretez la demagogie, Schiffer, et faites preuve d’un peu de mesure dans vos propos. Elle est pitoyable de duplicite votre analyse. Ou alors vous n’y connaissez rien.

                              PS : Je me demande, combien de temps, avant que ce message ne disparaisse ? :)
                               

                              • ELCHETORIX 15 juin 2014 12:33

                                En gros plutôt d’accord sur le foot business et mafieux ( les sponsors et les « bâtisseurs » de stade ) , mais pas d’accord sur ce que vous écrivez au sujet de la CHINE et de la Fédération de RUSSIE , ce ne sont pas des « dictatures », il est vrai que ce ne sont pas des « démocraties » , mais dans le monde actuel il y en a très peu comme la SUISSE .
                                Par contre les états-unis , l’ue + israèl et la gb sont des dictatures softs , je dirais même plus , les états-unis seraient un pays militariste et policier , loin d’une démocratie .
                                RA.

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